La poursuite du bonheur est-elle une illusion de l'ego ?

Rappel du premier message :

Tout est dans le titre.

Qu'en pensez-vous ?

Hakaan a écrit:Perso je me base sur le modèle neurologique parce que c'est le seul qui donne une vision vraiment précise et universelle et qui rend cohérent l'aspect physique avec les plans abstraits des sensations et de la cognition, donc à partir de là je ne fais pas de distinction philosophique entre douleur et souffrance parce que suivant ce modèle ce sont exactement les mêmes processus qui sont mis en action en finalité, c'est juste que les voies qu'ils empreintent passent par plus ou moins d'abstractions du réel avant d'arriver au même système clef qui gère la sensation de récompense ou de punition
après on peut s'amuser à faire des super noeuds et trucs tarabiscotés philosophiques, mais ca me donne plus l'impression de faire un genre de théatre de guignols avec des concepts que de répondre à quoi que ce soit

Je connais pas les détails du modèle neurologique mais je ne pense pas que souffrance et douleur soient exactement la même chose, bien qu'elles se fondent dans l'expérience du moment. L'une nous est apportée par l'appareil sensoriel (un coup de marteau sur le doigt par exemple), et l'autre (l'appréhension, la culpabilité ...) est de nature psychologique, mettant donc à contribution des états de la matière sur les plans subtils. Bien entendu le simple fait que l'expérience soit vécue dans sa conscience de veille sur le plan physique implique automatiquement une activité cérébrale correspondante, mais elle vient en réponse à ce qui se passe sur les plans subtils par une sorte d'induction je dirais.

Pour ce qui est de la question du bonheur, je serais porté à revenir à la notion centrale du boudhisme: le désir comme cause de la souffrance. Et aussi du bonheur. Ne pas confondre bonheur avec félécité ou béatitude.

Lilpowow a écrit:moi je me sentais mieux avant la guérison de ma fibromyalgie, je ne cherchais pas le bonheur, j'acceptais ma condition de malade !

Et, qu'en tirais-tu comme avantages ou inconvénients?

Car, ne cherchant pas le bonheur, celui-ci fut sans doute remplacé par autre chose dont l'intérêt put être remarqué à défaut d'être remarquable.

Fraternellement

La poursuite du bonheur est-elle une illusion de l'égo ?
Je crois que ça dépend de quel bonheur on parle et de comment on s'y prend pour le  "poursuivre". Donc la réponse peut être oui ou non, car ça dépend, comme d'habitude.

C'est ce que j'avais voulu dire en postant dans ce topic les versets de Jésus qui commencent par "Heureux ceux qui ...".
Comme quoi il se fait une idée de ce bonheur qui lui est propre, et il donne a ce bonheur une place importante, en parlant certainement d'autre chose que de ce que les gens appellent "bonheur", sans parler des différences radicales quant aux moyens pour le trouver ce bonheur.

Mais comme je me rend compte que souvent je ne suis pas clair, je vous la refait.

Sod a écrit:"HEUREUX les affligés car ils seront consolés"

Rabbi Yeshoua
Matthieu 5 - 4

L'heureux est-il conscient du malheureux? Alors que vaut son bonheur?

La question reste en suspend tant que la conscience ne puisse entrer dans la compréhension de l'unité.

A ce propos:
         
Soyons vigilant,
Car il est des œuvres
Qui sont comme des roses
Habillées de beautés,
Mais exhalant un parfum
Si délétère et empoisonné,
Qu’il nous pénètre insidieux,
Qui en nos poumons,
Qui en notre sang,
Qui en notre corps,
Qui en notre esprit,
Nous possédant entièrement.
Sachons discerner cela
Et nous en tenir à distance,
Afin de n’y être
Pas contaminé.
Et n’oublions jamais,
Que si nous fixons
Avec vigilance et attention
Notre esprit dans la constante
Ferveur et la confiance
En CE QUI EST,
Ces parfums empoisonnés
N’auront bientôt
Plus aucun effet.
Leurs nuisances
Seront annihilées
Par la pureté,
En ses Saints Feux,
Et la Vérité
Nue et sans artifices.
Ces poisons,
Nous saurons les reconnaître,
Ils sont ceux qui nous écartent
De la Vérité que CE QUI EST nous offre,
Pour recouvrer notre LIBERTE,
Notre splendeur sans second,
Qui est la Sienne, la notre.

Fraternellement

La poursuite de l'égo est elle une illusion du malheur

salut..si l'on fait cette "poursuite" , en effet c'est le malheur .. .;car il faudrait faire le contraire !!!!

Bonheur-état d'égalité-malheur.

Séparer malheur et bonheur revient à ne pas prendre conscience de leurs caractères illusoires.

Pour ce faire, un esprit explorateur et introspectif est nécessaire sur les causes de ce qu'offre la dualité permettant de choisir et de remonter le cours du temps jusqu'à sa source et revenir au-delà de ces deux tendances, les annihilant par fusion ou résolution.

Ce qui dans la lumière causale de l'âme revient à une attitude de paix et de regard indivisible équivalent à un esprit sans malheur, ni bonheur, les considérant comme un mirage temporel à partir du moment où ceci est perceptible dans l'esprit et la conscience.

Ce qui demande une avancée sur le sentier spirituel considérable et de suffisamment de discernement, de compréhension et de sagesse.

Fraternellement

Le bonheur le plus simple , le moins friable , pour moi c'est le contentement
Se contenter et être content en un seul mot

Même les êtres vivants qui ne pensent pas cherchent le "bonheur", une plante va chercher son eau ses nutriments et sa lumière, les bactéries, virus, mycoses, levures, sont des machines à rechercher leur propre pérennité, et il en va de même pour les mousses, les mollusques, les chats, les chiens, veaux, vaches, cochons, etc
La quête du bonheur est une transposition dans les fonctions cognitives de la quête perpétuelle de la vie à chercher à remplir les conditions de sa propre pérennité, qui se renforce d'elle même du fait que ceux qui ne le font pas n'ont pas de descendance, tout être est la descendance d'une lignée d'êtres qui ont vaincus sur plus de 3 milliards d'années donc autant dire que cette quête elle est plus que ancrée, c'est la nature même de tout ce qui fait le vivant

.
Mon bonheur, c’est ma capacité d’adaptabilité.

Et qu’elle rende mon ego heureux.

Le bonheur c'est se réaliser.

C'est un travail long pour réussir à se connaître et à appréhender son environnement pour se sentir légitime et intégré.

Trouver sa famille d'âme, comprendre ce que l'on fait sur terre. Cultiver l'amour et l'unité et non la division .
Partir sur les traces de ses vies passées et accéder à sa vérité.
Faire des rencontres assez incroyables de personnes et des liens qui nous nourrissent.

C'est suivre ses propres aspirations et non celles de pierre, Paul, Jacques.

La question posée dans ce topic me rappelle qu'après avoir commencé le yoga en cours collectif, il m'était vevu, un an après cela, que je pouvais atteindre par ce " moyen " un certain état de bonheur. Quelques années plus tard, je me suis aperçu que je n'étais devenu qu'un technicien de la posture et de diverses pratiques de santé et d'hygiène, ceci à un tel point que certaines personnes de ce milieu croyaient que j'étais en formation de prof de yoga.

Ce constat d'avoir quelque peu oublié ma quête au détriment de quelque chose de valorisant pour l'ego,  en guise de substitution peut-être pour ne pas reconnaitre un échec,  est devenu une prise de conscience que je ne pouvais pas continuer à me consacrer à une telle discipline que celle que je poursuivais.

J'ai arrêté de faire des postures dans le but d'atteindre la posture disons parfaite d'un point de vue anatomique et externe pour désormais réaliser mes postures selon mon ressenti sans m'occuper si la posture est bien réalisée. Cela avait tout changé, j'ai commencé à sentir une joie durable et d'une intensité forte. Le bonheur était là, une relation énergétique qui me traverse, une relation avec l'énergie cosmique qui m'a fait comprendre que le bonheur est sensation, loin de toute représentation mentale du bonheur qui ne peut dans ce cas qu'appartenir à l'illusion de posséder quelque chose.

La joie sans objet est en chacun de nous, elle manifeste notre bonheur qui est intrinsèque chez l'humain, les petites joies quotidiennes liées à notre rapport au monde ne font qu'animer par des situations externes la joie interne ou intrinsèque que nous portons et qui est la manifestation de notre bonheur d'être, car le bonheur c'est d'être.

Jean

Hum , la poursuite de l'ego est bien l'illusion du bonheur , love .

L'illusion du bonheur, c'est déjà le bonheur.

L'illusion du malheur, c'est déjà le malheur.

L'égo, quésako ? Ce sont ceux qui prônent son élimination qui en sont le plus doté.

La poursuite du malheur est une réalité de l'ego ! Parce que ça marche aussi dans dans l'autre sens !

La poursuite du malheur, ça laisse entendre qu'on court derrière, à cause de l'ego qui cherche à être malheureux.

Qui sait ? Peut-être après tout que la vérité qui nous est intime n'est pas partageable, et que beaucoup de choses nous échappent radicalement, sur nous-même et sur les autres.