Pensée du jour (3)

Rappel du premier message :

Tu peux à l'heure que tu veux te retirer en toi-même. Nulle retraite n'est plus tranquille ni moins troublée pour l'homme que celle qu'il trouve en son âme.

Marc-Aurèle

"lorsque la RAISON vous parle, pretez l'oreille a ce qu'elle dit, et vous serez sauvé.
faites bon usage de ses paroles , et vous serez armé."

K.GIBRAN. ( de la raison et de la connaissance)

Sans sa sœur de sang, la Connaissance,
la Raison est comme un pauvre sans demeure,
et la Connaissance sans la Raison
est comme une maison sans gardien.

la raison et la connaissance sont comme le corps et l’âme.
sans le corps, l’âme n'est rien que du vent creux,
sans l’âme, le corps n'est qu'un cadre absurde.

K;Gibran. ( de la Raison et de la Connaissance)

Lisez Lettres à un jeune poète de Rilke. C'est à tomber de haut.

Il y a de vrais amis qui pensent à vous dans le silence

"Pour le reste, une joie intense et durable,
un peu comme celle des baleines qui ont vu Donald Trump perdre les dernières élections."

Franck dans findumondeetpoissonsrouges lien fort donné par cogitop ! envie de tout lire !

"Là où loge le souci, le sommeil ne s'abat jamais."
WS

La phylosophie est la médecine de l'âme. (Platon)

Sois autonome par amour pour moi.

Simone Weil

Ha ! l'autonomie ! C'est une vertu si précieuse...et qu'on rencontre chez si peu de gens...

Quelques mots qui me viennent et que je voudrais partager ici sur ce sujet qui me semble si important, primordial même, ce sujet qu'est l'autonomie

L'autonomie, c'est cette vertu par laquelle nous avons libéré autrui de ce dont le cas échéant autrefois nous manquions pour notre épanouissement personnel, et qu'à ce jour, nous serions devenus capable de nous procurer par nous mêmes.

Etre complet et être autonome sont synonymes.

Celui qui sait se nourrir intellectuellement et spirituellement par lui-même, peut avoir des relations véritablement saines avec ses congénères, ceci, parce qu'il n'attend rien d'eux, se bornant à recevoir ce qu'ils ont à donner, sans rien attendre de plus que ce qu'en définitive ces personnes sont.

Une personne autonome ne tentera pas de ce fait de transformer ses proches de manière à les rendre conforme à ce qu'il attend d'eux, attitude qui par ailleurs tend à masquer en réalité une incapacité d'adaptation à l'autre due au sentiment personnel de sa propre importance, là où précisément cette idée flatteuse de soi-même se manifesterait par l'idée d'être une personne incarnant un comportement idéal.

Et ceci enfin : une personne autonome ne cherchera pas à briller au dépend d'une autre, car elle n'aura pas besoin de lui voler sa lumière, possédant la sienne propre en suffisance.

L'art est un mensonge qui révèle la vérité.

Picasso

Pour rebondir sur l'autonomie dans le sens énoncé par le manège enchanté , il y a une deuxième notion qui complèterait la première
c'est la souplesse Ô combien importante aussi

Oui, souplesse, fluidité...Bien vu  

Celui qui a de l'amour pour sa mort renait sur le champ.

Saint François d'Assise

C'est en soi-même qu'on grandit ; ceci, à mesure où l’on meurt avec ses peurs, et où l’on renait un petit peu plus confiant.

Le manège enchanté a écrit:Celui qui a de l'amour pour sa mort renait sur le champ.

Dans le code du bushido l'on dit notamment au budoka "Tu es déjà mort".

Il se trouve que lorsque j'imagine le chemin qui mène à mes ancêtres je vis une grande quiétude.

Je crois pouvoir dire que je le sais que je suis déjà mort, sinon je serais inquiet de ne pas  le savoir.

Cet adage du bushido renvoie fortement à la notion d'illusion.

Mais quel réconfort au passage pour moi de songer à rejoindre un jour, pour mieux les connaitre ou les retrouver, ceux qui sont déjà un peu en moi, ceux dont je suis fait en grande part, ceux sans qui je ne serais et qui semblent me tendre leurs bras quand je les distingue un peu lorsque je suis dans cette grande quiétude à penser à eux.

Jean

Jean a écrit:Cet adage du bushido renvoie fortement à la notion d'illusion.

Probablement qu'en effet, cet adage doit dénoncer entre autre la somme d'illusions sur lesquelles nos peurs reposent, là où un budoka qui en serait libéré deviendrait sans doute capable d'exercer son art à la perfection.

Concernant certaines réflexions métaphysiques, il n'est pas toujours rentable d'objectiver ce que nous cherchons à connaître ; parfois, on doit soi-même s'efforcer de devenir ce qu'on veut connaître, certains sujets ne pouvant être étudiés que de cette façon.

Le manège enchanté a écrit:Concernant certaines réflexions métaphysiques, il n'est pas toujours rentable d'objectiver ce que nous cherchons à connaître ; parfois, on doit soi-même s'efforcer de devenir ce qu'on veut connaître, certains sujets ne pouvant être étudiés que de cette façon.

Je ne sais si ton message concerne le "dernier des miens" et je suis curieux de mieux comprendre ce que tu veux dire (les soulignés). Merci.

Jean

Ha pardon Jean Non, mon message ne faisait pas suite au tien, mais je me rends compte que cela prêtait à confusion.

Néanmoins, concernant cet aphorisme sur lequel tu me questionnes, je l'ai écrit suite à un questionnement sur l'infini, infini au sujet duquel je me suis précisément rendu compte que pour ressentir son mouvement indéfini, il fallait en quelque sorte devenir lui, que de ce fait, il n'était pas très efficace d'essayer de le connaître comme nous connaissons les choses habituellement, à savoir en les objectivant.

Voilà, en espérant de ne pas avoir rendu cet aphorisme plus confus qu'il ne l'était