Histoires, contes de sagesse, proverbes, textes à caractère spirituel

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Message par Dryade Lun 14 Mai 2018 - 17:18

Rappel du premier message :

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Les bras de la dryade
"Quand Timaeus était un bébé, il pouvait déjà disparaître des heures entières.
Cela rendait Megaera folle de se réveiller le matin et trouver son berceau vide. Ou de se tourner quelques secondes pour retrouver son panier retourné, la porte ouverte et son enfant nulle part en vue.
La première fois arriva quelques jours à peine après sa naissance. Après des jours à refuser de laisser quiconque le prendre, des jours à se souvenir de son petit corps immobile, inerte et enveloppé de lin brut, elle avait finalement succombé à l’épuisement, l’avait posé dans son petit lit et s’était endormie, une main sur son petit ventre rond, à sentir sa respiration.
Et elle se réveilla devant un lit vide.(...) "

http://valeriane.org/blog/les-bras-de-la-dryade/


Dernière édition par Kolam le Lun 14 Mai 2018 - 18:26, édité 1 fois (Raison : Absence de majuscule dans le titre.)
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Message par Cogitop Jeu 14 Fév 2019 - 13:28

Le piège de l’immortalité

Dans son livre Légendes, contes et chansons populaires du Morbihan, le docteur Alfred Fouquet évoque les légendes du département. Parmi elles, celle des landes de Lanvaux (au nord de Vannes). À l’époque du docteur (le XIXe siècle), elles sont décrites comme un « territoire désolé »  : des longues plaines nues, avec des granits « dressés là par les hommes d’autrefois et ?

Un jeune berger, rencontré « au pied d’un menhir mutilé » , lui raconte alors une histoire.
Celle d’un homme pauvre nommé Misère, habitant des landes de Lanvaux encore prospères.

Un soir, il offre l’hospitalité à saint Pierre et saint Paul, que l’homme le plus riche des environs ne voulait pas accueillir. Pour le remercier de sa bonté, les saints lui accordent de réaliser un vœu.

Curieusement, Misère leur demande que quiconque monte dans son pommier ne puisse plus en redescendre.

Quelques années plus tard, Misère tombe très malade. La Mort vient toquer à sa porte. Sympa, elle lui demande si il a une dernière volonté. « Oui, manger une pomme de mon arbre, lui répond Misère. Mais je suis trop vieux pour y monter. Vous pourriez aller me la chercher ? »

La Mort accepte… et se retrouve donc, conformément au vœu, coincée dans le pommier. Misère accepte de la faire redescendre à une seule condition : rien de moins que son immortalité.

La Grande faucheuse accepte, à contrecœur. Et elle s’élance du pommier « la faux à la main, et dans sa rage, frappe les hommes, les maisons, les arbres, les pierres. Et Misère resta seul sur cette terre désolée… 

silent

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Message par Invité Jeu 14 Fév 2019 - 15:08

Pas mal!

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Message par Reïna Jeu 14 Fév 2019 - 16:52

Le métier de pêcheur n'est pas toujours facile et, sans un peu de chance, il arrive que ces travailleurs de la mer ne soient guère payés de leur peine. Ainsi, un brave père de famille de la côte Adriatique, proche de la pointe de Samana, avait-il bien du mal à nourrir ses cinq enfants. Jamais la pêche n'était vraiment abondante, et il arriva même un moment où il resta dix jours sans prendre le moindre poisson.
"Tout cela est très injuste, disaient les gens de son village, car il est le plus travailleur et il connaît son métier mieux que personne."
On le plaignait beaucoup, mais, comme tout le monde était pauvre, personne ne se trouvait en mesure de lui venir en aide. Ses enfants avaient faim, et sa femme qui n'était pas très solide ne pouvait que laver un peu de linge pour gagner de quoi acheter du pain.
Le brave homme eût bien fait un autre métier, mais il ne trouvait pas d'embauche. Et puis, parce qu'il aimait la mer, il espérait toujours qu'elle finirait par se montrer généreuse avec lui.
Un jour que le Roi passait par là, il entendit les enfants qui criaient famine. Il se renseigna, on lui dit combien ce pêcheur fort méritant jouait de malchance, et ce roi riche et bon décida de l'aider.
"Je veux faire quelque chose pour toi, lui dit-il, mais je tiens absolument à ce que tu restes pêcheur. Tu vas continuer ton métier et, chaque fois que tu apporteras quelque chose dans ton filet, tu viendras l'apporter sur le plateau de ma balance. Dans l'autre plateau, je mettrai le même poids en sequins d'or, et cet or sera pour toi."
De nouveau plein de courage et d'espérance, le pêcheur reprit la mer. Trois jours passèrent, trois jours et trois nuits sans une minute de repos. Trois jours et trois nuits à ramer, à lancer son filet, à le ramener sans qu'il vît l'ombre d'un poisson.
"Je suis maudit ! se lamentait-il. Nous mourrons tous de faim."
Le pêcheur épuisé rentra au port, mais avant d'amarrer sa barque, il lança son filet une dernière fois. Lorsqu'il le retira, il n'y trouva qu'une feuille de chêne déjà bien abîmée par l'eau salée. Il allait la jeter lorsqu'un camarade lui dit :
"Que risques-tu à la porter au Roi ? il n'a pas parlé de poisson, il t'a dit de lui porter tout ce que te ramènera ton filet.
- Il va croire que je me moque de lui, et peut-être même me fera-t-il jeter en prison ?
- Non, il ne le fera pas. C'est un bon roi. Et je suis tout disposé à témoigner que tu as bien pêché cette feuille."
Le pêcheur était tellement désespéré qu'il mit la feuille dans sa poche et prit le chemin du palais royal.
Lorsque le roi le vit arriver avec sa prise, il se mit à rire.
"Mon pauvre ami, fit-il, cette feuille est si légère qu'elle ne fera même pas bouger d'un cheveu le fléau de ma balance. Mais enfin, puisque tu es venu jusque-là, tentons tout de même l'expérience."
Le pêcheur posa sa feuille sur le plateau qui tomba comme si on l'eût chargé de plomb. Et le trésorier du roi commença de poser des sequins sur l'autre plateau. A haute voix, un secrétaire comptait.
"Un sequin, deux sequins, trois sequins..."
La balance ne bougeait toujours pas. Et il fallut soixante sequins pour faire monter enfin le plateau où se trouvait la feuille.
Le pêcheur s'en alla avec les pièces et le roi, qui n'en revenait pas, garda la feuille. Tous les savants du royaume furent invités au palais où ils demeurèrent longtemps à examiner cette feuille de chêne si étrange. Ils se livrèrent à toutes les analyses que la science pouvait permettre et, en fin de compte, ils furent bien obligés de reconnaître que cette feuille n'avait d'autre particularité que son poids.
Bien entendu, le pêcheur que l'on soupçonnait de magie fut interrogé, mais les enquêteurs, qui étaient des juges honnêtes, déclarèrent qu'il était beaucoup trop naïf pour être magicien.
Lui-même ne savait rien. Il ne pouvait rien savoir, car il n'avait pas assez de mémoire pour se souvenir des moindres détails de sa vie d'enfant.
C'était pourtant dans sa plus tendre enfance que dormait le secret de cette feuille. Car le pêcheur n'avait guère que trois ou quatre ans lorsqu'un laboureur, voisin de son père, avait déraciné et jeté sur le chemin un jeune chêne né en bordure de son champ. L'enfant l'avait ramassé ce tout petit arbre et l'avait planté en un endroit où personne ne cultivait le sol. Reconnaissant, le chêne, qui avait grandi en toute liberté, avait saisi cette occasion de remercier celui à qui il devait la vie.
Et sans doute parce qu'il détenait le pouvoir de conjurer le mauvais sort, il s'arrangea pour que le pêcheur ne retire plus jamais de l'eau un filet vide.



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Message par Le manège enchanté Jeu 14 Fév 2019 - 18:14

La réalité de Fa-Hui...


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Il est dit que Fa-hui ne scrutait pas le monde, mais bien parfaitement la vision qu’il en avait. Cet exercice était pour lui naturel et tel était aussi son verbe. Aussi, ses mots reflétaient-ils parfaitement le clapotis d’un ruisseau ou le souffle du vent lorsqu’il cherchait à les évoquer ; tous ceux qui l’avait entendu conter ses histoires disaient d’ailleurs que la description de ses paysages étaient si époustouflante que chacun s’y trouvait projeté comme s’ils étaient réels.

Un jour, un illustre conteur du nom de Hui-jen eut vent de son existence et fut pris d’une jalousie inextinguible tant les commentaires qu’il avait entendu sur les talents de Fa-hui étaient, à ses yeux, scandaleusement élogieux. Il décida donc d’aller se rendre compte par lui-même des soit disant prodiges accomplis par ce dernier et de le mettre à l’épreuve.

Après un long voyage, il arriva jusqu’à son ermitage. Fa-hui était tranquillement assis, les yeux perdus dans le vide. Arraché à sa somnolence, il salua chaleureusement son visiteur qui en retour prit un air faussement amical et lui retourna son geste.

S’empressant d’écourter les échanges de politesse requis par la bienséance, Hui-jen demanda tout de go à son hôte une démonstration de ses talents. Fa-hui ne se fit pas prier et sans plus tarder, il commença à conter une histoire anodine, prétexte à évoquer les beautés de la nature qu’il chérissait par dessus tout.

A l’écoute de la narration de Fa-hui, Hui-jen commença par entendre le vent qui tournoyait dans les hauteurs des cèdres. Pendant ce temps, des grenouilles semblaient discuter entre elles d’une bordure à l’autre d’un étang. Les roseaux ployaient doucement, puis très perceptiblement, car le vent commençait à siffler, menaçant. Il aurait juré entendre maintenant des gouttes de pluie tomber sur les feuilles des nénuphars, et bientôt, il pu très nettement voir ces gouttes de plus en plus nombreuses frapper sur la surface de l’étang.

Il pleuvait à présent à verse, le ciel était noir. Tout cela semblait si réel que la jalousie et la fureur de Hui-jen ne cessaient de croitre. Fa-hui quant à lui, indifférent à son humeur, continuait sa narration. C’était maintenant une véritable tempête et on voyait ça et là les animaux chercher refuge. On pouvait même voir les escargots se recroqueviller dans leurs coquilles et l’étang devenir boueux à ses endroits les moins profonds. C’en était trop, la perfection et le réalisme de ce paysage devenait intolérables ; Hui-jen était sur le point de laisser exploser sa colère, et pour faire cesser cette torture il voulu crier : « ça suffit ! ». Mais au lieu de pouvoir prononcer ces mots, ce fut comme la foudre qui sorti par sa bouche ; dans un fracas assourdissant, elle s'abattit sur un arbre à proximité de l’étang, et la cime en fut à l’instant carbonisées et réduite en éclats.

A cet instant, Hui-jen fut abasourdi et toute sa colère s’évapora sur le champ.
En quelques minutes, Fa-hui fit cesser la pluie, apaisa le souffle du vent, chassa les nuages lourds, et fit apparaître un soleil radieux, puis il se tut.

Dans la cabane, tout était redevenu silencieux. Hui-jen souriait ; l’air stupide et béat. Fa-hui le regarda avec une expression de vive admiration et dit : « Je n’ai jamais réussi à évoquer la foudre comme vous venez de le faire, je vous en prie, ayez la bonté de me l’enseigner. »
Hui-jen, pour exprimer sa honte, fit entendre le son des gouttes d’eau qui après l’orage et la pluie glissent, nombreuses du haut des arbres, et viennent rebondir sur le sol et sur les plantes. Fa-hui comprit et l’étreignit joyeusement.
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Message par Reïna Dim 17 Fév 2019 - 17:56


Les enfants et la femme de Lapin mouraient de faim, car celui-ci n'avait rien à leur donner pour se mettre sous la dent Il se décida à aller leur chercher un peu de liane douce, mais par manque d'attention il pénétra sur les terres du Grand Diable. Dès qu'il s'en rendit compte, ce dernier se précipita et brutalement lui demanda:

- Que faites-vous ici ?
- Je prends quelques branches pour nourrir ma famille !
-Vous ne savez donc pas que vous êtes sur mes terres ? et que je vais vous manger ?

Lapin répliqua:

- Mais Patron, un petit animal comme moi ne remplirait qu'un tout petit coin de votre estomac! Vous gagneriez davantage à me faire travailler pour votre compte.
- Ce que vous dites est fort juste, reprit le Diable... Faite-moi donc trois planches d'eau... Si à mon retour ce n'est pas fait, alors je vous mangerai et ce sera sans appel...
Et il s'en alla... Lapin réfléchissait et pensait que c'était impossible à réaliser. Il ne voyait pas comment échapper à la mort et pensait à sa femme et à ses enfants.

Il était donc là, bien abattu, quand Commère la Criquette vint à passer:

- Alors, Compère Lapin, comme vous voilà triste... Avez-vous perdu quelqu'un des vôtres?
- Oh que non, dit Lapin, j'ai que le Grand Diable exige de moi, sous peine de mort, que je lui fasse trois planches d'eau.
- Trois planches d'eau, dites-vous ?... Et vous voilà anéanti à cette pensée! Mais, mon cher, vous êtes un sot..!
- Moi, un sot ?... répliqua Lapin, comment l'entendez-vous ma commère ?...Ce n'est pas vous qui risquez d'être mangée.
- Eh compère, quand le Grand Diable viendra réclamer les planches d'eau, vous n'aurez qu'à lui dire qu'elles sont prêtes, mais qu'il vous faut pour les lui porter une torche de fumée.

Commère Criquette s'en alla, laissant Lapin bouche bée.
Quand le Grand Diable arriva pour réclamer les planches d'eau, Lapin lui fit la réponse suggérée par son amie.
Le Grand Diable fit appel à tous ses amis diables et diablotins pour lui faire de la fumée, mais personne ne put réaliser la torche de fumée. Alors, il demanda à Lapin:
- Comment peut-on faire une torche de fumée?

Lapin lui répondit:
- De la même manière qu'on peut réaliser les planches d'eau.
Le Diable resta planté à la même place, perplexe, et Lapin put s'en aller retrouver sa femme et ses enfants.


.







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Message par Invité Ven 8 Mar 2019 - 21:58

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Message par Reïna Sam 9 Mar 2019 - 9:47

La vigne de Noé
Lorsque Noé, après le déluge, planta la vigne, Satan poussa des cris de joie.
"Cette plante-là, dit-il, est à moi. Certes, elle sera le meilleur des pourvoyeurs de mon royaume. Le tout est de trouver le bon engrais pour obtenir beaucoup de fruits."
Il s'approcha de Noé, occupé aux travaux de sa plantation.
Que fais-tu là ? lui dit-il
Tu le vois répondit Noé, je plante de la vigne.
Et pourquoi ?
C'est que le fruit de cet arbuste sera précieux. Il réjouira le coeur de l'homme.
S'il en est ainsi, dit Satan, occupons-nous ensemble à trouver un engrais convenable.
Satan alors apporta successivement une brebis, un lion, un tigre, un porc et enfin un singe. Il sacrifia tour à tour ces animaux, de façon que leur sang, pénétrant dans le sol et de là dans le suc de la vigne, se mêlât dans le raisin. L'astucieux Satan savait bien ce qu'il faisait.
Aujourd'hui encore les caractères des animaux qu'il a choisis se montrent dans les effets du vin. S'il boit un peu de vin, l'homme est doux comme la brebis. Boit-il une dose un peu plus forte, il devient courageux comme un lion. Quand il dépasse la juste mesure, le voilà féroce comme le tigre. Enfin s'il s'abandonne à la passion de boire, il ressemble au porc qui se vautre dans la fange et il devient aussi abject qu'un singe grimaçant.
D'après les Contes et légendes d'Israël de A. Weil. Ed. Nathan

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Message par Mimy Sam 9 Mar 2019 - 11:15

La jalousie.

Dieu envoyait st.Pierre inspecter la terre. Donc ce bon vieux Pierre, passa par un village et là, il fut reçu par une femme aigri, qui détestait sa voisine à un point, que ça l'empêchait vivre.

Pierre sort son portable et racconte tout ça au grand patron. Razz

On regardant par son webcam, il constatait que peut-être se sont les manques de la malheureuse qui l'empêche de jouir de la vie.

Alors il donna ses directives à Pierre qui transmetta à la bonne femme le pacte que Dieu voudrait passer avec elle.

Pierre lui dit donc, que Dieu est prêt à lui accorder tout ce que'elle désire, mais qu'il offrirait à sa voisine le double de sa demande.

La malheureuse réfléchi un instant et se dit..
Si je demande beaucoup d'argent, bah, ma voisine serait encore plus riche, si je demande de l'amour, elle serait encore plus aimée..

Sa réflexion fait, elle dit à Pierre, je veux que Dieu me donne un oeil de verre, ainsi ma voisine en aurait deux...

Ah, cette jalousie qui empêche vivre...même tout l'or du monde ne peut rassasier cette maladie..

Bon, je viens d'insérer le portable et le webcam..mais on dit que Dieu parle par les moyens du bord.. lol!
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Message par Reïna Dim 10 Mar 2019 - 11:34

Le retour des fleurs

Conte australien

Comme il ne pouvait plus supporter les hommes et leur méchanceté, le plus puissant de tous les sorciers avait décidé de quitter son pays et de se réfugier tout au sommet de la plus haute des hautes montagnes. Aussitôt dit, aussitôt fait... Il s’en alla.

Un grand malheur s’abattit sur la nature ; toutes les fleurs, celles des bois, celles des prairies, celles des collines, celles des bords de mer, celles du long des rivières et celles de lacs moururent instantanément. Il n’y en eu pas une seule qui survécut. Le pays, jadis si beau et si fleuri devint rapidement un désert. Tous les animaux, les oiseaux, les papillons, les insectes s’enfuirent après la mort des fleurs. Pour voir les fleurs, les habitants ne pouvaient user que de leur imagination. Mais les enfants, qui n’avaient jamais connu ces merveilles, ne voulaient pas croire les anciens.

- Vous ne racontez que des histoires, leur disaient-ils et ils s’en allaient tristes dans le décor triste d’un pays sans fleurs.
Parmi tous ces enfants, il en était un qui ne pouvait imaginer que tout eut disparu pour toujours. Lorsque sa mère, lassée de raconter l’ancien temps, se taisait, il réclamait encore et encore d’autres histoires car il aimait entendre parler de la beauté des fleurs.
Il pensait que lorsqu’il serait un homme, il partirait à la recherche du grand sorcier et lui demanderait de redonner de la couleur au pays.

Les années passèrent.

Un jour, il fut grand. Son amour des fleurs avait grandi avec lui. Il s’en alla donc trouver sa mère et lui dit :
- Mère, je vais m’en aller à la recherche du grand sorcier et lui demander de nous rendre les fleurs.
Sa mère le regarda avec des yeux remplis d’effroi.
- Mais fils ! s'écria-t-elle, tout ce que je t'ai raconté n'était que des histoires. Il ne faut jamais croire aux histoires. Je te disais ce que ma mère me racontait parce qu'elle l’avait entendu raconter par sa mère qui le tenait de sa mère. Malheur à toi ! Les fleurs n'ont probablement jamais existé. Tu aurais beau marcher mille ans, jamais tu ne trouverais le sorcier qui vit tout en haut de la plus haute montagne.
Mais le fils ne l’écouta même pas, il prit son baluchon et s’en alla. Les gens du pays qui le voyaient passer se moquaient de lui :
- Ce garçon est fou ! disaient-ils. Il n’y a que les fous qui croient aux histoires.

Le jeune homme se dirigea vers le nord. Il marcha longtemps, longtemps, longtemps et arriva au pied d'une montagne, si haute, si haute que son sommet était invisible.
Il tourna autour de la montagne, mais ne vit aucun sentier, seulement de la roche et des cailloux. Il tourna encore et encore. Las de tourner, il se dit :
- « Il faudra bien que je découvre un chemin. Le sorcier a dû le prendre pour atteindre le sommet. »
Il inspecta avec attention les rochers et finit par découvrir une petite marche. En regardant de plus près, il aperçut une autre petite marche et puis encore une autre. Lorsqu’il leva les yeux vers le sommet de la montagne, il aperçut un escalier et il se mit à grimper sans jamais regarder en bas pour ne pas avoir le vertige.

A la fin du premier jour, il s’arrêta sur une terrasse. Le sommet de la montagne n'était pas visible. Il en fit de même le deuxième, puis le troisième, puis le quatrième puis le cinquième puis le sixième jour. Il commençait à se décourager quand, au soir du septième jour, il aperçut enfin le sommet. A force de courage et malgré la fatigue accumulée depuis 7 jours, il parvient à l’atteindre juste au moment où le soleil avait complètement disparu et que la nuit avait recouvert le monstre de pierre. Arrivé tout en haut, il aperçut une source. Il se pencha pour y boire un peu d'eau. Au premier contact de l’eau sur ses lèvres, toute sa fatigue s’évapora. Il se sentit fort et heureux comme jamais dans sa vie. Tout à coup, derrière lui, il entendit une voix qui lui demanda ce qu'il était venu chercher sur la plus haute des hautes montagnes.
- Je suis venu, dit-il, pour rencontrer le grand sorcier et lui demander de nous rendre des fleurs et des insectes. Un pays sans fleurs, sans oiseaux et sans abeilles, est triste à mourir. Seule le beauté peut rendre les gens bons et je suis certain que les gens de mon pays cesseraient d'être méchants, si le sorcier leur redonnait les fleurs.

Alors, le jeune homme se sentit soulevé par des mains invisibles. Il fut transporté délicatement vers le pays des fleurs éternelles. Les mains invisibles le déposèrent sur le sol au milieu d'un tapis de fleurs multicolores. Le jeune homme ne pouvait en croire ses yeux. Il y en avait tant et jamais il n'avait imaginé que les fleurs puissent être aussi belles ! Dans l’air, un délicieux parfum flottait et les rayons du soleil dansaient sur le sol multicolore comme des milliers et des milliers d'arcs-­en-ciel. La joie du jeune homme fut si grande, qu'il se mit à pleurer.
La voix lui dit de cueillir les fleurs qu'il préférait. Il s’exécuta et en cueillit de toutes les couleurs. Quand il en eut plein les chargés, les mains invisibles le reconduisirent doucement au sommet de la montagne.
Alors, la voix lui dit :
- Rapporte ces fleurs dans ton pays. Désor­mais, grâce à ta foi et à ton courage, ton pays ne sera plus jamais sans fleurs. Il y en aura pour toutes les régions. Les vents du nord, de l'est, du sud et de l'ouest leur apporteront la pluie qui sera leur nourriture, et les abeilles vous donneront le miel qu'elles cherchent dans les fleurs.

Le jeune homme remercia et commença aussitôt la descente de la montagne qui, malgré la quantité de fleurs qu'il portait, lui parut bien plus facile que la montée.

Quand il revint dans son pays, les habitants, en apercevant les fleurs et en respirant leur parfum, ne voulurent pas croire à leur bonheur. Puis, quand ils surent qu'ils ne rêvaient pas, ils dirent :
- Ah ! nous savions bien que les fleurs existaient et que ce n'étaient pas des histoires inventées par nos ancêtres.

Et leur pays redevint un grand jardin. Sur les col­lines, dans les vallées, près des rivières, des lacs et de la mer, dans les bois, dans les champs et dans toutes les prairies, les fleurs crûrent et se multiplièrent. Tantôt c'était le vent du nord qui amenait la pluie, tantôt le vent du sud, de l'est ou de l'ouest. Les oiseaux revinrent, ainsi que les papillons et tous les insectes, et surtout les abeilles. Désormais, les gens purent man­ger du miel, et la joie revint sur la terre.

Quand les hommes virent leur terre transformée grâce au jeune homme qui avait osé ce que personne n'avait cru possible, ils lui demandèrent d'être leur roi. II accepta et il devint un roi bon, courageux et intelligent.
-Rappelons-nous, disait-il, que c'était la méchanceté des hommes qui avait entraîné la disparition des fleurs de notre pays.

Et, comme personne ne voulait recommencer à habiter un désert et à être privé de miel, chacun s'efforça désormais d'être aussi bon que possible pour ne pas fâcher le grand sorcier.


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Message par Kouen Ven 15 Mar 2019 - 16:38

Les Deux Loups
Un soir, un vieil indien Cherokee raconte
à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure
qui existe chez les gens et lui dit :
Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est le Mal : C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.
L’autre est le Bien : C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. »
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
Lequel des deux loups gagne ?
Le vieux Cherokee répondit simplement :
Celui que tu nourris .

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Message par eole Ven 22 Mar 2019 - 13:06

.

Ce sont les choses que nous pensons savoir, qui nous empèchent d’apprendre ce que nous devrions savoir.


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Message par Reïna Sam 6 Avr 2019 - 19:35

COMPERE LAPIN ET LE GRAND DIABLE

(Extrait de "Contes créoles" de Marie-Thérèse Lung-Fou)




David Kurt
Les enfants et la femme de Lapin mouraient de faim, car celui-ci n'avait rien à leur donner pour se mettre sous la dent Il se décida à aller leur chercher un peu de liane douce, mais par manque d'attention il pénétra sur les terres du Grand Diable. Dès qu'il s'en rendit compte, ce dernier se précipita et brutalement lui demanda:

- Que faites-vous ici ?
- Je prends quelques branches pour nourrir ma famille !
-Vous ne savez donc pas que vous êtes sur mes terres ? et que je vais vous manger ?

Lapin répliqua:

- Mais Patron, un petit animal comme moi ne remplirait qu'un tout petit coin de votre estomac! Vous gagneriez davantage à me faire travailler pour votre compte.
- Ce que vous dites est fort juste, reprit le Diable... Faite-moi donc trois planches d'eau... Si à mon retour ce n'est pas fait, alors je vous mangerai et ce sera sans appel...
Et il s'en alla... Lapin réfléchissait et pensait que c'était impossible à réaliser. Il ne voyait pas comment échapper à la mort et pensait à sa femme et à ses enfants.

Il était donc là, bien abattu, quand Commère la Criquette vint à passer:

- Alors, Compère Lapin, comme vous voilà triste... Avez-vous perdu quelqu'un des vôtres?
- Oh que non, dit Lapin, j'ai que le Grand Diable exige de moi, sous peine de mort, que je lui fasse trois planches d'eau.
- Trois planches d'eau, dites-vous ?... Et vous voilà anéanti à cette pensée! Mais, mon cher, vous êtes un sot..!
- Moi, un sot ?... répliqua Lapin, comment l'entendez-vous ma commère ?...Ce n'est pas vous qui risquez d'être mangée.
- Eh compère, quand le Grand Diable viendra réclamer les planches d'eau, vous n'aurez qu'à lui dire qu'elles sont prêtes, mais qu'il vous faut pour les lui porter une torche de fumée.

Commère Criquette s'en alla, laissant Lapin bouche bée.
Quand le Grand Diable arriva pour réclamer les planches d'eau, Lapin lui fit la réponse suggérée par son amie.
Le Grand Diable fit appel à tous ses amis diables et diablotins pour lui faire de la fumée, mais personne ne put réaliser la torche de fumée. Alors, il demanda à Lapin:
- Comment peut-on faire une torche de fumée?

Lapin lui répondit:
- De la même manière qu'on peut réaliser les planches d'eau.
Le Diable resta planté à la même place, perplexe, et Lapin put s'en aller retrouver sa femme et ses enfants.


.








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Message par Invité Lun 8 Avr 2019 - 0:12

En ce temps-là vivait dans la campagne, aux environs d’Edo (aujourd’hui Tokyo), un vieux moine d’une grande sagesse : celui-ci était connu jusqu’aux plus lointaines provinces de l’Empire du soleil levant pour sa grande piété, et sa constante bonne humeur, Toshibu souriait à tous et à tout. Il acceptait les aléas de l’existence avec une parfaite équanimité. Un jour, l’un de ses disciples les plus assidus osa l’interroger :
« Maître, qu’est-ce qui vous rend le cœur si gai que rien ne semble vous atteindre, ni le froid, ni le chaud, ni la soif, ni la faim, et pas même la méchanceté des hommes ?
- Je vais te confier mon secret, dit Toshibu. Chaque fois que tinte la petite cloche d’agent que tu vois suspendue à ma porte, je me retiens de danser tant mon plaisir est vif et ma joie est grande... »

Or, ce disciple, malgré ses démonstrations de piété, avait le cœur mauvais. Il était envieux et jaloux du bonheur d’autrui. Il décida de voler la petite cloche d’argent afin de connaître à son tour la joie perpétuelle. Une nuit, il s’empara de la cloche de maître Toshibu, il la dissimula sous son manteau, et courut jusqu’à sa demeure. Dès le lendemain, il la suspendit à la porte d’entrée et s’apprêta à goûter un bonheur ineffable. Il attendit. En vain. La petite cloche tintinnabulait dix fois par jour sous l’effet du vent, ou lorsqu’un visiteur pénétrait dans sa maison. RIEN. Rien ne se produisait, et le disciple ne sentait aucune joie. Ce tintement qu’il guettait sans cesse finissait même par l’excéder. Il croyait l’entendre la nuit. Il en perdait le goût du manger et du boire, devenait irritable. Tant et si bien qu’il résolut de se jeter aux pieds de son maître, d’implorer son pardon et de lui rendre la petite cloche d’argent.

Un matin, il rapporta la petite cloche à Toshibu, et se répandit en larmes de repentir. Le maître remit calmement la petite cloche au-dessus de la porte d’entrée et accorda son pardon. Quand le disciple fut certain d’être rentré en grâce, il interrogea Toshibu :
« Maître, je voudrais bien comprendre pourquoi cette petite cloche, qui vous procure un tel bonheur que vous vous retenez de danser, et que rien ne trouble votre joie, fut pour moi une source de chagrin ?
- Le cyprès dans la cour », dit Toshibu.
Il faisait ainsi allusion à l’anecdote célèbre que connaissent tous les disciples du Zen :
« Qu’est-ce que le Zen ? Demande l’élève.
-Le « cyprès dans la cour »  répond le maître.
Le Zen est le « cyprès dans la cour », et aussi le « bâton » du mendiant, il est « l’écuelle » et « le bol de riz », ou la petite cloche d’argent. Le Zen est tout cela, et il n’est pas cela. Il est ici et là, et il n’est ni ici ni là. Le Zen est une évidence toute simple, immédiate, et il est un mystère impénétrable.

Henri Brunel - Les plus beaux contes zen

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Message par Invité Mar 11 Juin 2019 - 15:46

Histoires, contes de sagesse, proverbes, textes à caractère spirituel - Page 4 53491934_2306494602940117_5272090407587545088_n.jpg?_nc_cat=100&_nc_ht=scontent-mrs2-1
Le génie menteur ou les 7 miroirs de l’âme.


Il y avait une fois un jeune prince qui trouvait les gens autour de lui méchants et égoïstes. Il en parla un jour à son précepteur qui était un homme sage et avisé et qui confia une bague au prince.
- "Cette bague est magique. Si tu la tournes trois fois sur elle-même, un génie t’apparaîtra. Toi seul le verra. Chaque fois que tu seras insatisfait des gens, appelle-le. Il te conseillera. Mais fais attention : ce génie ne dit la vérité que si on ne le croit pas. Il cherchera sans cesse à te tromper."
Un jour, le prince entra dans une violente colère contre un dignitaire de la cour qui avait agi contre ses intérêts. Il fit tourner trois fois la bague. Aussitôt, le génie apparut:
- "Donne-moi ton avis sur les agissements de cet homme, dit le prince."
- "S’il a fait quelque chose contre toi, il est indigne de te servir. Tu dois l’écarter ou le soumettre." À ce moment, le prince se souvint des paroles étranges de son précepteur.
- "Je doute que tu me dises la vérité", dit le prince.
- "Tu as raison", dit le génie, "je cherchais à te tromper. Tu peux bien sûr asservir cet homme, mais tu peux aussi profiter de ce désaccord pour apprendre à négocier, à traiter avec lui et trouver des solutions qui vous satisfassent tous deux."
Parcourant un jour la ville avec quelques compagnons, le prince vit une immense foule entourer un prédicateur populaire. Il écouta un instant le prêche de cet homme et fut profondément choqué par des paroles qui contrastaient violemment avec ses propres convictions. Il appela le génie.
- "Que dois-je faire ?"
- "Fais-le taire ou rends-le inoffensif", dit le génie. "Cet homme défend des idées subversives. Il est dangereux pour toi et pour tes sujets." Cela me paraît juste, pensa le prince. Mais il mit néanmoins en doute ce que le génie avait dit.
-"Tu as raison", dit le génie, "je mentais. Tu peux neutraliser cet homme. Mais tu peux aussi examiner ses croyances, remettre en cause tes propres certitudes et t’enrichir de vos différences."
Pour l’anniversaire du prince, le roi fit donner un grand bal où furent conviés rois, reines, princes et princesses. Le prince s’éprit d’une belle princesse qu’il ne quitta plus des yeux et qu’il invita maintes fois à danser sans jamais oser lui déclarer sa flamme. Un autre prince invita à son tour la princesse. Notre prince sentit monter en lui une jalousie profonde. Il appela alors son génie.
- "Que dois-je faire, selon toi ? "
- "C’est une crapule", répondit le génie. "Il veut te la prendre. Provoque-le en duel et tue-le. " Sachant que son génie le trompait toujours, le prince ne le crut pas.
- "Tu as raison", dit le génie, "je cherchais à te tromper. Ce n’est pas cet homme que tu ne supportes pas, ce sont les démons de tes propres peurs qui se sont éveillés quand tu as vu ce prince danser avec la princesse. Tu as peur d’être délaissé, abandonné, rejeté. Tu as peur de ne pas être à la hauteur. Ce qui se réveille en toi dans ces moments pénibles te révèle quelque chose sur toi-même. "
À l’occasion de la réunion du grand conseil du royaume, un jeune noble téméraire critiqua à plusieurs reprises le prince et lui reprocha sa façon de gérer certaines affaires du royaume. Le prince resta cloué sur place face à de telles attaques et ne sut que répondre. L’autre continua de plus belle et à nouveau le prince se tut, la rage au cœur. Il fit venir le génie et l’interrogea.
- "Ôte-lui ses titres de noblesse et dépouille-le de ses terres", répondit le génie. "Cet homme cherche à te rabaisser devant les conseillers royaux."
- "Tu as raison", dit le prince. Mais il se ravisa et se souvint que le génie mentait.
- "Dis-moi la vérité" continua le prince.
- "Je vais te la dire", rétorqua le génie, "même si cela ne te plaît pas. Ce ne sont pas les attaques de cet homme qui t’ont déplu, mais l’impuissance dans laquelle tu t’es retrouvé et ton incapacité à te défendre."
Un jour, dans une auberge, le prince vit un homme se mettre dans une colère terrible et briser tables et chaises. Il voulut punir cet homme. Mais il demanda d’abord conseil au génie.
- "Punis-le", dit le génie. "Cet homme est violent et dangereux."
- "Tu me trompes encore", dit le prince.
- "C’est vrai. Cet homme a mal agi. Mais si tu ne supportes pas sa colère, c’est avant tout parce que tu es toi-même colérique et que tu n’aimes pas te mettre dans cet état. Cet homme est ton miroir."
Une autre fois, le prince vit un marchand qui voulait fouetter un jeune garçon qui lui avait volé un fruit. Le prince avait vu filer le vrai voleur. Il arracha le fouet des mains du marchand et était sur le point de le battre lorsqu’il se ravisa.
- "Que m’arrive-t-il", dit-il au génie. "Pourquoi cette scène m’a-t-elle mis dans cet état ?"
- "Cet homme mérite le fouet pour ce qu’il a fait", répondit le génie.
- "Me dis-tu la vérité ?"
- "Non", dit le génie. "Tu as réagi si fortement parce que l’injustice subie par ce garçon t’a rappelé une injustice semblable subie autrefois. Cela a réveillé en toi une vieille blessure."
Alors le prince réfléchit à tout ce que le génie lui avait dit.
- "Si j’ai bien compris", dit-il au génie, "personne ne peut m’énerver, me blesser ou me déstabiliser.
- "Tu as bien compris", dit le génie. "Ce ne sont pas les paroles ou les actes des autres qui te dérangent ou que tu n’aimes pas, mais les vieux démons qui se réveillent en toi à cette occasion : tes peurs, tes souffrances, tes failles, tes frustrations.
Si tu jettes une mèche allumée dans une jarre d’huile, celle-ci s’enflammera. Mais si la jarre est vide ou qu’elle contient de l’eau, la mèche s’éteindra d’elle-même.
Ton agacement face aux autres est comme un feu qui s’allume en toi et qui peut te brûler, te consumer, te détruire. Mais il peut aussi t’illuminer, te forger, te façonner et faire de l’autre un allié sur le chemin de ta transformation. Toute rencontre difficile devient alors une confrontation avec toi-même, une épreuve, une initiation."
- "J’ai besoin de savoir encore une chose", dit le prince. "Qui es-tu ?"
- "Je suis, moi aussi, ton reflet dans le miroir."

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Message par Reïna Mar 11 Juin 2019 - 16:44

Conte de l'Albanie:

Le métier de pêcheur n'est pas toujours facile et, sans un peu de chance, il arrive que ces travailleurs de la mer ne soient guère payés de leur peine. Ainsi, un brave père de famille de la côte Adriatique, proche de la pointe de Samana, avait-il bien du mal à nourrir ses cinq enfants. Jamais la pêche n'était vraiment abondante, et il arriva même un moment où il resta dix jours sans prendre le moindre poisson.
"Tout cela est très injuste, disaient les gens de son village, car il est le plus travailleur et il connaît son métier mieux que personne."
On le plaignait beaucoup, mais, comme tout le monde était pauvre, personne ne se trouvait en mesure de lui venir en aide. Ses enfants avaient faim, et sa femme qui n'était pas très solide ne pouvait que laver un peu de linge pour gagner de quoi acheter du pain.
Le brave homme eût bien fait un autre métier, mais il ne trouvait pas d'embauche. Et puis, parce qu'il aimait la mer, il espérait toujours qu'elle finirait par se montrer généreuse avec lui.
Un jour que le Roi passait par là, il entendit les enfants qui criaient famine. Il se renseigna, on lui dit combien ce pêcheur fort méritant jouait de malchance, et ce roi riche et bon décida de l'aider.
"Je veux faire quelque chose pour toi, lui dit-il, mais je tiens absolument à ce que tu restes pêcheur. Tu vas continuer ton métier et, chaque fois que tu apporteras quelque chose dans ton filet, tu viendras l'apporter sur le plateau de ma balance. Dans l'autre plateau, je mettrai le même poids en sequins d'or, et cet or sera pour toi."
De nouveau plein de courage et d'espérance, le pêcheur reprit la mer. Trois jours passèrent, trois jours et trois nuits sans une minute de repos. Trois jours et trois nuits à ramer, à lancer son filet, à le ramener sans qu'il vît l'ombre d'un poisson.
"Je suis maudit ! se lamentait-il. Nous mourrons tous de faim."
Le pêcheur épuisé rentra au port, mais avant d'amarrer sa barque, il lança son filet une dernière fois. Lorsqu'il le retira, il n'y trouva qu'une feuille de chêne déjà bien abîmée par l'eau salée. Il allait la jeter lorsqu'un camarade lui dit :
"Que risques-tu à la porter au Roi ? il n'a pas parlé de poisson, il t'a dit de lui porter tout ce que te ramènera ton filet.
- Il va croire que je me moque de lui, et peut-être même me fera-t-il jeter en prison ?
- Non, il ne le fera pas. C'est un bon roi. Et je suis tout disposé à témoigner que tu as bien pêché cette feuille."
Le pêcheur était tellement désespéré qu'il mit la feuille dans sa poche et prit le chemin du palais royal.
Lorsque le roi le vit arriver avec sa prise, il se mit à rire.
"Mon pauvre ami, fit-il, cette feuille est si légère qu'elle ne fera même pas bouger d'un cheveu le fléau de ma balance. Mais enfin, puisque tu es venu jusque-là, tentons tout de même l'expérience."
Le pêcheur posa sa feuille sur le plateau qui tomba comme si on l'eût chargé de plomb. Et le trésorier du roi commença de poser des sequins sur l'autre plateau. A haute voix, un secrétaire comptait.
"Un sequin, deux sequins, trois sequins..."
La balance ne bougeait toujours pas. Et il fallut soixante sequins pour faire monter enfin le plateau où se trouvait la feuille.
Le pêcheur s'en alla avec les pièces et le roi, qui n'en revenait pas, garda la feuille. Tous les savants du royaume furent invités au palais où ils demeurèrent longtemps à examiner cette feuille de chêne si étrange. Ils se livrèrent à toutes les analyses que la science pouvait permettre et, en fin de compte, ils furent bien obligés de reconnaître que cette feuille n'avait d'autre particularité que son poids.
Bien entendu, le pêcheur que l'on soupçonnait de magie fut interrogé, mais les enquêteurs, qui étaient des juges honnêtes, déclarèrent qu'il était beaucoup trop naïf pour être magicien.
Lui-même ne savait rien. Il ne pouvait rien savoir, car il n'avait pas assez de mémoire pour se souvenir des moindres détails de sa vie d'enfant.
C'était pourtant dans sa plus tendre enfance que dormait le secret de cette feuille. Car le pêcheur n'avait guère que trois ou quatre ans lorsqu'un laboureur, voisin de son père, avait déraciné et jeté sur le chemin un jeune chêne né en bordure de son champ. L'enfant l'avait ramassé ce tout petit arbre et l'avait planté en un endroit où personne ne cultivait le sol. Reconnaissant, le chêne, qui avait grandi en toute liberté, avait saisi cette occasion de remercier celui à qui il devait la vie.
Et sans doute parce qu'il détenait le pouvoir de conjurer le mauvais sort, il s'arrangea pour que le pêcheur ne retire plus jamais de l'eau un filet vide.






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Message par Invité Dim 1 Mar 2020 - 9:29

Un vieux samouraï se consacrait à enseigner son art aux jeunes. Il était réputé pour sa sagesse et on murmurait qu’il était capable de battre n’importe quel adversaire. 

Un jour arriva un guerrier que l’on connaissait pour sa technique de provocation : il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs de l’autre, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair. 

Ce jeune guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du vieux samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire. Le vieux maître accepta le défi. 


Ils se réunirent alors sur une place et tous les élèves vinrent encourager leur maître. Le jeune guerrier commença à insulter son adversaire, puis lui lança des pierres et lui cracha au visage. Pendant des heures, il fit tout pour provoquer le maître qui restait impassible. À la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, le guerrier se retira. 

Dépités d’avoir vu leur maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves l’interrogèrent : 

– “Comment avez-vous pu supporter une telle humiliation ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée pour vous défendre ?” 

– “Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ?”, demanda le vieux samouraï. 

– “À celui qui voulait le donner ?” suggéra l’un des disciples. 

– “C’est exact. Et cela vaut aussi pour la rage et les insultes,” dit le maître. “Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur.”


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Message par Invité Dim 1 Mar 2020 - 10:32

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Message par Reïna Lun 2 Mar 2020 - 11:37

LA CREATION DU MONDE

(d'après "Le cycle de la vie ou comment le monde dut créé")







Il y a très, très longtemps, au tout début du premier commencement, un lézard et un oeuf on eu envie de manger du raisin. Ils partent donc dans la brousse et cherchent un beau raisinier (arbre à petits fruits rouges et sucrés). Ils cherchent beaucoup, ils cherchent longtemps et finissent par trouver un beau raisinier chargé de fruits. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le lézard est dans les branches. L'oeuf, lui, a du mal. Il essaye de grimper mais il n'y arrive pas. Le lézard descend alors et l'aide. il soulève l'oeuf et le pose par derrière. ll pousse, il pousse et réussit enfin à le hisser dans les branches. Et là, tous les deux se mettent à manger du raisin. Ils en mangent tant et tant qu'ils en ont plein la panse, ils ne peuvent plus avaler un seul grain. Ils décident de redescendre. L'oeuf a du mal, il roule, il glisse. Il crie au léazrd qui est déjà en bas depuis un moment :

- Fais-moi un tas de terre molle et de feuilles au pied de l'arbre, comme ça si je tombe je ne me casserai pas !

Le lézard fait comme son ami le lui a demandé, un tas de terre et de feuilles mais il glisse, au beau millieu, une grosse pierre. L'oeuf tombe et se casse en mille morceaux. Le lézard se met à rire, il rit comme un fou, quand une herbe coupante vient lui trancher le cou ! Plus de lézard ! L'herbe coupante se met à rire, elle éclate de rire quand un feu la brûle. Plus d'herbe ! Le feu se met, à son tour à rire, il hurle de rire quant l'eau vient l'éteindre. Plus de feu ! L'eau se met à rire, elle rit aux larmes quant les animaux sauvages viennent la boire. Plus d'eau ! Les animaux sauvages se mettent alors à rire, ils rient à gorge déployée quand les chasseurs viennent les tuer. Plus d'animaux sauvages ! Ce sont les chasseurs qui rient maintenant. Ils rient de toutes leurs dents quand la mort vient les tuer. Plus de chasseurs ! C'est au tour de la mort de rire, elle s'étouffe de rire quand la vie vient la foudroyer. Plus de mort ! La vie ne peut pas s'empêcher de rire, elle rit de bon coeur quand Dieu vient la détruire. Plus de vie ! Le monde, lui-même, est anéanti. Dieu est très sérieux. Il n'a pas ri, ni même souri. Et quand le vieux monde est complètement anéanti, Dieu crée un nouveau monde, celui-là même où l'on vit, vous et moi, aujourd'hui, ici.

Cela s'est passé comme ça, et pas autrement.

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Message par Invité Jeu 14 Mai 2020 - 9:00


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Message par Reïna Sam 22 Aoû 2020 - 11:09

Le palais du seigneur Hosokawa, où était conservé le célèbre portrait de Daruma par Sesson, prend subitement feu à cause de la négligence du samouraï de garde. Résolu à sauver coûte que coûte le précieux tableau, celui-ci se précipite dans le bâtiment en feu et saisi le kakémono avant de se rendre compte que toutes les sorties sont bloquées par les flammes. N’ayant que le tableau à l’esprit, il s’ouvre le flanc avec son sabre, déchire son vêtement pour emballer le Sesson et plonge ce dernier dans la plaie béante. Le feu est enfin maîtrisé. Parmi les cendres fumantes, on retrouve un cadavre à demi consumé à l’intérieur duquel repose le trésor, indemne des flammes…

Aussi horribles que soient de tels contes, ils illustrent bien, en même temps que la dévotion dont peut faire preuve un véritable samouraï, la grande valeur que les Japonais accordent à un chef-d’œuvre.

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Message par Sowhat Sam 22 Aoû 2020 - 18:35

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Message par Reïna Mar 8 Sep 2020 - 10:47

"Ce que tu sais c'est comme le sable que contient ta main". (Proverbe tamoule)

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Message par Reïna Mer 4 Nov 2020 - 10:24

Le livre de la sagesse du monde
Conte d'Espagne



Une veuve a sept fils. Elle est pauvre. Elle est même la plus pauvre de tout son village. Une année, la famine sévit dans le pays et les pauvres, déjà tellement pauvres, touchent le fond de leur misère. Ses sept fils décident de partir gagner leur vie à travers le vaste monde. Ils partent avec des pieds de plomb, désespérés de laisser leur mère tant aimée.
***

Ils voyagent longtemps allant de ville en ville mais ne trouvent pas de travail. Ils sont trop jeunes, trop nombreux, trop maigres.De jours en jours, ils ont de plus en plus faim et sont de plus en plus fatigués. Ils dorment le ventre vide dans les bois, dans les fossés ou sur le bord des routes.

***

Un matin, que le temps est particulièrement mauvais, que la pluie tombe à verses, qu’un vent glacé souffle entraînant à sa suite des nappes de brouillard, qu'ils sont transis de froid, mouillés de la tête aux pieds et tellement désespérés d’être en si mauvaise posture, ils se trouvent juste devant les murs délabrés d’un château. Ils frappent à la porte mais personne ne vient leur ouvrir. Ils poussent le vantail et se trouvent dans une cour vide. Pas de chiens de garde, pas de chevaux dans les écuries, pas de lumière derrière les vitres brisées. Ils se dirigent vers ce qui semble être le corps du logis. Ils appellent mais seul l’écho leur renvoie leurs appels. Ils visitent toutes les pièces. Elles sont sales, couvertes de poussières et de grosses toiles d’araignées pendent du plafond.

***

Arrivés à la dernière pièce, ils s’arrêtent stupéfaits. La pièce est rangée, propre. En son centre se dresse une table admirablement garnie de sept assiettes en argent, de plats de viande, de sauces fumantes, de légumes les plus variés, de sept verres en cristal, de sept serviettes de soie, de pain frais dans la corbeille à pain, de bougeoirs aux bougies rouges. Dans la cheminée des bûches n’attendent plus que l’étincelle pour répandre dans la pièce leur douce chaleur.

***

La faim est tellement forte qu’ils pénètrent dans la pièce, s’installent à la table et mangent de bel appétit. L’aîné ose même allumer le feu. Ils sont bien. Au beau milieu de leur repas, ils entendent une voix plaintive qui leur dit :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Ils se regardent sans parler. Au bout d’un moment, le silence est revenu et nos sept garçons prennent leurs verres pour boire. Au moment où ils approchent leurs lèvres des verres, la voix gémit à nouveau :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
L’aîné prend son courage à deux mains, allume une torche et dit :
- Je vais voir ce qui se passe.
- Nous t’accompagnons, disent les frères.
Ils sortent dans le couloir, montent les escaliers. La lune éclaire les marches. Arrivés à l’étage, ils visitent les pièces sans rien trouver. Partout, la même poussière, les mêmes toiles d’araignées. Ils montent encore une volée d’escaliers et parviennent à une dernière porte tout au sommet de la tour. Ils poussent la porte mais ont un mouvement de recul. La pièce est occupée par un vieillard à la longue barbe blanche, tellement longue qu’elle touche le sol, et aux cheveux immaculés. Son visage est très pâle. Il est assis sur un vieux siège défoncé derrière une table bancale. Derrière le fauteuil se dresse un énorme tableau qui représente un chat noir aux yeux vert émeraude qui brille d’une lumière inquiétante et regarde fixement les sept garçons. Malgré leur courage , ils tremblent sous ce regard.

***

Le vieillard n’a pas semblé voir les sept frères. Il est plongé dans un énorme livre et semble avoir des difficultés à déchiffrer. Il se met à gémir.
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Les jambes des sept frères tremblent de plus en plus. L’aîné est sans conteste le plus courageux. Il s’approche du vieillard, pris de pitié, il lève sa torche au dessus du livre tout en lui disant :
- Voici de la lumière.

***

Le vieil homme baisse la tête et se remet à lire avec fièvre. Il avale les pages jaunies plutôt qu’il ne les lit comme s’il craignait que la lumière ne s’éteigne avant qu’il n’ait terminé. A la dernière page, il pousse un soupir et referme le volume relié de vieux cuir aux coins d’argent noirci par les ans.
L’homme lève la tête et en regardant l’aîné dit :
- Je te remercie, mon garçon. Je vous remercie tous les autres de m’avoir libéré. Quand j’étais encore en vie, il y a très très longtemps, je n’aimais personne et mon cœur ne connaissait pas de pitié. Les gens me fuyaient. Je fut condamné à rester dans cette pièce sombre jusqu'à ce que j’achève la lecture de ce gros livre. Il parle de gens sages et bons. Il décrit les souffrances, les peines, les larmes, le injustices qui frappent ces gens. Il détaille aussi tous les méfaits dont je me suis rendu coupable, mon égoïsme, ma cruauté. Ils y a dans ces pages, les pleurs des mères qui veillent leurs enfants malades, la douleur des fils qui ne peuvent aider leurs parents, le désespoir des mères que leurs fils ont quittées à jamais. J’ai commencé cette lecture il y a cent an et je ne l’avais toujours pas achevée. Seul celui qui m’éclairerait pouvait me sauver. Vous m’avez secouru ; en récompense, je vous donne ce château. Il est bien délabré mais si vous creusez dans la cave, vous trouverez sept pots d’or ; ils sont pour vous. Au moment où il prononce ses paroles, un courant d’air souffle brusquement sur la torche. Le cadet va en chercher une autre mais lorsqu’il revient, le vieillard, le livre et le chat du cadre avaient disparu.

***

Les sept frères descendent dans la cave et trouvent les pots remplis d'or comme le vieillard le leur avait dit. Ils font venir leur mère, remettent en état le château, nettoient toutes les pièces et redonnent à la bâtisse son lustre d’antan. Jamais plus ils ne connurent ni la misère, ni la faim. Jamais ils n’oublièrent le vieillard ni le contenu de son livre qui n’était autre que le livre de la sagesse du monde.




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Message par Reïna Mar 1 Déc 2020 - 10:52

Voici l'histoire d'un enfant qui demande à son père le secret du bonheur. Alors le père dit à son fils de le suivre; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne, le fils à pied. Et les gens du village de s'indigner: "Quel mauvais père qui oblige ainsi son fils à aller à pied!
- Tu as entendu mon fils? Rentrons à la maison."
Le jour suivant, ils montent tous les deux sur l'âne. Les villageois de dire: "Ils n'ont donc aucun coeur pour surchager ainsi cette pauvre bête
- Tu as entendu, mon fils? Rentrons à la maison.
Le jour suivant, ils partent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne marchant derrière eux. Les gens du village commentent de plus belle: "voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant! C'est le monde à l'envers!
-Tu as entendu, mon fils? Rentrons à la maison. Arrivés à la maison, le père dit à son fils: "Tu me demandais le secret du bonheur? Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver ç redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux!".
-

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Message par AureaDraconis Ven 8 Jan 2021 - 19:47

Les 4 bougies :

Les 4 bougies brûlaient lentement. L’ambiance était tellement silencieuse qu’on pouvait les entendre grésiller.

La première dit :
« Je suis la Paix, et cependant personne n’arrive à me maintenir allumée.
Je crois que je vais m’éteindre. »
Sa flamme diminua rapidement et elle s’éteignit complètement.

La seconde dit :
« Je suis la Foi, mais dorénavant je ne suis plus indispensable.
Cela n’a pas de sens que je reste allumée plus longtemps. »
Quand elle eut fini de parler, une brise souffla sur elle et elle s’éteignit.

La troisième bougie se manifesta tristement à son tour :
« Je suis l’Amour, mais je n’ai plus de forces pour rester allumée.
Les gens me laissent de côté et ne comprennent pas mon importance.
Ils oublient même d’aimer ceux qui sont près d’eux. »
Et sans plus attendre, elle s’éteignit.

Soudain, un enfant entre et voit les trois bougies éteintes :
« Pourquoi sont-elles éteintes ? Elles auraient dû rester allumées jusqu’au bout ! »

Alors la quatrième bougie dit :
« Ne crains rien, tant que ma flamme brûle, nous pourrons rallumer les autres bougies, car je suis l’Espérance. »
Avec des yeux brillants, l’enfant pris la bougie de l’Espérance er ralluma les trois autres.

Que la flamme de l’Espérance ne s’éteigne jamais en vous et que chacun de nous sache être l’outil dont le monde a besoin pour maintenir la Paix, la Foi, l’Amour et l’Espérance.

Merci à Isabelle et Xavier.
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Message par AureaDraconis Sam 9 Jan 2021 - 9:59

Puissiez-vous …

Puissiez-vous laisser
votre pensée se reposer avec bienveillance
sur quiconque entre dans votre conscience,
sans le moindre jugement,
ou la nécessité qu’ils soient différents
de quelque manière que ce soit.

Puissiez-vous trouver en vous
l’humilité sereine
de les aimer tels qu’ils sont maintenant,
et juste pour un moment,
puissiez-vous sentir
que cela suffit.

Puissiez-vous inclure
Dans cette étreinte christique,
La personne qui pour vous, en ce moment,
Est peut-être la plus difficile à aimer.
Cela pourrait être
le cadeau le plus précieux
que vous ayez jamais donné.
(et qu’il ou elle ait jamais reçu).

Puissiez-vous savoir
que les autres au plus profond de leur cœur
vous envoient ce même cadeau,
même si leurs paroles ne correspondent
pas à leurs actions.

Acceptez
que tous les cœurs sont à jamais unis
en tant qu’Un.

Sanford C. Wilder traduit de son livre Listening to Grace,
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Message par Reïna Jeu 14 Jan 2021 - 11:05

« La vieillesse, c’est l’hiver pour les ignorants et le temps des moissons pour les sages »…
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Message par Mélanie Sam 16 Jan 2021 - 17:05

Prophétie indienne :


Il y a environ 500 ans avant l’arrivée des européens en Amérique du Nord, il y a eu des courants qui sont partis de toutes les nations dites « les nations bâtisseurs de temples (les Cherokee, les Hopis les Aztèques, les Mayas, …) qui ont envoyées des courants, lesquels ont fait des spirales pour rejoindre le plus de nations possible. Ils sont allés jusqu’au cercle  arctique au Canada et jusqu’à la Terre de feu en Amérique du sud.
 
Toutes les nations ont été averties qu’il y aurait une grande rencontre, que quelque chose d’important allait avoir lieu dans le nord du Mexique…

Lors d’un grand rassemblement qui a pris place dans le nord du Mexique et qui a duré environ 3 ans, tous les sages de différentes nations, les Chamanes, les Hommes et Femmes médecine, ont comparés les songes, les rêves, les visions que tout un chacun avait commencé à recevoir, et ils ont élaborés à ce moment là une prophétie commune que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreuses nations.

Dans cette partie commune, dans les grandes lignes, il se disait, qu’il viendrait un jour par-dessus les grandes eaux (l’océan atlantique) un homme étrange qui arriverait sur une coque de noix propulsée par une aile d’oiseaux. Cet homme aurait une peau un peu comme une personne malade, blême, qu’il aurait du poil sur le visage et même sur le corps.

A son arrivée, 2 choses pourraient se produirent :
S’il écoutait les voix des premières nations, il y aurait suffisamment de place pour tout le monde sur la grande île tortue (l’Amérique du Nord).
S’il n’écoutait pas la voix des premières nations, alors, le peuple indien serait détruit, qu’il serait comme un arbre que l’on a coupé au ras du sol, qui ne serait donc plus visible, mais les racines, elles,  resteraient dans le sol.
Et que donc, pendant bien des générations, ces racines resteraient cachées mais malgré tout resteraient bien vivantes.
 
Puis, viendrait un temps ou les fils et les filles de cet homme étrange qui marcheraient dans la confusion, commenceraient à s’habiller comme les indiens, à marcher pieds nus, et à parler aux abeilles et aux fleurs.
Ca serait alors le 1[size=13]er signe qui nous indiquerait qu’il nous serait permis une fois de nouveau de recommencer à partager ouvertement nos enseignements sacrés.[/size]
La 2ème indication serait que l’on pourrait voir à ce moment là aussi l’aigle marcher sur la lune. Et si on voyait l’aigle marcher sur la lune, ça serait le signe que non seulement il faudrait partager avec les gens autour de nous les enseignements spirituels, mais qu’il faudrait voyager partout sur la Terre-Mère pour porter le message parce que la destruction qui aurait affecté toutes les nations indiennes serait aussi une confusion qui se serait répandu sur toute la Terre et qui serait même possible de détruire toute vie sur la planète si le message n’était pas porté vers tous les peuples de la Terre. De part notre parenté avec la Terre et avec toutes les espèces vivantes que porte la terre, nous étions la nation la mieux habilitée pour le faire."
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