La sagesse des textes anciens.

Bonjour

bonjour ,
tout ces chemins mènent au silence intérieur , aux réponses sans réponses

Melon et bottes de cuir a écrit: Comment les mettez-vous en pratique ?

« Et vraiment il ignore l'oracle d'Ammon, s'il croit que des discours écrits soient quelque chose de plus qu'un moyen de réminiscence pour celui qui connaît déjà le sujet qu'ils traitent. »

Platon - Phèdre 275 d


La littérature manuscrite - avant le 15ème siècle - ne va pas à la même vitesse que la littérature post-imprimerie. Elle était faite pour ceux qui la recopiaient à la main. La lire comme on lit de nos jours c'est peut-être se tromper sur la façon de s'en servir.

Les textes sont des sources d’inspiration selon nos dispositions et nos prédispositions. Le « Comment » mettre des textes en pratique demande au minimum de considérer nos lectures comme des études et je pense que les situations ne manqueront pas de nous plonger dans la pratique.

Les textes religieux et spirituels, en général, ne s’attachent pas à définir comment concrètement pratiquer. Ce sont plutôt les écoles qui s’occupent de cela, en proposant de suivre un enseignement avec ses règles, ses jalons. Très utile pour apprendre mais rarement suffisant pour notre quête. La forme de notre pratique (individuelle) touche aux choses très profondes, intimes. Vraisemblablement, nous construisons cette pratique qui s’invente et s’adapte selon nos prédispositions. Il est alors difficile de répondre à ta question qui concerne aussi notre manière individuelle d’assimiler des principes, des concepts.

Jean

salut...quelle "sagesse" ???? celle des ignorants ???? a quoi ou qui croyaient ils, a cette "époque" ..;a un Dieu revanchard et destructeur ??? instruits par des "maîtres" , qui en avaient la"tutelle" ??? être son propre "Maître" est la liberté totale , en faire tout un plat ,est la perdre ....un "Pâtre" n'aime pas que son "troupeau" se disperse , il invoque le grand méchant Loup , pour faire peur ....les livres ,sont pour moi,des aveux de méconnaissance , car quoi ?? quand on sait ,pourquoi écrire ??? pour "enseigner" ?? se faire un "nom"?? c'est une vieille façon de "racolage" " ..nos "anciens" avaient une vision d'eux même ,qui est loin de ce que l'on peux "vivre" et "comprendre" actuellement ...eux suivaient des "guides" ..nous il faudrait s'en détacher ...la suite sera individuelle OU PAS ...

Mickaël

Dans les textes anciens, il n’y a pas que des passages qui parlent d’un Dieu destructeur et tout n’est pas à jeter ou à rejeter.

J’ai parlé récemment du « Cantique des cantiques ». Cela a été pour moi une source d’inspiration très profonde, et dans cela aucune épée de Damoclès qui pèse sur le lecteur.

J’avoue que certains passages qui peuvent évoquer une crainte de Dieu ne sont peut-être pas adaptés à notre monde moderne. Mais ne faudrait-il pas privilégier, comme je l’ai dit, l’inspiration que cela peut suggérer ? Et puis, ceux qui sont attachés à des lectures comme celle de la Bible avec ces violences, n’ont-ils pas au fil du temps un autre rapport à la violence, à la crainte (de la mort ou de je ne sais quoi) ? La violence existe mais, ne vaut-il pas mieux qu’il soit enseigné que le recours à la violence ne doit pas appartenir à l’homme (il en accablerait sa descendance, sa généalogie ? la « fatalité » de La transmission généalogique, la transmission des conflits transgénérationnels devient peut-être l’un des enjeux ? je me doute que je dis ici des choses facilement contestables, mais, personnellement, la notion d’inconscient me suffit pour me dire je préfère observer les effets que des textes anciens peuvent produire sur moi plutôt que de les condamner. Beaucoup de récits entre l’historique et la légende ? Peu importe, je verrai ce que cela m’inspire.

Avant le confinement, je lisais chaque jour un passage du livre de Mormon. Oui, il y a la Loi de l’Eternel qui pèse parfois, mais j’ai remarqué que cette lecture me permettait de me sentir mieux et de mieux dormir le soir ! N'est-ce pas déjà positif ?  

L’humain se sert, il prend ce qui lui convient, et certaines choses dans les textes anciens sont (suffisamment) immuables. Il faut penser aux différentes lectures que l’on peut faire notamment à partir de la Bible. Il faut y voir des scènes symboliques qui traversent le temps et les consciences. Ces textes religieux ou philosophiques signifient plus qu’une simple lecture littérale.

L’égocentrisme de certains qui serait à l’origine de la diffusion d’enseignements spirituels n’apparait pas un argument de poids parce que c’était une transmission entre initiés, le bouche à oreille. Ce sont les scribes qui retiraient certains honneurs.

J’entends parler ici de racolage ! La discussion va loin, une telle idée est toute personnelle.

Être son propre maître demande souvent un apprentissage, donc un rapport à des connaissances antérieures à nous-mêmes. A défaut de vivre une transformation qui n’est pas de tout repos, je crois plutôt que l’ego de la personne se chargera de s’auto-proclamer maître de soi-même.

A ce sujet, Mickaël, pouvez-vous nous dire quel est votre chemin qui vous permet de penser, au-dessus des écrits et traditions, que nous pouvons devenir maître de nous-mêmes ? Et comment cela se manifeste dans votre vie, nous comprendrions mieux pourquoi vous qualifiez les guides du passé d’ignorants ?

Jean

salut..par mes rencontres et mes "travaux" sur la matière , j'ai eu ,tres jeune,des "contacts" avec le "monde dit subtil" ..j'ai donc eu un "enseignement en "direct" qui me demandait de me détacher de mes vieilles croyances .;ce que j'ai fait... j'ai lié "contact" avec l'"Esprit" du corps ,puis l'union des trois en moi ...reçu et vécu un lotus violet qui m'a transpercé et pénétré ...etc ....le vois les "auras" et "vois" (sans voir ) des instructions liés a mes passés ..je sais qui je suis et est reçu un "nouveau" nom , en clair dans la piece ...la "parole" m'est connue et me sert a libérer ceux qui ont "faims" .. la liberté passe par des phases ou il faut expérimenter ses demandes ..les "guides" Anciens en font partis..l'Homme en recherche s'appuie (par défaut ) sur leurs dires .;(qui pour moi font partis d'une autre mentalité ).. voila ,une partis de ce qui est mon chemin ..je suis un Alchimiste avec la "panoplie" que vous pouvez donner a ce mot ...a chaque "marche" de l'évolution ,il faut tourner le dos aux anciennes ..l'évolution , par obligation, déblaie le chemin devant soit ,qui souvent n'a pas été dégagé ...a chacun de dégager le SIEN ...en fonction de ses acquis ... je suis ce que je suis mais pas ce que vous êtes ...nous réalisons nos "rêves" et nos chemins , chacun a son stade ..certains l'on déja parcouru et ne revienne que pour fait "monter" le taux vibratoire de cet "ensemble" de vies ....je suis un individuel dans un tout ..comme vous .. je témoigne et n'est rien a prouver ...on ne peux "manger" qu'a notre faim.....je pense avoir écrit mon plus long post , et se sera le dernier ..a plus

Les textes anciens ont mis des mots pour décrire la source.

Il y a aussi d’autres voies de perception.

La voie directe, a, de tous temps, permis d’accéder à la source et de fusionner avec elle, de transcender notre réalité quotidienne pour vivre en conscience.

Mais là, je me perds encore dans les mots...

Les textes anciens sont comme ces cartes qui ont été écrites après coup par des explorateurs pour décrire un territoire.
Sans exploration personnelle, c'est un peu comme penser visiter un pays en restant dans son canapé.
La carte peut être écrite dans un langage ancien, le territoire a pu changer en partie. D'ou la nécessité d'avoir régulièrement des gens qui reformulent dans un langage compréhensible par tous.
La carte n'est pas le territoire. C'est valable pour la bible, les sutras, le coran, les cartes igpn, tout ce que l'on veut !

Et pour répondre a la question, j'aime bien lire certains textes anciens, liber et faber.

comment mettre en pratique des textes anciens?

cela dépend du texte bien sur, si tu a un grimoire de magicien, il va te donner exactement le chemin pour accéder aux arcanes les plus secrètes, qu'il te faudra certainement travailler, répéter encore et encore jusqu' a un jour un résultat, ou plutôt une révélation..a partir du moment ou tu as la capacité naturelle bien sur de les mettre en pratique.car tout comme l’élève qui se met au piano ne deviendra pas forcement pianiste même s'l connait se partitions par cœur.

comme le souligne parfaitement Mikael, c'est surtout par soi même qu'on découvre les chemins, car ils se présente a nous de façon naturelle, mais les livres viennent parfois nous aiguiller sur des voies plus secrète.

si c'est un texte de spiritualité pure,  comme un livres Saint ou sacré, alors je lis , dans le silence, et me laisse imprégner par le texte lui meme, en répétant parfois plusieurs fois , en lisant et relisant, ou encore en écoutant: s'impregner par le son est trés interessant. il nous laisse une part lacher prise.
je laisse agir, car je pense que cela ne se situe pas dans la compréhension intellectuelle pure mais bien dans un cercle vertueux qui s’imprègne en moi et prend alors tout mon Etre..
toujours a petite dose pour en garder la profondeur.. ou sinon je me perdrais dans des récitations infinies que ne feraient appel qu'a ma mémoire..donc superficiel lié au mental et non au spirituel.

d'ailleurs j'aime a les redécouvrir aussi, en les laissant de coté parfois pendant des années durant.car je progresse, et j'evolue , je change en prenant de la maturité, et les textes changent de sens, et j'en découvre alors une nouvelle ampleur.
c'est un peu comme les poupées gigognes mais dans l'autre sens: au début tu vois la petite, et plus tu lis, plus tu la vois grandir..

Je rejoins Michael sur l'idée que les textes anciens avaient un code de conduite et de sagesse permettant de de réaliser pleinement à leur époque.
Mais qu'appliquer ces textes à notre époque ne fonctionne pas.
Toute fois j'apprécie de lire des textes anciens, principalement égyptiens car ils me parlent mieux tout simplement, quand on constate l'envergure et les connaissances qu'ils avaient déjà à l'époque et le point sur notre monde actuel, on se demande qu'est ce que je fiche en 2020..

S'imprégner de ces anciennes coutumes permet de renouer avec les "racines" de notre humanité, là où ça a commencé.
Et on se rend compte que depuis il n'a été question que de crises identitaires et de désastres pour en arriver à notre époque.

Pour être aussi passionnée d'alchimie, je me dis qu'il y a tout un travail de fond à faire pour ancrer des énergies anciennes de sagesse et de compréhension universelle du monde dont notre époque actuelle manque cruellement.

salut...en fait je pense que tu te trompes de terme .... ....l'Alchimie EST une science qui s'appuie sur l'énergie de la vie Universelle pour la "transférer " dans un corps ....qui n'est pas le corps humain,dans un premier temps....c'est un "condensateur" ....mais ce terme a tellement été "galvaudé" et mit a toutes les sauces , que plus personne (en gros) ne sait de quoi il est question....a plus

Je souhaite revenir sur les déclarations de Mickael pour dire que la vision d’un « Dieu revanchard et destructeur » est l’une des premières perceptions que nous pouvons avoir des choses. Et souligner que « les livres sont, pour moi, des aveux de méconnaissance » vient ici comme une sorte de déluge intellectuel initié par les sages, même les plus grands, que la terre ait pu porter.

Pour répondre au fond du problème soulevé par Mickael, la « frayeur » et la « compassion » sont deux mécanismes très importants de la transformation de l’humain. La lecture des textes sacrés, avec toutes leurs péripéties mêlées d’amour et de haine, conduit à la « catharsis », que cela soit perçu ou pas par celui qui s’instruit auprès des livres sacrés.

Je ne parle pas de la catharsis au sens très limité donné depuis l’Antiquité et encore très peu compris 2 500 ans plus tard par nos contemporains. Je parle de la catharsis, non comme une simple prise de conscience relativement à une situation où le jugement moral intervient, mais comme un processus qui englobe la transformation de l’humain et de son rapport au monde.

Cette transformation passe notamment par un état de « frayeur » où notre crainte est envers autrui, et absolument pas envers soi-même. C’est à partir de cette frayeur ressentie envers autrui, et pendant laquelle notre égocentrisme est anéanti, que nous pouvons ressentir la « compassion ». Ce second état nous renvoie ses effets en miroir et nous transforme.

Ce n’est ici que ma façon de percevoir le chemin entre la douleur et la joie et de comprendre que la souffrance n’est pas absurde, tout comme les récits des textes sacrés ou ceux des sages.