La fin de la souffrance - Sadhguru

Barbe Rousse a écrit:Je ne suis pas moine et j'ai cessé de souffrir.

Et a quoi est dut cette cessation de la souffrance ?
SEULEMENT au fait que tu as réalisé le vide ou AUSSI a d'autres choses ?
Et s'il y en a d'autres, et si ce n'est pas indiscret : lesquelles ?

Cessation de l'existence = cessation de la souffrance.

Si un jour t'avais d'autres réponses à faire que celle qui consiste à nous faire savoir que tu es bien concentré sur les crédos bouddhistes - ce qui est un très bon exercice - peut être que la conversation deviendra possible entre nous ...mais pour l'instant je ne suis pas compétant pour aller dans la direction de ce genre de sujet que tu propose...

Voilà un exemple d'impact sur autrui de tes comportements dont nous sommes en train de parler en MP...

Barbe Rousse a écrit:Cessation de l'existence = cessation de la souffrance.

Cesser d'exister ne signifie pas cesser d'être. Par conséquent, il s'agit de préciser ce que tu entends par existence ?

J’entends par existence individuelle.
Tout ce qui découle de l’idée d’un moi.

- "Et si, repris-je, on l'arrache de sa Caverne par force, qu'on lui fasse gravir la montée rude et escarpée, et qu'on ne le lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences? Et lorsqu'il sera parvenu à la 516 lumière pourra-t-il, les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies?"

- "Il ne le pourra pas, répondit-il; du moins dès l'abord."

- "Il aura, je pense, besoin d'habitude pour voir les objets de la région supérieure. D'abord ce seront les ombres qu'il distinguera le plus facilement, puis les images des hommes et des autres objets qui se reflètent dans les eaux, ensuite les objets eux-mêmes. Après cela, il pourra, affrontant la clarté des astres et de la lune, contempler 516b plus facilement pendant la nuit les corps célestes et le ciel lui-même, que pendant le jour le soleil et sa lumière."

- "Sans doute."

- "À la fin, j'imagine, ce sera le soleil - non ses vaines images réfléchies dans les eaux ou en quelque autre endroit - mais le soleil lui-même à sa vraie place, qu'il pourra voir et contempler tel qu'il est."

- "Nécessairement, dit-il."

- "Après cela il en viendra à conclure au sujet du soleil, que c'est lui qui fait les saisons et les années, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d'une certaine manière, 516c est la cause de tout ce qu'il voyait avec ses compagnons dans la caverne (459)."

- "Evidemment, c'est à cette conclusion qu'il arrivera."

- "Or donc, se souvenant de sa première demeure, de la sagesse que l'on y professe, et de ceux qui y furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu'il se réjouira du changement et plaindra ces derniers?"

- "Si, certes."

- "Et s'ils se décernaient alors entre eux honneurs et louanges, s'ils avaient des récompenses pour celui qui saisissait de l'oeil le plus vif le passage des ombres, qui se rappelait le mieux celles qui avaient coutume de venir les premières ou les dernières, ou de marcher ensemble, et 516d qui par là était le plus habile à deviner leur apparition (460), penses-tu que notre homme fût jaloux de ces distinctions, et qu'il portât envie à ceux qui, parmi les prisonniers, sont honorés et puissants? Ou bien, comme le héros d'Homère (461), ne préférera-t-il pas mille fois n'être qu'un valet de charrue, au service d'un pauvre laboureur, et souffrir tout au monde plutôt que de revenir à ses anciennes illusions et de vivre comme il vivait? 516e

- "Je suis de ton avis, dit-il; il préférera tout souffrir plutôt que de vivre de cette façon-là."

Platon - République VII

Qu'il y ait des points commun entre le Bouddhisme et Socratisme n'empêche pas qu'il y ait aussi des différences entre ces enseignements, et notamment sur ce point décisif de la souffrance : si le bouddhisme a pour but de s'en délivrer, chez Socrate ce serait le prix a payer pour sortir de la Caverne et quand c'est fait, le délivré préfère encore "tout souffrir" plutôt que de retourner a son ancien état.

Or il est vrai aussi - du moins : je suis d'accord avec H.P Blavatsky - que cette histoire de Caverne ressemble bien à l'affaire de la Maya dans la bouddhisme. Donc avec cette souffrance qu'il faudrait savoir endurer d'après Socrate, l'enjeu serait la délivrance d'une sorte d'hallucination ET parfois le prix a payer pour ne pas y retourner.