Qu'est-ce que l'âme ?

Rappel du premier message :

Je me suis souvent questionnée à ce sujet, ne sachant pas vraiment ce que cela recouvre ...

Voilà ce qui est écrit sur wiki :

L’âme (du latin anima, « souffle, respiration ») est le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps d'un être vivant (humain, animal, végétal).

Les représentations symboliques de l'âme sont nombreuses, ainsi que les croyances à son sujet. On en trouve dans la plupart des civilisations à travers des conceptions religieuses, philosophiques, psychologiques ou populaires. Le terme « âme » est souvent employé comme synonyme d'« esprit ».

Et pour vous, ça signifie quoi l'âme ?

Melon et bottes de cuir a écrit:

Sois toujours avec moi... Prends n'importe quelle forme... Rends-moi fou ! Mais ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! Oh ! Dieu ! C'est indicible ! Je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux pas vivre sans mon âme !

Les Hauts de Hurle-Vent de Emily Brontë

quel plaisir , merci de ces lignes de vies

Les poules ont-elles une âme? Je me promène toujours avec du tournesol dans mes poches. Cet après-midi, comme souvent, je passe devant un enclos où sont enfermées une cinquantaine de poules (des cous-nus). Elles me reconnaissent de loin et s'approchent de leur clôture; et je leur donne ce qu'elles attendent... Ont-elles une âme, et en plus avec une étincelle divine? Pourquoi donc les mange-t-on?

Je pense que les poules ont une âme, parce qu'elles peuvent faire des choix et ont donc un libre arbitre. Pour ce qui est de manger pour vivre, jusqu'à preuve du contraire, on est obligés. Je pense que les plantes aussi ont une âme. Donc de toute façon on mange des trucs qui ont une âme. Mais si ça peut te rassurer, à notre mort ce sont les bactéries qui nous mangent. La boucle est bouclée. Le fait de manger du cadavre nous rappelle que la mort existe.

@anadoncamille
si on observe la nature, on voit des rappels du cycle dans les plantes aussi.
tout se transforme tout le temps autour de nous.

Pour le libre arbitre, je n'y crois pas trop. Tous nos choix sont conditionnés.
Mais il nous reste "peut-être" une marge de manoeuvre dans cette contrainte de sa non efficience. Je ne sais pas vraiment.

Quant à l'âme ?!

Mon âme est entrée dans une sorte de "transe", elle est descendue vers la Terre et à créé une forme physique afin d'expérimenter la matière.
Le songe de mon âme est cette vie éphémère.

genzai a écrit:Pour le libre arbitre, je n'y crois pas trop. Tous nos choix sont conditionnés.

Tous nos choix ne sont pas conditionnés, même si beaucoup le sont. Il nous reste toujours le choix de faire des entorses à nos habitudes et de devenir imprévisible. Nous pouvons nous défaire de nos conditionnements en les analysant et en les surmontant. Après l'effet papillon fait le reste et les différences infimes que nous créons entre nos comportements conditionnés et nos comportements inhabituels se propagent jusqu'à l'infini. C'est ainsi que notre libre arbitre, aussi mince qu'il soit, nous permet d'influencer le monde. Après, au fur et à mesure que l'on pratique l'imprévisibilité, l'espace du libre arbitre s'élargit et on dispose de plus en plus de choix dans nos actions. De plus, en devenant attentif à chaque instant, on perçoit les micro-choix qui nous sont proposés chaque instant et on devient plus libre encore. Le seul moyen de nous empêcher d'être fondamentalement libres serait de nous pétrifier. Et là nous perdrions toute utilité aux yeux de ceux qui nous conditionnent. Eux n'ont donc pas d'autre choix que de nous laisser un minimum de liberté pour laisser parler l'initiative personnelle, la créativité, et pour travailler pour eux.

Merci @anadoncamille pour ta réponse.

anadoncamille a écrit:

genzai a écrit:Pour le libre arbitre, je n'y crois pas trop. Tous nos choix sont conditionnés.

Tous nos choix ne sont pas conditionnés, même si beaucoup le sont. Il nous reste toujours le choix de faire des entorses à nos habitudes et de devenir imprévisible. Nous pouvons nous défaire de nos conditionnements en les analysant et en les surmontant.

Cette imprévisibilité est encore dépendante de la raison et la part de liberté plus importante qu'on s'attend à y trouver pourrait bien être une illusion tant que nous ne sommes pas détachés de l'égo. C'est une piste à explorer plus profondément en tout cas.
''Nous pouvons nous défaire de nos conditionnements en les analysant et en les surmontant''
Sur ça en revanche, j'émettrai une réserve parce que je me suis aperçue que l'état d'esprit avec lequel on analyse nos conditionnements sont des prolongements de ces mêmes conditionnements (en gros nous observons nos conditionnements avec nos conditionnements) et que si l'analyse peut être dans certains cas efficace, il est utile de pouvoir s'en détacher pour ressentir et accéder à un mode plus intuitif. Lâcher le mental est difficile à faire, mais on rejoint là peut-être l'imprévisibilité dont tu parlais juste avant.

Après l'effet papillon fait le reste et les différences infimes que nous créons entre nos comportements conditionnés et nos comportements inhabituels se propagent jusqu'à l'infini. C'est ainsi que notre libre arbitre, aussi mince qu'il soit, nous permet d'influencer le monde. Après, au fur et à mesure que l'on pratique l'imprévisibilité, l'espace du libre arbitre s'élargit et on dispose de plus en plus de choix dans nos actions.

Oui, si l'imprévisibilité ou la part intuitive parvient à modifier quelque chose, je vois bien un résultat exponentiel avec l'effet papillon.

De plus, en devenant attentif à chaque instant, on perçoit les micro-choix qui nous sont proposés chaque instant et on devient plus libre encore. .

Oui, parce que la présence à soi est la meilleure manière de percevoir nos conditionnements, d'être moins manipulé par notre mental et être plus attentif aux besoins des autres. Il semble que ce serait une possibilité de laisser une liberté d'action plus importante.
A travailler, retravailler donc pour qu'elle devienne un automatisme et que ça nous évite de reproduire les mêmes comportements.

Le seul moyen de nous empêcher d'être fondamentalement libres serait de nous pétrifier. Et là nous perdrions toute utilité aux yeux de ceux qui nous conditionnent. Eux n'ont donc pas d'autre choix que de nous laisser un minimum de liberté pour laisser parler l'initiative personnelle, la créativité, et pour travailler pour eux.

Tu parles d'autres personnes ?
Quand je parlais de conditionnements, je pensais surtout à nos propres conditionnements. Nous construisons notre propre prison avec des règles et des contraintes que nous nous imposons et ce sont nos peurs (qu'on exprime sous forme de projections, justifications entre autres) qui nous pétrifient et nous paralysent, le fait de ''ne pas s'autoriser à... ( peut-être ressentir ?)''

genzai a écrit:Lâcher le mental est difficile à faire

Rien de tel pour cela que le silence intérieur prolongé.

genzai a écrit:Tu parles d'autres personnes ?

On ne nait pas conditionné, on le devient. C'est l'environnement et en particulier notre entourage qui nous conditionne. Après il y a aussi les politiques et les médias. Les peurs nous sont imposées par notre entourage et elles sont toutes liées à la peur de mourir. Quand on accepte la mort, les peurs disparaissent.

anadoncamille a écrit:

genzai a écrit:Lâcher le mental est difficile à faire

Rien de tel pour cela que le silence intérieur prolongé.

Sage conseil dans les moments de trop grande agitation.

genzai a écrit:Tu parles d'autres personnes ?

On ne nait pas conditionné, on le devient. C'est l'environnement et en particulier notre entourage qui nous conditionne. Après il y a aussi les politiques et les médias.

De ce point de vue là, tout à fait d'accord. Les conditionnements viennent de notre environnement et de notre adaptation.

Les peurs nous sont imposées par notre entourage et elles sont toutes liées à la peur de mourir. Quand on accepte la mort, les peurs disparaissent.

C'est bien possible, oui. Par rapport à la peur de la perte et au manque ?

Oui les peurs du manque te de la perte sont liées à la peur d'en mourir, peur qui reste tant qu'on n'accepte pas la mort.

anadoncamille a écrit:
Rien de tel pour cela que le silence intérieur prolongé.

En un mot : l'oraison.

anadoncamille a écrit:Oui les peurs du manque te de la perte sont liées à la peur d'en mourir, peur qui reste tant qu'on n'accepte pas la mort.

Difficile de savoir si on l'accepte ou non. ça parait probable à chaque instant et lointain à la fois.
Je ne sais pas si on sait vraiment tant qu'on n'y est pas confronté.

genzai a écrit:Je ne sais pas si on sait vraiment tant qu'on n'y est pas confronté.

C'est pour cela que les rites initiatiques et les initiations mettent les futurs initiés face à la mort, pour qu'il prennent conscience de son inéluctabilité et de sa proximité. En fin de compte, la vie est courte et elle se terminera peut-être demain ou avant. On ne peut pas savoir. Mais quand on accepte de mourir, de disparaître sans espérer réapparaître, on prend plus le temps de profiter de la vie pour ne rien avoir à regretter. La vie prend alors tout son sens et si on se met à vivre chaque jour comme si c'était le dernier on ne fait pas du tout les mêmes choses que si on se croit immortel. Les priorités changent et la vie devient différente.

Si cela change notre façon de vivre alors en effet le cap de l'incertitude de la vie et de l'au-delà de la vie est franchi.
Merci anadoncamille pour tes réponses.

Avec plaisir, @genzai.