Qu'est-ce que l'égo ?
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Qu'est-ce que l'égo ?
Rappel du premier message :
J’ai entendu sur Youtube cette définition de l’égo qui m’a parue simple et efficace.
Qu’est-ce que l’égo ?
L’égo est une idée, ou plutôt une somme d’idées que le sujet se raconte au sujet de lui-même. « Je suis ceci, je suis cela, je suis comme ci, je suis comme ça, je suis celui qui possède ceci ou cela, je suis français ou américain, homme ou femme, je suis gentil ou méchant etc. »
Donc l’égo nous contraindrait à vivre dans cette somme d’idées arrêtées sur soi-même, ceci alors qu'en réalité le sujet que nous serions ne serait rien de toutes ces choses qu'il raconterait à son propre sujet, rien de toutes ces choses qui ne pourraient se raconter que transitoirement.
Plus, dans l’absolu, ce sujet que nous sommes ne pouvant pas être véritablement défini, en dernière instance, une fois cet auto-fiction achevée, nul sujet ne pourrait être en soi distingué. On retrouverait par là l'idée de non-soi si chère à la philosophie bouddhiste.
Et en réalité, disait l’intervenant, cette idée de soi-même se transposerait sur les autres : la personne que nous aurions alors en face de nous deviendrait le support de cette fiction. Par là elle deviendrait à son tour ceci ou cela, elle penserait ceci ou cela, elle m’aimerait, elle ne m’aimerait pas, elle serait gentille ou méchante, etc etc.
Donc l’égo nous contraindrait à vivre en quelque sorte, comme je crois cela est énoncé dans l’allégorie de la caverne proposée par Platon, dans un monde d’ombres, c’est-à-dire un monde d’idées, de fantasmes et de projections. L'égo ce serait ce monde là.
J’ai entendu sur Youtube cette définition de l’égo qui m’a parue simple et efficace.
Qu’est-ce que l’égo ?
L’égo est une idée, ou plutôt une somme d’idées que le sujet se raconte au sujet de lui-même. « Je suis ceci, je suis cela, je suis comme ci, je suis comme ça, je suis celui qui possède ceci ou cela, je suis français ou américain, homme ou femme, je suis gentil ou méchant etc. »
Donc l’égo nous contraindrait à vivre dans cette somme d’idées arrêtées sur soi-même, ceci alors qu'en réalité le sujet que nous serions ne serait rien de toutes ces choses qu'il raconterait à son propre sujet, rien de toutes ces choses qui ne pourraient se raconter que transitoirement.
Plus, dans l’absolu, ce sujet que nous sommes ne pouvant pas être véritablement défini, en dernière instance, une fois cet auto-fiction achevée, nul sujet ne pourrait être en soi distingué. On retrouverait par là l'idée de non-soi si chère à la philosophie bouddhiste.
Et en réalité, disait l’intervenant, cette idée de soi-même se transposerait sur les autres : la personne que nous aurions alors en face de nous deviendrait le support de cette fiction. Par là elle deviendrait à son tour ceci ou cela, elle penserait ceci ou cela, elle m’aimerait, elle ne m’aimerait pas, elle serait gentille ou méchante, etc etc.
Donc l’égo nous contraindrait à vivre en quelque sorte, comme je crois cela est énoncé dans l’allégorie de la caverne proposée par Platon, dans un monde d’ombres, c’est-à-dire un monde d’idées, de fantasmes et de projections. L'égo ce serait ce monde là.
Le manège enchanté- Io
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Jasmine, Yvon Sénécal et Jay :)
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Il faudrait un tout petit peu arrêter de prendre les schizophrènes pour des légumes a l'égo éteint:
il y a vraiment des traitements qui peuvent venir en aide et qui permettent de vivre tout a fait normalement parmi les gens trés bien et d'avoir une activité professionnelle.La crise n'est pas continue et elle se stabilise dans la plupart des cas.
J'imagine que ce qu'on appelle l'égo est ce qui permet de se positionner dans la société, et dans le monde.
il y a vraiment des traitements qui peuvent venir en aide et qui permettent de vivre tout a fait normalement parmi les gens trés bien et d'avoir une activité professionnelle.La crise n'est pas continue et elle se stabilise dans la plupart des cas.
J'imagine que ce qu'on appelle l'égo est ce qui permet de se positionner dans la société, et dans le monde.
ness- Jupiter
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Même le Dieu de Moïse dit "JE / MOI", en Hébreu ça se dit ANI je crois, c'est donc que Lui aussi a conscience de Lui Même, ce qui est une bonne nouvelle, car ça me semble une condition pour qu'il puisse nous aider nous aussi a dire dire "je", c'est a dire avoir conscience de nous même.
Et je ne vois pas où est le problème, je dirais même que ça fait partie des morceaux de solutions.
Affaire suivante.
Et je ne vois pas où est le problème, je dirais même que ça fait partie des morceaux de solutions.
Affaire suivante.
Sod- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
ness a écrit:J'imagine que ce qu'on appelle l'égo est ce qui permet de se positionner dans la société, et dans le monde.
Moi je dirais que c'est juste le roman qu'on se raconte sur soi même
Hakaan- Antarès
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Le manège enchanté :)
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
C'est les deux : c'est un personnage de roman qui devra d'abord exister afin de trouver sa place dans la pièce de théâtre de la vie en société, c'est a dire au fond de la Caverne de Socrate qui N'EST PAS une allégorie, c'est du premier degré.
Sod- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
La conscience de soi n'est pas un problème sauf si on s'imagine des trucs à propos de soi.
Barbe Rousse- Hypérion
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Cogito, ergo sum ! dixit R. Descartes ou/et, selon Husserl, tout ce qui jamais peut être objectif pour moi.
Cerf-volant- Europe
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Humeur : En joie avec toi
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
ness a écrit:J'imagine que ce qu'on appelle l'égo est ce qui permet de se positionner dans la société, et dans le monde.
Ce qu’il peut être intéressant de mentionner à mon sens concernant ta remarque, c’est la manière dont le verbe semble participer à l’établissement de ce positionnement dont tu parles…Quand par exemple tu dis « se positionner », le « se » renvoie bien à l’idée que quelqu’un se positionne, et quand je dis "qu'à mon sens" il y a quelque chose d'intéressant à mentionner dans ta remarque, ce sens là, contenu dans l'expression "à mon sens", renvoie bien à l'idée que ce sens est le mien.
De cette manière, on pourrait dire que le « moi » s’affirme spontanément à travers le langage, à travers ses automatismes, automatismes langagiers dont les répercussions se situeraient à un niveau inconscient, à ce niveau permettant l’ancrage précisément du sentiment d’être un moi.
Le manège enchanté- Io
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Kaosmos :)
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Par ailleurs, T. Deshimaru, le maître qui a importé le zen en occident, parlait quant à lui « d’égo cosmique », un égo qui, me semble-t-il, serait par définition sans appartenance, mais significatif d’une totalité sans second.
L’univers, par définition donc, est sans second, et peut-être qu’en définitive, il en serait de même de ce model d’univers qu’est l’humain, ceci en spécifiant que la perception duelle qui serait la nôtre pourrait bien être une modalité de l’expression de cette totalité, ceci, à l’instar de l’univers pris à nouveau dans son sens littéral, univers au sein duquel tous les existants se manifesteraient comme expression du Un.
Et cette idée selon laquelle l’humain et l’univers seraient de même essence, d’essence Une, ne serait-elle pas présente dans ce que dit Hermès Trismégiste lorsqu’il dit que "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour que s’accomplissent les miracles d’une seule chose…" ?... ne serait-il pas question essentiellement de ce principe d’unité inhérent paradoxalement à chaque chose… ?
D’ailleurs, cela semblerait rejoindre ce que dit Don Juan concernant les œufs lumineux. Rappelons que le "voyant" est celui qui peut voir l’humain tel un œuf lumineux. Et bien à ce sujet, Don Juan dit que lorsqu’il voit deux humains l’un à côté de l’autre, ce qu’il voit, ce ne sont pas deux œufs lumineux, mais un œuf puis un œuf, précisant qu’ils ne peuvent pas être additionnés. On retrouverait donc de cette manière concernant cet oeuf, cette idée d’une totalité sans second.
L’univers, par définition donc, est sans second, et peut-être qu’en définitive, il en serait de même de ce model d’univers qu’est l’humain, ceci en spécifiant que la perception duelle qui serait la nôtre pourrait bien être une modalité de l’expression de cette totalité, ceci, à l’instar de l’univers pris à nouveau dans son sens littéral, univers au sein duquel tous les existants se manifesteraient comme expression du Un.
Et cette idée selon laquelle l’humain et l’univers seraient de même essence, d’essence Une, ne serait-elle pas présente dans ce que dit Hermès Trismégiste lorsqu’il dit que "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour que s’accomplissent les miracles d’une seule chose…" ?... ne serait-il pas question essentiellement de ce principe d’unité inhérent paradoxalement à chaque chose… ?
D’ailleurs, cela semblerait rejoindre ce que dit Don Juan concernant les œufs lumineux. Rappelons que le "voyant" est celui qui peut voir l’humain tel un œuf lumineux. Et bien à ce sujet, Don Juan dit que lorsqu’il voit deux humains l’un à côté de l’autre, ce qu’il voit, ce ne sont pas deux œufs lumineux, mais un œuf puis un œuf, précisant qu’ils ne peuvent pas être additionnés. On retrouverait donc de cette manière concernant cet oeuf, cette idée d’une totalité sans second.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
faudrait déjà définir essence
Hakaan- Antarès
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Humeur : un peu comme batman mais sans l'entrainement intensif
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Merci pour ta remarque qui me fait me rendre compte de l’erreur de formulation dans la phrase suivante :
Il faudrait dire :
Et cette idée selon laquelle l’individu et l’univers seraient de même essence, essence caractérisée par le fait que l’un comme l’autre seraient une totalité sans second (…)
-----
Sinon le terme essence est ici pris dans cette acception :
Pollux a écrit:Et cette idée selon laquelle l’humain et l’univers seraient de même essence, d’essence Une, (...)
Il faudrait dire :
Et cette idée selon laquelle l’individu et l’univers seraient de même essence, essence caractérisée par le fait que l’un comme l’autre seraient une totalité sans second (…)
-----
Sinon le terme essence est ici pris dans cette acception :
L'essence (du latin essentia, du verbe esse, être, traduction du grec ousia) désigne en métaphysique « ce que la chose est », sa nature, par distinction d'avec l'existence, qui est « l'acte d'exister » et d'avec l'accident, qui est ce qui appartient à la chose de manière contingente.
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Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Il y a aussi une chose qu’il faut à mon sens nécessairement mentionner concernant l’égo, c’est concernant ce qu’il implique en termes d’identification au corps, corps qui pourrait être qualifié ici de « corps de chair ».
En réalité il existe évidemment une forme d’identification possible à un corps plus vaste, à un corps sans second, ce corps qu’on pourrait appeler « corps d’expérience » ou « corps de manifestation » comme le nomme les bouddhistes.
Pour le définir, il s’agirait de dire que celui-ci engloberait tout voir, tout entendre, tout sentir, tout penser etc. bref tout ce qui relèverait de l’expérience de l’être vivant.
Par définition donc, en dehors de cette expérience, en dehors de ce corps d’expérience, rien n’existerait, raison pour laquelle on pourrait encore une fois le qualifier de totalité sans second.
En fait, l’idée qu’il existerait quelque chose en dehors de ce corps, fait probablement partie de ce corps ; ainsi l’individu pourrait en venir à concevoir qu’au-delà de ce corps là, au-delà de son expérience d’être vivant, des objets, des lieux pourraient exister, quantité de choses que sa condition limitée d’individu ne pourrait appréhender, des objets et des lieux qui se situeraient donc en dehors de ce corps d’expérience, comme par exemple un pays inconnu qui n’aurait jamais été visité.
Mais encore une fois, on pourrait dire que cette idée là -en tant que conception, et donc en tant qu’objet de pensée, objet de pensée appartenant précisément à la manière dont se manifesterait ce corps d’expérience- serait en fait justement l’un des constituants de ce corps là, que, pour reprendre mon exemple, concevoir l’existence d’un pays inconnu qui n’aurait jamais été visité, serait une chose qui ferait partie de la manière dont serait constituée cette totalité qui serait celle de l’individu en question. De cette manière, on pourrait dire que le corps d’expérience du nourrisson, lequel se limiterait quasiment au sein de sa mère, serait relativement moins vaste que le corps d’expérience de l’adulte qui pourrait concevoir l’existence d’étoiles lointaines, bien que dans l’absolu, ces deux corps d’éxpérience soient en réalité identiques en tant que totalité de l’expérience individuelle précisément.
Donc, paradoxalement, le corps d’expérience qui serait une totalité sans second, semble créer en son sein, par l’intermédiaire de récits, de conceptions, l’apparence d’une contradiction vis-à-vis du fait qu’il serait effectivement une totalité sans second. En fait, ce qui ne serait pas vu, ce serait l’appartenance de ces récits à la manière dont au contraire se manifesterait le corps d’expérience.
Que l’on puisse très légitimement rétorquer au sujet de la totalité de l’expérience vécue par l’individu, que cette expérience serait précisément propre à son vécu individuel et seulement à ce dernier, n’enlèverait rien au fait que cette expérience en question, qui serait justement la sienne, soit sur ce plan là une totalité sans second.
Et là se situerait le paradoxe, la chose nous ramenant à ce que don juan disait concernant l’impossibilité d’additionner les œufs lumineux, à savoir qu’il existerait en somme une multitude de totalités sans second.
A considérer donc ce qui est dit dans (1 Corinthiens : 12 )
12Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ.
Ce qu’on pourrait mentionner à la suite de cette citation, c’est l’aspect intellectuel et énergétique du propos ici tenu. Une chose serait en effet de le comprendre intellectuellement, et une autre serait de le sentir énergétiquement.
Personnellement, je me situe entre les deux, un peu comme si je faisais des va et vient entre deux dimensions. C’est sans doute pourquoi j’éprouve le besoin de m’exprimer sur ce sujet. Mais en même temps, j’aurais tendance à penser, peut-être à tort, qu’être ainsi à cheval entre ces deux dimensions serait plutôt chose saine.
En réalité il existe évidemment une forme d’identification possible à un corps plus vaste, à un corps sans second, ce corps qu’on pourrait appeler « corps d’expérience » ou « corps de manifestation » comme le nomme les bouddhistes.
Pour le définir, il s’agirait de dire que celui-ci engloberait tout voir, tout entendre, tout sentir, tout penser etc. bref tout ce qui relèverait de l’expérience de l’être vivant.
Par définition donc, en dehors de cette expérience, en dehors de ce corps d’expérience, rien n’existerait, raison pour laquelle on pourrait encore une fois le qualifier de totalité sans second.
En fait, l’idée qu’il existerait quelque chose en dehors de ce corps, fait probablement partie de ce corps ; ainsi l’individu pourrait en venir à concevoir qu’au-delà de ce corps là, au-delà de son expérience d’être vivant, des objets, des lieux pourraient exister, quantité de choses que sa condition limitée d’individu ne pourrait appréhender, des objets et des lieux qui se situeraient donc en dehors de ce corps d’expérience, comme par exemple un pays inconnu qui n’aurait jamais été visité.
Mais encore une fois, on pourrait dire que cette idée là -en tant que conception, et donc en tant qu’objet de pensée, objet de pensée appartenant précisément à la manière dont se manifesterait ce corps d’expérience- serait en fait justement l’un des constituants de ce corps là, que, pour reprendre mon exemple, concevoir l’existence d’un pays inconnu qui n’aurait jamais été visité, serait une chose qui ferait partie de la manière dont serait constituée cette totalité qui serait celle de l’individu en question. De cette manière, on pourrait dire que le corps d’expérience du nourrisson, lequel se limiterait quasiment au sein de sa mère, serait relativement moins vaste que le corps d’expérience de l’adulte qui pourrait concevoir l’existence d’étoiles lointaines, bien que dans l’absolu, ces deux corps d’éxpérience soient en réalité identiques en tant que totalité de l’expérience individuelle précisément.
Donc, paradoxalement, le corps d’expérience qui serait une totalité sans second, semble créer en son sein, par l’intermédiaire de récits, de conceptions, l’apparence d’une contradiction vis-à-vis du fait qu’il serait effectivement une totalité sans second. En fait, ce qui ne serait pas vu, ce serait l’appartenance de ces récits à la manière dont au contraire se manifesterait le corps d’expérience.
Que l’on puisse très légitimement rétorquer au sujet de la totalité de l’expérience vécue par l’individu, que cette expérience serait précisément propre à son vécu individuel et seulement à ce dernier, n’enlèverait rien au fait que cette expérience en question, qui serait justement la sienne, soit sur ce plan là une totalité sans second.
Et là se situerait le paradoxe, la chose nous ramenant à ce que don juan disait concernant l’impossibilité d’additionner les œufs lumineux, à savoir qu’il existerait en somme une multitude de totalités sans second.
A considérer donc ce qui est dit dans (1 Corinthiens : 12 )
12Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ.
Ce qu’on pourrait mentionner à la suite de cette citation, c’est l’aspect intellectuel et énergétique du propos ici tenu. Une chose serait en effet de le comprendre intellectuellement, et une autre serait de le sentir énergétiquement.
Personnellement, je me situe entre les deux, un peu comme si je faisais des va et vient entre deux dimensions. C’est sans doute pourquoi j’éprouve le besoin de m’exprimer sur ce sujet. Mais en même temps, j’aurais tendance à penser, peut-être à tort, qu’être ainsi à cheval entre ces deux dimensions serait plutôt chose saine.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
« Pour nous, la conscience est impensable sans un moi. S'il n'existe aucun moi, il n'y a personne qui puisse prendre conscience de quoi que ce soit. Le moi est par conséquent indispensable au processus de la prise de conscience. L'esprit oriental, en revanche, n'a aucun mal à s'imaginer une conscience sans moi ... Je ne puis m'imaginer un état conscient qui ne soit fonction d'un sujet, c'est-à dire d'un moi »
CG JUNG PSYCHOLOGIE ET ORIENTALISME
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Sod- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Ouais ben moi je vais attendre qu'ils arrivent à sortir des explications multidisciplinaires et des démonstrations basées sur des exemples et contre exemples, parce que 25 ans que je le lis les mêmes pseudo explications qui expliquent rien à part de la confiture tergiversationnelle
Hakaan- Antarès
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Sod a écrit:« Pour nous, la conscience est impensable sans un moi. S'il n'existe aucun moi, il n'y a personne qui puisse prendre conscience de quoi que ce soit. Le moi est par conséquent indispensable au processus de la prise de conscience. L'esprit oriental, en revanche, n'a aucun mal à s'imaginer une conscience sans moi ... Je ne puis m'imaginer un état conscient qui ne soit fonction d'un sujet, c'est-à dire d'un moi »
CG JUNG PSYCHOLOGIE ET ORIENTALISME
Sod, je ne sais pas où tu te situes par rapport à ce que dit Jung, mais peut-être serais-tu intéressé par le fait d’écouter un tenant de la non dualité comme Tony Parsons… ce qui n’aurait pas pour objectif de nécessairement t'amener à trancher sur la question, « y-a-t-il ou n’y-a-t-il pas un moi », mais plutôt de permettre de diversifier le regard.
Ainsi, là où Jung semble estimer le fait de dire que « S'il n'existe aucun moi, il n'y a personne qui puisse prendre conscience de quoi que ce soit. » comme un argument permettant de démontrer l’existence du moi, les tenants de la non dualité affirment tout bonnement qu’il n’existe en effet aucun moi, ceci impliquant qu’il n'y a effectivement personne qui puisse prendre conscience de quoi que ce soit.
Enfin, c’est un exemple de répartie qui pourrait être celle d’un non dualiste, mais le mieux, si cela t’intéresse, c’est que tu ailles voir par toi-même.
Hakaan a écrit:Ouais ben moi je vais attendre qu'ils arrivent à sortir des explications multidisciplinaires et des démonstrations basées sur des exemples et contre exemples, parce que 25 ans que je le lis les mêmes pseudo explications qui expliquent rien à part de la confiture tergiversationnelle…
Je comprends ta démarche Hakaan, démarche qui serait plutôt de l’ordre d’une recherche de savoir, là où ce que je proposais se situait plutôt à ce niveau qui serait celui du sentir.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Pour poursuivre sur cette exploration particulière de la sensation dont il était question dans mon message précédant, je voudrais parler de cette petite expérience que je viens de faire en me rendant à l’église de mon village, ceci pour montrer à quel point ce regard, cette sensation, peuvent s’avérer efficace en termes disons de bien-être.
Je me suis donc rendu à l’église, m’asseyant sur un banc pour méditer, et là, dans un coin de l’édifice, se trouvaient des dames qui papotaient sans faire vraiment attention à parler doucement.
J’aurais pu me dire, « Bon dieu de bois, ces dames ne respectent vraiment pas ce lieu, ce lieu qui est un lieu de prière et de recueillement ». C’est en effet une remarque que je me suis faite autrefois dans une situation similaire, et la chose avait produit chez moi une forme de rage m’interdisant précisément toute possibilité de méditer sereinement, car ne pouvant faire abstraction du bruit.
Quoi qu’il en soit, fort ces temps-ci de ce corps d’expérience ce corps que je m'attèle à explorer, ce corps au sein duquel en l’occurrence, ces bavardes en venaient à se manifester, la situation m’est apparue comme étant un tout, ce qu’implique justement le ressenti de ce corps d’expérience.
Refuser vainement ces bavardages aurait signifié une forme de segmentation de ce tout ; non, il fallait ici tout prendre en bloc comme une manifestation du divin, comme ce qui était et qui ne pouvait pas être autrement. Aller voir ces dames pour leur exprimer ma désapprobation aurait impliqué l'émergence d'un antagonisme dans ce corps d'expérience et par là, l'émergence d'un moi dissocié de ces dames.
Le fait de ne pas désirer autre chose que ce qui était, le fait même de faire de la situation un objet propre à être délicieusement scruté, un événement se manifestant comme une totalité insécable, m’a fait ressentir que l’église ne pouvait pas être dissociée de ces dames, que revenir en ce lieu à un moment où elles n’y seraient plus signifierait que ce ne serait plus la même église, ceci pouvant impliquer que l’église ne soit en fait qu’une circonstance, qu’un événement, qu’une manifestation unique de ce corps d’expérience.
Je me suis donc rendu à l’église, m’asseyant sur un banc pour méditer, et là, dans un coin de l’édifice, se trouvaient des dames qui papotaient sans faire vraiment attention à parler doucement.
J’aurais pu me dire, « Bon dieu de bois, ces dames ne respectent vraiment pas ce lieu, ce lieu qui est un lieu de prière et de recueillement ». C’est en effet une remarque que je me suis faite autrefois dans une situation similaire, et la chose avait produit chez moi une forme de rage m’interdisant précisément toute possibilité de méditer sereinement, car ne pouvant faire abstraction du bruit.
Quoi qu’il en soit, fort ces temps-ci de ce corps d’expérience ce corps que je m'attèle à explorer, ce corps au sein duquel en l’occurrence, ces bavardes en venaient à se manifester, la situation m’est apparue comme étant un tout, ce qu’implique justement le ressenti de ce corps d’expérience.
Refuser vainement ces bavardages aurait signifié une forme de segmentation de ce tout ; non, il fallait ici tout prendre en bloc comme une manifestation du divin, comme ce qui était et qui ne pouvait pas être autrement. Aller voir ces dames pour leur exprimer ma désapprobation aurait impliqué l'émergence d'un antagonisme dans ce corps d'expérience et par là, l'émergence d'un moi dissocié de ces dames.
Le fait de ne pas désirer autre chose que ce qui était, le fait même de faire de la situation un objet propre à être délicieusement scruté, un événement se manifestant comme une totalité insécable, m’a fait ressentir que l’église ne pouvait pas être dissociée de ces dames, que revenir en ce lieu à un moment où elles n’y seraient plus signifierait que ce ne serait plus la même église, ceci pouvant impliquer que l’église ne soit en fait qu’une circonstance, qu’un événement, qu’une manifestation unique de ce corps d’expérience.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Le manège enchanté a écrit:Sod, je ne sais pas où tu te situes par rapport à ce que dit Jung ...
Ma situation avec Jung est complètement la même que ma situation avec tous les gens que je cite : comme Jung n'est pas inscrit sur le forum et que son avis pourrait peut être intéressé des gens, je me permet de relayer ses propos, c'est tout.
Le manège enchanté a écrit:... mais peut-être serais-tu intéressé par le fait d’écouter un tenant de la non dualité comme Tony Parsons…
Peut être...
Un jour ou j'aurais rien a faire je demanderait à Big Brothers s'il a certains propos de ce monsieur, mais vu ce que tu m'en dit, à savoir que "les tenants de la non dualité affirment tout bonnement qu’il n’existe en effet aucun moi, ceci impliquant qu’il n'y a effectivement personne qui puisse prendre conscience de quoi que ce soit."
...Franchement je suis fatigué avec ce genre de phrases que je connais par coeur et il y a souvent des perroquets sur les forum de spi qui s'amusent a parler comme ça.
La seule chose que je peux faire avec ce type de langage, c'est d'en conclure que ça doit les arranger de ne jamais prendre conscience de quoi que ce soit... Grand bien leur fasse de penser ces choses là mais chacun son truc, moi je préfère être quelqu'un qui prend conscience de certaines choses, c'est mieux pour ce que j'ai a soigné, et de toute évidence c'est une ligne de fracture entre deux familles de spiritualité, en précisant que ce n'est pas de ma part un rejet a priori (EDIT : autrement dit ce n'est pas un rejet sans y avoir longuement gouté d'abord) mais que j'ai beaucoup mijoté à une époque, à la fin des années 90 / début 2.000, dans ce genre d'état d'esprit, comme Ramana Maharshi, Sri Nisargadata Maharaj ou Ma Ananda Moyi.
Sauf que je vais beaucoup mieux depuis 20 ans que j'ai abjuré ces choses et que je m'occupe seulement de fréquenter Jésus de près en m'adressant a Lui - ou à un de ses ouvriers christifiés, cela revient au même - comme s'il était un personnage présent à mes cotés parce que c'est la réalité : il est un personnage surnaturel qui peut être présent a nos cotés, surtout quand il y a quelque chose a soigner dans l'âme, les biens portants (ou se croyant tel) n'ayant pas besoin de lui.
Et je n'ai jamais eut besoin de la notion d'égo pour me livrer a l'auto diagnostic de ce que j'aurais a soigner.
Par contre j'ai besoin d'avoir conscience d'être cette personne là et pas une autre, et j'ai besoin de prendre conscience de certaines choses me concernant. C'est pourquoi je n'ai pas l'utilité des propos de ceux qui aiment penser le contraire, et dont j'ai fait partie a l'époque ou je mijotais là dedans, mais où j'étais plutôt retombé dans le déni de mes problèmes de santé mentale et où je trouvais chez ces non-dualiste tout un bagage conceptuel pour bétonner sur mon déni.
Tu vois ce que je veux dire et d'où viens mon avis sur ces choses là ?
Sod- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Oui, je comprends très bien, d’ailleurs je dois dire que ce qui a été dit au sujet de l’ombre a su m’ouvrir certaines perspectives qui m’ont donné à comprendre que j’avais encore du pain sur la planche, chose qui je dois le dire tend à me réjouir, étant dit que j’arrive à voir de cette manière une direction pour pouvoir progresser.
Disons cependant, puisque nous nous situons dans la sphère du témoignage, que là où je me différentie de toi, c’est que je n’éprouve pas la nécessité de me délester d’une chose pour en préférer une autre, j’ai plutôt tendance à faire des vas et vient entre les courants de pensée, courants de pensée qui peuvent s’avérer parfois incompatibles…Ainsi, le fait d'introduire l'idée de l’existence du moi me semble pouvoir permettre de véhiculer certaines idées que le fait de nier son existence me semble ne pas pouvoir véhiculer, et vice versa. Ma position consisterait donc comme je le mentionnais à valoriser la diversification des regards.
En tout cas, je comprends tout à fait ce que tu dis en dernier lieu sur ce déni que pourraient occasionner ces écoles non duelles ; je le mentionne sans rien y ajouter, tant la manière dont tu l’as formulé me semble juste.
Disons cependant, puisque nous nous situons dans la sphère du témoignage, que là où je me différentie de toi, c’est que je n’éprouve pas la nécessité de me délester d’une chose pour en préférer une autre, j’ai plutôt tendance à faire des vas et vient entre les courants de pensée, courants de pensée qui peuvent s’avérer parfois incompatibles…Ainsi, le fait d'introduire l'idée de l’existence du moi me semble pouvoir permettre de véhiculer certaines idées que le fait de nier son existence me semble ne pas pouvoir véhiculer, et vice versa. Ma position consisterait donc comme je le mentionnais à valoriser la diversification des regards.
En tout cas, je comprends tout à fait ce que tu dis en dernier lieu sur ce déni que pourraient occasionner ces écoles non duelles ; je le mentionne sans rien y ajouter, tant la manière dont tu l’as formulé me semble juste.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
On se trouve toujours devant la difficulté que pose la définition des concepts. Si nous considérons que le moi est seulement une structure mentale résultant de l'interprétation des stimuli alors on peut penser qu'il n'est pas réel, qu'il n'a donc pas d'existence propre. Cependant le danger selon moi serait de s'approprier de telles idées souvent dictées par des gourous influants et les utiliser comme un nouveau masque social en se faisant passer pour quelqu'un qui aurait dissous son moi alors qu'il n'en est rien, observez ceux qui n'osent plus utiliser le je. On en perd notre naturel en développement un surmoi "spiritualo compatible". C'est le danger des idées séduisantes par leur aspect absolutiste et de mon coté je suis passé par là avec des gars comme Jiddu krishnamurti. On admire tellement ce que représente ces gars, charisme, notoriété, influence, et leurs idées sont tellement prometteuses qu'on voudrait leur ressembler en portant leur persona mal reconstruite. Celà dit le déni induit par l'ego spirituel fait selon moi parti du processus, qui d'entre nous n'est pas passé par là?
On peut également définir le moi comme celui qui perçoit: le je suis en amont de toutes idées qu'il se fait de lui même (et du monde: il y a une interdépendance entre l'image du monde et l'image de soi) et dans ce sens je ne suis pas certain que la structure mentale précédemment évoquée soit nécessaire à la conscience d'être. Par ailleurs l'unification entre celui qui perçoit et la chose perçue ne me semble pas impossible mais je ne suis pas certain non plus qu'on puisse ramener au moi de telles expériences car celà signifie en réalité la non expérience de ce qui est puisqu'il n'y a plus personne pour expérimenter.
Je conçois bien ce qui pourrait être non duel en moi, ce qu'on appelle la paix, l'amour, la vie ou dieu. On peut le sentir, le goûter, se laisser imprégner. Mais il y a toujours une relation (c'est à dire une distance) entre celà et soi alors que celà semble être soi. On observe le non duel par l'expérience de la dualité. Quel paradoxe.
On peut également définir le moi comme celui qui perçoit: le je suis en amont de toutes idées qu'il se fait de lui même (et du monde: il y a une interdépendance entre l'image du monde et l'image de soi) et dans ce sens je ne suis pas certain que la structure mentale précédemment évoquée soit nécessaire à la conscience d'être. Par ailleurs l'unification entre celui qui perçoit et la chose perçue ne me semble pas impossible mais je ne suis pas certain non plus qu'on puisse ramener au moi de telles expériences car celà signifie en réalité la non expérience de ce qui est puisqu'il n'y a plus personne pour expérimenter.
Je conçois bien ce qui pourrait être non duel en moi, ce qu'on appelle la paix, l'amour, la vie ou dieu. On peut le sentir, le goûter, se laisser imprégner. Mais il y a toujours une relation (c'est à dire une distance) entre celà et soi alors que celà semble être soi. On observe le non duel par l'expérience de la dualité. Quel paradoxe.
Dernière édition par Kaosmos le Jeu 7 Sep 2023 - 12:34, édité 1 fois
Kaosmos- Mimas
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
C'est bien pour ça que j'avais posté cette vidéo avec la fille aux personnalités multiples, ça démontre bien que la personnalité est une chose mémorisée et construite quelque part, chacune s'identifiant bien comme une personnalité indépendante, ayant une relation différente avec ses souvenirs, des affects modulés différemment, des réponses différentes à un même stimuli, etc
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Hakaan a écrit:C'est bien pour ça que j'avais posté cette vidéo avec la fille aux personnalités multiples, ça démontre bien que la personnalité est une chose mémorisée et construite quelque part, chacune s'identifiant bien comme une personnalité indépendante, ayant une relation différente avec ses souvenirs, des affects modulés différemment, des réponses différentes à un même stimuli, etc
Yes je l'ai regardé c'est passionnant cette autonomie des "moi" qui l'habitent. Ce que je trouve passionnant c'est à quel point une structure mentale peut faire preuve d'intelligence et d'autonomie vis à vis de ce qu'on appelle le je.
Kaosmos- Mimas
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Hum, de même que nous pouvons observer une différence entre l'intellect et la langue , le corps et le geste , le coeur et les sentiments , on peut observer une différence entre l'essence et la personnalité , l'un est inné l'autre acquit , le "moi" , "l'égo " , n'est pas que mental , il est constitué de tout ce que nos fonctions ont enregistré depuis notre naissance et mène un vie mécanique et autonome sans qu'il n'y ait besoin de conscience de soi , love .
Professeur X- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Professeur X a écrit:Hum, de même que nous pouvons observer une différence entre l'intellect et la langue , le corps et le geste , le coeur et les sentiments , on peut observer une différence entre l'essence et la personnalité , l'un est inné l'autre acquit , le "moi" , "l'égo " , n'est pas que mental , il est constitué de tout ce que nos fonctions ont enregistré depuis notre naissance et mène un vie mécanique et autonome sans qu'il n'y ait besoin de conscience de soi , love .
Nous vivons donc la plupart comme des automates et il n'est pas dit que prendre conscience de soi suffise à nous libérer des déterminismes qui leurs sont propres. Si?
Kaosmos- Mimas
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Hum, observer et reconnaître ses automatismes fonctionnels est un premier niveau de conscience , le travail intérieur ne saurait commencer sans une objective vision de soi , la liberté est bien loin , love .
Professeur X- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Kaosmos a écrit:On observe le non duel par l'expérience de la dualité. Quel paradoxe.
C'est probablement d'ailleurs ce qui permet l'établissement du logos, défini en tant que parole, discours, en tant qu'établissement de la raison qui serait ici mise en relation, en l'occurrence, de ces deux plans. C'est aussi à mon avis ce qui permet, en amont du logos, l'établissement du sentir à partir duquel la parole peut en venir à se déployer.
Les bouddhistes parlent d'ailleurs du bodhisattva comme se situant à cheval entre samsara et nirvana.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Le manège enchanté a écrit:
C'est probablement d'ailleurs ce qui permet l'établissement du logos, défini en tant que parole, discours, en tant qu'établissement de la raison qui serait ici mise en relation, en l'occurrence, de ces deux plans. C'est aussi à mon avis ce qui permet, en amont du logos, l'établissement du sentir à partir duquel la parole peut en venir à se déployer.
Les bouddhistes parlent d'ailleurs du bodhisattva comme se situant à cheval entre samsara et nirvana.
Il semblerait que prendre de la distance est une condition sine qua non à la perception et par suite à l'intellectualisation de ce qui est perçu et son expression. D'ailleurs c'est en comparant, en mettant les objets les uns par rapport aux autres, qu'on peut comprendre le monde. Sans dualité donc.. point de raison. Je ne fais que reformuler ta pensée avec mes mots. On est d'accord.
Professeur X a écrit:Hum, observer et reconnaître ses automatismes fonctionnels est un premier niveau de conscience , le travail intérieur ne saurait commencer sans une objective vision de soi , la liberté est bien loin , love .
Parfois je pense que la liberté n'est pas de ce monde, elle est dans nos coeurs, esprit vivant dans un autre royaume, mais pas ici bas. Alors de ce point de vue.. il n'y a rien à libérer.
Kaosmos- Mimas
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
Kaosmos a écrit:Il semblerait que prendre de la distance est une condition sine qua non à la perception et par suite à l'intellectualisation de ce qui est perçu et son expression. D'ailleurs c'est en comparant, en mettant les objets les uns par rapport aux autres, qu'on peut comprendre le monde. Sans dualité donc.. point de raison. Je ne fais que reformuler ta pensée avec mes mots. On est d'accord.
Effectivement, nous sommes d'accords, et si je peux me permettre d'ajouter quelque chose : prendre de la distance concernant le plan duel, ne serait une chose possible qu’en se situant sur le plan non duel. Inversement, prendre de la distance sur le plan non duel ne serait possible qu’en se situant sur le plan duel.
C’est bien peut être ce qu’a voulu dire le Bouddha dans le Sutra du Cœur lorsqu’il dit que la forme est le vide, et que le vide est la forme, ( la forme devient le vide, et le vide devient la forme.)
Ou comme le disait encore Dogen je crois : L’illusion devient éveil, l’éveil devient illusion.
Le manège enchanté- Io
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Re: Qu'est-ce que l'égo ?
"L’illusion devient éveil, l’éveil devient illusion."
Je ne sais pas ce que ça veut dire mais j'aime bien cette phrase.
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Kaosmos- Mimas
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Le manège enchanté :)
Re: Qu'est-ce que l'égo ?
En tout cas, notre échange, kaosmos, m’a fait revenir en mémoire ce koan :
Quel est le son que fait une seule main qui applaudit ?
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Le manège enchanté- Io
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