Le pouvoir de la solitude
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Re: Le pouvoir de la solitude
Pour un extraverti ce sera peut être un progrès de se retrouver un peu seul parfois, si possible a rien faire, autrement dit avec lui même, face a lui même dans son monde intérieur, et donc sans doute de constater qu'il "s'ennui" comme le veut la formule bien adaptée a la situation :
'je m'ennui moi-même tout seul comme un grand avec ce qu'il y a dans ma tête et qui, comme tous les petits bruits couvert par plus de bruit, devient audible quand je reste tout seul à ne rien faire ..."
Par contre pour un introverti qui aurait trouvé la paix intérieure a force de faire le ménage en lui, dans le bruit de son monde intérieur, le progrès ce serait d'accepter de se plonger dans le léger tapage de la vie "dans ce monde" comme le veut la formule.
Car sinon il est devenu un toxicomane accro a son bien être face au rien de son monde intérieur.
Reste les cas ou la vie dans le monde ne perturberait plus le silence intérieur mais ça...
... je crois que c'est réservé aux bouddhas
'je m'ennui moi-même tout seul comme un grand avec ce qu'il y a dans ma tête et qui, comme tous les petits bruits couvert par plus de bruit, devient audible quand je reste tout seul à ne rien faire ..."
Par contre pour un introverti qui aurait trouvé la paix intérieure a force de faire le ménage en lui, dans le bruit de son monde intérieur, le progrès ce serait d'accepter de se plonger dans le léger tapage de la vie "dans ce monde" comme le veut la formule.
Car sinon il est devenu un toxicomane accro a son bien être face au rien de son monde intérieur.
Reste les cas ou la vie dans le monde ne perturberait plus le silence intérieur mais ça...
... je crois que c'est réservé aux bouddhas
Sod- Soleil
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Re: Le pouvoir de la solitude
oui c'est un grand pouvoir dans le sens de recentrées et équilibrées ses énergies intérieures pour mieux les diffusées , parfois la vie " nous met en veille " malgrès nous , pour trouver un second souffle , une harmonie nouvelle , se réinventée .
l' arbre- Épiméthée
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Colibrii :)
Re: Le pouvoir de la solitude
Je n'avais pas le temps de répondre à un texte posté par Claire qui était bien intéressant mais le voilà disparu !!!!
Il était question surtout , entre autres , du bavardage ... et ce mot de bavardage revenait avec insistance dans le texte , comme une vérité pour moi en tout cas , une évidence .. nous sommes dans une société de bavardage , reliés à nos écrans , nos portables , la télé qui crache ses non infos ... et de magnifiques reportages par contre comme "en terres inconnues en terres Afar en Éthiopie .. je m'éloigne du sujet mais voilà un peuple sans rien , sans eau , sans cultures , sans bruits autres que les brebis qui bêlent ... )
La solitude permet chez nous ce retour vers l'intérieur car elle apporte son silence . Plus de mots , plus de bavardages , plus de sons parasites ou de copines en manque d'oreilles à l'écoute ... plus d'oreilles ouf !! le silence intérieur est largement favorisé dans ces conditions et on peut percevoir au delà ce qui brille en silence ...
Samarcande- Titania
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Re: Le pouvoir de la solitude
Coucou Samarcande...
Merci pour ton retour...
Voici le texte en question:
Merci pour ton retour...
Voici le texte en question:
Le Dhamma de la Forêt
Une solitude idéale
Ayya Khema
Extrait du livre sur Ayya Khema à paraître chez Sully en octobre 2015
Traduit par Jeanne Schut
http://www.dhammadelaforet.org/
Dans le Sutta Nipata, nous pouvons lire un discours du Bouddha intitulé « La Corne du Rhinocéros » dans lequel il compare l’unique corne du rhinocéros à la solitude du sage. Le Bouddha fait l'éloge de la solitude et chaque strophe est ponctuée par ce refrain : « Allez en solitaire comme la corne du rhinocéros ».
Il y a deux formes de solitude, celle de l'esprit (citta-viveka) et celle du corps (kāya-viveka). Nous connaissons tous la solitude du corps. Il nous suffit de nous retirer et de nous asseoir dans une pièce ou dans une grotte, ou de dire aux gens avec lesquels nous vivons que nous souhaitons être seuls un moment. En général, les gens aiment ce type de solitude dans la mesure où elle ne dure pas trop longtemps. Si elle se prolonge, c'est souvent parce que l’on n’est pas capable de s'entendre avec les autres ou bien que l’on a peur d’eux par manque d'amour dans le cœur. À ce moment-là apparaît un sentiment d'isolement qui vient nuire à la beauté de la solitude. L'isolement est un état d'esprit négatif dans lequel on se sent privé de compagnie.
Quand on vit en famille ou dans une communauté monastique, il est parfois difficile de trouver un peu de solitude physique, c'est même parfois décommandé. Mais la solitude physique n'est pas la seule forme de tranquillité qui soit ; la solitude mentale est un élément important dans la pratique. Tant que l'on ne sera pas capable d’éveiller en soi cette solitude mentale, on ne pourra pas être assez intériorisé pour savoir en quoi il est nécessaire de changer.
La solitude mentale signifie avant tout ne pas dépendre de l’approbation des autres, de leur conversation ou de leur présence. On ne devient pas pour autant froid et distant mais on est mentalement indépendant. Si quelqu’un est gentil avec nous, c'est bien ; si ce n'est pas le cas, c'est bien aussi et cela ne fait aucune différence.
La corne du rhinocéros est droite, forte et tellement solide qu’on ne peut pas la plier. Notre esprit peut-il être de même ? La solitude de l'esprit permet d'éviter tous les bavardages inutiles qui sont si néfastes au développement spirituel. Parler de tout et de rien, c'est comme laisser échapper la vapeur ; si on laisse la vapeur s'échapper d'une marmite, la nourriture ne peut pas cuire. On peut comparer notre pratique à une accumulation de chaleur ; si nous laissons la vapeur s'échapper régulièrement, ce processus intérieur est interrompu. Il est préférable de laisser s'accumuler la vapeur afin de voir à quoi ressemble le plat qui cuit. C'est ce que nous avons de plus important à faire.
Nous devrions tous avoir l'occasion de nous retirer dans la solitude pendant un moment chaque jour, pour pouvoir nous sentir vraiment seuls, face à nous-mêmes. Parfois nous nous disons peut-être : « Les autres parlent de moi » mais cela n'a aucune importance. Nous sommes détenteurs de notre propre karma : si quelqu'un parle de nous, c'est son karma ; si nous en prenons ombrage, c’est notre karma. S’intéresser à ce que l’on dit de nous montre bien que nous sommes dépendants de l'approbation d'autrui. Mais qui approuve qui ? Les cinq khandha (le corps, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience) ? Les cinq éléments corporels externes (cheveux, poils, ongles, dents et peau) ? Quel « soi » approuve ? Le bon, le mauvais, le médiocre ou bien peut-être le « non-soi » ?
À moins d'avoir trouvé au fond de soi un sentiment de stabilité, un espace d’immobilité, on se sentira toujours dans l’insécurité. Nul ne peut être aimé de tout le monde, pas même le Bouddha. Parce que notre esprit est dans l’ombre, nous cherchons constamment des imperfections chez les autres. Mais rien de tout cela ne compte, c’est sans aucune importance. La seule chose qui ait un sens, c’est d’être toujours attentif, de rester pleinement conscient à chaque pas sur la voie, d’être attentif à chaque action, chaque sensation, chaque pensée. Mais on l’oublie trop facilement ! Il y a toujours quelqu'un avec qui bavarder, toujours une autre tasse de thé à boire. C'est ainsi que va le monde et que tant de gens sont malheureux. Mais la voie révélée par le Bouddha conduit hors du monde, vers un bonheur sans dépendance.
Lâcher la vapeur, bavarder inutilement et chercher de la compagnie sont les choses à ne pas faire. Chercher à savoir ce que les autres pensent de nous ne présente aucun intérêt et n'a rien à voir avec la vie spirituelle. La solitude de l'esprit signifie que l'on peut être seul au milieu d'une foule. Même entouré d'une foule bruyante, on est encore capable de rester centré, de rayonner amour et compassion, sans être perturbé. On peut qualifier cela de « solitude idéale » parce qu'on s’est libéré du futur et du passé, ce qui est nécessaire pour se tenir droit tout seul. Si on pense trop au futur, on vit dans l'inquiétude, et si on a la nostalgie du passé, on est soit dans le désir soit dans l’aversion. Tel est le constant bavardage de l'esprit, ce qui l’empêche de connaître la solitude idéale.
Il ne peut y avoir de véritable solitude de l'esprit qu’avec la paix intérieure. Sinon la solitude nous pousse à remédier à une sensation de vide et d'abandon. « Où sont les autres ? Que puis-je faire sans amis ? Je dois pouvoir parler de mes problèmes à quelqu'un. » L'attention est une réponse à toutes ces interrogations car elle existe nécessairement dans le présent et n’a aucun lien avec le passé ou le futur. Elle nous maintient pleinement présents et nous évite de commettre les erreurs si naturelles au genre humain. Plus l'attention est développée, moins on commet d’erreurs. Les erreurs commises sur le plan du monde ont aussi des répercussions sur la vie spirituelle, parce qu’elles sont causées par le manque d'attention et, quand nous manquons d’attention, nous ne pouvons pas échapper à la souffrance que nous nous infligeons nous-mêmes. Nous allons donc continuer à chercher un bouc émissaire à blâmer ou de la compagnie pour nous distraire.
La solitude idéale est présente quand on peut être seul ou au milieu d’un groupe et rester centré, sans se disperser ni se laisser piéger par les difficultés des autres. On peut répondre de manière appropriée mais sans en être affecté. Nous avons tous une vie intérieure mais nous ne pouvons bien la connaître que lorsque l'esprit cesse son bavardage et que nous sommes en mesure d’observer ce que nous ressentons. Une fois que nous aurons vu ce qui se passe en nous, nous aurons envie de changer les choses. Seuls les Arahants, les êtres pleinement éveillés, ont une vie intérieure qui ne nécessite pas de changement. L'absence de paix et le stress nous poussent à chercher à l’extérieur quelque chose ou quelqu'un qui pourra soulager notre souffrance, ne serait-ce qu’un instant. Or nous seuls pouvons y parvenir.
La solitude peut être physique mais ce n'est pas sa fonction principale. L’esprit solitaire est un esprit capable d’avoir des pensées profondes et originales, tandis qu’un esprit dépendant pense au travers de clichés, d’une façon stéréotypée, parce qu'il recherche l'approbation. Un tel esprit demeure à la surface des choses, comme le reste du monde ; il ne peut concevoir la profondeur des enseignements du Bouddha. L’esprit solitaire, lui, est détendu car il ne se laisse pas perturber.
Il est intéressant de noter qu'un esprit détendu, qui se suffit à lui-même, est aussi capable de bien mémoriser. Parce qu'il n'est pas perturbé par le besoin de se libérer de la souffrance, un tel esprit est capable de retenir des informations sans peine – c’est l’un des à-côtés bénéfiques. Mais le principal bienfait d'un esprit solitaire est sa force inébranlable. Rien ne peut l’agiter et il se tiendra droit sans appui, tout comme un arbre bien enraciné n'a pas besoin de tuteur parce qu'il est assez fort par lui-même. Par contre, si l’esprit n'a pas la vigueur suffisante pour se suffire à lui-même, il n'aura ni la force ni la détermination nécessaire pour réaliser pleinement le Dhamma.
Notre pratique quotidienne inclut des temps de solitude consacrés à l'introspection et à la contemplation. Lire, parler et écouter sont des moyens de communiquer avec les autres et ils sont nécessaires à certains moments. Mais il est essentiel de consacrer du temps à l'introspection : « Que se passe-t-il en moi ? Quels sont les sentiments qui m'animent ? Est-ce sain ou pas ? Suis-je parfaitement satisfait quand je suis seul ? À quel point suis-je égocentrique ? Suis-je guidé par le Dhamma ou suis-je en train de m'égarer ? » Si notre esprit est dans le brouillard, il nous faut la lumière d’un projecteur pour pénétrer la brume. Ce projecteur, c’est la concentration.
Santé, fortune et jeunesse ne signifient pas absence de souffrance. Ce ne sont que des masques. La maladie, la pauvreté et la vieillesse permettent de mieux prendre conscience du caractère insatisfaisant de notre existence. Quand nous sommes seuls, c'est l’occasion d'apprendre à nous connaître. Nous pouvons approfondir la signification des enseignements que nous avons entendus et voir si nous pouvons les mettre en pratique dans notre vie. Nous pouvons utiliser les aspects du Dhamma qui sont les plus importants pour nous.
L’esprit solitaire est un esprit fort parce qu'il sait rester immobile. Cela ne signifie pas se couper de toute relation, ce qui serait un manque d'amitié envers les autres (mettā). Un esprit bien établi dans le présent peut être à la fois tourné vers l’intérieur et bienveillant envers les autres. Vivre au sein d'une communauté vouée au Dhamma est l'endroit idéal pour pratiquer ainsi.
La méditation est le moyen d'atteindre la concentration et la concentration est l'outil qui permet de percer le brouillard enveloppant l'esprit de tous les êtres non éveillés. Dans la vie communautaire, il y a des moments de partage, d'amitié et de service ; ces moments doivent être le résultat de mettā et non du désir d'échapper à la souffrance et à l'insatisfaction. La prochaine fois que nous entamerons une conversation, posons-nous la question : « Pourquoi entrer dans cette conversation ? Est-elle bien utile ou suis-je en train d’essayer d’échapper à l'ennui ou à mes problèmes ? »
La claire compréhension est le facteur mental qui, lié à l'attention, nous indique le but à atteindre et le chemin à emprunter. Nous examinons nos paroles et nos actes pour voir s’ils sont orientés vers le but juste, si les moyens employés sont judicieux, et si l'objectif initial a été atteint. Sans une claire vision de la direction à suivre, il n’y aura que bavardage. C’est ce qui arrive même pendant que nous méditons, par manque d'entraînement. Mais quand nous pratiquons la claire compréhension, nous devons savoir nous arrêter un moment pour observer la situation dans son intégralité avant de commencer à méditer. Ceci peut devenir une excellente habitude – habitude qui fait bien défaut dans le monde.
Un aspect important des enseignements du Bouddha concerne la pratique conjointe de la claire compréhension et de l'attention. Le Bouddha a souvent recommandé cette pratique comme moyen d’échapper à la souffrance et nous devons pratiquer ainsi, même dans nos petits efforts quotidiens. Ce peut être apprendre quelque chose de nouveau, se souvenir d’une phrase du Dhamma, mémoriser quelques lignes d’une récitation, découvrir quelque chose de nouveau sur soi, ou prendre conscience d’un aspect de la réalité. L'esprit peut ainsi gagner en force et en confiance.
Le renoncement est une aide fantastique pour trouver confiance en soi. On sait que l'on peut se passer de presque tout – de nourriture par exemple, pendant quelque temps. Un jour, le Bouddha est passé par un village où personne n'avait foi en lui. Il n’a reçu aucune nourriture et personne n’a prêté attention à lui. Il est allé s’asseoir sur un tas de paille à la sortie du village et a commencé à méditer. Un autre ascète, qui avait vu que le Bouddha n'avait rien reçu à manger, s’est approché de lui, plein de commisération : « C’est terrible, vous n'avez reçu aucune nourriture et vous n’avez qu’un tas de paille pour dormir. Je suis désolé pour vous. » Le Bouddha a répondu : « Nous nous nourrissons de joie. La joie intérieure peut nous nourrir pendant plusieurs jours. »
On peut se passer de nombreuses choses quand on y a renoncé volontairement. Si quelqu'un vient prendre nos biens, nous résistons et c’est une souffrance. Mais lorsque nous pratiquons le renoncement volontaire, nous gagnons en force et permettons à notre esprit d’être indépendant. La confiance en soi apparaît et pose des fondations vraiment solides. Renoncer à la compagnie des autres va nous apprendre si nous pouvons compter sur nous-mêmes.
Le Bouddha n'a jamais prôné les pratiques ascétiques excessives et dangereuses mais il a parlé de nombreuses choses auxquelles nous pouvons renoncer – comme, par exemple, les bavardages – pour notamment consacrer davantage de temps à la contemplation. Par la suite, l’esprit se réjouit de ces efforts et cette satisfaction est proportionnelle à l'application fournie.
En méditation, il est important d’avoir un esprit solitaire ; il faut donc y consacrer un peu de temps chaque jour. L’esprit solitaire a deux qualités : tout d'abord, l'attention vigilante et la claire compréhension, et ensuite l'introspection et la contemplation. Ensemble, ces deux qualités permettent à l'esprit de s’unifier. C’est ensemble que l’on trouve la force ; l’unification est source d’énergie.
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Invité- Invité
Re: Le pouvoir de la solitude
Oui c'est celui-ci !! Merci de l'avoir remis Claire car il y a plein de choses là et le sujet me semble primordial
Le silence , la non dispersion , l'intérêt de pouvoir s'isoler
Et même si tout cela semble évident , il est bon de le dire et redire . On a besoin de rappel
Samarcande- Titania
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Re: Le pouvoir de la solitude
En ce moment les énergies nous poussent à nous isoler...changement de cycle?
Colibrii- Cléobule
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Samarcande- Titania
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Re: Le pouvoir de la solitude
Vidéo vraiment très intéressante.
Cet intervenant parle de cet officié SS dont Hannah Arendt résume l'action par le fait qu'il ne s'est pas arrêté pour penser, pour réfléchir, impliquant que s'il l'avait fait, il aurait sans doute pris conscience des atrocités qu'il commettait. Cela m'a fait penser à ce que Castaneda nomme "stopper le monde" ce qui pourrait sans doute se résumer par le fait de se soustraire de son flux qui est ce flux continu, ceci si nous ne sommes pas animés par cette ferme intention de le stopper, de prendre du recule, ceci en s'éloignant de toute distraction, en s'asseyant un instant sans gigoter et silencieusement. Je dis ça, mais il est évident que je ne serai pas ici prophète, je veux dire sur un forum dont le sujet est la spiritualité.
Toujours est-il que la solitude telle que l'a expérimentée Henri David Thoreau est bien entendu une expérience forte et sans doute irremplaçable. Mais l'intervenant en citant Annah Arendt la transpose très intelligemment à mon avis à un autre niveau, lequel se situerait déjà très simplement dans ce mouvement de conscience induit par cette intention sans laquelle il n'y aurait pas de vie spirituelle, intention consistant précisément comme précisé plus haut dans le fait de "stopper le monde".
En d'autres termes, il ne pourrait y avoir réflexion que dans la solitude et cette sorte de solitude peut se trouver à tout moment. Elle peut se glisser dans les interstices de ce flux et l'arrêter pour lui faire changer de direction le cas échéant. Cette solitude là est donc une condition de notre libre arbitre.
Cet intervenant parle de cet officié SS dont Hannah Arendt résume l'action par le fait qu'il ne s'est pas arrêté pour penser, pour réfléchir, impliquant que s'il l'avait fait, il aurait sans doute pris conscience des atrocités qu'il commettait. Cela m'a fait penser à ce que Castaneda nomme "stopper le monde" ce qui pourrait sans doute se résumer par le fait de se soustraire de son flux qui est ce flux continu, ceci si nous ne sommes pas animés par cette ferme intention de le stopper, de prendre du recule, ceci en s'éloignant de toute distraction, en s'asseyant un instant sans gigoter et silencieusement. Je dis ça, mais il est évident que je ne serai pas ici prophète, je veux dire sur un forum dont le sujet est la spiritualité.
Toujours est-il que la solitude telle que l'a expérimentée Henri David Thoreau est bien entendu une expérience forte et sans doute irremplaçable. Mais l'intervenant en citant Annah Arendt la transpose très intelligemment à mon avis à un autre niveau, lequel se situerait déjà très simplement dans ce mouvement de conscience induit par cette intention sans laquelle il n'y aurait pas de vie spirituelle, intention consistant précisément comme précisé plus haut dans le fait de "stopper le monde".
En d'autres termes, il ne pourrait y avoir réflexion que dans la solitude et cette sorte de solitude peut se trouver à tout moment. Elle peut se glisser dans les interstices de ce flux et l'arrêter pour lui faire changer de direction le cas échéant. Cette solitude là est donc une condition de notre libre arbitre.
Le manège enchanté- Lune
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Re: Le pouvoir de la solitude
Oui, c'est à ça que servent ces pratiques spirituelles finalement, à apprendre ce réflex qui serait celui d'entrer en soi-même et tout particulièrement en cas de besoin, c'est à dire à ces moments où la vie nous bouscule. Que ce soit le yoga, le zazen, la prière etc. toutes ces choses ont en commun de faire en sorte que la personne qui les pratique prenne l'habitude de s'auto-fréquenter, ceci entre autre pour pouvoir développer cette aptitude consistant à être capable de tempérer les émotions qui la traverse, ceci de sorte à ne pas se laisser emporter par ce flux, situation où lorsqu'elle se laisse ainsi emporter, la personne n'agira plus en fin de compte que comme une sorte d'automate.
Le manège enchanté- Lune
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Localisation : Lot 46
Re: Le pouvoir de la solitude
Voici également un article que j'ai trouvé assez intéressant sur le sujet :
http://eveil-spiritualite.com/solitude-et-prise-de-conscience
http://eveil-spiritualite.com/solitude-et-prise-de-conscience
rina7302- Cléobule
-
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Re: Le pouvoir de la solitude
rina7302 a écrit:Voici également un article que j'ai trouvé assez intéressant sur le sujet :
http://eveil-spiritualite.com/solitude-et-prise-de-conscience
Pour être heureux(se), il faut donc éviter de faire des jugements sur la solitude et la « non-solitude ». Sachez apprécier ce qui vient, ce qui est là, que vous l’avez sollicité ou pas. Acceptez, lâchez prise, et profitez de la vie.
Invité- Invité
Re: Le pouvoir de la solitude
" Qu'est-ce que la solitude ?
L'occasion rare de se fréquenter soi-même "
(Propos 159, livre "Éthique du samouraï moderne", de Patrice Franceschi, 2019)
Et pour ceux qui subissent la guerre, est-ce que la solitude peut être un pouvoir ?
jean
L'occasion rare de se fréquenter soi-même "
(Propos 159, livre "Éthique du samouraï moderne", de Patrice Franceschi, 2019)
Et pour ceux qui subissent la guerre, est-ce que la solitude peut être un pouvoir ?
jean
jean123- Miranda
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Cogitop et AureaDraconis :)
Re: Le pouvoir de la solitude
.
Le moment de solitude, c’est ce moment privilégié où je peux entrer à l’intérieur de moi,
sans être dérangé par le monde extérieur.
L’instant de solitude me reconnecte à mon état de réussite profonde.
Cette rencontre avec moi-même où je suis dans toute ma capacité, dans le calme, l’efficacité et la sérénité. Je m’y ressource et je repartirai comblé…
Prêt et disposé à la suite, à la suite de mon histoire…
De notre histoire…
Cette auto-hypnose intérieure me nourrit.
Merci
Le moment de solitude, c’est ce moment privilégié où je peux entrer à l’intérieur de moi,
sans être dérangé par le monde extérieur.
L’instant de solitude me reconnecte à mon état de réussite profonde.
Cette rencontre avec moi-même où je suis dans toute ma capacité, dans le calme, l’efficacité et la sérénité. Je m’y ressource et je repartirai comblé…
Prêt et disposé à la suite, à la suite de mon histoire…
De notre histoire…
Cette auto-hypnose intérieure me nourrit.
Merci
Cogitop- Vénus
-
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Emploi/loisirs : Chamane-médecin
Humeur : En miroir
jean123, AureaDraconis et sarah :)
Re: Le pouvoir de la solitude
Eloge de la solitude
"Il n’y a pas la moindre sagesse dans ma vie.
Pas non plus de folie.
Je ne sais pas au juste ce qu’il y a dans ma vie.
La vie peut-être, simplement confondue avec la solitude, la sagesse ou la folie.
-La solitude occupe ma maison à un point incroyable de sans gêne. Elle ne laisse rien en dehors d’elle, sauf la page blanche.
C’ est lorsque j’écris que je suis le moins seul.
-La solitude, quand elle monte dans un couple, est terrible, malfaisante.
Quand elle entre chez moi, elle est – comment dire: détendue. Elle a ses habitudes, sa place faite.
-La solitude est une maladie dont on ne guérit qu’ à condition de la laisser prendre ses aises et de ne surtout pas chercher le remède, nulle part.
J’ai toujours craint ceux qui ne supportent pas d’être seuls et demandent au couple, au travail, à l’ amitié, voire, même au diable ce que ni le couple, ni le travail, ni l’amitié ni le diable ne peuvent donner : une protection contre soi-même, une assurance de ne jamais avoir affaire à la vérité solitaire de sa propre vie. Ces gens-là sont infréquentables.
Leur incapacité d’être seuls fait d’eux les personnes les plus seules au monde."
"Il n’y a pas la moindre sagesse dans ma vie.
Pas non plus de folie.
Je ne sais pas au juste ce qu’il y a dans ma vie.
La vie peut-être, simplement confondue avec la solitude, la sagesse ou la folie.
-La solitude occupe ma maison à un point incroyable de sans gêne. Elle ne laisse rien en dehors d’elle, sauf la page blanche.
C’ est lorsque j’écris que je suis le moins seul.
-La solitude, quand elle monte dans un couple, est terrible, malfaisante.
Quand elle entre chez moi, elle est – comment dire: détendue. Elle a ses habitudes, sa place faite.
-La solitude est une maladie dont on ne guérit qu’ à condition de la laisser prendre ses aises et de ne surtout pas chercher le remède, nulle part.
J’ai toujours craint ceux qui ne supportent pas d’être seuls et demandent au couple, au travail, à l’ amitié, voire, même au diable ce que ni le couple, ni le travail, ni l’amitié ni le diable ne peuvent donner : une protection contre soi-même, une assurance de ne jamais avoir affaire à la vérité solitaire de sa propre vie. Ces gens-là sont infréquentables.
Leur incapacité d’être seuls fait d’eux les personnes les plus seules au monde."
Christian Bobin, extrait de “L’épuisement".
sarah- Prométhée
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Le manège enchanté, Lys, AureaDraconis, Cerf-volant et Impa :)
Re: Le pouvoir de la solitude
Il y a d'ailleurs un temps de solitude nécessaire lorsqu'il s'agit de se chercher. La méditation, c'est aussi cela.
Le manège enchanté- Lune
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AureaDraconis et sarah :)
Re: Le pouvoir de la solitude
sarah a écrit:"Leur incapacité d’être seuls fait d’eux les personnes les plus seules au monde."
Quel étonnant paradoxe !
P.S Sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages. Merci.
P.S Sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages. Merci.
Cerf-volant- Europe
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Emploi/loisirs : La montagne et les sentes en solitaire
Humeur : En joie avec toi
sarah :)
Re: Le pouvoir de la solitude
Il y a des chances pour que la solitude se décline en différentes visions ou expériences mais il y a surement un centre commun.Ici,dans ce poste,son cœur a délicatement été posé sur la table.
Il y a ce souvenir de cette grand-mère déchirée par la solitude depuis que ses enfants et ses petits enfants ont du déménager aux quatre coins du pays.Ou bien ce couple unis depuis 40 ans qui perd sa "moitié".
Plus courant de nos jours, en cet air technologique, ces jeunes isolés ou rejetés soit d'un système soit d'un groupe,d'une vie scolaire...
Peut-on parler de la peur du vide,de la peur de rien?Nous sommes formés a l'agitation continu tant au travers des émotions qu'au travers du Faire.Nous connaissons cette expression "battre le fer pendant qu'il est encore chaud".
D'une certaine manière celui qui n'a pas peur du vide ne tombe pas,oui j'avoue facile a dire.
La solitude dans sa forme de souffrance est presque un synonyme du manque que ce soit dans la réception ou dans l'émission voir les deux ouvre des brèches du passé et du future sans être maintenant.L'agitation plonge dans ces fissures du temps et enchaine son cœur sur le tableau de la douleur.
Il y a ce souvenir de cette grand-mère déchirée par la solitude depuis que ses enfants et ses petits enfants ont du déménager aux quatre coins du pays.Ou bien ce couple unis depuis 40 ans qui perd sa "moitié".
Plus courant de nos jours, en cet air technologique, ces jeunes isolés ou rejetés soit d'un système soit d'un groupe,d'une vie scolaire...
Peut-on parler de la peur du vide,de la peur de rien?Nous sommes formés a l'agitation continu tant au travers des émotions qu'au travers du Faire.Nous connaissons cette expression "battre le fer pendant qu'il est encore chaud".
D'une certaine manière celui qui n'a pas peur du vide ne tombe pas,oui j'avoue facile a dire.
La solitude dans sa forme de souffrance est presque un synonyme du manque que ce soit dans la réception ou dans l'émission voir les deux ouvre des brèches du passé et du future sans être maintenant.L'agitation plonge dans ces fissures du temps et enchaine son cœur sur le tableau de la douleur.
Yolo- Hypérion
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Re: Le pouvoir de la solitude
rien de pire que de se sentir seul en compagnie des autres..
pour moi la véritable solitude est un havre de paix.
mieux vaut la vivre seul ou bien accompagné.
vivre dans un monastère, c'est un peu chez moi.
pour moi la véritable solitude est un havre de paix.
mieux vaut la vivre seul ou bien accompagné.
vivre dans un monastère, c'est un peu chez moi.
ness- Jupiter
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Humeur : sacrée/ salée.
Re: Le pouvoir de la solitude
Les foules
Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
Multitude, solitude : termes égaux et convertibles pour le poète actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant ; et si de certaines places paraissent lui êtres fermées, c'est qu'à ses yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées.
Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privés l'égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.
Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l'âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l'imprévu qui se montre, à l'inconnu qui passe.
Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. Les fondateurs de colonies, les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses ; et, au sein de la vaste famille que leur génie s'est faite, ils doivent rire quelquefois de ceux qui les plaignent pour leur fortune si agitée et pour leur vie si chaste.
Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
Multitude, solitude : termes égaux et convertibles pour le poète actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant ; et si de certaines places paraissent lui êtres fermées, c'est qu'à ses yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées.
Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privés l'égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.
Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l'âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l'imprévu qui se montre, à l'inconnu qui passe.
Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. Les fondateurs de colonies, les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses ; et, au sein de la vaste famille que leur génie s'est faite, ils doivent rire quelquefois de ceux qui les plaignent pour leur fortune si agitée et pour leur vie si chaste.
Charles Baudelaire
Cerf-volant- Europe
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Messages : 2463
Date d'inscription : 12/11/2021
Localisation : Courir dans la montagne
Emploi/loisirs : La montagne et les sentes en solitaire
Humeur : En joie avec toi
Cogitop :)
Re: Le pouvoir de la solitude
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Le chef de cordée est seul devant…
En franc tireur…
Et s’il assure bien ses prises et la corde, le reste derrière peut y aller tranquille et prendre le temps de savourer le spectacle.
Cette solitude est gratifiante.
Le chef de cordée est seul devant…
En franc tireur…
Et s’il assure bien ses prises et la corde, le reste derrière peut y aller tranquille et prendre le temps de savourer le spectacle.
Cette solitude est gratifiante.
Cogitop- Vénus
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Messages : 3666
Date d'inscription : 22/08/2018
Localisation : Broceliande
Emploi/loisirs : Chamane-médecin
Humeur : En miroir
Re: Le pouvoir de la solitude
La solitude fait du bien, je sais pas mais j'ai l'habitude de vivre dans des petites villes où il y a maximum 100'000 habitants...
Donc quand je me suis retrouvé dans des villes comme Londres j'ai été un peu surpris parce qu'il y a que trois hôpitaux publics pour 8 millions d'habitants....
J'ai besoin de solitude pour m'ancrer à la terre et faire certains rituels...
Donc quand je me suis retrouvé dans des villes comme Londres j'ai été un peu surpris parce qu'il y a que trois hôpitaux publics pour 8 millions d'habitants....
J'ai besoin de solitude pour m'ancrer à la terre et faire certains rituels...
Loup-blanc- Amalthée
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Messages : 236
Date d'inscription : 12/05/2018
Localisation : Suisse
Re: Le pouvoir de la solitude
Je crois que tu confonds solitude avec calme, c'est justement dans les villes surpeuplées qu'on est seul
Hakaan- Antarès
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Messages : 9703
Date d'inscription : 07/05/2018
Localisation : N-E
Humeur : un peu comme batman mais sans l'entrainement intensif
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