Cherche Sophia Perennis, débutant(e)s accepté(e)s

Rappel du premier message :



« La nature est bonne seulement quand elle ne fait pas aux autres quoi que ce soit qui n'est pas bon pour soi-même. »

Dadistan-i-Dinik 94:5 (environ 700 av. J.-C.)

« Ne fais pas à ton voisin ce que tu prendrais mal de lui »

Pittacos de Mytilène  (640 - 568 av. J.-C)

« Évite de faire ce que tu blâmerais les autres de faire »

Thalès de Millet (624 - 546 av. J.-C.)

« Le sage n'a pas d'intérêt propre mais prend les intérêts de son peuple comme les siens. Il est bon avec le bon ; il est également bon avec le méchant, car la vertu est bonne. Il est croyant avec le croyant ; il est aussi croyant avec l'incroyant, car la vertu est croyante. »

Dao de jing - Chapitre 49 (environ 600 av. J.-C.)

« Ne blesse pas les autres de manière que tu trouverais toi-même blessante. »

Udana-Varga 5:18 (environ 500 av. J.-C.)

« Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne l'étends pas aux autres. »

Confucius  (environ 551 - 479 av. J.-C.)

« Tu ne te vengeras pas, ou tu ne porteras aucun grief contre les enfants de ton peuple, tu aimeras ton prochain comme toi-même : Je suis l'Eternel. »

Torah, Lévitique 19 - 18. (538 av. J.-C.)

« Regarde le gain de ton voisin comme ton propre gain, et la perte de ton voisin comme ta propre perte »

Lao Tseu (6ème siècle avant J-C) - Traité de l'exalté sur la réponse et la rétribution (T'ai Shang Kan Ying P'ien)

« Ceci est la somme du devoir ; ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent. »

Mahabharata 5 - 15;17 (environ 500 av. J.-C.)

« Ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît, ne l'inflige pas à autrui. C'est là toute la Torah, le reste n'est que commentaire. Maintenant, va et étudie. »

Hillel Hazaken ( 110 av JC - 10 après JC) Talmud de Babylone, traité Shabbat 31a,

« Toutes les choses donc que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même ; car c’est là la loi et les prophètes. »

Evangile canonique selon Matthieu 7 - 12 (entre 70 et 90 ap JC)

« Aucun d'entre vous ne croit vraiment tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »

Mahomet (570 - 632 ap JC) - Hadîth 13 de al-Nawawi

Source : La règle d'or

Cette règle d'or du "ne fais pas a autrui et fais pour lui ..." n'est pas le sujet de ce topic.
C'est seulement le plus bel exemple de Sophia Pérennis ou Sagesse éternelle que j'ai trouvé, c'est a dire quand tout le monde - ou a peu près - dit la même chose, même s'il y a des variantes dans les façons de le dire. Car dans les citations au dessus, il n'y a peut être pas toutes les Traditions, mais toutes les principales : Zoroastrisme, Hindouisme, Bouddhisme, Philosophie Grecque, Judaïsme, Christianisme, Islam.

Et c'est ça le sujet de ce topic : quand plusieurs sources différentes disent la même chose.

Donc bienvenu dans ce topic à tous les autres exemples qui rentreraient dans cette catégorie, et bien évidemment a toutes les discussions ou autres infos autour de ça.

Car si j'ai mis dans le titre "débutant(e)s accepté(e)s" c'est parce que la quête - et donc la découverte - d'un tronc commun entre des Traditions différentes est très récente à l'échelle de l'histoire de l'humanité. Hormis quelques néoplatoniciens du début de notre ère qui ont été vite oubliés, et qui, ne connaissant pas les sagesses de l'orient ne pouvaient pas les inclure dans leur recherches, c'est a partir de la bien nommée Renaissance qu'en occident des gens se sont mis a chercher plus massivement ce qu'il pourrait y avoir dans ce tronc commun. Puis au 19ème siècle, avec le regain d'intérêt pour l'ésotérisme, et surtout la vraie découverte des enseignements d'orient, qui allaient désormais pouvoir y être inclus, c'est là seulement que la recherche de cette Sophia Perennis a vraiment commencée.

Et bien évidemment il y a des avis divergents sur ce que c'est.
Alors si depuis plus d'un siècle il y a quand même quelques experts en la matière qui ont fait de belles trouvailles, vu l'énormité du sujet, je pense qu'eux aussi sont des débutant(e)s, des sortes de pionniers pour essayer de trouver ce qu'il y aurait dans le tronc commun, pour trouver des versets qui disent pareil dans des Traditions différentes.

Car si la question est réglée avec cette règle d'or - qui est peut être la première pierre dans l'axe du tronc commun - je crois que tout reste a faire pour trouver ce qu'il y aurait d'autre dans le tronc.
Du moins pour moi...

jean123 a écrit:Jésus dit quelque part que le prince de ce monde est le Diable.
Certaines personnes sont semble-t-il happées jusqu'aux anges, est-ce être allé aux Cieux et en revenir ?

Je n'ai aucun moyen de le savoir.
Mais la question que tu soulève est importante, très importante, du moins si je la comprend bien ...

Tu veux soulever la question de l'authenticité de l'expérience ?
Du genre : méfiez vous des imitations ?
Comment savoir ce que vaut une expérience ?

Voici ce que j'en comprend de ce point que tu soulève, tu me dira si je t'ai bien compris:

Etant donné que ces Ascensions aux Cieux sont d'après moi des états modifiés de conscience, ce que certains appellent "l'Eveil" - et c'est là dessus que je rejoint prof : ce sont des états intérieurs - est-ce que toi aussi tu as remarqué que c'est souvent ceux qui prétendent avoir vécu ces éveils, ou ces états de clairvoyance, qui donnent du travail a la modération sur les forums ?

Et souvent pour manque de respect ...
Non respect de la Règle d'Or du "ne fais pas a autrui et fais pour lui etc..."

En partant de ce constat il y aurait effectivement matière a se demander ce que valent certaines expériences d'éveil ... Il y aurait matière a questionner la chose ... si la personne n'avait pas, parmi tous ses symptômes, perdu son sens critique sur elle même et ses expériences, en plus de l'arrogance qui va souvent avec.

Donc si elle ne peut pas faire pour elle même cette remise en question, on peut essayer de l'y inviter, c'est tout ce qu'on peut faire.

Et si je n'ai rien compris a ce que tu voulais dire merci de me réexpliquer.

jean123 a écrit:C'est aussi penser que pour connaitre une telle chose il faut déjà l'avoir connue.

Pourrais tu préciser ce que tu veux dire ?
Est-ce que t'as voulu dire qu'il faut d'abord être allé aux cieux AVANT de naitre - c'est a dire entre deux incarnations - pour pouvoir y aller durant une incarnation ?

J'ai un peu parlé à demi-mot il est vrai.
Mon approche est que le scientifique cherche et trouve tandis que le chercheur de vérité retrouve. En ce sens pour retrouver il faut avoir connu.

Quant à ceux qui ont expérimenté l'éveil ou autres termes, devraient tous comprendre que l'on peut passer le reste de sa vie à en retirer une compréhension des choses. Mais je n'évoquais pas cela.

Suite à Prof X  le royaume des Cieux m'apparait comme une dimension omniprésente, nous vivons et percevons les apparences de ce que nous pensons...

jean

mikael a écrit:salut..la première phrase de l'ancien testament est éloquente ....au début était le VERBE ...etc .....il "planait "AU DESSUS ....mais était LIE avec ....quand au reste ???? trop de possibilité ....

Le Souffle planant sur les eaux, résolument distinct et enveloppé dans son propre mystère, puis plongant dans l'abîme pour devenir le Son créateur, le souffle devenu audible au contact de la matière, et se transformer finalement en Verbe, le son articulé qui exprime ouvertement, dévoile, rend apparent ce qui était jusque là caché et latent, révélant en ce monde le Fils né de l'union et du marriage dans les Cieux.

Je me demande si une IA pourrait faire ce travail de compilation et nous donner les grandes sagesses communes à toute l'humanité ?

« La Tradition Primordiale a été donnée aux Hommes d’un seul coup, toute entière mais voilée. Ou plutôt les Hommes qui l’ont reçue ne disposaient pas encore des moyens intellectuels nécessaires pour la traduire en notions claires » (…) « C’est a nous, Hommes d’aujourd’hui, qu’incombe d’expliciter la tradition en passant d’une simple « participation » à une vraie «  connaissance ».

Raymond Abélio – 1973
La fin de l’ésotérisme
https://toysondor.blog/2022/07/01/raymond-abellio-la-fin-de-lesoterisme/


Quelqu'un aurait-il lut ce livre ?

Que faire avec les consensus de Sophia Perennis ?
L’hypothèse d’un vrai christianisme de plus.

« Au cours des semaines qui suivirent, le treizième retransmit à ses maîtres toute la sagesse reçue, mais sous une forme toute nouvelle, sous une forme qui paraissait avoir été donnée par le Christ lui-même. Les douze sages comprirent que ce qui se révélait ainsi à eux était le vrai christianisme, la synthèse de toutes les religions, et ils se rendirent compte combien ce christianisme différait de la religion pratiquée de leur temps.»

Rudolf Steiner – Christian Rose Croix - Trois conférences données a Neuchatel

Un jour, sur un forum de spiritualité, un membre dont j’ai oublié le nom mais je crois que c’était Jean – ce membre  a posté le message suivant dans le topic intitulé « La Rencontre au-delà du Seuil », topic dédié à la mort initiatique :

« La crainte de la mort est ignorance »

Je me souviens que je lui avais répondu « Bravo » puis j’avais expliqué les raisons de ce « bravo » : trouver un consensus de Sophia Perennis avec une liste de versets concordants, c’est un travail de littérature comparé, et mon travail de journaliste / fou littéraire s’arrête ici. Mais spirituellement parlant, que faire avec cette information voulant que la mort pourrait être une initiation ? Ça c’est du ressort de chacun, chacun fait ce qu’il veut ou ce qu’il peut avec toutes les infos qu’il croise, y comprit avec des listes de versets. Vis-à-vis de ce consensus sur la Rencontre au-delà du Seuil, je me souviens que j’avais répondu a Jean « N’ayant jamais eut peur de la mort je ne risquais pas de me rendre compte, ou très difficilement, qu’on pouvait se servir du consensus comme ça :

« La crainte de la mort est ignorance »

C’est effectivement un des usages possible du consensus, du moins pour ceux qui lui accorde crédit et qui penseraient ce genre de chose : « C’est le consensus qui a bon et je n’écouterais plus trop tout ce qui en moi essayera de me faire croire que la mort ce serait autre chose que le début d’une autre vie…toute autre »

C’est bel et bien un des usages possibles auquel je n’avais pas pensé. Car si le travail spirituel consiste parfois à faire le ménage en soi pour se débarrasser de notre ignorance, ou bien ne pas trop l’écouter, alors ça doit être souvent que plein de gens se font intérieurement des micros conférences leur expliquant que la mort c’est mal, et qu’ils se disent : « N’y pensons pas, c’est hérétique au regard de mon dogme du moment présent, on verra bien le moment venu » où bien ils sont déjà sur que la mort est synonyme de néant : « génial : je serais enfin débarrassé de ce moi-même que je hais » ou bien encore « la mort c’est s’endormir et ne jamais se réveiller » ce qui revient au même.

Alors venir s’informer auprès de tous ceux qui sont globalement d’accord pour dire que la mort ce serait au contraire le début d’une autre vie, dans un tout autre état de conscience – et le caractère initiatique de la chose étant justement ce changement d’état de conscience  -  peut être que ça pourrait aider certaines personnes à ne pas trop écouter ce genre de voix intérieure qui voudrait nous faire faire un tour de manège dans son train fantôme, lorsque soudain les gens ont ces moments de lucidité où ils se souviennent que le sens de la vie c’est vers la mort, c’est la seule certitude qu’on ait : elle va venir un jour.

   Un jour, un membre du forum dont je n’ai pas oublié le nom est venu me poser une question qui était environ « Mais tout ces consensus de Sophia Perennis, n’est-ce pas une nouvelle forme d’argument d’autorité ? »  Je me souviens très bien de la réponse que je lui avais faite et c’est dommage que ce membre ne soit plus là – officiellement – car sinon j’aurais put le remercié une nouvelle fois pour sa question. Car lui aussi, comme Jean, m’avait aidé via sa question à découvrir que ce qui va de soi pour moi ne va pas de soi pour tous, et ce genre de découverte est souvent le moment ou un des filtres de l’égotisme s’en va de nos lunettes.

Je lui avais répondu environ : « Certains auteurs s’en servent comme ça, oui, comme argument d’autorité, j’en ai déjà trouvé plusieurs qui n’avaient sans doute pas très bien conscience d’être animés de ce genre d’idée :

« LA Tradition en majuscule dit que… donc c’est la Vérité point barre »

Puis je me souviens très bien que j’avais continué ma réponse en lui disant que de mon coté je n’oublie pas qu’il peut y avoir un consensus sur quelque chose de faux, comme par exemple « la terre est plate et immobile » ou bien un consensus sur quelque chose de nuisible, comme par exemple sur l’utilité de la guerre.

« L’ésotériste fait de l’ésotérisme la vérité en arguant que toutes les traditions sacrées disent la même chose ; l’ésotérologue n’a pas à approuver ou a rejeter ce concordisme (qui est le consensus des riches) il a pour fonction de dégager des constantes et de formuler des principes.»

Pierre Riffard – 1990 L'ésotérisme

Prendre la position de l’agnostique, ni approuver ni rejeter, est une chose que plein de gens ne savent pas faire, car ça suppose un bon degré de conscience de ce qui se passe en soi, et surtout une conscience de ses incapacités :

« Je ne peux pas me prononcer sur l’existence de dieu, ni pour ni contre, je ne suis pas compétent, je peux seulement parler de l’usage que je fais cette Hypothèse. Je ne peux pas me prononcer sur la validité des consensus de Sophia Perennis, je peux seulement parler de l’éventuel usage que j’en fais.»

Alors : Que faire avec ces consensus de Sophia Perennis ?

L’usage qu’on fait des choses appartient à chacun. Avec un même couteau le méchant tue, le bon sauve une vie et sauf si ma mémoire me joue des tours je ne crois pas avoir jamais parlé de l’usage que moi j’en fais de ces consensus de Sophia Perennis : le même qu’avec le reste de la littérature, du moins quand tout va bien, car j’en ais bien évidemment plusieurs usages, mais celui que je préfère sera toujours celui ci, quand il me rend visite :

«  Si tu ne peux t'égaler à Dieu, tu ne peux le comprendre : Car seul le semblable comprend le semblable. »

Corpus Herméticum II – 78

« Seul un Bouddha peut comprendre ce qui est dans l’esprit d’un autre Bouddha »

Sutra sur la cause et l’effet dans le passé et dans le présent
Cité par D.T.  Suzuki dans Essais sur le bouddhisme Zen.

« Platon conserve ainsi le principe traditionnel de la Connaissance, hérité d’Homère, selon lequel le semblable connait le semblable…. »

Jean François Mattei – 2015 Platon et le miroir du mythe

« Il est impossible a quiconque de voir quelque chose des réalités stables à moins de devenir comme elles. L’Homme dans le monde voit le soleil sans être le soleil, il voit le ciel et la terre et tout le reste sans être rien de tout cela. Il n’en va pas de même En Haut dans la vérité : au contraire, tu as vu quelque chose de ce Lieu là tu es devenu cela. Tu as vu l’Esprit tu es devenu l’Esprit, tu as vu le Christ et tu es devenu Christ.»

Evangile de Philippe § 44

Cet usage préféré parmi tous ceux que j’ai est simple comme bonjour, c'est le miroir des Ecritures dont parle Clémence Boulouque, dans un livre sortit récemment et que je n’ai pas lut -  je n’en ai pas besoin pour savoir que probablement, Clémence Boulouque serait de ma Famille :

« Émerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans.»

Clémence Boulouque - 2020
Nos apocalypses – Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Si un texte ou une liste de versets concordant parle de nous on s’en rend compte et quand un verset sur le Fils de l’Homme dit vrai, celui qui serait devenu un Fils de l’Homme - même juste un peu, qui aurait commencé sa christification -  reconnait que le verset parle de lui et il sait que le verset dit vrai. Il peut le confirmer ce verset. Il vient de rencontré un ami : l’auteur de ce qu’il lit, ou plus précisément il vient de croiser un morceau de son témoignage lancé comme dans une bouteille a la mer, avec dedans une carte de l’île au trésor comme il se doit.

Quand on a réussit à se débarrasser du mode de lecture qu’on nous a apprit à l’école – « le savoir est dans les livres et toi tu ne sais pas, savoir c’est transférer le contenu du livre en toi » - un autre mode de lecture va pouvoir apparaitre, celui dont Socrate dit (je ne sais plus où) que c’est un Oracle du dieu Amon :

« Et il se tromperait de beaucoup celui qui croit que la lecture serait autre chose qu’un moyen de réminiscence pour celui qui connait déjà le sujet »

Je n’ai plus la source de ce verset, désolé pour ce moment d’amateurisme.

Mais pour celui qui saurait lire ainsi - pour activer dans les profondeurs de son âme ce qu’elle sait déjà mais qu’elle a oublié  -  il ne s’agit pas de lire pour se faire expliquer des choses, pas pour se faire bercé par la bonne énergie émanant du style de l’auteur – quoi que ? -  ni pour tourner sa pensée vers d’autres préoccupations que celles du quotidien dans ce bas monde, ni pour trouver dans les saintes Ecritures ce qu’on devrait croire ou devrait faire (« non pas comme des normes ou des prescriptions » nous dit Clémence Boulouque) ni pour trouver des idées qui nous plaisent avec lesquelles on fera ensuite le perroquet, même si bien sur il faut parfois commencer par commettre ces erreurs avant de pouvoir les identifier et donc les délaisser.

Alors : que faire avec ces consensus de Sophia pérennis ?

La même chose qu’avec tout le reste de la littérature : pour ceux qui aurait réussit à télécharger l’application « lecture en mode Oracle d’Amon », ce qu’on pourrait faire avec ces consensus ce serait simplement de demander à Christian Rose croix s’il n’a pas besoin d’un coup de main dans son projet, et si oui de lui proposer un coup de main :

« Au cours des semaines qui suivirent, le treizième [Christian Rose Croix] retransmit à ses maîtres toute la sagesse reçue, mais sous une forme toute nouvelle, sous une forme qui paraissait avoir été donnée par le Christ lui-même. Les douze sages [des douze traditions anciennes] comprirent que ce qui se révélait ainsi à eux était le vrai christianisme, la synthèse° de toutes les religions, et ils se rendirent compte combien ce christianisme différait de la religion pratiquée de leur temps.»

Rudolf Steiner – La mission de Christian Rose Croix
Conférence du 27 Septembre 1911 a Neuchatel

Je ne suis pas trop d’accord avec ce mot « synthèse » mais je pinaillerais là-dessus une autre fois. Et depuis ce jour de ma jeunesse où j’avais discuté avec les témoins de Jéhova ainsi qu’avec les Mormons, j’aime bien être prudent avec ceux qui parlent du « vrai christianisme », surtout lorsque c’est moi qui croit a ça. Il y a beaucoup de gens qui parlent du « vrai » christianisme, il y a beaucoup de « vraiS » christianismeS ... en voici un de plus : la Sophia pérennis, débutante acceptée.

Fabuleux, @Sod , cette documentation et tes développements.

J'ai dis plus exactement sur le forum que "la crainte de la mort est un état d'ignorance". Je suis content que cette parole te soit resté en mémoire et qu'elle puisse résonner.

Il y a quelques années un collègue me disait que "depuis que ma mère était décédée je ne crains plus la mort". Je lui avais répondu avec cette parole et mon interlocuteur était à la fois surpris et ravi qu'on puisse le comprendre sans détour.

Je précise que dans ma perception des choses c'est un état et qu'alors il peut évoluer. La crainte de la mort est l'une des grandes causes de notre souffrance. Cette crainte nous aveugle, nous précipite vers l'égocentrisme et cette position défensive ne nous permet pas d'accéder profondément à la connaissance de soi et de l'univers.

Pour mourir à soi-même psychiquement ne faut-il pas trop craindre la mort du corps ? Sans le dépassement suffisant de cette crainte c'est une souffrance qui s'accumule, celle de sentir qu'on ne pourra jamais être soi. Ce n'est plus de l'ordre de la réalisation de diverses choses mais de l'ordre d'une présence à soi-même.

Bien entendu ma parole concerne aussi à mes yeux tes propos sur cet autre chose après la mort du corps.

Salut les gens,

Heureux de te retrouver ici Jean, il me semblait que c'était toi qu'avait dit ça, mais je n'en étais pas sûr. Ce que je voulais surtout dire dans mon message d'hier - dans sa première partie du moins - c'est que cette intervention de toi qui m'est restée gravée dans la mémoire m'a surtout amené a réaliser une chose, qui était évidente pour moi, mais tellement évidente pour moi que je n'en avais pas conscience, et ne pouvais donc pas la dire :

L'usage ou le non usage des choses appartiens a chacun

Et c'est bien sur valable pour toutes les choses, pas seulement pour un enseignement qui ferait consensus dans la littérature mondiale. Ensuite il m'arrive de penser que rester silencieux / perplexe devant une liste de versets concordants est peut être le plus bel usage par lequel on fait bien de commencer.

C'est souvent que moi même, devant ces concordances, je commence par lui, par l'usage silencieux / perplexe qui serait plutôt un non-usage, ce qui vaut sans doute mieux que les profanations de toutes les sortes - ou disons les mauvais usages qu'on pourrait faire de n'importe quel enseignement - qui souvent seront dut au fait que l'on comprend tout de travers, que ce soit avec un consensus ou avec n'importe quel autre enseignement.

Mais c'est bien connu que nos erreurs nous enseignent... quand nous les découvrons.

Ceci dit je te rejoint totalement sur la nocivité de ce poison que serait la peur de la mort et ce n'est sans doute pas pour rien que Moïse a mis ce thème assez haut dans son texte, en Génèse III, dans ce que les gens ont appelé plus tard le "péché originel" notion que personnellement je range dans les mauvais usages qui tordent le sens du message originel.

Et enfin ce n'est que tout récemment que j'ai découvert que cette Sophia pérennis débutante acceptée avait en quelque sorte un "saint patron", pour parler le langage des catholiques, ou bien un Guide Surnaturel comme on dit aujourd'hui : Christian Rose Croix

Affaire a suivre donc...

Platon dans La République 486a évoque  que :
si l'esprit de l'homme est tourné vers la philosophie et que son âme y prenne plaisir, un tel homme à qui "il est donné de contempler tous les temps et tous les êtres [...] ne pensera pas que la mort soit à craindre".

Salut Jeannot,

Merci pour ce verset supplémentaire que je rajoute dans la concordance sur la Rencontre au delà du Seuil.

Car autant quand je fais une liste plus ou moins concordante, j'essaye de faire quelque chose qui ait de l'allure, en choisissant bien les versets, (lequel verset je met en premier, lequel je met a coté duquel, lesquels sont superflus et ne feraient qu'embrouiller les choses) bref autant je m'applique pour établir un consensus un peu solide et autant il n'y a rien d'arrêté là dedans, c'est une chose en devenir, comme nous et comme l'est aussi le savoir qui se respecte et donc les sciences qui se respectent.

Or il m'arrive de croire que la Sophia Concordia serait (ou pourrait être) une sorte de science des textes, qu'elle produirait des équations de littérature comparée (    )

Donc merci pour le verset supplémentaire car ce que j'appelle "les fonds de tiroir" - tout ce qu'il me reste sur le thème après que la concordance soit avérée, ou que je retrouve encore après, sans faire exprès comme d'habitude - ces fonds de tiroirs sont important aussi : une nouvelle concordance peut en jaillir soudain qu'on aurait pas vu en premier, une autre concordance dans la première concordance, en l'occurrence avec ce verset que tu apporte : le rapport entre l'ignorance et la crainte de la mort, chose que moi même je n'avais pas vu, comme je te l'ai raconté, d'où l'importance de travailler a plusieurs sur un même thème très général comme celui de la mort.

Car la débutante acceptée est par définition en train de se former depuis la Renaissance où serait apparue cette rumeur d'un tronc commun a tous les enseignements traditionnels, même s'il y a eut dans l'antiquité des précurseurs - exemple Pythagore ou Clément d'Alexandrie - qui du seul fait de leur éclectisme finissaient bien par voir a un moment qu'il y avait du même dans des enseignement différents.

 Une petite pour le fun que j'ai trouvé ce matin sans faire exprès - j'aime bien les courtes aussi, potentiellement a creuser - et je l'ai justement trouvé juste en relisant dans mes fonds de tiroirs sur l'existence des choses secrètes :

« Les grands sages de l'Antiquité étaient si éloignés des autres hommes par l'étendue de leur connaissance et la profondeur de leur pensée qu'on ne pouvait espérer les comprendre »

Tao Te King 15

« Ce Verbe, qui est vrai, est toujours incompris des hommes, soit avant qu’ils ne l’entendent, soit alors qu’ils l’entendent pour la première fois. Quoique toutes choses se fassent suivant ce Verbe, ils ne semblent avoir aucune expérience de paroles et de faits tels que je les expose »

Sagesse des Grecs - Héraclite fragment 1


Enfin, une source de ce verset de la République que tu apporte (486 a) pour la mise en contexte qui a parfois son importance, ça peut servir.

https://philocom.pagesperso-orange.fr/textes/pdf/plarep6.pdf

Pour autres passages sur la crainte de la mort et l'ignorance que suggère cette crainte voir les paroles du maître Socrate dans Platon "Apologie de Socrate" 29 a-b.

Petit livre de Platon qui fait le récit du procès de Socrate. Il y a sans doute peu d'écrits où le thème de la mort de la crainte et de l'ignorance soit évoqué en des circonstances entraînant une condamnation à mort. Enfin dans des sources philosophiques car celles religieuses devraient en fournir beaucoup. Le "N'aie pas peur" pour exemple catholique (injonction de type paradoxal, dit en passant, puisque la peur est par définition irrationnelle (elle échappe à la raison) pendant que la crainte revêt un aspect conscient de l'ordre du cognitif), souligne bien pour le croyant tiède derrière l'oppression historique qu'il y a d'appartenir au peuple de Dieu, sa propre peur à dépasser.

Alors croire c'est découvrir la vérité et s'émanciper de l'ignorance (interprétation toute personnelle qui rejoint néanmoins l'enjeu philosophique si l'on remplace "croire" par "savoir").

Salut Jean,

Pour le cas où tu serais dans des recherches littéraires sur le rapport entre la crainte de la mort et l'ignorance - thème qui était plus ou moins implicite dans le consensus de la Rencontre au delà du Seuil - il y a un verset de Ramana Maharshi qui vient de me revenir en mémoire, donc je te le poste ici pour le cas ou cela pourrait te servir a quelque chose

« Ceux qui redoutent intensément la mort ne trouvent refuge qu’aux pieds du Suprême Seigneur que n’affecte ni mort et ni naissance. Morts à eux-mêmes et à toute possession, comment  une pensée de la mort pourrait-elle encore s’élever en eux ? Ils sont immortels.»

La Connaissance de l'Etre (Ulladu narpadu)

Il s'agit de "ceux qui redoutent intensément la mort", ce qui est de l'ordre de la peur (aspect irrationnel).

L'ignorance sous-tendue par la crainte de la mort, @Sod est à mon sens l'une des réflexions philosophiques les plus importantes.

L'on retrouve chez les philosophes de la Grèce antique de manière récurrente que la crainte de la mort génére trouble, malheur, ignorance. La quête de la sophia exige un certain renoncement à la vie ordinaire pour s'examiner au quotidien.

Un adage du code du bushido dit que celui qui cherche à sauver sa vie sur un champ de bataille a plus de chance de la perdre que de la sauver.
Socrate d'ailleurs était admiré par ses amis philosophes pour sa valeur au combat.

Il y a à mon sens derrière la crainte de la mort la question aussi de la souffrance et les communautés philosophiques qui ont vu le jour à partir de Platon et d'Aristote et après eux , témoignent de l'importance de l'amitié, du partage, etc. La souffrance tend à isoler l'individu malgré lui tandis que la sagesse tend à rendre l'homme capable de vivre seul sans en souffrir.

Un forum comme celui-ci est par bien des égards une communauté philosophique où le dialogue et l'amitié fondent je crois une rationalité et une sincérité. Pour les philosophes antiques,
devenir un être bon ou meilleur qu'on ne l'est, chose essentielle, n'est pas une question de savoir ou de vérité, c'est surtout une disposition personnelle. C'est pour cela je pense que Socrate dit dans l'Alcibiade de Platon que "la vertu ne s'enseigne pas c'est une disposition personnelle"( de mémoire). Cette disposition n'est pas de l'ordre de l'intellect mais du sensible si cher à Aristote !

« Nous avons bu le soma, nous sommes devenus immortels, Nous sommes entrés dans la Lumière, nous y avons rencontré les dieux »

Hindouisme - Rig Véda VIII - 48, 2

« Et la vie éternelle c’est qu’il te connaisse toi le seul vrai dieu »

Christianisme - Jean 17 - 3

« Hercule se rendit à Delphes, et ayant interrogé l'oracle, il reçut pour réponse que les dieux lui ordonnaient les douze travaux, et qu'après leur exécution il recevrait l'immortalité. »

Sagesse des Grecs - Diodore de Sicile  - Bibliothèque historique Livre IV – 10

« … je t'ai révélé cela et que tu l'as reçu de mon esprit, et que tu es devenu sage et spirituel, car tu as compris ce que je t'ai dit. Je t'emplirai de la pleine lumière et de toute la force de l'esprit, afin qu'à partir de maintenant tu comprennes tout ce qui te sera dit et tout ce que tu verras. »

Christianisme gnostique - Réponse de Jésus à Thomas dans la Pistis Sophia chapitre 46


« Fais-moi goûter la douceur de tes lumières, et dispense-moi la connaissance intérieure de tes secrets divins »

Islam Soufi - Prologue de Kalimat al Tasawwuf


« La Sublime Lumière d’or purifie toutes les actions, enseigne ce qui est profond, soutenant ainsi tous les êtres vivants »

Bouddhisme - Sutra de la Sublime Lumière d’or, rois du recueil des sutras - Chapitre 4 la confession


« Roi Dèlien dont l’œil étincelant distribue la lumière aux hommes, Dieu aux cheveux d’or, qui manifestes les saintes leçons et les oracles… »

Hymne orphique XXXIII - Incantation à Apollon


« Nous ne sommes pas de la terre, mais des enfants de l'infinie lumière cosmique. Ne vois-tu pas, O homme, quel est ton héritage? Ne vois-tu pas que tu es lumière véritable ?  Soleil du Grand Soleil te sera. Lorsque tu auras acquis la Sagesse tu deviendras conscient de ton appartenance à la lumière. »

Le livre de Thot - IV


« La révélation de tes paroles illumine, elle donne de l’intelligence aux simples »

Judaïsme – Louanges du messie David (Psaume 119 – 130)


« Ceci n’est pas chose facile, comme au jeu un tour de palet ; il s’agit d’imprimer à l’âme un mouvement qui, du jour ténébreux qui l’environne, l’élève jusqu’à la vraie lumière de l’être, par la route que nous appellerons pour cela le véritable amour de la Sophia (philosophie). »

Sagesse de grecs - Socrate dans la République de Platon - Livre VII - 521 c

« Ô Bienheureuse et chaste, prodigue la Lumière sacrée à ceux qui initient à tes Mystères. »

Hymne Orphique 75 -  Incantation à Eos


« Celui qui se connaît lui-même possède la lumière. »

Tao Te King 33


« Je suis la Lumière du monde / vous êtes la Lumière du monde »

Exégèse de rabbi Yeshoua  - Jean 8 - 12 / Matthieu 5 – 13


« Cette lumière qui resplendit bien au-dessus de cet espace céleste, au-dessus de la création tout entière, au-dessus de tout, et qui se trouve dans les mondes suprême que rien ne peut surpasser en perfection, est certainement cette lumière qui réside à l'intérieur de l'être humain. »

Hindouisme - Chandogya Upanishad III – 13 ; 7


« Il faut que vous sachiez que le Christ solaire agit en résonance avec la partie divine qui se trouve en vous. » (…) « Je vois un immense soleil de vie. C'est le Soleil, mais il ne brûle pas, il n'éblouit pas ! C'est un astre d'Amour, un astre qui vit. Tous ses rayons se dispersent dans notre système solaire et bien au-delà, et vont réveiller les parties divines, les petits soleils intérieurs qui se trouvent en chacun d'entre nous. »

Soucoupisme - Monique Matthieu  - Message N° 140 Christ solaire et christ cosmique
https://ducielalaterre.org/christ-solaire-et-christ-cosmique/fr/

Gloire à Dieu!

« Quel est Ô moines, ce chemin du milieu que le Tathagata à découvert, qui dessille les yeux de l’esprit, qui mène au repos, à la science, à l’Illumination, au Nirvana ?»

Bouddhisme - Sermon de Bénarès


« Dans les plus saintes initiations (télétê) les initiés (mystes), dit-on, rencontrent la première genèse, voyant apparaitre devant eux des dieux à beaucoup d’aspects et beaucoup de formes, mais entrants droits et fortifiés par les initiations, ils reçoivent dans leur sein l’illumination »

Sagesse des Grecs - Proclos - Théologie platonicienne III – 7


« Car toute Gnose de la Lumière est délivrance et mystère pour tous ceux qui aspirent aux domaines de l'héritage et des mystères de la Lumière. De par le mystère de ton nom, ô Lumière, pardonne-moi ma faute, car elle est grande. A qui se confie à la Lumière, celle-ci donnera le mystère dont il a besoin. Son âme demeurera dans les domaines de la Lumière et sa force héritera du Trésor de la Lumière. La Lumière donne force à tous ceux qui croient en elle ; le nom de son mystère est offert à ceux qui se confient à lui, et il leur fera voir le domaine de l'héritage qui se trouve dans le Trésor de la Lumière. »

Christianisme gnostique - Pistis Sophia - La Septième repentance de la Pistis Sophia - Chapitre 46


« Le savoir, ce n’est pas mémoriser de nombreuses narrations. En vérité, le savoir est uniquement une lumière qu’Allâh dépose dans les cœurs. »

Islam soufi - Al Qâdî ‘Iyâd, Al Imlâ’ Fî ‘Ilm Il Usûl
https://karkariya.fr/lumiere-selon-compagnons-savants-saints/

Je viens de tomber "par hasard" - comme disent les gens - sur deux ou trois choses dont je ne vois pas trop ce que je pourrais faire, à part les poster dans ce topic pour ceux qui seraient intéressés :

Cette double tripartition - macro et micro-cosmique - se retrouve dans l’ensemble des traditions ; ce qui autorise à poser l’existence de leur fond commun, de leur identité originelle. Voir F. Schuon : De l’Unité transcendante des Religions, Le Seuil, 1979. A. Huxley : La Philosophie éternelle, Le Seuil, 1977.

Malgré des différences circonstancielles dépendant des composantes humaines, des mentalités, des psychologies, la Tradition enseigne toujours la même doctrine, unique et fondamentale ; elle est issue d’une Tradition primordiale et originelle ; réinterprétée par les fondateurs des grandes religions, adaptée aux époques et aux lieux, mais toujours identique quant aux principes.

Cette Tradition primordiale est dite hyperboréenne, ou polaire, parce que le Pôle symbolise le Centre, le Sommet, l’Origine -, indépendamment même de toute considération géographique. (Cependant, l’Apollon hyperboréen est censé venir du nord.)

Elle déroule une succession de messagers, d’envoyés divins, d’Avatâra, chargés de la renouveler et de l’adapter à de nouvelles conditions cosmiques.

Cette Tradition primordiale n’est autre que la Philosophia perennis, correspondant au sanatana dharma de l’hindouisme, au hikmat al-khâlidah de l’islam.

Bhagavad-Gîtâ, IV, 7 : Krishna à Arjuna : "Chaque fois qu’en quelque endroit de l’univers, le dharma (= l’Ordre cosmique, la Loi universelle) s’efface (décline), et que s’élève, (prédomine) le non- Ordre, (la non-Loi), alors Je prends naissance."

L’Image classique de la Roue permet de comprendre que les différents points inscrits sur la circonférence représentent les traditions, et que le centre désigne leur origine, leur fond commun.

À mesure qu’elles remontent vers le Centre le long des rayons, les traditions se rapprochent les unes des autres avant d’aboutir à une seule et même Réalité transreligieuse.

Jean Biès - Qu'est-ce que l'ésotérisme ?
https://oraedes.fr/Sommaires/Qu-est-ce-esoterisme

Comme l'a écrit Huxley: "Les grandes oeuvres des philosophes sont moins le fruit de leur intelligence que celui de la direction imprimée à cette intelligence par une prédisposition éminemment religieuse de leur esprit. La vérité a cédé plus à leur patience, à leur amour, à leur simplicité de coeur, à leur abnégation qu'à leur perspicacité."

Le mathématicien Boole affirme que "l'induction géométrique est essentiellement un processus de prière, un appel du fini à l'infini pour être éclairé sur des questions d'ordre limité".

Source : Baha'u'llah et l'ère nouvelle, Chapitre 12. LA RELIGION ET LA SCIENCE

Pour ce qui est de la position de l'homme micro-macro les écrits bahai's stipulent que :

En insistant sur le fait que c'est l'homme qui est le macrocosme et l'univers le microcosme, Baha'u'llah renverse la perspective qui fut celle de tous les courants gnostiques, hermétistes et théosophiques qui se sont succédés depuis l'Antiquité. Mais que veut-il dire réellement?

On peut comprendre cette affirmation de plusieurs façons qui ne sont sans doute pas exclusives mais complémentaires. Le premier sens du concept de l'homme-macrocosme, est que l'univers a été créé en vue de l'apparition de l'homme. L'homme-macrocosme est donc la superposition d'un principe téléologique et d'un principe anthropique. Le principe téléologique est un élément essentiel, et même indispensable, à toute théosophie. Il affirme que l'évolution de l'univers obéit à un plan pré-établi. L'ordre du monde est donc un ordre en devenir et ce devenir obéit à une loi divine ou cosmique qui ne laisse rien au hasard, ou plutôt qui se sert du hasard pour parvenir à ses fins. Le sens de l'univers est donc à rechercher dans l'existence de l'homme et on sait quelle réponse donne Baha'u'llah à ce problème: l'homme a été créé pour qu'il existe dans l'univers une créature capable de connaître son créateur. 

Fournir les références incalculables à cet effet relèverait de la science infuse. Je me contenterai donc que de 2 liens web de Jean-Marc Lepain.

http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ouvrage/archeologie-royaume-dieu/archeologie-royaume-dieu-sommaire.htm

http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ouvrage/esprit-antropique/esprit-antropique-sommaire.htm

Quant à la triple réalité de l'humain.e, le Centre de notre Covenant, Abdu'l-Baha, la décrit ainsi :

Lorsque nous examinons la réalité du microcosme, nous découvrons que trois réalités y sont déposées.

L'homme est doté d'une réalité extérieure ou physique. Elle appartient au domaine matériel, au règne animal, parce qu'elle a jailli du monde matériel. Cette réalité animale, l'homme la partage avec les animaux. Comme les animaux, le corps humain est soumis aux lois de la nature.

Mais l'homme est doté d'une deuxième réalité, la réalité rationnelle ou intellectuelle qui prédomine la nature. Toutes ces sciences dont nous jouissons étaient les secrets cachés et profonds de la nature mais la capacité de découvrir ces mystères fut donnée à l'homme, et il les amena du plan de l'invisible au plan du visible.

Cependant, il y a dans l'homme une troisième réalité, la réalité spirituelle. Par son intermédiaire on découvre les révélations spirituelles, une faculté céleste qui est infinie en ce qui concerne les royaumes intellectuels aussi bien que physiques. Ce pouvoir est conféré à l'homme par le souffle de l'Esprit Saint. C'est une réalité éternelle, une réalité indestructible, une réalité qui appartient au royaume divin, surnaturel; une réalité par laquelle le monde est illuminé, une réalité qui accorde à l'homme la vie éternelle.

«  Depuis les débuts de l'humanité, le diable signifiant ce qui est contre, est perçu dans plusieurs traditions comme faisant partie de la manifestation du divin. Cependant, chez les anciens Égyptiens, chez les sages hindous ou bouddhistes, on ne parle pas de ça puisque les polarités sont à intégrer. Cependant, dans les anciennes religions comme l'hindouisme, par exemple, dieu et diable forment une unité. Kali, Shiva et Ourga désignent à la fois la lumière et l'ombre. C'est un modèle du divin qui crée et détruit. Le dieu des Aztèques, Quetzalcoatl, est considéré comme le dieu de la vie et de la mort. En Égypte, toujours au sujet de la vie et de la mort, Horus complète le dieu Seth. Les deux faces du divin sont adorées comme une seule réalité. »

Luc Beaubien 2009 L’expérience mystique selon CG Jung. La voie de l’individuation ou réalisation du soi - Thèse de Doctorat de philo

Pour l'instant je n'ai qu'un consensus potentiel de ce coté là, une rumeur dit qu'il pourrait bien y avoir un consensus sur un point qui pour le moment n'est pas bien clair pour moi, ou trop large, mais j'avais déjà croisé ça ailleurs, ou quelque chose comme ça un peu partout : l'ambivalence du divin.

« Le thème de l’ambivalence essentielle du divin, que Mircea Eliade trouve « attestée dans toute l’histoire religieuse de l’humanité » se présente dans toute l’œuvre de Jung comme une sorte d’obsession. »

Christine Maillard Au Cœur du Livre Rouge : Les Sept sermons aux morts

A priori je fais confiance aux érudits qui auraient vu un peu partout dans la littérature ésotérique un thème qui ferait consensus. Mais comme j'ai la confiance voyante des journalistes dont le boulot est de faire comme les saumons : remonter aux sources pour pondre, ce serait quand même mieux de trouver une liste de versets concordants sur ce sujet, histoire de voir comment les nobles Ecritures de tous les peuples nous disent la chose.

Je ne sais pas si mon poils dans la main va me permettre de me lancer dans cette recherche  

Sinon, on peut aussi en rester là, et considérer que ce consensus fait partie de ce qui est déjà trouvé, rajouter ce point là dans le corpus de la Sophia perennis sans fournir les "pièces justificatives" que sont les versets concordants. Car je ne vois pas pourquoi des gens aussi savant que ça auraient eut la berlue dans leurs lectures sur une chose aussi simple.

"Le processus d'individuation vécu et décrit par C. G. Jung constitue l'axe de la psychologie des profondeurs. Il aboutit à la réalisation d'une totalité psychique transcendant le moi et dénommée Soi, rassemblant en elle les contraires et offrant empiriquement les caractéristiques du "dieu intérieur" de la philosophie éternelle. Aïon étudie le Soi dans son rapport avec l'Homme-Dieu chrétien. Le Christ lumineux est confronté dès l'origine avec sa contrepartie obscure, l'Antéchrist, dont le règne doit précéder le retour du Seigneur ou Parousie.
L'association des deux contraires se rencontre dans le signe zodiacal des Poissons.

Aïon - CG Jung

Là c'est un petit peu différent mais ça ressemble : il y aurait en nous parfois ou Quelque Part des conjonctions entre les opposés et bien évidemment, Dieu est comme nous, ça va de soi.

Pour l'instant je n'en sais pas plus sur ce consensus potentiel - et très probable - mais je vous tenait au courant de mes trouvailles a mesure que j'en fais.

« Entourés par les ténèbres de l’ignorance, dominés par leurs passions, cette doctrine leur inspirera de l’aversion. Mieux vaut que je m’abstienne de la prêcher. »

Bouddha - Cité sans plus de références par Alexandra David Neel dans « La Connaissance transcendante »

« Car il ne faut pas dévoiler les mystères aux non initiés, de peur que les païens n’en rient dans leur ignorance, et que les catéchumènes ne se scandalisent a les connaitre ainsi »

Christianisme - Athanase d’Alexandrie (295 – 373) Apologie contre Arius 11
Cité par Pierre Riffard L’Esotérisme page 100

« Cette connaissance, pensaient-ils convenaient mal à la mentalité humaine ordinaire et pouvait même ne pas être sans danger pour elle ; elle risquait, en tout cas, d’être pervertie et de perdre toute vertu en se révélant aux esprits vulgaires et impurs qui pourraient en faire mauvais usage. »

Hindouisme - Sri Aurobindo – 1915 Le secret du Véda

« [Car] Ils traitent de mensonges ce dont ils n’embrassent pas la science et dont le ta’wil ne leur est pas encore parvenu »

Islam - Coran 10 - 39