La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps

par Invité Mar 19 Mar - 8:16

Ce qui suit est tiré de la Bhagavad-Gîtâ traduite par Gandhi.

La Gîtâ n'est pas une oeuvre aphoristique; c'est un grand poème religieux. Plus vous plongez profond en lui, plus ses enseignements sont riches. (...) La Gîtâ a chanté les louanges de la connaissance, mais cette connaissance va bien au-delà du simple intellect. Elle s'adresse principalement au coeur et avec la capacité d'être comprise par le coeur. C'est pourquoi la Gîtâ n'est pas destinée aux personnes qui n'ont pas la foi. L'auteur fait dire à Krishna :

"Ne révèle pas ce trésor à celui qui est sans sacrifice, sans dévotion, sans le désir de son enseignement et qui Me renie. Mais d'autre part, ceux qui donneront ce précieux trésors à Mes dévots seront, par le fait même de cet acte méritoire, assurés de M'atteindre. Et ceux qui sont libres de toute méchanceté, ayant absorbé avec foi cet enseignement, ayant atteint la liberté, iront là où vont ceux de vrai mérite après la mort."

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Krishn10

Krishna et Radha

(...)

par Invité Mar 19 Mar - 17:49

1. Sanjaya dit : "A lui (Arjuna), envahi par la compassion, dans une grande peine, et les yeux baignés de larmes, Madhusûdana (Krishna) dit :
Le Bienheureux dit :
2. "Comment se fait-il que ce moment périlleux, cette illusion, indigne des nobles, qui ne mène ni au ciel ni à la gloire, t'ai submergé ?
3. Ne cède pas à cette absence de virilité, ô Pârtha (Arjuna). C'est indigne de toi. Débarrasse-toi de ce malheureux trouble et lève-toi, ô Parantapa !
4. Arjuna dit : "Ô Madhusûdana, comment pourrais-je frapper de mes flèches Bhîshma et Drona, dignes de vénération, ô Arisûdana (Krishna) ?
5. Mieux vaudrait vivre d'aumônes dans ce monde plutôt que de tuer ces vénérables anciens. En les tuant, leur mort entacherait de sang notre victoire.
6. Je ne sais pas ce qui est plus juste pour nous : de les vaincre ou d'être vaincu par eux ? Car les fils de Dhritarâshtra sont là devant nous, et si nous devions les tuer, ce massacre nous ôterait le goût de vivre.
7. Mon être est paralysé par la faiblesse de mon Coeur; mon esprit ne voit plus où est son devoir. Je Te le demande, dis-moi clairement, je T'en supplie, ce qui peut être le mieux pour moi. Je suis Ton disciple, guide-moi. En Toi, je prends refuge.
8. Car je ne vois rien qui puisse chasser la douleur qui obscurcit ma raison, eussé-je un royaume sans pareil ou même la souveraineté sur les dieux.
Sanjaya dit :
9. Après avoir ainsi parlé à Hrishîkesha (Krishna) et qu'il eut dit : "Ô Govinda, je ne combattrai pas", Gudâkesha (Arjuna) reste silencieux.

(...)

par Invité Mer 20 Mar - 13:04

10. Krishna presque souriant s'adresse alors à celui qui, plongé dans l'angoisse, se tient entre les deux armées :
11. Tu t'affliges sans raison sur des êtres qui n'en sont pas dignes, et pourtant tes paroles semblent sages. Les hommes sages ne pleurent ni les vivants, ni les morts.
12. Car jamais je n'ai été sans être, ni toi, ni ces rois et aucun de nous ne cessera d'être après.
13. Comme l'âme incarnée passe de l'enfance à la jeunesse, et à la vieillesse, de même, à l'instant de la mort, change-t-elle de corps. Le Sage ne s'en trouble pas.

Le Bienheureux dit à Arjuna qu'il lui révèle là une sagesse particulière. La Gîtâ n'enseigne pas la voie de l'action, ni de la connaissance ou de la dévotion. Peu importe comment l'on accomplit diligemment de bonnes actions ou quels degrés de bhakti (dévotion) on pratique; on peut atteindre la réalisation du Soi seulement si l'attachement à l'ego est abandonné. Une telle réalisation est possible pour celui qui s'en est détaché.

(...)

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps 312990806

par Sod Jeu 21 Mar - 1:50

Gandhi poursuit dans son introduction : « Dans l’hindouisme, l’incarnation s’applique à celui qui a accompli une action hors du commun et extraordinaire pour le bien de l’humanité. Toute vie incarnée est en réalité une incarnation divine, mais il n’est pas habituel de considérer chaque être humain comme une incarnation divine. (…) Il y a une vérité Urdue qui dit : « Adam n’est pas Dieu, mais une étincelle du Divin ». Et c’est pourquoi celui qui est le plus profondément religieux, se conduit comme pénétré de l’étincelle divine ». (…) Cette croyance dans l’incarnation est un témoignage de la plus haute ambition spirituelle. L’homme n’est pas en paix avec lui-même tant qu’il n’est pas devenu semblable à Dieu. L’effort pour atteindre cet état est suprême, c’est la seule ambition qui soit digne de l’être. Et c’est la réalisation du Soi. (…) Ce remède sans égal - la voie de la réalisation du Soi - est la renonciation aux fruits de l’action (…) en dédiant toutes ses actions à Dieu – c’est-à-dire en s’abandonnant soi-même totalement à Lui, corps et âme. (…) La Gîtâ dit : « Accomplis l’oeuvre qui t’échoit, mais renonce à son fruit. Sois détaché et agis. N’aies aucun désir de récompense et oeuvre ! »

Source

par Invité Jeu 21 Mar - 10:35

Je te remercie Sod pour ta contribution, autrement dit le texte posté. I love you

14. Les contacts des sens avec leurs objets, amènent chaud et froid, plaisirs et peines, ô Fils de Kuntî. Ils vont et viennent et ne durent pas. Apprends à les supporter, ô Bhârata !
15. L'homme sage qui n'en est pas troublé, ô Meilleur des hommes, qui demeure le même dans le bonheur et le malheur, lui seul est apte à l'immortalité.
16. Ce qui est Non-être n'a jamais existé, et ce qui Est a toujours existé. Le secret de ces deux vérités a été vu par les rishis (Êtres semi-divins).
17. Sache que ce qui pénètre toutes choses est impérissable. Personne ne peut détruire cet Être immuable (la Réalité, le Brahman).
18. Ces corps mortels ont une fin, mais l'âme qui les habite est éternelle, indestructible et illimitée. Combats donc, ô Arjuna !
19. Celui qui croit que Cela (l'Âtman) tue et celui qui croit que Cela peut être tué, sont tous deux ignorants. Cela ne tue pas et n'est pas tué.

(...)

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Gandhi10

par Sod Ven 22 Mar - 8:26

"Dans ce Chant II, Krishna l'Instructeur va guider Arjuna pas a pas et l'amener a se connaitre lui même, et a transcender son émotion et confusion face a l'action terrible qui lui est demandée. Ainsi, tout au long de ce Chant qui relève du Yoga de la Connaissance discriminative et du samkhya, l'Instructeur va révéler a son disciple les trois niveaux d'actions, cosmique sociale et individuelle, et par là même sa vraie nature immortelle et divine"

La Bhagavad-Gîtâ traduite et commentée par Gandhi

par Invité Ven 22 Mar - 10:00

20. Cela n'est jamais né, et cela ne mourra pas. Etant venu à l'existence, il ne cessera jamais d'être. Il est non-né, éternel, immortel et primordial. Il ne meurt pas quand meurt le corps.
21. Celui qui connaît Cela, comme étant impérissable, éternel, non-né et immuable, comment cet homme peut-il tuer ou être tué, Ô Pârtha ?
22. De même que l'on quitte des vêtements pour en prendre de nouveaux, de même l'Être incarné guide les corps usagés pour en prendre de nouveaux.
23. Les armes ne Le transpercent pas. Le feu ne Le brûle pas. Les eaux ne Le mouillent pas. Le vent ne L'assèche pas.
24. Il est indestructible. Il ne peut être brûlé, il ne peut être mouillé et asséché. Il est éternel, omniprésent, stable, inchangé, immortel. Il est le même à jamais.
25. Il n'est perçu ni par les sens ni par l'esprit. Il est appelé immuable. Aussi, le sachant ainsi, ne t'afflige pas.

(...)

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Ob_0e510

par Sod Sam 23 Mar - 12:36

"Il y a une vérité Urdue qui dit : "Adam n'est pas dieu, mais une étincelle du divin". C'est pourquoi celui qui est le plus profondément religieux se comporte comme pénétré de l'étincelle divine. C'est en accord avec cette forme de pensée que Krishna jouit, dans l'Hindouisme, du statut de l'incarnation la plus parfaite"

Mahatma Gandhi
La Bhagavad-Gîtâ traduite et commentée par Gandhi.

par Professeur X Sam 23 Mar - 12:49

Hum , il y a quand même une différence entre être" profondément religieux" , se sentir pénétrer d'une "étincelle divine " , et Jouir du statut de" l'incarnation la plus parfaite " , le rapprochement théologique à ses limites , surement on peut intellectuellement faire la différence entre corps et âme , mais de notre vivant et en ce monde elle n'existe pas , love .

par mikael Sam 23 Mar - 13:07

salut..donne toi un coup de marteau sur le doigt ,et tu verras la différence !!!! Very Happy

par Professeur X Sam 23 Mar - 13:19

mikael a écrit:salut..donne toi un coup de marteau sur le doigt ,et tu verras la différence !!!!

Hum , au cas ou tu ne t'en serais pas encore rendu compte , tout ce qui touche le corps touche aussi l'âme , et vice versa , cette prétention à faire la différence entre les deux est toute "spirituelle" , love .

par Invité Sam 23 Mar - 14:18

26. Et même si tu crois qu'Il est toujours sujet à la naissance et à la mort, tu ne devrais pas te tourmenter, ô Mahâbâhu,
27. Car certaine est la mort pour qui naît, et certaine est la naissance pour qui meurt. Aussi ne t'afflige pas de ce qui est inévitable.
28. Les êtres avant de naître sont dans un état de non-manifestation. Leur état transitoire est d'être manifestés, ô Arjuna. Leur état après la mort est d'être à nouveau non manifestés. A quoi bon s'en attrister ?
29. L'un Le voit comme une merveille; un autre Le décrit comme tel. Un autre encore entend qu'Il est une merveille; cependant, même si on en entend parler, personne ne Le connaît vraiment.
30. Cette âme incarnée en toutes créatures, est éternelle et invulnérable. Aussi ne t'attriste pour personne, ô Arjuna !

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Amazin10

par Mimy Sam 23 Mar - 22:52

Sofiane a écrit:
26. Et même si tu crois qu'Il est toujours sujet à la naissance et à la mort, tu ne devrais pas te tourmenter, ô Mahâbâhu,
27. Car certaine est la mort pour qui naît, et certaine est la naissance pour qui meurt. Aussi ne t'afflige pas de ce qui est inévitable.
28. Les êtres avant de naître sont dans un état de non-manifestation. Leur état transitoire est d'être manifestés, ô Arjuna. Leur état après la mort est d'être à nouveau non manifestés. A quoi bon s'en attrister ?
29. L'un Le voit comme une merveille; un autre Le décrit comme tel. Un autre encore entend qu'Il est une merveille; cependant, même si on en entend parler, personne ne Le connaît vraiment.
30. Cette âme incarnée en toutes créatures, est éternelle et invulnérable. Aussi ne t'attriste pour personne, ô Arjuna !

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps 706133743

par Sod Dim 24 Mar - 5:34

Sofiane a écrit:Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps.

" Ô Arjuna, celui qui connaît la nature transcendantale de Mon avènement et de Mes actes n’a plus à renaître dans l’univers matériel ; quittant son corps, il atteint Mon royaume éternel. "

Krishna
Bhagavad Gita 4 - 9

par Invité Dim 24 Mar - 9:04

31. Encore une fois, après avoir vu ton propre devoir, ne t'en détourne pas, car il n'y a pas de plus grand bien pour un kshatriya qu'une guerre juste.
32. Heureux sont les kshatriyas quand un tel conflit s'offre ainsi de lui-même, c'est là un privilège qui leur ouvre la porte des cieux.
33. Mais si tu ne veux pas combattre pour cette juste cause, alors tu auras failli à ton devoir et à ton honneur, et auras commis le plus grand péché.
34. De plus, les hommes rediront à jamais ton infamie, et pour un homme d'honneur, la honte est pire que la mort.
35. Les valeureux guerriers croiront que la peur t'a fait quitter le champ de bataille, et se moqueront de toi, eux qui te tenaient en haute estime.
36. Tes ennemis tiendront des propos outrageants et railleront ta force. Est-il rien de plus affligeant que cela ?
37. Si tu es tué, tu gagneras le ciel. Victorieux, tu jouiras du royaume de la Terre. Aussi lève-toi, Fils de Kuntî, et combats sans faillir.
38. Vois d'une manière égale plaisir et douleur, gain et perte, victoire et défaite, et ensuite sois prêt à combattre. Ainsi tu éviteras le péché.

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Dzoser10

par Sod Lun 25 Mar - 3:42

Sofiane a écrit:32. Heureux sont les kshatriyas quand un tel conflit s'offre ainsi de lui-même, c'est là un privilège qui leur ouvre la porte des cieux.

"On pourrait encore supposer que SWAR est un mot qui désigne le soleil, la lumière ou le ciel, s'il ne ressortait pas clairement, d'autres passages, que c'est le nom d'un monde. On y fait fréquemment allusion comme a un monde au delà des Rodasi, par delà ciel et terre, qui d'ailleurs est appelé le vaste monde, (uru loka), ou le vaste autre monde, (uru u loka), ou simplement cet autre monde, (u loka).
Ce monde est décrit comme étant un monde de vaste lumière complètement exempt de peur, où les Vaches, les rayons de Surya, s'ébattent librement. Ainsi au vers VI - 47; 8 nous avons :

"Toi dans ta connaissance, tu nous conduit au vaste monde, SWAR lui même, la Lumière qui est libre de la peur, ou l'être est heureux"

Sri Aurobindo - 1915
Le secret des Védas

par skambah Lun 25 Mar - 12:17

Ce petit livre contient 18 lectures mais il n'y a rien de divin là-dessous mais simplement cette interminable opposition entre homme et femme et à travers ces poèmes, ce sont les Dhritarâshtra (les hommes) en guerre contre les Pândous (les femmes) dans les plaines de Kouroukshetra.

par Invité Lun 25 Mar - 14:35

39. Je t'ai exposé la voie de la connaissance. Ecoute maintenant celle de l'action (yoga). Si tu t'ouvres à cette sagesse, ô Pârtha, tu seras délivré des liens de l'action.
40. Sur cette voie aucun effort n'est vain, nulle entrave ne prévaut. Même une pratique partielle de ce chemin vertueux nous délivre d'une grande peur. (Il n'y a pas de péché sur la voie de l'action)
41. La pensée dans cette affaire, quand elle découle comme elle doit le faire, d'une détermination sans faille, est unifiée, ô Arjuna; mais pour ceux qui n'ont pas cette résolution, les pensées sont divisées et infinies.
42. Les ignorants, se limitant à la lettre des Vedas, déclarent qu'il n'y a rien d'autre.
D'esprit charnel, prétendant avoir le ciel pour but, ils prononcent des paroles ronflantes qui promettent une nouvelle naissance comme fruit de l'action, et qui sont basées sur les rites nombreux et variés à accomplir pour le plaisir et le pouvoir.
Obsédés par le plaisir et le pouvoir, leurs paroles vaines les dépouillant de leur esprit, ils n'ont pas de pensée résolue tournée vers le but suprême.
45. Le sujet des Vedas, c'est le domaine des trois gunas. Rejette-les, ô Arjuna. Libère-toi de cette triple action.
Sois libre des contraires. Etablis-toi dans la Vérité éternelle.
Sans chercher à acquérir ou obtenir quoi que ce soit.
Demeure le maître de l'âme.

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps Laurel10

par Sod Mar 26 Mar - 3:54

Bhagavad Gita II - 42 Citant Krishna a écrit:Obsédés par le plaisir et le pouvoir, leurs paroles vaines les dépouillant de leur esprit, ils n'ont pas de pensée résolue tournée vers le but suprême.

«Ici nous parlons de la lumière de Krishna, la lumière de Krishna dans le mental, la lumière de Krishna dans le vital, etc. Mais c'est une lumière spéciale. Dans le mental elle amène la clarté et libère de l'obscurité et de l'erreur et de la perversion mentales; dans le vital elle déblaie toute matière dangereuse. Là où elle se trouve il y a un bonheur et une joie purs et divins. Mais pourquoi insister sur une chose seulement en excluant toutes les autres? Que ce soit par la bhakti [adoration pour une divinité] ou par la lumière ou par l’ânanda [félicité] ou par la paix ou par n'importe quel autre moyen qu'on obtienne la réalisation initiale du Divin, ce qui importe, c'est de l'avoir, et tous les moyens qui la procurent sont bons.
Si c'est sur la bhakti que l'on insiste, c'est par la bhakti qu'elle vient, et dans sa plénitude la bhakti n'est rien qu'un total don de soi. Mais toute méditation, tout tapasya,[ascèse] tout mode de prière ou de mantra doivent avoir cela pour but. C'est lorsqu'on a suffisamment progressé en cela que la Grâce divine descend et que la réalisation arrive et se développe jusqu'à ce qu'elle soit complète. Mais le moment de sa venue est choisi par la seule sagesse du Divin et il faut avoir la force de continuer jusqu'à ce qu'elle arrive, car lorsque tout est vraiment prêt elle ne peut manquer de venir.»

Sri Aurobindo
Lettres sur le Yoga II

Bhagavad Gita II - 45 Citant la Lumière de Krishna a écrit:Sois libre des contraires. Etablis-toi dans la Vérité éternelle.

"La naissance du Soleil et de l'Aurore doit par conséquent être regardée comme la condition qui permet de voir ou d'atteindre SWAR,[monde de la Lumière éternelle] et c'est ce qui explique l'immense importance attaché dans la Véda a cette légende ou image et a la conception de la lumière allumé, et découverte, amené à l'existence hors des ténèbres par l'hymne véridique, le satya mantra."

Sri Aurobindo
Le secret du Véda.

(Comme personnellement je m'étais plongé à une époque dans la Gita avec la traduction et les commentaire d'Aurobindo, je permet de supposer que lui aussi sait de quoi il parle : "la naissance du Soleil comme condition" ? C'est a dire ?)

par Totem Mar 26 Mar - 12:06

Le feu de la Matière est le suprême feu de l’Esprit: «O Feu, dit le Véda, quand tu es bien porté par nous, tu deviens la suprême croissance et la suprême expansion de notre être… tu es une multitude de richesses répandue de tous côtés… tu es le fils du ciel par le corps de la terre.» (Rig-Véda, II.1.12, III.25.1)

C’est l’expérience centrale. «Ô Feu, dit le Véda, tu es le connaisseur de toutes choses nées… (I.59.7), tu es la plénitude qui nous portes au bout du chemin. (II.I.12) Cette splendeur de toi, Ô Feu, qui est dans le ciel et dans la terre et dans les plantes et dans les eaux… est un vivant océan de lumière qui voit avec une vision divine. (III.22.2) Il est le fils des eaux, le fils des forêts, le fils des choses stables et le fils des choses qui se meuvent; même dans la pierre il est là pour l’homme, il est là au milieu de sa maison – il est l’UN universel dans les créatures.» (I.70.2)

«Nos pères, par leur cri, ont enfoncé les places fortes et réfractaires (la forteresse subconsciente des panis ou voleurs de la Vérité), ils ont brisé le roc de la montagne (c’est-à-dire la carapace de la Matière)… trouvé cette Vérité, ce Soleil même qui demeure dans l’obscurité (1.71.2, III.39.5)… La montagne s’est fendue en deux, le ciel s’est accompli.» (V.45)

par ness Mar 26 Mar - 12:14

Sod a écrit:"Il y a une vérité Urdue qui dit : "Adam n'est pas dieu, mais une étincelle du divin". C'est pourquoi celui qui est le plus profondément religieux se comporte comme pénétré de l'étincelle divine. C'est en accord avec cette forme de pensée que Krishna jouit, dans l'Hindouisme, du statut de l'incarnation la plus parfaite"

Mahatma Gandhi
La Bhagavad-Gîtâ traduite et commentée par Gandhi.

cela me fait penser au sens du Sacré, ce sens qui fait qu'on reconnait ce qui l'est de ce qui ne l'est plus, et qui était une belle leçon de vie de l'époque de Krishna, de savoir que sa vie ne le menerait que la ou ses ennemis l'avait attendus et las de combattre, il partit rejoindre sa mere et sa soeur dans l'éternité..
l'illumination n'est pas un chemin façile pour ce lui qui la vit.

cela rejoint aussi le topic de Christ, mais comme je vois que c'est Sofiane qui l'a initié, j'y trouve la une parfaite cohérence.. Smile

par Invité Mar 26 Mar - 13:19

Je découvre la religion hindouiste avec un certain enthousiasme au travers de plusieurs écrits. Mais l'enthousiasme naît surtout de votre participation à ce sujet ô combien complexe.

par Invité Mar 26 Mar - 16:48

46. L'utilité d'un puits dans un lieu inondé de toutes parts est la même que l'utilité des Vedas pour un brahmane illuminé.
47. L'action seule est notre domaine, non les fruits. Que ton motif ne soit pas le fruit d'une action, mais ne cherche pas non plus à éviter l'action. La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps 2112798134

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps 2112798134

48. Fermement établi dans le yoga, accomplis ton action, libre de tout attachement, équanime dans le succès comme dans l'échec, car l'équanimité de l'esprit, c'est le yoga. Agis sans attachement, fermement établi dans le yoga (voie de dévotion, d'action, de connaissance, etc.)
49. Car l'action est de loin inférieure à l'action désintéressée, Arjuna. Prends refuge dans la pensée du détachement. Pitoyables sont ceux qui aspirent aux fruits de leurs oeuvres.
50. Ici, en ce monde, un homme doté de la pensée du détachement échappe au fruit de l'action à la fois bonne et mauvaise. Aussi tends vers le yoga. Le yoga est l'habilité dans l'action.

La Bhagavad-Gîtâ, Chant II, La Distinction entre l'Âme et le Corps 2c572810

par Sod Mer 27 Mar - 6:00

46. L'utilité d'un puits dans un lieu inondé de toutes parts est la même que l'utilité des Vedas pour un brahmane illuminé.

Oui ça d'accord, mais bon ... à ce que je sache, personne ici n'étant brahmane illuminé, du moins au sens que Krishna donne a ces mots-là, j'ai encore quelques fois besoin de ce genre de support afin de rester bien concentré.

47. L'action seule est notre domaine, non les fruits. Que ton motif ne soit pas le fruit d'une action, mais ne cherche pas non plus à éviter l'action.

Ramana Maharshi insistait sans arrêt sur cette question des actes aussi.
Il disait que le problème de l'humain c'est qu'il se croit être l'auteur de ses actes...
Et du coup il en récolte le karma ...

48. Fermement établi dans le yoga, accomplis ton action, libre de tout attachement, équanime dans le succès comme dans l'échec, car l'équanimité de l'esprit, c'est le yoga. Agis sans attachement, fermement établi dans le yoga (voie de dévotion, d'action, de connaissance, etc.)

Seulement voilà : comment faire pour cesser de s'identifier a son corps ?
Comment le regarder agir comme nous voyons agir le corps d'autrui ?
Autrement dis : comment cesser de croire que "nos" actes sont les nôtres ?
N'avons nous pas besoin pour ça d'entrer dans un état de conscience surnaturel ?

49. Car l'action est de loin inférieure à l'action désintéressée, Arjuna. Prends refuge dans la pensée du détachement. Pitoyables sont ceux qui aspirent aux fruits de leurs oeuvres.

" Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni même l'étranger qui est dans tes portes.
11 Car dans les six Noms de la Lumière, l'Eternel a fait les cieux, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et il s'est reposé dans le septième Nom de la Lumière : c'est pourquoi l'Eternel a béni le YOM du repos et l'a sanctifié. "

Exode 20 - 10
Traduction bidouillée par Sod a partir de la Louis Segond 1905

50. Ici, en ce monde, un homme doté de la pensée du détachement échappe au fruit de l'action à la fois bonne et mauvaise. Aussi tends vers le yoga. Le yoga est l'habilité dans l'action.

Oui voilà, c'est ça : "à la fois bonne et mauvaise", les deux ensemble.
Le septième YOM (celui que dieu a sanctifié car c'est le YOM du repos sans ouvrage) est au dessus de Genèse III, c'est a dire au dessus de cette histoire de serpent qui vient contredire dieu.
Je crois bien que Ramana Maharshi avait raison : l'identification au corps, qui fait qu'on se croit être l'auteur de ses actes, c'est un problème assez profond.
Les sages de toutes époques l'ont bien compris.

par ness Mer 27 Mar - 8:55

"comme l'araignée tisse sa toile et manisfeste sans entrave sa puissance créatrice, tu te livres a l'oeuvre de la création par l'énergie issus de ta propre personne et sans l'aide de quiconque"..

trad du verset 5 de "la cause de toutes les causes" du " le Srimad-Bhagavatam" : chant cosmique.

voici un extrait d'un livre que j'ai lu il y a bien longtemps," le chant cosmique", ainsi qu'un autre:" le nectar de la dévotion", a une époque ou je lisais beaucoup, et je l'ai re- sortie de ma bibliothèque, ou il dormait en paix, grâce a ce topique:
merci Very Happy

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