Le monde.

Je ne vis pas en paix avec et je suis en paix avec ce fait

C'est un questionnement intéressant et je comprends tes difficultés.
Personnellement, j'ai été en guerre contre le monde assez longtemps, pour savoir combien cela épuise dans une parfaite stérilité.
Je reprochais à tous et à tout, les aspects marchants, un manque cruel d'humanité,  manque de respect, manque de lucidité, manque de liberté de pensée et de mouvement, manque de tolérance, de compréhension, d'amplitude de regard, de conscience, de volonté d'évoluer, de changer, de se parfaire, manque d'intelligence et de sensibilité etc Je ne voyais que le manque, la carecne, j'oubliais d'y voir aussi le beau, l'Art, la musique, la poésie, la magie, la peinture, la créativité, la légèreté, le rire, les prouesses techniques, les découvertes prodigieuses, les avancées scientifiques, la foi inaltérable des vrais mystiques, les sourires, la sagesse, l'amitié, l'amour vrai, l'altruisme, l'entraide, les mains tendues contre l'adversité, la solidarité... Je portais un manque intérieur, une détresse et je ne voyais que le manque autour.

Aujourd'hui je suis en paix, non avec le monde en fait, mais avec moi-même ou plutôt avec ce que je suis éternellement et avec ce qui se manifeste en moi ponctuellement.
Ce qui signifie que je laisse le monde être "le monde" et donc être en guerre et animé par les meilleures initiatives, les plus beaux envols, comme par les pires vices.
Ita Est.
C'est une acceptation parfois juste mentale, parfois de coeur et totale, qui peut prendre la forme d'un lâcher prise et d'autres fois plutôt un désintéressement.
Mais il m'arrive aussi d'éprouver un ras le bol, et de ressentir le mépris et l'indifférence. Plus la rage comme avant, mais la raillerie, par contre, oui encore. Ca me traverse d'un coup, puis tout s'apaise.

Autoriser le monde à être ce qu'il est passe il me semble par une étape cruciale: s'autoriser soi-même à être ce qu'on est, dans l'instant, s'autoriser ses travers, comme ses faiblesses, ou ses largesses, s'autoriser à changer, à être fort tel un roc par moment, très pleutre à d'autres, implacable parfois, à être traversé par la colère, ou les larmes, à être désabusé, ou enthousiaste et à laisser s'évanouir tout ça. Phénomènes parmi les phénomènes qui n'ont de réalité que ce que je leur accorde, comme l'extérieur en fait.

Le monde n'est qu'à notre image au final. On le trouve bien moins rude, quand on est soi-même apaisé qu'on ne se drape plus dans un sérieux de circonstance et d'identification. Quand on ne se saisit plus des pensées et des sentiments comme un malade en transe

De quel monde parles-tu ?
De celui qui est visible avec les yeux de chair ?
Ou de ce que trafiquent et disent les terriens ?

Comment vivre en paix avec le monde pour mézigues..?

Simple : Je ne fais pas aux autres ce que les autres rêvent de me faire... (Qu'ils continuent de rêver..! )

Je ne dis pas du mal d'autrui, sauf à la personne intéressée...

En tant que pédologue, les gens m'intéressent (J'ai pas dis "pédophile" (pour ceusses qui n'ont pas de dico)).

C'est pas grand chose, mais cela suffit à mon bonheur..!


Fol

pour moi qui suis une trés grande tourmentée interieure parfois, j'ai des moments de grandes paix dans mes tourments..
je vis souvent l'osmose totale avec le monde..
çe qui suffit aussi a mon bonheur.
j'affanchie les paradoxes!
bonnes soirée.

Il y a peut-être un moment où tout se résous en nous et alors "le monde" nous apparaît pour ce qu'il est et non seulement on est en paix avec lui, mais il est aussi possible de le trouver beau malgré les horreurs qu'il contient.

Hakaan a écrit:Je ne vis pas en paix avec et je suis en paix avec

Très belle réponse.

Même ressenti, d'avoir des fois vécu des périodes horribles à me demander ce qu'il y avait de beau dans ce monde.
Et d'autres périodes magiques où je me suis retrouvée dans des situations à peine imaginables pour moi mais de bonheur.

Que de paradoxes ce monde.
Comme la destruction qui apporte ensuite la création.

Azaël a écrit:Il y a peut-être un moment où tout se résous en nous et alors "le monde" nous apparaît pour ce qu'il est et non seulement on est en paix avec lui, mais il est aussi possible de le trouver beau malgré les horreurs qu'il contient.

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Un vieux sage disait:

" Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon " .


C'est une façon d'apprendre à vivre en accord avec soi, de faire la paix avec soi puis avec le monde.

Sod a écrit:De quel monde parles-tu ?
De celui qui est visible avec les yeux de chair ?
Ou de ce que trafiquent et disent les terriens ?

Je parle de ce monde par exemple :



P.S Et pour tout dire, je me fiche un peu de mon accomplissement spirituel.

Je suis en paix depuis que j’ai accepté de ne pas pouvoir le changer, ce monde.

Je peux vivre dedans, avec, en faisant de mon mieux.

Et je sais que ma vérité est ailleurs.

Depuis toujours, elle est ailleurs, je fais avec.

Surtout ces temps-ci...

Et bien dans ce cas MBC, si tu n'es pas en paix avec ce monde, c'est que tu es un humain normal, moi aussi je suis consterné lorsque certaines informations proviennent a moi malgré toute la distance que je met entre elles et moi, et cette distance je la met pour la simple raison que je n'ai pas besoin de ces informations pour commencer ma formation de bodhisattva, mais seulement besoin d'être consterné et de faire les voeux.

Tu as déjà vécu comme un Samana ? Ce me semble être un passage important...

Melon et bottes de cuir a écrit:

Comment faites-vous pour vivre en paix avec le monde ? Je vous pose la question puisque j'éprouve beaucoup de peine à vivre en celui-ci malgré tous les privilèges dont je jouis. Peut-être que vos réflexions me permettront de grandir, voire de sortir d'une forme d'immaturité ? Merci d'avance pour vos propositions ?

tu es la paix et tu es le monde , ce que tu as toujours été ; il ne te reste qu'a le redécouvrir ,

Oui, je le sais l'arbre, un long labeur m'attend. Merci pour ton message.

Melon et bottes de cuir a écrit:Oui, je le sais l'arbre, un long labeur m'attend. Merci pour ton message.

qui peux bien t'imposer un labeur ?

Aider les autres aide à voir le beau coté du monde.


Fol

Melon et bottes de cuir a écrit:Tu as déjà vécu comme un Samana ? Ce me semble être un passage important...

J'ai toujours plus ou moins vécu loin de la vie sociale, ou a distance, dans une solitude instinctive qui est ma façon de vivre, un peu comme un ermite mais sans avoir jamais fait voeux de quoi que ce soit. Rien ne m'intéresse chez les terriens, a part penser a dieu ou lui parler, visiter la pensé de ceux qui ont déjà bien parlé sur le sujet, marcher dans la nature, la belle musique.

Certains croiront peut être que cette de vie de reclus serait le signe de mon problème avec le monde, ce qui n'est pas faux, mais c'est aussi le signe de ma solution, sans doute momentanée, pour cette incarnation.

Est-ce ça que tu appelle une vie de samana ?
En partie peut être ...
Mais toi, comment la verrais-tu si tu trouve que ce serait un passage important ?