La mauvaise foi et que faire face à elle.
Page 1 sur 1 • Partagez
La mauvaise foi et que faire face à elle.
La mauvaise foi fait violence à la vérité, mais d'une manière qui en fait une espèce particulière de mensonge.
Le terme de "foi" nous indique probablement où chercher : du côté de ce qui a trait à la confiance, et sans doute aussi à la reconnaissance et à l'aveu. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est. C'est précisément ce genre de choses : ce qui se voit immédiatement, ce qui peut seulement se constater, qui paraît bien constituer l'objet propre de la mauvaise foi ; autrement dit, ce qui appelle comme attitude adéquate la reconnaissance, l'admission et/ou l'aveu : ce à quoi l'on peut et doit se fier. La mauvaise foi est peut-être même la seule façon de ne pas admettre l'évidence sans sombrer pour autant dans la pathologie. Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits.
Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de "prendre acte", "prendre en compte", en un mot "assumer" (littéralement : prendre à soi, pour soi, avec soi, admettre, s'approprier).
Une chose semble sûre : à celui qui se cantonne dans cette posture, il n'y a pas grand-chose à dire... La mauvaise foi, par nature entêtée et d'une inventivité infinie, empêche tout dialogue. Ce qui ne doit pourtant pas empêcher de dialoguer à son sujet, avec bonne volonté et en toute bonne foi.
(ce texte n'est pas de moi, il est signé G.R)
Le terme de "foi" nous indique probablement où chercher : du côté de ce qui a trait à la confiance, et sans doute aussi à la reconnaissance et à l'aveu. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est. C'est précisément ce genre de choses : ce qui se voit immédiatement, ce qui peut seulement se constater, qui paraît bien constituer l'objet propre de la mauvaise foi ; autrement dit, ce qui appelle comme attitude adéquate la reconnaissance, l'admission et/ou l'aveu : ce à quoi l'on peut et doit se fier. La mauvaise foi est peut-être même la seule façon de ne pas admettre l'évidence sans sombrer pour autant dans la pathologie. Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits.
Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de "prendre acte", "prendre en compte", en un mot "assumer" (littéralement : prendre à soi, pour soi, avec soi, admettre, s'approprier).
Une chose semble sûre : à celui qui se cantonne dans cette posture, il n'y a pas grand-chose à dire... La mauvaise foi, par nature entêtée et d'une inventivité infinie, empêche tout dialogue. Ce qui ne doit pourtant pas empêcher de dialoguer à son sujet, avec bonne volonté et en toute bonne foi.
(ce texte n'est pas de moi, il est signé G.R)
passager- Phoebe
-
Messages : 313
Date d'inscription : 12/07/2020
Localisation : Koweït
Re: La mauvaise foi et que faire face à elle.
salut...ok et alors ???? le "chien" abois ,et la caravane passe .... comme en Aïkido c'est la force de l'autre qui devient sa faiblesse ....bof !!!!!
mikael- Vesta
-
Messages : 854
Date d'inscription : 27/11/2018
Localisation : gironde
Re: La mauvaise foi et que faire face à elle.
Ce qui est intéressant de découvrir, c'est l'intention positive derrière ce qui s'apparente a un déni.
Il y a aussi des liens avec un thème que nous avons abordé sur les biais cognitifs.
Il y a aussi des liens avec un thème que nous avons abordé sur les biais cognitifs.
komyo- Terre
-
Messages : 3827
Date d'inscription : 19/11/2019
Localisation : paris
Re: La mauvaise foi et que faire face à elle.
Bon ben au cas ou on savait pas ce que voulait dire mauvaise fois maintenant c'est fait
Hakaan- Antarès
-
Messages : 9682
Date d'inscription : 07/05/2018
Localisation : N-E
Humeur : un peu comme batman mais sans l'entrainement intensif
Re: La mauvaise foi et que faire face à elle.
L'analyse de Sartre :
Considérons ce garçon de café. Il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les consommateurs d’un pas un peu trop vif, il s’incline avec un peu trop d’empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voilà qui revient, en essayant d’imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d’on ne sait quel automate tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule, en le mettant dans un équilibre perpétuellement instable et perpétuellement rompu, qu’il rétablit perpétuellement d’un mouvement léger du bras et de la main. Toute sa conduite nous semble un jeu. Il s’applique à enchaîner ses mouvements comme s’ils étaient des mécanismes se commandant les uns les autres, sa mimique et sa voix même semblent des mécanismes ; il se donne la prestesse et la rapidité impitoyable des choses. Il joue, il s’amuse.
Mais à quoi donc joue-t-il ? Il ne faut pas l’observer longtemps pour s’en rendre compte : il joue à être garçon de café […].
l ne s’agit pas seulement des conditions sociales, d’ailleurs ; je ne suis jamais aucune de mes attitudes, aucune de mes conduites. Le beau parleur est celui qui joue à parler, parce qu’il ne peut être parlant : l’élève attentif qui veut être attentif, l’œil rivé sur le maître, les oreilles grandes ouvertes, s’épuise à ce point à jouer l’attentif qu’il finit par ne plus rien écouter.
Considérons ce garçon de café. Il a le geste vif et appuyé, un peu trop précis, un peu trop rapide, il vient vers les consommateurs d’un pas un peu trop vif, il s’incline avec un peu trop d’empressement, sa voix, ses yeux expriment un intérêt un peu trop plein de sollicitude pour la commande du client, enfin le voilà qui revient, en essayant d’imiter dans sa démarche la rigueur inflexible d’on ne sait quel automate tout en portant son plateau avec une sorte de témérité de funambule, en le mettant dans un équilibre perpétuellement instable et perpétuellement rompu, qu’il rétablit perpétuellement d’un mouvement léger du bras et de la main. Toute sa conduite nous semble un jeu. Il s’applique à enchaîner ses mouvements comme s’ils étaient des mécanismes se commandant les uns les autres, sa mimique et sa voix même semblent des mécanismes ; il se donne la prestesse et la rapidité impitoyable des choses. Il joue, il s’amuse.
Mais à quoi donc joue-t-il ? Il ne faut pas l’observer longtemps pour s’en rendre compte : il joue à être garçon de café […].
l ne s’agit pas seulement des conditions sociales, d’ailleurs ; je ne suis jamais aucune de mes attitudes, aucune de mes conduites. Le beau parleur est celui qui joue à parler, parce qu’il ne peut être parlant : l’élève attentif qui veut être attentif, l’œil rivé sur le maître, les oreilles grandes ouvertes, s’épuise à ce point à jouer l’attentif qu’il finit par ne plus rien écouter.
passager- Phoebe
-
Messages : 313
Date d'inscription : 12/07/2020
Localisation : Koweït
Sujets similaires
» La carotte, l’œuf et le café : face à l'adversité
» La face cachée du langage positif
» Pourquoi faire le bien est-il devenu un devoir ?
» Alimentation : pathologies dérivées d'une mauvaise alimentation et corrections possibles
» Qui veut faire l'ange fait la bête - Blaise Pascal
» La face cachée du langage positif
» Pourquoi faire le bien est-il devenu un devoir ?
» Alimentation : pathologies dérivées d'une mauvaise alimentation et corrections possibles
» Qui veut faire l'ange fait la bête - Blaise Pascal
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum