La tierce attention
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La tierce attention
par Le manège enchanté Sam 21 Jan 2023 - 17:48
J’emprunte ce terme de tierce attention à Castaneda. Pourquoi la tierce attention ? Et bien on parle souvent de dualité, cette dualité qui se manifeste entre le sujet et l’objet. La tierce attention est sensée désigner l’état de conscience capable d’embrasser à la fois le sujet et son objet, c’est-à-dire d'embrasser ce mouvement de va et vient entre l’un et l’autre, ce mouvement caractérisé par la manière dont le sujet cherche à assimiler progressivement son objet.
Ce mouvement d’assimilation progressive qui ressemble à celui d’un pendule, c’est ce qui se passe quand par exemple je suis face à un problème. C’est à cet endroit que la tierce attention permet cette reconnaissance du fait que le sujet n’existe en sa forme que relativement à l’objet qu’il cherche à assimiler, c’est-à-dire qu’en relation au problème posé qui chercherait à se résoudre. En d’autres termes il n’y a au final de problème que relativement à celui qui se le pose, un problème n’est pas un problème dans l’absolu, il est toujours un problème pour quelqu’un.
Ce que nous révèle ainsi en amont de cette réflexion visant à anéantir progressivement la distinction entre sujet et objet au travers de la résolution d’un problème, ceci avec cette idée que c’est bien un sujet qui rencontre un problème qui se distingue de lui, c’est que les deux, sujet et objet, sont en fait dors et déjà une seule et même chose. De ce fait, vouloir anéantir la distinction entre sujet et objet par la résolution progressive d’un problème ne peut être qu’une action se situant dans un type d’attention qui nous interdirait de voir qu’il n'y a pas un sujet en face d’un problème, ceci impliquant de devoir le résoudre, mais un sujet confondu avec le problème en question.
Là où donc notre attention ordinaire serait mobilisée de sorte à chercher à anéantir par l’action de résoudre un problème la distinction sujet objet, la tierce attention serait capable quant à elle d’embrasser cette vision selon laquelle ces deux là ne sont en fait qu’une seule et même chose.
Pour illustrer ceci, on peut se servir d’un triangle avec à sa base ces deux points qui échangent l’un avec l’autre comme dans une partie de tennis plus ou moins interminable, et le sommet du triangle qui correspondrait à cette tierce attention, laquelle en s’éveillant nous permettrait d’observer cet échange. Ce qui arrive quand cette tierce attention se réveille c’est que cela met fin immédiatement à l’échange tout comme si cette attention réunissait les deux joueurs en un seul.
Une fois ces deux joueurs réunis la partie serait finie et il ne resterait ni un joueur ni l’autre ; ni problème, ni personne pour qui le problème se poserait.
Ce mouvement d’assimilation progressive qui ressemble à celui d’un pendule, c’est ce qui se passe quand par exemple je suis face à un problème. C’est à cet endroit que la tierce attention permet cette reconnaissance du fait que le sujet n’existe en sa forme que relativement à l’objet qu’il cherche à assimiler, c’est-à-dire qu’en relation au problème posé qui chercherait à se résoudre. En d’autres termes il n’y a au final de problème que relativement à celui qui se le pose, un problème n’est pas un problème dans l’absolu, il est toujours un problème pour quelqu’un.
Ce que nous révèle ainsi en amont de cette réflexion visant à anéantir progressivement la distinction entre sujet et objet au travers de la résolution d’un problème, ceci avec cette idée que c’est bien un sujet qui rencontre un problème qui se distingue de lui, c’est que les deux, sujet et objet, sont en fait dors et déjà une seule et même chose. De ce fait, vouloir anéantir la distinction entre sujet et objet par la résolution progressive d’un problème ne peut être qu’une action se situant dans un type d’attention qui nous interdirait de voir qu’il n'y a pas un sujet en face d’un problème, ceci impliquant de devoir le résoudre, mais un sujet confondu avec le problème en question.
Là où donc notre attention ordinaire serait mobilisée de sorte à chercher à anéantir par l’action de résoudre un problème la distinction sujet objet, la tierce attention serait capable quant à elle d’embrasser cette vision selon laquelle ces deux là ne sont en fait qu’une seule et même chose.
Pour illustrer ceci, on peut se servir d’un triangle avec à sa base ces deux points qui échangent l’un avec l’autre comme dans une partie de tennis plus ou moins interminable, et le sommet du triangle qui correspondrait à cette tierce attention, laquelle en s’éveillant nous permettrait d’observer cet échange. Ce qui arrive quand cette tierce attention se réveille c’est que cela met fin immédiatement à l’échange tout comme si cette attention réunissait les deux joueurs en un seul.
Une fois ces deux joueurs réunis la partie serait finie et il ne resterait ni un joueur ni l’autre ; ni problème, ni personne pour qui le problème se poserait.
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Re: La tierce attention
par Sowhat Sam 21 Jan 2023 - 20:11
Qu'est ce que serait cette tierce attention du coup ? J'ai pas bien compris.
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Sam 21 Jan 2023 - 20:35
Ce pourrait être en l'occurrence et au vu de ta question, cette vision que tu pourrais avoir, laquelle serait caractérisée par le constat suivant : toi, sujet qui ne comprends pas et qui cherche à comprendre est un avec l'objet de ton incompréhension. Les deux ne sont pas distincts en somme, si bien que le sujet dont je parle n'existe en la forme qui est la sienne qu'en vertu de ce qui le caractérise, et ce qui le caractérise, c'est cette incompréhension.
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Re: La tierce attention
par Sowhat Sam 21 Jan 2023 - 20:43
Arf, je ne comprends toujours pas. Mais merci 
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Re: La tierce attention
par Sowhat Dim 22 Jan 2023 - 12:25
"Au moment où je comprends véritablement mon ennemi, où je le comprends assez pour le vaincre, alors, à ce moment même, je l'aime également.” Orson Scott Card, La Stratégie Ender (1985).
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Dim 22 Jan 2023 - 14:04
Sowhat a écrit:"Au moment où je comprends véritablement mon ennemi, où je le comprends assez pour le vaincre, alors, à ce moment même, je l'aime également.” Orson Scott Card, La Stratégie Ender (1985).
On pourrait dire par là que l’amour qui se manifeste ici envers celui qui était mon ennemi est une sorte de fusion entre moi (sujet) et mon ennemi (objet), fusion qui fait disparaître et soi-même et son ennemi, reconnaissant par là qu’il n’y avait de sujet moi et d’objet ennemi, qu’en vertu de cette inimitié qu’ils se renvoyaient l’un l’autre, comme dans la partie de tennis dont je parlais.
La tierce attention serait donc ici ce point de vue qui ne serait ni celui du sujet moi, ennemi de cet objet ennemi de moi, ni celui de l’objet ennemi de moi en tant que je serais ennemi de lui, mais celui qui embrasse le sujet et l’objet de sorte à pouvoir reconnaître qu’ils ne sont qu’un.
Au contraire, l’attention ordinaire serait celle qui serait aux prises avec cette dualité, qui s’inscrirait en son sein en somme, ceci de sorte à me contraindre à m’engager dans un combat avec un ennemi qui ne serait finalement que l’ennemi de celui que je suis en tant moi-même qu’ennemi de lui.
Ce vain combat avec cet ennemi est donc en somme un jeu qui se joue à deux, et ces deux là ne se situeraient pour ainsi dire et en réalité qu’au sein du moi lequel se définirait par cette inimitié par laquelle un ennemi serait objectivé de sorte à me définir moi en tant qu’ennemi de lui et de sorte à le définir lui en tant qu’ennemi de moi.
En fait, par la tierce attention, on peut en venir à comprendre que c’est le moi qui joue au tennis avec le moi, que c’est le moi qui combat le moi, que c’est le moi qui est ennemi du moi.
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Dim 22 Jan 2023 - 15:40
En fait, pour essayer de le dire plus simplement, je n’ai d’ennemi qu’en vertu du fait que je suis moi-même ennemi de la personne en question.
L’ennemi est toujours l’ennemi de quelqu’un, et ce quelqu’un c’est celui que je me laisse être, ceci en toute ignorance du fait que c’est en me laissant être ainsi qu’il peut y avoir pour moi un ennemi, c’est-à-dire que je peux considérer quelqu’un comme tel et qu’inversement cette personne puisse à mes yeux et à son tour me considérer comme tel, cette personne, ses intentions, ses pensées n’étant rien d’autre qu’une projection de ma part.
La tierce attention, c’est ça, c’est pouvoir constater que ce n’est que parce que je me laisse être ennemi de mon ennemi, à savoir que j’adhère à cette forme de manifestation de moi-même, que cet ennemi peut en venir à être ennemi de moi.
De qui cet ennemi est-il ennemi ? De celui qui est ennemi de lui.
Mais si je cesse de manifester cette forme d’être par laquelle je me crois être son ennemi, de qui cet ennemi pourrait-il bien être l’ennemi ?
Cela ne changera pas nécessairement le comportement de la personne envers moi, mais ce qui produisait autrefois un sentiment personnel d’inimitié sera reconnu comme lié à une manifestation spécifique définissant un moi tel que pouvant possiblement être la victime de ce comportement, un moi qui ne peut être victime qu’en tant qu’il serait ce moi spécifique auquel ma conscience en serait venue à adhérer.
Et c’est pourquoi Don Juan disait ceci : Personne ne fait rien à personne, encore moins à un guerrier.
En d’autres termes, s’il n’y a personne au bout du fil, que ce soit d’un côté ou de l’autre du fil, qui pourrait être l’ennemi de qui ?
L’ennemi est toujours l’ennemi de quelqu’un, et ce quelqu’un c’est celui que je me laisse être, ceci en toute ignorance du fait que c’est en me laissant être ainsi qu’il peut y avoir pour moi un ennemi, c’est-à-dire que je peux considérer quelqu’un comme tel et qu’inversement cette personne puisse à mes yeux et à son tour me considérer comme tel, cette personne, ses intentions, ses pensées n’étant rien d’autre qu’une projection de ma part.
La tierce attention, c’est ça, c’est pouvoir constater que ce n’est que parce que je me laisse être ennemi de mon ennemi, à savoir que j’adhère à cette forme de manifestation de moi-même, que cet ennemi peut en venir à être ennemi de moi.
De qui cet ennemi est-il ennemi ? De celui qui est ennemi de lui.
Mais si je cesse de manifester cette forme d’être par laquelle je me crois être son ennemi, de qui cet ennemi pourrait-il bien être l’ennemi ?
Cela ne changera pas nécessairement le comportement de la personne envers moi, mais ce qui produisait autrefois un sentiment personnel d’inimitié sera reconnu comme lié à une manifestation spécifique définissant un moi tel que pouvant possiblement être la victime de ce comportement, un moi qui ne peut être victime qu’en tant qu’il serait ce moi spécifique auquel ma conscience en serait venue à adhérer.
Et c’est pourquoi Don Juan disait ceci : Personne ne fait rien à personne, encore moins à un guerrier.
En d’autres termes, s’il n’y a personne au bout du fil, que ce soit d’un côté ou de l’autre du fil, qui pourrait être l’ennemi de qui ?
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Lun 23 Jan 2023 - 12:52
C’est dans Castaneda je crois qu’il y a cette histoire d’un gars, papa d’un petit garçon, c’est peut-être Don Juan d’ailleurs. Un jour le petit en vient à se faire renverser par une voiture. On l’amène sur le trottoir et là, il finit par mourir.
Son père est dans tous ses états, il pleur, il cris, il est au désespoir. Mais un truc étrange lui arrive soudain, cette impression de sortir de son corps. Depuis ce nouveau point de vue, il arrive à se voir lui-même et à voir son fils aussi. Il se voit penché sur lui en train de pleurer, de crier.
Il peut constater que depuis cette perspective, il ne ressent pas d’émotion, il est comme en dehors de la scène, tel une sorte de témoin lucide. De ce point de vue, il constate la présence d’une sorte de fil lumineux qui relie son corps à celui de son fils par le biais je crois de leur nombril, et dans ce fil, il y a comme une sorte de lumière bleue comme un point qui de manière plus ou moins rapide fait des va et vient entre les deux nombrils, ceci de sorte à consolider le fil.
Je crois que c’est suite à cet incident que Don Juan comprend ce qu’il appelle « Voir ». Il comprend que les événements peuvent être soit regardés soit être Vus. Un sorcier dit-il connaît ces deux types d’attentions ; cela le rendrait capable d’être soit dans l’une soit dans l’autre.
Son père est dans tous ses états, il pleur, il cris, il est au désespoir. Mais un truc étrange lui arrive soudain, cette impression de sortir de son corps. Depuis ce nouveau point de vue, il arrive à se voir lui-même et à voir son fils aussi. Il se voit penché sur lui en train de pleurer, de crier.
Il peut constater que depuis cette perspective, il ne ressent pas d’émotion, il est comme en dehors de la scène, tel une sorte de témoin lucide. De ce point de vue, il constate la présence d’une sorte de fil lumineux qui relie son corps à celui de son fils par le biais je crois de leur nombril, et dans ce fil, il y a comme une sorte de lumière bleue comme un point qui de manière plus ou moins rapide fait des va et vient entre les deux nombrils, ceci de sorte à consolider le fil.
Je crois que c’est suite à cet incident que Don Juan comprend ce qu’il appelle « Voir ». Il comprend que les événements peuvent être soit regardés soit être Vus. Un sorcier dit-il connaît ces deux types d’attentions ; cela le rendrait capable d’être soit dans l’une soit dans l’autre.
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Re: La tierce attention
par Cogitop Lun 23 Jan 2023 - 22:33
.
L’out of body expérience permet de se voir.
Mais si l’on se voit se voir ( entrain de se voir dans un miroir) là on est vraiment dans une situation de tierce vision…
Comme regarder et voir dans une boule de cristal…
Et se voir regarder dans cette boule de cristal et voir que l’on se voit se voir soi-même entrain de se voir se voir, et ce à l’infini…
Se voir se voir à l’infini de l’infini…
L’infinie vision…
Bonne nuit…
L’out of body expérience permet de se voir.
Mais si l’on se voit se voir ( entrain de se voir dans un miroir) là on est vraiment dans une situation de tierce vision…
Comme regarder et voir dans une boule de cristal…
Et se voir regarder dans cette boule de cristal et voir que l’on se voit se voir soi-même entrain de se voir se voir, et ce à l’infini…
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Bonne nuit…
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Lun 23 Jan 2023 - 23:05
Ah 
, excellent ! 
Et il y a aussi se voir en train de ne pas réussir à se voir
, excellent ! Et il y a aussi se voir en train de ne pas réussir à se voir
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Lun 23 Jan 2023 - 23:47
Tout ça pour aboutir à la présence sans témoin...
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Re: La tierce attention
par Professeur X Mer 25 Jan 2023 - 13:32
Hum , sans témoin il n'y a pas de présence , ou on ne le perçoit simplement pas , la conscience est conscience d'être , love .
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Re: La tierce attention
par Professeur X Mer 25 Jan 2023 - 13:47
Hum , notre essence comporte trois aspects originaux , l'intellect , le corp et l'émotion , qu'on ne saurait confondre tant ils sont dans une vitesse de fonctionnement et un univers de perception différent , la conscience est un attribut de cette essence , l'attention qui est la manifestation de cette conscience et la capacité de la diriger , peut se manifester à travers les trois fonctions de notre essence , notre intellect peut observer notre corp , nos émotions peuvent observer notre intellect , et ainsi de suite , le " moi" qui observe a toujours pour centre de gravité une de nos fonction , à part quant nous divisons cette attention , si à un moment précis on essaie de diviser son attention entre nos trois fonctions en même temps et que nous en observons leurs fonctionnements , il se passe quelque chose , love .
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Sam 28 Jan 2023 - 14:27
Prof X a écrit:Hum , sans témoin il n'y a pas de présence , ou on ne le perçoit simplement pas , la conscience est conscience d'être , love .
Oui, en fait il s'agit de périodes plus ou moins longues qu'on nomme aussi samadhi dans le bouddhisme je crois, périodes au terme desquelles le témoin doit en effet nécessairement et comme tu le dis ressurgir pour que la prise en compte de cet état de présence sans témoin puisse nous apparaître comme ayant eu lieu.
Donc effectivement, c'est toujours le témoin qui ressurgit à un moment ou l'autre pour que puisse se manifester la conscience d'un état antérieur pouvant être perçu comme présence sans témoin, état qui pourrait être comparé à une forme de pilotage automatique hors de toute pensée discursive, un état où la personne s'oublie complètement à l'image de ce que disait Deshimaru quand il disait que zazen signifie "retourner dans son cercueil".
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Sam 28 Jan 2023 - 14:53
Après il y a un degré de méditation moins profond que le samadhi, un degré où le témoin se manifeste ici et là, mais ceci de manière très peu distincte du reste du continuum de pensée. La brièveté et la légèreté pour ainsi dire de ces apparitions peuvent aussi donner ce sentiment apparent d'absence de témoin, mais cette fois le sentiment est vécu sur le moment, la chose permettant d'avoir une certaine conscience de cette présence qui se situerait en dehors de tout témoignage et de toute manifestation. je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire...
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Dim 29 Jan 2023 - 13:53
Une suite de visages tous identiques qui ramène peut-être à cette idée qu’aucun visage ne surgit dans ma conscience de manière plus prégnante qu’un autre.
De la même façon dans le continuum de pensée, toutes les pensées sont sur le même plan.
L’attention est globale, elle ne se focalise pas sur telle ou telle manifestation en particulier, sur tel ou tel visage. Il n’y a pas saisie de ceci ou de cela, de tel visage ou de tel autre ; rien ne prend plus d’importance qu’autre chose, pas plus un visage que l’autre.
La conscience ne se trouve pas obnubilée par tel visage ou par tel autre. De ce fait, tel visage n’est pas plus le mien qu’un autre, plus réel qu’un autre, réalité illusoire d’un visage qui tendrait de part cette manière que la conscience a de s'obnubiler, à contraindre mon attention à s'arrêter sur lui de sorte à vouloir me conduire à le connaître plus particulièrement, à le défendre, à l’éprouver, à comprendre ce qu’il est.
Non, tous ces visages surgissent puis se résorbent et il n’y a personne pour arrêter la continuité de ce courant. Voilà donc à mon avis une belle illustration de ce que pourrait être la présence sans témoin.
De la même façon dans le continuum de pensée, toutes les pensées sont sur le même plan.
L’attention est globale, elle ne se focalise pas sur telle ou telle manifestation en particulier, sur tel ou tel visage. Il n’y a pas saisie de ceci ou de cela, de tel visage ou de tel autre ; rien ne prend plus d’importance qu’autre chose, pas plus un visage que l’autre.
La conscience ne se trouve pas obnubilée par tel visage ou par tel autre. De ce fait, tel visage n’est pas plus le mien qu’un autre, plus réel qu’un autre, réalité illusoire d’un visage qui tendrait de part cette manière que la conscience a de s'obnubiler, à contraindre mon attention à s'arrêter sur lui de sorte à vouloir me conduire à le connaître plus particulièrement, à le défendre, à l’éprouver, à comprendre ce qu’il est.
Non, tous ces visages surgissent puis se résorbent et il n’y a personne pour arrêter la continuité de ce courant. Voilà donc à mon avis une belle illustration de ce que pourrait être la présence sans témoin.
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Re: La tierce attention
par Cogitop Dim 29 Jan 2023 - 14:45
Sowhat a écrit:Je vois, je vois
Il y avait un manque dans ce que je voyais, initialement.
Le manque de la vingt-cinquième… heure…
Celle où tout bascule…
Sans témoin aucun.
Mais tout s’est remis dans l’ ordre de 24.
Miraculeusement.
Je vois désormais où l’on voulait en venir.
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Re: La tierce attention
par Cerf-volant Lun 30 Jan 2023 - 11:17
Sowhat a écrit:Je vois, je vois
24 visages, c'est l'hyperrésilience ?
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Re: La tierce attention
par Professeur X Mar 31 Jan 2023 - 16:01
Hum , pour les plus courageux , je met le lien vers un sujet ouvert à propos des différentes fonctions de notre essence et les différents niveaux et sortes d'attentions qui y sont liés , love .
https://chemin-spiritualite.forumactif.com/t1578-la-quatrieme-voie-les-quatre-centres-inferieurs?highlight=La+quatri%C3%A8me+voie
- Les centres inférieurs :
Je vous propose d'utiliser les cartes à jouer que nous connaissons bien pour retenir de façon mnémotechnique les descriptions détaillées des différents centres ou "fonctions " , on va attribuer chaque symbole à une de ces fonctions , le Trèfle représente la fonction instinctive , le Pique représente la fonction motrice , le Cœur la fonction émotionnelle et le Carreau représente la fonction intellectuelle .
Tout les centres inférieures fonctionnent de façon binaire , ils ont un aspect négatif et un aspect positif , cette binarité est exprimée symboliquement dans les cartes où chaque figure est double , toutefois ce n'est pas une dualité , ces deux cotés négatif et positif sont nécessaires au fonctionnement harmonieux de chaque centre .
la division entre Roi , Dame et Valet , correspond aux niveaux d'attention par lesquels les centres fonctionnent , du plus bas au plus haut , le Valet correspond au niveau d'attention le plus bas qu'un centre peut fonctionner , on peut l'appeler "attention mécanique " , à ce niveau les centres travaillent sans qu'on le "veuille " d'une manière automatique .
La Dame dans chaque centre ou fonction représentent un niveau où l'attention est attirée par des stimulus extérieurs , l'attrait , l'attraction , quelque chose aspire cette attention , tant que l'objet de cet attrait est présent il continue à attirer l'attention de cette partie des centres qu'est la Dame , bien sur pour chaque centre ce niveau d'attention qu'est la Dame donne des résultats différents .
Le roi dans chaque centre représente un niveau d'attention volontaire qu'il nous faut maintenir par un certain effort , quand cet effort cesse notre attention redescend au niveau de la Dame ou du Valet , le niveau d'attention du Roi nécessite notre volonté pour faire fonctionner cet aspect des centres , ce qui n'est pas le cas du niveau d'attention de la dame qui est maintenu par son objet ou celui du Valet qui est mécanique .
En préambule de ce sujet sur les centres j'ai parlé plus haut de l'intellect de l'émotionnel et du corps , qui forme lui un double centre , instinctif-moteur , cette trinité se retrouve dans les trois niveaux d'attention . Comme on peut voir sur la gauche de l'illustration au dessus , il reste à écrire sur les cartes basse qui vont de 2 à 10 et qui symbolisent une subdivision dans les niveaux d'attention .
Dans ces cartes basses on peut s’apercevoir qu'il y en a trois par carte à figure , chaque carte figure est donc divisée en trois , les 10 , 9 et 8 sont associés aux Rois de chaque centre , les 7 , 6 et 5 sont associés au Dames , les 4 , 3 et 2 sont associés aux valets , chaque carte basse représente une subdivision plus subtile d'une carte figurée .pour chaque centre le Valet représente donc trois niveaux d'attention chacun plus élevé que le précédent , et c'est pareil pour les Dames et les Rois de chaque centre .
Dans cette subdivision On va donc associer aux niveaux d'attention les appellations des centre : intellectuel , émotionnel et mécanique , on peut remarquer sur l'illustration les symboles associer au chiffres des cartes basses dans la colonne sur la gauche , le 10 d'un centre représente la partie intellectuelle de la partie intellectuelle , le 9 la partie émotionnelle de la partie intellectuelle , le 8 représente la partie mécanique de la partie intellectuelle pour chaque Rois . Le 7 représente la partie intellectuelle de la partie émotionnelle , le 6 représente la partie émotionnelle de la partie émotionnelle , le 5 la partie mécanique de la partie émotionnelle pour chaque Dame . Le 4 représente la partie intellectuelle de la parie mécanique , le 3 représente la partie émotionnelle de la partie mécanique , le 2 la parie mécanique de la partie mécanique .
Toutes ces subdivisions peuvent paraître rébarbative et compliquées de prime à bord mais elles suivent une logique assez simple qu'on peut retrouver dans le graphisme plus haut , c'est une sorte de commode avec 12 portes et trois tiroir par porte , dans laquelle on va ranger les observations qu'on peut faire des différents centres ou fonctions qui composent notre essence , je vais laisser un temps pour digérer ce qui est écrit sur ce principe mnémotechnique de division des centres et des niveaux d'attention , et je vais ensuite remplir cette commode et décrire ce qu'elle contient , décrire les fonctions dans leur détails , si vous avez des questions entre temps je m'efforcerais d'y répondre , love .
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Ven 3 Fév 2023 - 13:26
Concernant plus spécifiquement la tierce attention, Eric Baret dit ceci :
Le sujet et l'objet apparaissent et disparaissent simultanément.
Le sujet et l'objet apparaissent et disparaissent simultanément.
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Ven 3 Fév 2023 - 14:29
La tierce attention, c’est donc ce regard capable d’embrasser la relation par laquelle le sujet existe relativement à l’objet, et l’objet relativement au sujet.
Cette formulation par laquelle il est dit que « je ressens ceci ou cela » tendrait à nous faire croire, du fait que cette formulation soit toujours identique quelque soit la chose ressentie, - à savoir que le je serait le sujet propre à éprouver cette multitude de sensations -, que le je serait cette chose immuable qui en viendrait à éprouver tantôt telle sensation, tantôt telle autre. D'après cette formulation, le je serait donc immuable, pendant que les sensations seraient transitoires.
Mais en réalité il semblerait que cette manière de considérer le je comme immuable ne soit pas conforme à l’expérience réelle. L’expérience réelle semble plutôt se définir par la manière dont le je en viendrait à se structurer circonstanciellement en relation avec l’objet de pensée, et inversement par la manière dont l’objet de pensée en viendrait dans la circonstance à se structurer en relation au sujet, les deux étant en réalité interdépendants.
La tierce attention se manifesterait donc à ce moment où cette interdépendance ou interrelation en viendrait à pouvoir être prise en compte par la conscience.
En dehors de ces moments particuliers d’activité cérébrale accrue, il n’y aurait en fait pas de je. Le je viendrait à rejaillir à chaque fois qu’une activité de la sorte se manifesterait ; le je ne serait donc pas une chose qui serait là tout le temps de manière immuable.
En fait, et cette distinction me semble importante ; ce ne serait pas le je qui éprouverait, mais la conscience. Et ce qu’elle éprouverait dans sa manière d’être fascinée par ce qui se manifesterait, et donc, qui se manifesterait par le biais d'une activité cérébrale accrue, c’est cette relation entre le sujet (je) et l’objet ; et dans sa manière d’être ainsi fascinée, elle s’identifierait tantôt au sujet, tantôt à l’objet. Ce serait ce mouvement de pendule (ou partie de tennis) de l’un à l’autre dont elle n’arriverait en fait pas à se défaire.
C’est là où la tierce attention se révèle utile, puisque par son intermédiaire, la conscience cesserait d’être ainsi fascinée en s’identifiant tantôt au sujet tantôt à l’objet et ceci au travers de cette partie de tennis plus ou moins interminable qui se jouerait au sein d’une attention duelle.
Ce sont ces deux aspects auxquels cette attention duelle tendrait à s’identifier alternativement, à savoir tantôt au sujet (je), tantôt à l'objet, que la tierce attention parviendrait à embrasser d’un seul regard, et parvenant ainsi à les embrasser, cela mettrait fin à cette partie de tennis.
Tout ceci se trouve fort bien expliqué par Hubert Benoît dans : La Doctrine Suprême : réflexions sur le bouddhisme zen (2 volumes, 1952)
Cette formulation par laquelle il est dit que « je ressens ceci ou cela » tendrait à nous faire croire, du fait que cette formulation soit toujours identique quelque soit la chose ressentie, - à savoir que le je serait le sujet propre à éprouver cette multitude de sensations -, que le je serait cette chose immuable qui en viendrait à éprouver tantôt telle sensation, tantôt telle autre. D'après cette formulation, le je serait donc immuable, pendant que les sensations seraient transitoires.
Mais en réalité il semblerait que cette manière de considérer le je comme immuable ne soit pas conforme à l’expérience réelle. L’expérience réelle semble plutôt se définir par la manière dont le je en viendrait à se structurer circonstanciellement en relation avec l’objet de pensée, et inversement par la manière dont l’objet de pensée en viendrait dans la circonstance à se structurer en relation au sujet, les deux étant en réalité interdépendants.
La tierce attention se manifesterait donc à ce moment où cette interdépendance ou interrelation en viendrait à pouvoir être prise en compte par la conscience.
En dehors de ces moments particuliers d’activité cérébrale accrue, il n’y aurait en fait pas de je. Le je viendrait à rejaillir à chaque fois qu’une activité de la sorte se manifesterait ; le je ne serait donc pas une chose qui serait là tout le temps de manière immuable.
En fait, et cette distinction me semble importante ; ce ne serait pas le je qui éprouverait, mais la conscience. Et ce qu’elle éprouverait dans sa manière d’être fascinée par ce qui se manifesterait, et donc, qui se manifesterait par le biais d'une activité cérébrale accrue, c’est cette relation entre le sujet (je) et l’objet ; et dans sa manière d’être ainsi fascinée, elle s’identifierait tantôt au sujet, tantôt à l’objet. Ce serait ce mouvement de pendule (ou partie de tennis) de l’un à l’autre dont elle n’arriverait en fait pas à se défaire.
C’est là où la tierce attention se révèle utile, puisque par son intermédiaire, la conscience cesserait d’être ainsi fascinée en s’identifiant tantôt au sujet tantôt à l’objet et ceci au travers de cette partie de tennis plus ou moins interminable qui se jouerait au sein d’une attention duelle.
Ce sont ces deux aspects auxquels cette attention duelle tendrait à s’identifier alternativement, à savoir tantôt au sujet (je), tantôt à l'objet, que la tierce attention parviendrait à embrasser d’un seul regard, et parvenant ainsi à les embrasser, cela mettrait fin à cette partie de tennis.
Tout ceci se trouve fort bien expliqué par Hubert Benoît dans : La Doctrine Suprême : réflexions sur le bouddhisme zen (2 volumes, 1952)
Le manège enchanté- Io
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Re: La tierce attention
par Mérovingien Sam 20 Mai 2023 - 14:54
Un ami m'avait écrit ces mots à ce propos, je les partage avec vous, je pense que c'est le bon endroit.
""Trois attentions, chacune imposant son mode de perception du monde, et chacune met dans une relation au monde qui lui correspond.
Comme trois forces, la volonté, le vouloir, l'intention"".
Ron.
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Re: La tierce attention
par Le manège enchanté Dim 21 Mai 2023 - 17:37
Tu es sûr pour les deux premiers, volonté et vouloir ? C’est pas la même chose ? Il ne t’en manquerait pas un sur ces trois là ?
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