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La liberté obéissante

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Message par Elea Sam 29 Fév 2020 - 20:46

Bonjour ici,
En partage avec vous un extrait de "A la recherche de la paix perdue" du Père Christopher Jamison.
L'auteur s'inspire des pensées et de l'expérience des pères et mères du désert et de Saint Benoit qui ont guidé sa vie monastique, afin de nous donner les clés de la sagesse et de la culture de la pureté de notre cœur qui conduisent à la paix. Après avoir évoqué les vertus du silence, de la prière, de la méditation et de la contemplation, il nous invite à réfléchir à la notion de liberté, qui selon lui s'exprime le mieux à travers l'obéissance, ce qui contrecarre la notion moderne de liberté.

"Les moines s'obéiront mutuellement de tout leur cœur. Personne ne cherchera son propre intérêt, mais plutôt celui des autres". Règle de Saint Benoït 72.

Les pères et mères du désert étaient du même avis que Benoït quant à la place centrale qu'occupe l'obéissance dans la vie spirituelle.
On raconte l'histoire de quatre moines qui vinrent trouver le grand Abba Pambo. Chacun fit part de la vertu de son voisin, en l'absence de la personne concernée. Le premier jeünait beaucoup, le deuxième s'évertuait à une grande pauvreté, le troisième vivait une grande charité, et du quatrième, il fut dit qu'il vivait depuis 22 ans dans l'obéissance d'un vieux moine. Abba Pambo leur dit alors: " Je vous le dis, la vertu de ce dernier est la plus grande. Chacun des autres a obtenu la vertu qu'il désirait obtenir, mais ce moine-là a dit non à sa volonté propre et égoiste, et fait la volonté d'un autre". Le moine qui vivait dans l'obéissance du vieux moine s'était donc dévoué, plein d'amour, au service d'un autre, ce qui illustre la profonde connexion existant entre l'amour et l'obéissance dans la tradition monastique et, de fait, dans la vie. Aujourd'hui, nombre de soignants se dévouent au service d'une personne ägée ou d'un parent infirme à la maison. C'est ce que la tradition monastique entend par obéissance. Cependant, pour nos oreilles contemporaines, cela sonne étrangement, l'amour rimant pour l'homme moderne avec liberté et non pas avec obéissance.

La liberté de choisir est placée au cœur des valeurs de la vie moderne. On peut l'exprimer ainsi: "Je ne veux pas qu'on me dise ce que j'ai à faire. Je veux qu'on me laisse la liberté d'être moi-même. Je montre ma liberté en exerçant mon droit à choisir mes habits, mon boulot et mon activité sexuelle".
Cependant, pour beaucoup, leurs supposés libres-choix obéissent à un programme non avoué. Prenons la question des vêtements par exemple. Nombreux sont ceux qui sont convaincus qu'ils choisissent librement, parmi un choix infini de possibilités, du jean troué au costüme trois pièces. Et pourtant, leurs choix sont souvent des réponses à l'idée que les autres se font de ce qu'ils doivent porter. Les maisons de haute couture décident de ce qui sera à la mode pour la saison, les marques de prêt à porter produisent en marque des articles "tendance", pendant que les magasines et les publicités nous incitent à les acheter. Peu s'habillent aussi librement qu'ilsprétendent, peu sont vraiment libres dans leurs choix. Les exemples les plus flagrants de cette dictature de la mode se trouvent parmi les jeunes: même les plus jeunes doivent porter ce que les autres portent, et ils n'expriment pas tant leur identité individuelle que leur identité de groupe. Dans les écoles sans uniforme, de puissantes règles non écrites gouvernent les élèves, au point que ceux-ci ont peur de les enfreindre. Ce que la plupart laissent entendre diffère profondément de ce qui est vécu en réalité.

Quand quelqu'un parle le langage de la liberté alors même qu'il est sous l'influence ou le contrôle de règles non avouées, il se place lui-même en situation dangereuse. Il est certes bon d'obéir à de bonnes lois, et il est bon d'exercer son libre arbitre. Mais le danger réside dans le fait d'affirmer faire une chose tout en faisant son contraire. De quelqu'un qui affirme suivre des lois alors même qu'il les transgresse, nous disons qu'il est hypocrite, et cette accusation est fréquemment faite à propos des croyants pratiquants. Mais de quelqu'un qui affirme agir librement alors qu'il obéit en fait à des lois non formulées, nous n'avons pas de mot pour le définir. Si nous n'en avons aucun, c'est que ce type de comportement est trop récent et difficile à accepter et à reconnaitre. Cette particularité de la vie moderne, que l'on ne peut ni ne veut nommer, est dangereuse parce que lorsque l'on ne voit pas la manipulation dont on fait l'objet, on ne ressent aucun besoin de s'en libérer. L'apparente liberté consumériste rend les gens aveugles sur leurs dépendances les plus profondes.

Le contraste avec la tradition monastique est flagrant. Alors que l'accent est mis dans la société moderne sur la liberté de choisir, en vue de mener une vie épanouie, l'accent dans la tradition monastique est mis sur l'obéissance. Je dis "contraste", car si nos contemporains étaient interrogés, ils diraient pour la plupart que l'obéissance est l'exact opposé de la liberté. Et pourtant, sans nier leur différence, liberté et obéissance ne sont pas si opposés qu'on pourrait le croire au premier abord.
(…)
Examinons de plus près la relation entre liberté et obéissance. La tradition monastique porte en elle la conviction que l'obéissance est potentiellement la plus grande expression de la liberté humaine. Je dis "potentiellement" parce qu'obéir librement suppose la rencontre de deux critères. Comme je l'ai déjà dit, obéir à quelque chose sans le savoir ne relève pas d'un libre choix. Le premier critère pour une bonne obéissance consiste donc à savoir à quoi l'on choisit d'obéir. En second lieu, on doit choisir ce qui ouvre les futurs possibles, non ce qui enferme et asservit.

Pour prendre un exemple: quelqu'un qui se met à fumer à l'adolescence afin d'être membre d'un groupe n'obéit pas librement. D'abord parce qu'il pense choisir librement de fumer alors même qu'il ne fait qu'obéir au groupe et qu'il ne veut pas le reconnaitre. Et ensuite parce qu'il compromet sa santé future et en ce sens limite sa liberté.

Comment donc trouver des moyens de choisir librement ce qui va accroitre sa liberté future? La réponse de Benoit est aussi simple qu'elle est exigente: écouter. "Ecoute" est le mot ouvrant la règle qu'il a écrite qui sous-entend tout ce qu'il dit. Pour Benoit, le sanctuaire monastique est un lieu d'écoute, un lieu où l'on s'écoute les uns les autres et où l'on écoute Dieu. Aussi voudrais-je aller plus loin à propos des connexions entre l'écoute, l'obéissance et la liberté.

Tout comme pour le mot "sanctuaire", le mot "obéissance" contient bien plus que son sens commun. "Obéissance" provient du mot latin "oboedire", qui veut dire non seulement obéir mais aussi écouter. Le préfixe ob signifie en direction de, vers. Ajouté à audire qui signifie entendre, cela donne oboedire. Le mot obéissance porte donc en lui l'image de l'oreille qui se penche vers quelqu'un, attentive, désireuse d'entendre ce que l'autre dit. Ecouter quelqu'un d'autre est donc à la fois le sens originel de l'obéissance et une bonne définition à partir de laquelle travailler.

La voie monastique invite à écouter différentes voix, puis à choisir laquelle suivre. Les deux critères de l'obéissance sont àl'oeuvre, d'une part dans le libre exercice du discernement et d'autre part dans la libre décision de suivre ce qui a été discerné.

L'obéissance aveugle n'exerce pas de discernement, elle n'entend que la voix la plus forte. Un exemple d'obéissance aveugle serait la remise de ma vie entre les mains d'un autre jusqu'à lui rendre culte, l'idolâtrer, au point que je me dédouane de tout esprit critique. L'expression "obéissance aveugle" montre bien a contrario que l'obéissance ordinaire n'est pas aveugle, qu'elle est éclairée, qu'elle comprend le discernement. Cette obéissance qui discerne, qui fait appel à l'esprit critique et l'exerce, serait ce que j'appellerais la "liberté obéissante".

La liberté obéissante est ce que la voie monastique nous invite à expérimenter. Benoit dit clairement que l'obéissance n'est pas dans le fait de faire ce qu'un supérieur demande, mais dans l'amour mutuel. "Obéir est un bien. C'est pourquoi tous les frères doivent obéir à l'abbé. Mais cela ne suffit pas. Ils s'obéiront aussi les uns les autres. Qu'ils le sachent: c'est par ce chemin de l'obéissance qu'ils iront à Dieu" (Règle de saint Benoit 71. Ceci veut dire que nous avons à écouter les autres et non à nous écouter nous-même. "Personne ne cherchera son intérêt à lui, mais plutôt celui des autres. Ils ont à l'égard de leurs frères moines un pur amour fraternel, à l'égard de Dieu un amour empli de respect (Règle de saint Benoit 72). Il s'agit là du plus haut degré de l'obéissance et en son centre se trouve le libre exercice du jugement: "... ce qu'il juge…" est un des leitmotiv de la Règle. Ce libre exercice du jugement a pour fonction d'orienter notre boussole vers l'amour. "Ils s'obéiront mutuellement de tout leur cœur". Obéir de cette manière si impersonnelle demande une grande liberté intérieure: une capacité de juger ce que l'on désire et ce que l'autre désire, puis de choisir librement mettre de côté ses propres désirs par amour et par souci du bien de l'autre.

Dans le fond, ce que Benoit décrit est l'exercice de la conscience. La conscience n'est pas le sentiment: la prise de conscience est le processus inétrieur qui permet d'écouter des voix discrètes couvertes par nos sentiments, nos multiples désirs, nos passions. Elle permet de choisir librement quels désirs suivre et lesquels écarter. Par exemple, vous pouvez vous sentir libre de prendre une autre bière, mais un examen plus critique vous conduira au choix consciemment pris d'en rester là. Ce peut être pour ne pas risuer d'enfreindre le code de la route, ou parce que vous ne voulez pas être jeté hors du bar, ou parce que vous devez absolument avoir les idées claires le lendemain matin. Chacune de ces raisons donne lieu à une obéissance choisie et assumée, à un choix conscient. Pour prendre un exemple plus profond: une personne mariée peut très bien tomber subitement amoureuse d'une autre personne après plusieurs années de vie conjugale. Ses sentiments lui disent de tout quitter pour vivre cet amour. Mais la voix de la conscience peut l'inviter au contraire à continuer dans la fidélité.

La conscience élargit le champ de vision, prend en compte les sentiments de l'autre, les promesses faites, les lois du pays. On peut obéir à ses sentiments, on peut obéir à sa conscience, mais ils ne coïncident pas forcément. Les sentiments sont une des données prises en compte par la conscience et on peut les ignorer à son propre péril, mais ils ne sont pas les seuls à prendre en compte. Suivre les sentiments aveuglément est tout aussi dangereux que n'importe quelle autre forme d'obéissance aveugle. Colère aveugle, panique aveugle, passion aveugle: l'intensité de tels sentiments favorise la conduite d'actes qui seront regrettés plus tard. Un sentiment intense est donc loin d'être assimilé à la conscience. La voie monastique encourage le libre exercice de choix conduisant à la liberté obéissante.

La croyance selon laquelle on est libre et maître de sa vie si l'on suit ses sentiments est largement répandue; la voie monastique conteste cette croyance. Elle prône la libre et consciente obéissance. (…) "
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Message par Invité Sam 29 Fév 2020 - 20:57

Cela me fait penser à ça :


13 :
1 Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père et ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu'à l'extrême.
2 C'était pendant le souper. Le diable avait déjà mis dans le coeur de Judas l'Iscariot, fils de Simon, l'intention de le trahir.
3 Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu'il était venu de Dieu et qu'il retournait vers Dieu.
4 Il se leva de table, quitta ses vêtements et prit un linge qu'il mit autour de sa taille.
5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait autour de la taille.
6 Il arriva donc vers Simon Pierre qui lui dit: «Toi, Seigneur, tu me laves les pieds!» 7 Jésus lui répondit: «Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras par la suite.»
8 Pierre lui dit: «Non, jamais tu ne me laveras les pieds.» Jésus lui répondit: «Si je ne te lave pas, tu n'auras pas de part avec moi.» 9 Simon Pierre lui dit: «Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête!»
10 Jésus lui dit: «Celui qui s'est baigné n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur, et vous êtes purs, mais pas tous.»
11 En effet, il connaissait celui qui était prêt à le trahir; voilà pourquoi il dit: «Vous n'êtes pas tous purs.»
12 Après leur avoir lavé les pieds, il reprit ses vêtements, se remit à table et leur dit: «Comprenez-vous ce que je vous ai fait?
13 Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis.
14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres, 15 car je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.
17 Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. 18 »Je ne parle pas de vous tous: je connais ceux que j'ai choisis. Mais il faut que l'Ecriture s'accomplisse: Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi.
19 Je vous le dis déjà maintenant, avant que cela n'arrive, afin que, lorsque cela arrivera, vous croyiez que moi, je suis. 20 En vérité, en vérité, je vous le dis, qui reçoit celui que j'aurai envoyé me reçoit, moi, et qui me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé.» 21 Après avoir dit ces paroles, Jésus fut profondément troublé, et il déclara solennellement: «En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me trahira.»
22 Les disciples se regardaient les uns les autres, sans savoir de qui il parlait.
23 Un des disciples, celui que Jésus aimait, était à table à côté de Jésus.
24 Simon Pierre lui fit donc signe de demander qui était celui dont parlait Jésus.
25 Ce disciple se pencha vers Jésus et lui dit: «Seigneur, qui est-ce?»
26 Jésus répondit: «C'est celui à qui je donnerai le morceau que je vais tremper.» Puis il trempa le morceau et le donna à Judas, fils de Simon, l'Iscariot.
27 Dès que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui. Jésus lui dit: «Ce que tu fais, fais-le rapidement.»
28 Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
29 Comme Judas tenait la bourse, quelques-uns pensaient que Jésus lui disait: «Achète ce dont nous avons besoin pour la fête» ou qu'il lui demandait de donner quelque chose aux pauvres. 30 Après avoir pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Il faisait nuit.
31 Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit: «Maintenant, la gloire du Fils de l'homme a été révélée et la gloire de Dieu a été révélée en lui.
32 [Si la gloire de Dieu a été révélée en lui,] Dieu aussi révélera sa gloire en lui-même, et il la révélera très bientôt.
33 Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour un peu de temps. Vous me chercherez, et ce que j'ai dit aux Juifs: 'Vous ne pouvez pas venir où je vais', je vous le dis à vous aussi maintenant. 34 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
35 C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres.»
36 Simon Pierre lui dit: «Seigneur, où vas-tu?» Jésus répondit: «Tu ne peux pas me suivre maintenant là où je vais, mais tu m'y suivras plus tard.» 37 «Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi.»
38 Jésus répondit: «Tu donneras ta vie pour moi? En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas avant que tu ne m'aies renié trois fois.

Jean 13:1-38

Merci pour ce partage @Elea

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Message par Fol le Fou Dim 1 Mar 2020 - 1:11

La liberté par l'obéissance... Bel oxymore..!


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Message par lafrisée Dim 1 Mar 2020 - 6:01

"Obéis, obéis, et fais ce que tu veux"
Pearl Buck, "Pivoine"

Adolescente, j'avais noté cette citation au dessus de mon bureau. Un très beau livre.
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Message par Professeur X Lun 2 Mar 2020 - 12:12

Hum , il y a l'obéissance qui mène à l'esclavage et celle qui mène à la libération , love .
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Message par Sod Mer 4 Mar 2020 - 9:48

"Suivre les sentiments aveuglément est tout aussi dangereux que n'importe quelle autre forme d'obéissance aveugle. "

Au début j'ai tiqué un peu sur le titre du topic puis ça m'a rassuré de trouver cette phrase là. Car récemment est sortit un bouquin que je n'ai pas lut, mais dont j'ai longuement entendu parler à la radio, et qui s'intitule "Libres d'obéir, le management du nazisme a aujourd'hui "

Alors l'association de ces deux concepts apparemment contradictoires pourraient donner plusieurs sortes de créatures hybrides. Car je ne vois rien de malsain dans ce que raconte le message d'origine.

"Suivre les sentiments aveuglément est tout aussi dangereux que n'importe quelle autre forme d'obéissance aveugle. "

Est-ce que les gens serviables et dévoués à leur prochain lui obéissent ?
Non, sauf dans le cas d'un manipulateur fréquentant des naïfs aveugles qui ne sauraient pas dire "non".
Mais pour parler d'obéissance ne faut-il pas qu'il y ait des ordres ?... (Désordre ?)

"Suivre les sentiments aveuglément est tout aussi dangereux que n'importe quelle autre forme d'obéissance aveugle. "

Est-ce que quand je prend les médicaments que m'a prescrit le médecin je suis en train de lui obéir ?

Non plus, je lui fait confiance, d'ailleurs c'est moi qui me suis adressé a lui et il me semble que c'est pareil avec les règles qu'on se donne et auxquelles on se tiendra d'autant plus librement qu'on s'accordera le droit de les enfreindre.

"Suivre les sentiments aveuglément est tout aussi dangereux que n'importe quelle autre forme d'obéissance aveugle. "

Tout ça pour dire que je trouve que le mot "obéissance" n'est pas très adapté pour décrire ce que raconte le message d'origine mais peu importe : méfions nous quand même des imitations ... C'était surtout ça que je voulais dire.
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Message par Mélanie Mer 4 Mar 2020 - 13:20

On dépend toujours plus ou moins des autres.
Quelqu'un qui rejette la société et va acheter des vêtements anticonformistes (ce groupe là ayant un peu près tous les mêmes habits) il dépendent du fabriquant.
Alors demander sa liberté oui mais il faut faire des sacrifices pour l'obtenir: est ce que ce même jeune va fabriquer lui même ses vêtements? Compliqué.
Le mieux étant d'être informé sur ce que l'on achète: où est ce que c'est fabriqué, quel part revient aux ouvriers ou à la marque, respectent-ils l'environnement, etc..

L'obéissance c'est être soumis à la volonté d'une personne ou d'un groupe, et suivre leurs directives.
La liberté est revendiqué ses droits pour son bien.

Dans le domaine du management par exemple, la question est complexe car on donne des ordres, mais qui sont utiles pour répartir les tâches et organiser l'activité. Tant que la liberté individuelle est respectée, on a un code du travail à respecter autant pour l'employeur que pour l'employé et un contrat peut vite être rompu d'un côté ou d'un autre: c'est une forme de liberté obéissante.
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Message par Professeur X Mer 4 Mar 2020 - 15:29

Hum , Islam veut dire littéralement " soumission à Dieu" , love .
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