Réflexion de Philippe Rémy
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Réflexion de Philippe Rémy
J’ai cherché pendant longtemps, intensément, la réponse à l’interrogation « Qui suis-je ? » Jusqu’à ce que l’évidence s’installe peu à peu, mais de plus en plus forte : -IL N’Y A PAS DE QUI–
Je ne me souviens plus si la grande paix est survenue avant ou après la reconnaissance du fait qu’il n’y a pas de « qui ».
Sans le qui, la question est devenue : « Suis-je ? » avec l’évidence totale et immédiate : oui, JE SUIS. J’ai alors longtemps considéré JE SUIS, je m’en suis imprégné, je l’ai soupesé, examiné sous toutes ses coutures (c’est une façon de parler). j’ai essayé d’être entièrement dans ce « je suis » de le ressentir totalement et une force puissante et calme est advenue. Puis je me suis rendu compte que ce « Je suis » n’était pas mien, mais Universel. TOUT ce qui EST clame « JE SUIS ». La montagne majestueuse dit en étant elle-même JE SUIS. Le papillon, la luciole, comme le petit poisson rouge ou l’immense baleine, chacun-e est une expression de cet universel JE SUIS. Tout ce qui EST, clame JE SUIS.
Dans ma méditation, peu à peu, JE a pris de l’importance. Pas le petit « je » qui s’apparente au « moi », mais le Grand « JE » celui qui préside au Cosmos, JE racine de JE SUIS.
JE seul est très dépouillé, JE se passe des pensées. Je me suis baigné dans ce JE…JE…JE… Puis j’ai voulu aller avant le JE et là, je n’ai plus de mots ; mais je sais que j’ai contacté une dimension aussi subtile que puissante, incommunicable même à moi-même, car les mots, les phrases, les pensées y sont obsolètes…
Sans que je comprenne vraiment ce qui s’est passé, j’ai eu l’impression que j’avais lâché quelque chose, un peu comme une montgolfière lâche du lest pour monter plus haut. Peut-être me suis-je détaché d’une image de moi que j’avais commencé à fabriquer depuis ma naissance et que le JE SUIS rendait soudain inconsistante, presque saugrenue. Comme si je me situais en même temps dans deux dimensions, l’une sociale, la personne qui interagit avec les autres et le monde et, simultanément l’autre, l’Être universel, totalement libre, sans commencement ni fin. Comme j’ai un âme de gamin joueur, j’ai trouvé très amusant cette double vie simultanée ! Mais les habitudes sont fortes, et celle qui consiste à se prendre pour quelque’un, pour un « moi » est la plus forte de toutes. Si je n’y prends garde, le « moi », le « quelqu’un » reprend vite son pouvoir et règne sur ma vie. Mais heureusement quelque chose en moi n’est plus dupe, et s’amuse de ces tentatives de coup d’état. Un simple « JE SUIS » bien et profondément vécu, remet de l’ordre dans le chaos.
Merci la Vie, merci JE SUIS, merci JE !
-
Son texte m'aide énormément actuellement, j'ai souhaité vous le partager.
Je ne me souviens plus si la grande paix est survenue avant ou après la reconnaissance du fait qu’il n’y a pas de « qui ».
Sans le qui, la question est devenue : « Suis-je ? » avec l’évidence totale et immédiate : oui, JE SUIS. J’ai alors longtemps considéré JE SUIS, je m’en suis imprégné, je l’ai soupesé, examiné sous toutes ses coutures (c’est une façon de parler). j’ai essayé d’être entièrement dans ce « je suis » de le ressentir totalement et une force puissante et calme est advenue. Puis je me suis rendu compte que ce « Je suis » n’était pas mien, mais Universel. TOUT ce qui EST clame « JE SUIS ». La montagne majestueuse dit en étant elle-même JE SUIS. Le papillon, la luciole, comme le petit poisson rouge ou l’immense baleine, chacun-e est une expression de cet universel JE SUIS. Tout ce qui EST, clame JE SUIS.
Dans ma méditation, peu à peu, JE a pris de l’importance. Pas le petit « je » qui s’apparente au « moi », mais le Grand « JE » celui qui préside au Cosmos, JE racine de JE SUIS.
JE seul est très dépouillé, JE se passe des pensées. Je me suis baigné dans ce JE…JE…JE… Puis j’ai voulu aller avant le JE et là, je n’ai plus de mots ; mais je sais que j’ai contacté une dimension aussi subtile que puissante, incommunicable même à moi-même, car les mots, les phrases, les pensées y sont obsolètes…
Sans que je comprenne vraiment ce qui s’est passé, j’ai eu l’impression que j’avais lâché quelque chose, un peu comme une montgolfière lâche du lest pour monter plus haut. Peut-être me suis-je détaché d’une image de moi que j’avais commencé à fabriquer depuis ma naissance et que le JE SUIS rendait soudain inconsistante, presque saugrenue. Comme si je me situais en même temps dans deux dimensions, l’une sociale, la personne qui interagit avec les autres et le monde et, simultanément l’autre, l’Être universel, totalement libre, sans commencement ni fin. Comme j’ai un âme de gamin joueur, j’ai trouvé très amusant cette double vie simultanée ! Mais les habitudes sont fortes, et celle qui consiste à se prendre pour quelque’un, pour un « moi » est la plus forte de toutes. Si je n’y prends garde, le « moi », le « quelqu’un » reprend vite son pouvoir et règne sur ma vie. Mais heureusement quelque chose en moi n’est plus dupe, et s’amuse de ces tentatives de coup d’état. Un simple « JE SUIS » bien et profondément vécu, remet de l’ordre dans le chaos.
Merci la Vie, merci JE SUIS, merci JE !
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Son texte m'aide énormément actuellement, j'ai souhaité vous le partager.
neij15- Épiméthée
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Messages : 195
Date d'inscription : 27/07/2018
Localisation : Samsara
Re: Réflexion de Philippe Rémy
Hum , un adorateur du verbe Être , love .
Professeur X- Soleil
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Re: Réflexion de Philippe Rémy
Je dois t'avouer qu'avec les agencements et les différentes manières qu'il a eu d'exprimer le verbe être,
par ce même texte. J'ai eu un déclic perceptif.
par ce même texte. J'ai eu un déclic perceptif.
neij15- Épiméthée
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Messages : 195
Date d'inscription : 27/07/2018
Localisation : Samsara
Re: Réflexion de Philippe Rémy
Hum , nous sommes c'est une chose entendue , mais nous ne percevons pas toujours que nous sommes , nous n'avons pas toujours la perception de nous mêmes , le sentiment d'être , d'être qui? , d'être soi , nous sommes chacun des êtres uniques , le sentiment , la perception d'être ne s'accompagne pas forcément de la connaissance de soi , autant la perception et le sentiment d'être nous est familier depuis notre enfance , avant même que notre intellect s'intéresse à la question , autant la connaissance de soi , ce " qui " , prend du temps et nécessite une observation impartiale de soi que nous pratiquons rarement , love .
Professeur X- Soleil
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Messages : 5365
Date d'inscription : 12/05/2018
Localisation : ici
Re: Réflexion de Philippe Rémy
Ça me parle ce que tu dis, concernant l'observation de soi aussi, j'y pense toute fois pas vraiment.
Parfois on peut être tellement submergé par le mental et réfléchir à tout et tout le temps que celui-ci voile complètement le sentiment d'être.
Sûrement en grande parti lui, le mental qui ralenti et voile la possibilité d'être pleinement.
"la perception d'être ne s'accompagne pas forcément de la connaissance de soi".
Oui j'en doute pas.
Mais je me pose la question.
La connaissance de Soi vient elle aussi intuitivement, c'est pas quelque chose qui s'apprend mais se découvre ?
Après tant que ce n'est pas vécu ça ne reste toujours qu'un avis.
Parfois on peut être tellement submergé par le mental et réfléchir à tout et tout le temps que celui-ci voile complètement le sentiment d'être.
Sûrement en grande parti lui, le mental qui ralenti et voile la possibilité d'être pleinement.
"la perception d'être ne s'accompagne pas forcément de la connaissance de soi".
Oui j'en doute pas.
Mais je me pose la question.
La connaissance de Soi vient elle aussi intuitivement, c'est pas quelque chose qui s'apprend mais se découvre ?
Après tant que ce n'est pas vécu ça ne reste toujours qu'un avis.
neij15- Épiméthée
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Messages : 195
Date d'inscription : 27/07/2018
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