Le bonheur malgré tout.

Rappel du premier message :

Cette belle photographie évoque un passé qui fait surgir une nostalgie, qui elle-même éveille en nous le sentiment du bonheur à saisir, comme cette femme saisit malicieusement la main de son compagnon. Au loin , la pollution : au loin moins géographiquement que spirituellement. Ce couple est dans les bras du bonheur, et l'étreinte du bonheur est plus forte que le malheur tout autour. Telle est la puissance du bonheur - qu'il est donc vital de cultiver -, qu'il fait jaillir la vie même dans la tristesse déprimante d'un monde devenu noir et gris.

Professeur X a écrit:

Pommard a écrit:

Professeur X a écrit:Hum , satisfaction et bonheur me semblent deux choses différentes , love .

C'est-à-dire que le bonheur suppose et la satisfaction, et le plaisir. Car vous ne pouvez tout simplement pas vivre dans le bonheur sans prendre plaisir et en étant insatisfait.

Hum , on peut trouver le bonheur dans le dépouillement et le sacrifice , dans sa propre insatisfaction si elle rend heureux d'autres , articuler le bonheur à la notion de plaisir ou de satisfaction le réduit a un aspect sensoriel , d'attente et de récompense , love .

Mais trouver le bonheur dans le dépouillement et le sacrifice, c'est forcément trouver du plaisir et de la satisfaction à se dépouiller et à se sacrifier.

Hum , non , encore une fois tu assimiles le bonheur avec le plaisir et la satisfaction , alors que j'y vois subjectivement des choses différentes , on peut très bien sacrifier son plaisir et sa satisfaction et y trouver son bonheur , je comprends pas que tu ne comprennes pas cette différence , love .

Mais il y a toujours un désir a la base, même si celui ci s exprime via la sublimation, l ascese ou autre sacrifice de plaisirs. Le désir gouverne nous vie, ce qui peut varier c'est l'orientation que l'on donne a celui ci.

Hum , peut'être , mais je vois pas le lien entre désir et bonheur , le désir ne rend pas nécessairement heureux , love .

je crois que je me suis laissée emporter par mes convictions...

Le lien c'est la satisfaction, dans l'image proposée, le bonheur de ces deux amoureux vient de la satisfaction d'un ensemble de besoins/désirs. Un des deux rejette l'autre et c'est l'ensemble du processus qui s'effondre.

Professeur X a écrit:Hum , non , encore une fois tu assimiles le bonheur avec le plaisir et la satisfaction , alors que j'y vois subjectivement des choses différentes , on peut très bien sacrifier son plaisir et sa satisfaction et y trouver son bonheur , je comprends pas que tu ne comprennes pas cette différence , love .

Je n'assimile rien du tout, je te dis simplement que le bonheur suppose forcément le plaisir et la satisfaction. Tu peux être satisfait et prendre plaisir sans être heureux, mais tu ne peux pas être heureux sans prendre plaisir et en étant insatisfait.

komyo a écrit:Mais il y a toujours un désir a la base, même si celui ci s exprime via la sublimation, l ascese ou autre sacrifice de plaisirs. Le désir gouverne nous vie, ce qui peut varier c'est l'orientation que l'on donne a celui ci.

Oui. Je crois qu'il faut avoir conscience qu'en tant qu'être humain, nous sommes envahis d'émotions comme le désir et que c'est me semble-t-il par le fait qu'on diminue la discrimination entre soi et les autres, qu'on peut transformer le désir en plus d'amour.

Pommard a écrit:Tu peux être satisfait et prendre plaisir sans être heureux, mais tu ne peux pas être heureux sans prendre plaisir et en étant insatisfait.

On ne peut pas non plus être heureux dans la satisfaction parce que satisfaction et insatisfaction sont des saisies de l'égo. Le problème est le même en fait. On ne peut pas être heureux si on ramène à soi.

Le bonheur est précisément la pleine satisfaction.

Pour ma part, je pense que seul l'éveillé (réalisé) est heureux et sait ce qu'est le bonheur, alors que paradoxalement, il a accepté de ne plus vouloir le bonheur pour lui-même.

Absolument rien à voir avec les satisfactions habituelles d'une existence faite d'éphémères.
Etre heureux c'est bien au delà des va et vient identificatoires de la personnalité

@Pommard : Parce qu'on croit que la satisfaction est durable, on croit que c'est le bonheur. Mais rien n'est permanent.

C'est ça, et plus on se départit de ses saisies et plus on chemine vers l'esprit d'éveil.

Et pour cela, il faut à mon avis cesser de prendre l'autre comme référent, et diminuer la discrimination entre soi et l'autre.

Sinon, ce sont des alternances de satisfactions qui renforcent nos saisies et la volonté d'accumuler et d'en vouloir toujours plus, et de déceptions ce qui engendre des réactions de peur de perdre ce qu'on a, de volonté de préservation du moi, comme en témoignent les guerres, les disputes incessantes et toutes les souffrances du monde...

.... ...

"Qu'est ce que je serais heureux si j'étais heureux!" Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel: que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit.

Pour Spinoza, la béatitude est le bonheur du sage, celui qui n'est pas la récompense de la vertu mais la vertu elle-même.

Pommard a écrit:Le bonheur est précisément la pleine satisfaction.

Et de ce fait un idéal ?

Le bonheur, c’est cette sensation de bien être qu’on conserve malgré tout.

L’Isness, le beeing, l’êtreté, cet état d’être, de pleine conscience, dont on a toujours rêvé, qui est devenu réalité...

genzai a écrit:

komyo a écrit:Mais il y a toujours un désir a la base, même si celui ci s exprime via la sublimation, l ascese ou autre sacrifice de plaisirs. Le désir gouverne nous vie, ce qui peut varier c'est l'orientation que l'on donne a celui ci.

Oui. Je crois qu'il faut avoir conscience qu'en tant qu'être humain, nous sommes envahis d'émotions comme le désir et que c'est me semble-t-il par le fait qu'on diminue la discrimination entre soi et les autres, qu'on peut transformer le désir en plus d'amour.

il y a une équanimité du vivant, de ce que l'on ressent, vie, expérimente, qui nous met en filiation/parenté avec toute la création.
Dans le shingon on dit tout est un, tout est dainitchi nyorai, (le bouddha cosmique qui représente l'ensemble de l'univers) et il s'agit de fusionner s'identifier a lui (mahamudra).

Après le vivre a chaque instant est une autre histoire.

komyo a écrit:
il y a une équanimité du vivant, de ce que l'on ressent, vie, expérimente, qui nous met en filiation/parenté avec toute la création.

Oui, crée la vastitude permettant de manifester plus de bienveillance au delà des cercles de proximité.

Dans le shingon on dit tout est un, tout est dainitchi nyorai, (le bouddha cosmique qui représente l'ensemble de l'univers) et il s'agit de fusionner s'identifier a lui (mahamudra).

Je suis en train de lire le Mahamoudra du Gange. Dainitchi nyorai, c'est des visualisation comme la pratique de tchenrezi ?

Après le vivre a chaque instant est une autre histoire.

Il est certain qu'il faut du temps et de l'entrainement pour voir la réalité de nos perceptions avant d'agir...
... trouver la bonne manière de le manifester n'est pas si évident.
Peut-être fonction de notre motivation, de l'importance de nos attachements, de notre karma ...

La croyance peut-elle nous conduire à la...béatitude? J'en suis béat!

Pour moi la "croyance" en quoique ce soit n'amènera à rien du tout.
Le bonheur est un instant si fugace...

gaston21 a écrit:La croyance peut-elle nous conduire à la...béatitude? J'en suis béat!

La pensée créatrice construit la réalité.

La créalité.

Et se nourrit en feed back,

En une croyance infinie...

relatif et absolu sont les deux revers de la même médaille, maintenant Gaston a raison, va philosopher avec une rage de dent ou pire qui t empêche de dormir !

Rigel a écrit:Pour moi la "croyance" en quoique ce soit n'amènera à rien du tout.
Le bonheur est un instant si fugace...

Tout dépend de que chacun met derrière le mot "bonheur"...

Il faut dépasser toute croyance via l'expérience qui la certifiera ou l'infirmera.
Le bonheur qui se présentera à chacun ne sera pas ce qu'il croyait dur comme fer car ce qu'il découvrira sera une première dans sa vie d'être qui aura subi moults incarnations pour y arriver. Ne pas oublier que le corps humain n'est qu'un véhicule....Trouver le conducteur est la clé.

komyo a écrit:relatif et absolu sont les deux revers de la même médaille, maintenant Gaston a raison, va philosopher avec une rage de dent ou pire qui t empêche de dormir !

On peut se déconnecter d'une douleur ou de douleurs mais la plupart des humains ne savent pas faire et pas besoin de philosopher pour ça. Je pensais que ceux qui parlent de la spiritualité orientale ou d'arts martiaux savaient cela.

komyo a écrit:relatif et absolu sont les deux revers de la même médaille, maintenant Gaston a raison, va philosopher avec une rage de dent ou pire qui t empêche de dormir !

Mes aphorismes ne sont pas philosophiques, ils sont métaphoriques.

Ils accèdent à l’inconscient et lui transmettent la clef de compréhension infinie.

La phrase ci-dessus est elle même métaphorique.

Puissiez vous le comprendre.

Le bonheur sans la paix, est comme un étendard dans le vent, et lorsque le vent (le bonheur)cesse, reste le calme, la paix pour seul étendard.

Une fois cette étape franchie, la joie peut alors se manifester sans encombre. Je la nomme "Joie tranquille", car elle n'est pas assujetti au monde des manifestations bonheur-malheur, plaisir-déplaisir, satisfaction-insatisfaction, bref à la dualité.

Pour résumer par rapport au sujet, il n'y a surtout pas de bataille à mener pour le véritable bonheur.

Fraternellement