Pourquoi vivre ?

Question posée par un jeune...

Ma réponse :

Faire partie de la vie, être en quelque sorte invité à sa table est une chance incroyable et qui ne se reproduit pas. Je pense ici à l'épilogue de "L'étranger" de Camus : Meursault va mourir dans quelques heures mais les heures n'ont aucune importance, la société l'a condamné mais la vie l'a pris dans ses bras, ne serait-ce que furtivement, à travers les choses les plus simples et accessibles : la robe de Marie, le marchand de glaces, le vent près de la mer, la chaleur du soleil. Cette conscience d'avoir eu la chance de goûter au fait d'être vivant est à elle seule une consolation et une justification.

Plus en profondeur, je dirai que le "pourquoi" vivre s'efface d'autant plus que l'on se fond dans la vie : il n'y a plus la vie et nous, mais nous, la vie. Et le "miracle" de la vie n'a pas besoin de justification ni d'explication : juste un émerveillement.

Hum , pourquoi vivre ? , simplement pour pouvoir se poser la question , love .

A t on le choix ?

seules les personnes en grande détresse pose cette question, j'espère que ce n'est pas ton cas ; et qu'elle reste d'un ordre philosophique .

l' arbre a écrit:seules les personnes en grande détresse pose cette question, j'espère que ce n'est pas ton cas ; et qu'elle reste d'un ordre philosophique .

Les questions philosophiques sont elles l’apanage des personnes en grande détresse ?

C’est pour çà que j’ai raté le bac à cause de la philo.

J’avais envie de courir la vie sans savoir pourquoi.

Juste de courir la vie...

Et la philo est restée pour moi le symbole de personnes qui se posaient trop de questions et ne vivaient pas en joie.

Pourquoi la joie ?
Parce que la vie...

Courez vite après elle, elle n’attend que çà ...

Cogitop a écrit:

l' arbre a écrit:seules les personnes en grande détresse pose cette question, j'espère que ce n'est pas ton cas ; et qu'elle reste d'un ordre philosophique .

Et la philo est restée pour moi le symbole de personnes qui se posaient trop de questions et ne vivaient pas en joie.

C'est mon cas : la philosophie m'a toujours et très tôt passionné, parce que je me posais beaucoup de questions et c'était ma joie que de voir ma conscience se développer.
Je suis devenu sur le tard enseignant en philosophie - à 39 ans - entre temps j'ai couru le monde, car pour savoir lire, il faut apprendre à vivre.

salut.;au vu des tes questionnements,cela ne m'étonne pas ...Je suis devenu sur le tard enseignant en philosophie - à 39 ans ..... .;en fait se chercher a travers les autres ,on ne trouve plus la "porte" du Labyrinthe et pour moi,c'est l'inverse ....Vivre N'EST PAS LIRE.........du "papier" !!!! a plus

Personnellement, j’ai toujours préféré la physiologie à la philosophie.

La philo cherche le pourquoi.

La physio montre le comment.

Comment vivre heureux sans avoir besoin de chercher pourquoi

Personnellement j’ai toujours préféré la physiologie à la philosophie.

J’ai beaucoup cité Claude Bernard dans mes dissertes de philo.
A l’époque il ne faisait pas parties des rréférences.
Depuis, oui.

Il proposait une démarche expérimentale basée sur les faits.
Pas un baratinage fumeux

Les deux donnent la joie mais je suis beaucoup plus scientifique que littéraire.
Mon prof de philo avait de gros problèmes philosophiques.
Et il n’a jamais pû solutionner le mien.

Mais la médecine expérimentale,  j’adore...

Voir aussi « le roman expérimental » de Zola.
Il a suivi le modèle de Claude Bernard pour donner vie à ses romans.




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je voulais simplement savoir sous quel angle la question était posée ;

pour répondre je dirais que de toute façon , si l'on regarde bien il n'y a que la vie ,

alors de ce point de vue le "pourquoi" s'évapore .

mikael a écrit:pour moi,c'est l'inverse ....Vivre N'EST PAS LIRE.........du "papier"

- Guy Debord. Pour savoir écrire il faut avoir lu, et pour savoir lire il faut savoir vivre.

Cogitop a écrit:Personnellement j’ai toujours préféré la physiologie à la philosophie.

J’ai beaucoup cité Claude Bernard dans mes dissertes de philo.


Il proposait une démarche expérimentale basée sur les faits.
Pas un baratinage fumeux

Les deux donnent la joie mais je suis beaucoup plus scientifique que littéraire.




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La philosophie n'est pas un baratinage fumeux. Ni de la littérature. C'est une mise en question de tous les savoirs, y compris la démarche expérimentale et la science en général.

Heidegger : "La science ne pense pas."

Les philosophes ont tenté d’expliquer le monde avec leur raison. Je trouve intéressant cette somme de visions différentes parfois complémentaires, souvent antagonistes, qui ont aidé ou aide encore a penser le monde.

Après les sciences apportent leur connaissances et ouvre d’autres champs de réflexion.

Dire que la philosophie est un outil de questionnement permanent, pourquoi pas. Après elles peuvent aussi créer des idéologies qui enferment le réel dans des concepts plus ou moins abstrait.

Quelque part on ne choisit pas de vivre justement, on nous a mis au monde à tel endroit et à telle époque.

Mais on choisit pas non plus de quand on meurt.
Vu l'impermanence de la vie, il vaut mieux arriver à s'émouvoir d'être la et expérimenter ce monde.

On peut chercher le but de la vie dans des périodes de souffrance. Il y a-t-il un but? Le genre humain est peut être là uniquement pour peupler la terre tout comme l'abeille est là pour poléniser les fleurs ou la coccinelle pour débarrasser les plantes des pucerons.

Bon en dehors de ces fonctions ou métiers, on a aussi une existence, et un rôle.