Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
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Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Rappel du premier message :
Pour rappel, wu wei (non-agir) est un concept taoïste qui se base si j’ai bien compris sur l’idée que si les hommes s’abstenaient d’intervenir sur le monde, celui-ci s’ordonnerait naturellement.
Sur le plan individuel, le monde dont il serait en l’occurrence question, ce serait le psychisme sous son aspect conscient, lequel contient les pensées et les émotions.
A propos de psychisme justement, on pourrait mentionner ce qu'on pourrait appeler -l’action psychique-, cette action qui viserait à intervenir sur les événements se produisant dans la psyché, à savoir sur les pensées et sur les émotions.
Pourchasser par exemple un état de tranquillité lorsque, de fait, le mental se trouverait dans un état agité, relèverait donc de cette sorte d’action psychique, laquelle impliquerait de manière sous-jacente un refus de ce qui serait en train de se produire, à savoir la manifestation de cet état agité.
Concernant wu wei, serait-il pourtant question d’apprendre à laisser en l’état cette agitation ? D’une certaine façon oui, mais si l’on suit le raisonnement, on comprend bien que la chose ne peut pas être obtenue par le biais de la volonté, volonté que l’on pourrait comparer à une sorte de muscle immatériel.
En toute logique donc, aucune action ne semblerait pouvoir produire ce non-agir, ici, la volonté serait impuissante, cependant il n’est pas improbable qu’une pratique telle que la méditation puisse aboutir sur une sorte de relâchement de ce muscle dont il était question, ce muscle qui serait peut-être un prolongement de l’égo lequel se manifesterait de telle manière à vouloir régenter cette vie interne, ceci lorsque les taoïstes nous signalent que le prince idéal serait quant à lui celui qui à l’inverse n’agirait pas pendant que tout s’ordonnerait naturellement autour de lui.
Donc, peut-être que l’un des bienfaits de la méditation concernerait précisément la manière dont elle parviendrait peu à peu à faire que ce muscle de la volonté en vienne à se relâcher, ce muscle qui serait en quelque sorte le prolongement de l’égo ou disons l'outil par lequel il pourrait exercer son action.
De ce point de vue, on pourrait dire que personne ne médite, ceci si l’on s’accorde à dire au sujet de la personne qu’elle serait en l’occurrence ce qui chercherait à intervenir volontairement sur le cours des choses, sur le cours des pensées, sur celui des émotions. Non, la méditation aurait peut-être pour effet la dissolution progressive de cette personne, de ce régent, et ce serait bien sûr un contresens de dire que quelqu’un puisse volontairement s’appliquer de sorte à aboutir sur cet état qui serait celui de la dissolution de cette personne.
En ce sens, la méditation pourrait être comparée au jogging quotidien pendant lequel il ne serait pas nécessaire d’activement vouloir se maintenir en forme, non, rester en forme serait en effet la conséquence naturelle de cette pratique, personne ne serait directement responsable de l’effet bienfaisant de cette pratique ; la réaction du corps se manifesterait naturellement comme son effet.
On comprendrait donc bien pourquoi il est question par ailleurs dans le zen de Mushotoku, (pratique sans but ni esprit de profit), ceci parce que d’une certaine manière, personne concernant cette pratique n’est directement responsable des bienfaits qu’elle occasionne. Autrement dit, l’action réelle de la méditation ne se situerait pas au niveau conscient, qui serait ce niveau au sein duquel se manifesterait justement le désir de résultats.
Pour rappel, wu wei (non-agir) est un concept taoïste qui se base si j’ai bien compris sur l’idée que si les hommes s’abstenaient d’intervenir sur le monde, celui-ci s’ordonnerait naturellement.
Sur le plan individuel, le monde dont il serait en l’occurrence question, ce serait le psychisme sous son aspect conscient, lequel contient les pensées et les émotions.
A propos de psychisme justement, on pourrait mentionner ce qu'on pourrait appeler -l’action psychique-, cette action qui viserait à intervenir sur les événements se produisant dans la psyché, à savoir sur les pensées et sur les émotions.
Pourchasser par exemple un état de tranquillité lorsque, de fait, le mental se trouverait dans un état agité, relèverait donc de cette sorte d’action psychique, laquelle impliquerait de manière sous-jacente un refus de ce qui serait en train de se produire, à savoir la manifestation de cet état agité.
Concernant wu wei, serait-il pourtant question d’apprendre à laisser en l’état cette agitation ? D’une certaine façon oui, mais si l’on suit le raisonnement, on comprend bien que la chose ne peut pas être obtenue par le biais de la volonté, volonté que l’on pourrait comparer à une sorte de muscle immatériel.
En toute logique donc, aucune action ne semblerait pouvoir produire ce non-agir, ici, la volonté serait impuissante, cependant il n’est pas improbable qu’une pratique telle que la méditation puisse aboutir sur une sorte de relâchement de ce muscle dont il était question, ce muscle qui serait peut-être un prolongement de l’égo lequel se manifesterait de telle manière à vouloir régenter cette vie interne, ceci lorsque les taoïstes nous signalent que le prince idéal serait quant à lui celui qui à l’inverse n’agirait pas pendant que tout s’ordonnerait naturellement autour de lui.
Donc, peut-être que l’un des bienfaits de la méditation concernerait précisément la manière dont elle parviendrait peu à peu à faire que ce muscle de la volonté en vienne à se relâcher, ce muscle qui serait en quelque sorte le prolongement de l’égo ou disons l'outil par lequel il pourrait exercer son action.
De ce point de vue, on pourrait dire que personne ne médite, ceci si l’on s’accorde à dire au sujet de la personne qu’elle serait en l’occurrence ce qui chercherait à intervenir volontairement sur le cours des choses, sur le cours des pensées, sur celui des émotions. Non, la méditation aurait peut-être pour effet la dissolution progressive de cette personne, de ce régent, et ce serait bien sûr un contresens de dire que quelqu’un puisse volontairement s’appliquer de sorte à aboutir sur cet état qui serait celui de la dissolution de cette personne.
En ce sens, la méditation pourrait être comparée au jogging quotidien pendant lequel il ne serait pas nécessaire d’activement vouloir se maintenir en forme, non, rester en forme serait en effet la conséquence naturelle de cette pratique, personne ne serait directement responsable de l’effet bienfaisant de cette pratique ; la réaction du corps se manifesterait naturellement comme son effet.
On comprendrait donc bien pourquoi il est question par ailleurs dans le zen de Mushotoku, (pratique sans but ni esprit de profit), ceci parce que d’une certaine manière, personne concernant cette pratique n’est directement responsable des bienfaits qu’elle occasionne. Autrement dit, l’action réelle de la méditation ne se situerait pas au niveau conscient, qui serait ce niveau au sein duquel se manifesterait justement le désir de résultats.
Le manège enchanté- Io
-
Messages : 2752
Date d'inscription : 17/12/2018
Localisation : Lot 46
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Mérovingien a écrit:... autrement dit, ça fait beaucoup de mots en effet pour parler de quelque chose qui n'est pas.
Le monde des spirituels se divise en deux catégories Touco : il y a ceux qui ont intégré que le langage a ses limites au delà desquelles il est incompétent et ceux qui intégrerons ça plus tard.
Sod- Soleil
- Messages : 5415
Date d'inscription : 31/08/2018
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Sod a écrit:Mérovingien a écrit:... autrement dit, ça fait beaucoup de mots en effet pour parler de quelque chose qui n'est pas.
Le monde des spirituels se divise en deux catégories Touco : il y a ceux qui ont intégré que le langage a ses limites au delà desquelles il est incompétent et ceux qui intégrerons ça plus tard.
Je pense que je connais mieux le monde des spiritueux alors.
Mérovingien- Prométhée
- Messages : 118
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Malheureusement je connais bien celui là aussi de monde...
Sod- Soleil
- Messages : 5415
Date d'inscription : 31/08/2018
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
"Change ce qui peut l’être
accepte ce qui ne peut pas l’être."
De mémoire le Coran.
accepte ce qui ne peut pas l’être."
De mémoire le Coran.
ness- Jupiter
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Messages : 5314
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Localisation : S.O
Emploi/loisirs : pleurer avec les anges..
Humeur : sacrée/ salée.
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Mérovingien a écrit:Barbe Rousse a écrit:Mérovingien a écrit:Qu'est-ce que l'être ?Barbe Rousse a écrit:Si on laisse l'Être agir à notre place, c'est du non-agir?
Une entité vide qui agit sur la matière.
Avez-vous rencontré "votre" "être" ? Que pourriez-vous en dire ?
Qu'il est majestueux, puissant, glorieux. Qu'il est le seul digne d'amour, qu'il faut l'aimer autant qu'il vous aime.
Il y a tant à dire...
Barbe Rousse- Hypérion
-
Messages : 455
Date d'inscription : 02/12/2022
Localisation : France
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Barbe Rousse a écrit:
Qu'il est majestueux, puissant, glorieux. Qu'il est le seul digne d'amour, qu'il faut l'aimer autant qu'il vous aime.
Il y a tant à dire...
C'est le non-être que j'aime le plus.
Non celui que donne la mort, mais celui qui fait place au vivant.
Mérovingien- Prométhée
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Messages : 118
Date d'inscription : 08/05/2023
Localisation : Sud
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
C'est quoi le non-être? Pour moi ça n'existe pas.
Barbe Rousse- Hypérion
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Messages : 455
Date d'inscription : 02/12/2022
Localisation : France
Mérovingien :)
Re: Le non-agir (wu wei) sur le plan individuel.
Et bien il serait l'autre côté de être si l'être existait. Non, je plaisante.
Il serait plus juste de formuler ainsi, le non-effort d'exister. Et, du coup l'expression "non-être" ne se réfère pas à la supposition de l'être.
Mais les mots sont ce qu'ils sont, ils se tirent la langue les uns aux autres.
Il serait plus juste de formuler ainsi, le non-effort d'exister. Et, du coup l'expression "non-être" ne se réfère pas à la supposition de l'être.
Mais les mots sont ce qu'ils sont, ils se tirent la langue les uns aux autres.
Mérovingien- Prométhée
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Messages : 118
Date d'inscription : 08/05/2023
Localisation : Sud
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