La révolte

"Qu’est-ce qu’un homme révolté ? C’est un homme qui dit non.
Mais s’il refuse, il ne renonce pas: c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement".
Albert Camus.

Contre ceux qui réduisent la révolte au seul refus de l’ordre du monde, Camus rappelle la nécessité de l’adhésion sans laquelle la révolte dégénère en dogme révolutionnaire de la table rase, et la destruction l’emporte sur le désir de transformation.
La révolte a ses raisons, elle n’est pas seulement faite de démesures ou de fièvres adolescentes. Elle est liée au sens de l’histoire. Raconter l’histoire de l’homme, c’est faire le récit de ses révoltes, comme autant de défis pour dépasser les limites de sa condition.
C’est d’abord un front de refus qui constitue la révolte: refus de la fatalité du mal, quelles que soient ses formes – injustices, inégalités, corruptions, médiocrités. Il enjoint de transformer le monde au lieu de se satisfaire de ses imperfections.
La révolte relève d’un acte de désobéissance qui trouve aussi ses raisons en lui-même: désobéir pour affirmer sa liberté d’esprit. En ce sens, la révolte consacre le caractère inaliénable de l’homme.
Si la résistance exprime un même refus de se soumettre ou de collaborer avec le pouvoir, ses armes sont cependant différentes: là où la révolte est frontale et souvent désespérée, la résistance use de stratégies plus rationnelles pour affaiblir et déstabiliser l’adversaire à l’intérieur même du système et dans la durée.
Si la révolte et la résistance ont une dimension collective et réussissent à force de cohésion et d’organisation du groupe, la rébellion est d’abord une attitude de l’esprit.
Le révolté ou le résistant refusent d’obéir, de se soumettre ou de collaborer.
Le rebelle refuse d’appartenir. Il s’oppose à toute puissance englobante, la société, les institutions.
La rébellion rejoint la sédition de l’artiste qui se sépare du groupe, refuse de prendre part, de se compromettre, pour explorer de nouveaux possibles et sur d’autres fronts que nos champs de bataille quotidiens.
Quels sont les potentiels de révolte, de résistance ou de rébellion dans nos démocraties contemporaines ? Ils semblent s’épuiser par lassitude, par conformisme, par désir de reconnaissance aussi.
Une régression nous menace: celle de l’épuisement de la conscience solitaire et de la nostalgie d’une soumission heureuse.

Nathalie Sarthou-Lajus

https://www.cairn.info/revue-etudes-2008-5-page-662.htm

Spoiler:

Il n'y a pas de place pour le jugement lorsqu'on se situe au niveau de la création. En effet, le jugement est une manière de revenir sur ses pas, alors que la création tend vers un accomplissement en devenir.

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Je suis un révolté constructif.

Si Camus a voulu nous dire que d'être pour une solution sera toujours plus efficace que d'être seulement contre un problème, je suis d'accord.

Seulement voilà, le terrien se trompe souvent de problème et donc de solution.

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Les terriens trouvent des problèmes là où il n’y en a pas, et se tuent à chercher des solutions.

Camus a montré comment chercher des solutions sans se créer de problème.

Mais avait-il tout compris ?

Le saura-t-on un jour ?

Alors ne nous épuisons pas à chercher…

Vivons simplement heureux.

La révolte utilise souvent la technique de la SUBVERSION qui vise à affaiblir de l'intérieur le pouvoir en place en lui injectant des opinions légitimes (fondées sur les lois et les droits ).

Il est ensuite difficile d'arrêter des révoltés qui défendent des valeurs fondamentales dont ils se font les gardiens :

- les Gilets jaune par exemple, les féministes pour "les égalités" homme/femme...

- est-ce aussi dans un esprit de révolte que le domaine de l'hôtellerie restauration a perdu 237 000 employés dernièrement ? Révolte par un autre choix (professionnel), révolte sans manifestations syndicales, seulement en disant ".NON " à une dictature économique emprisonnant démesurément leur vie familiale, leur vie privée et sociale.

Depuis CAMUS,  "l'homme révolté" a été rejoint par la femme révoltée.

jean

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La révolte est la plus fondamentale des énergies vitales.
Mais encore une fois, elle doit être constructive.

Être gilet jaune et aux restos du cœur…
Au conseil municipal, dans l’opposition constructive.
J’ai toujours été hors norme dans ma spiritualité débordante.
Ce fil le permet d’y abonder encore plus.

Merci la révolte, de la jeunesse, et +
Merci à l’élan vital.
Çà fait bouger les neurones,

« Un humain révolté, c’est un humain révélé »

Cerf-volant a écrit:

Oui, dans la révolte naît, entre autres choses, le désir de désobéir. Voyez comme ces deux termes sont proches dans leur sonorité. Le refus de se soumettre. De mon point de vue, si infime soit-il, je crois en la désobéissance, en ce désir, lorsque ceux-ci engendrent des actes bienveillants et une force créative. Autrement dit, créer est se révolter. La Rose blanche fut exemplaire en ce sens.

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La révolte: Faire levier pour lever l’émotion…

remobilisatrice…
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Qui supporterait l'injustice ?
Même les animaux se révoltent face à l'injustice et au danger
La révolte est le moteur du changement et le changement est indispensable ...

Samarcande a écrit:Qui supporterait l'injustice ?

Celui qui ne se rend pas compte qu'il la subit.
Et c'est ce qui arrive dans plusieurs cas :

1 - Quand on lui cache des choses.

Par exemple savez vous que notre argent, celui du contribuable, est utilisé en Egypte pour massacrer des civils depuis des années, au nom de la guerre contre le terrorisme, que les militaires français eux même dénoncent la chose depuis le début, que les hauts dirigeant de l'Etat français sont au courant et qu'ils nient ? ... Sans doute pour la raison que le client est roi, vu que l'Etat Egyptien a acheter des avions Rafale, avec de l'argent emprunté et que s'il n'arrive pas a rembourser c'est le contribuable français qui va payer... 3 Milliards et demi sans les intérêts.

En gros c'est le même genre d'affaire que celle d'Assange sauf que pour le moment ce n'est pas le tollé mondial, sans doute a cause du fait que les temps de cerveaux disponibles sont occupés a autre chose depuis que l'affaire est sortie cet automne.

2 - Quand il a fait siens, SANS S'EN RENDRE COMPTE, les objectifs de son oppresseur qui veut lui cacher certaines choses.

Par exemple : ne lisez pas les articles de presse d'où viennent les infos données au dessus cela pourrait vous attirer dans la négativité ou la haine, ce qui serait contraire a votre épanouissement spirituel. Et j'insiste bien sur le fait que cette attitude qui consiste a ne pas s'occuper de ces informations est pertinente dans certains cas : il ne faut pas tripatouiller le poison quand on n'est pas immunisé, c'est a dire quand on a pas le reflexe de prier pour ceux qui nous maltraitent, ou autre système nous empêchant de rendre le mal pour le mal.

Pour ceux qui se sentiraient immunisé je peux donner les sources.

3 - Quand par son égoïsme il se fout des injustices subit par "autrui".

4 - Quand il n'a aucun sens de la Justice.

Samarcande a écrit:
Qui supporterait l'injustice ?
Même les animaux se révoltent face à l'injustice et au danger
La révolte est le moteur du changement et le changement est indispensable ...

Tout dépend ce qu'on appelle "injustice" ou "justice"

Petit exemple actuel :
Le gouvernement et les médias ont fait comprendre (croire) à une majorité de citoyens que les non injectés étaient responsables de la propagation de l'épidémie covid, qu'ils remplissent les hôpitaux, obligeant a déprogrammer des interventions, condamnant par là les autres malades car prenant leur place, qu'ils sont des "non citoyens" car ils n'oeuvrent pas pour le bien de la société (immunité collective).
Pour ces faits ils sont donc interdits de vie sociale comme les autres (injectés) et interdit de travailler. Ils sont donc des boucs émissaires et des parias.

La question serait selon le regard ou les croyances de chacun :
Est ce une injustice envers les non-injectés contre laquelle il faut se révolter?
Ou une juste cause pour la société de demain et qu'il faut se révolter contre ces empêcheurs de tourner en rond.?
La réponse juste ne peut venir que de l'intérieur de chacun en son âme et conscience et non de l'extérieur et de son cerveau.
Au vu de la situation actuelle, pour la majorité, malgré ces "discriminations" il n'y a pas "d'injustice" donc pas de révolte, mais changement quand même. Le changement sera celui voulu par la majorité à savoir, tous injectés, et tous numérisés puis le transhumanisme.. Le monde de robots demain vu comme juste.

Le principe d'une démocratie c'est que la majorité l'emporte

Quand j'ai posté ma phrase sur l'injustice je pensais à l'Ukraine tout en me disant aussi que c'était juste dans toute situation et vrai pour moi que pour une vie "pleine " le changement est indispensable et le sentiment de révolte est un moteur .. à ne pas laisser s'emballer non plus ...
Chère Totem si tu savais comme ce terme d'injectés et non injectés me révulse .. bouuuh
Mais il est vrai par ailleurs que le sentiment d'injustice est propre à chacun et que nous avons tous nos révoltes
Good night every body