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Coronavirus 6

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Message par komyo Mer 4 Nov 2020 - 19:38

Rappel du premier message :

Sans parti pris, étant incompétent en la matière, pour info.

https://youtu.be/NIAosseY4fg
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Message par cl777 Mar 9 Mar 2021 - 12:03

ness a écrit:
cl777 a écrit:
ness a écrit:c'est juste que les gens ont perdu la mémoire, car il y a 1 an a peine, veille du premier confinement, souvenez vous, le prof nous disais carrément le contraire de ce qui est arrivé.
" ce ne sera pas une pandémie!!"
"cela ne tuera pas plus que les accidents de trotinette"
"il n'y aura jamais de seconde vague"
"souriez, c'est fini!!"
tout en se caressant la barbichette enfonçé dans son fauteuil a tourniqué..devant toutes les chaines de TV;
quel expert!!! clown

il s'est rattrapé avec les test, mais tous les labo les font.. heureusement.

je préfère le prof. Canard, mais lui il ne dit rien, et il fait des conférences auxquelles on ne comprend rien.. Sad


Pas une pandémie? Oui avec son protocole donc faible létalité

Pas de seconde vague? Faux il a expliqué que jusqu'à présent, il n'y avait pas eu de seconde vague et qu'il n'était pas devin pour prédire la suite.

D'autre part, une seconde vague suppose que ce soit le même virus et ce n'est pas le cas. Ce qu'il avait identifié d'ailleurs bien avant que l'on commence à parler du variant anglais.

Tous les labos font les tests? Mais avec quel retard et quelle inertie en comparaison de ce que le Pr a fait et fait.

En conséquence, il faudrait être objectif. Curieusement suite à l'audition du sénat, c'est silence radio. Il faut croire que certains craignent des poursuites pour diffamation ce qui est d'ailleurs actuellement engagé systématiquement par le Pr, à chacun de réfléchir.

si c'est silence radio aprés son audition au sénat, c'est que le fameux prof est protégé par les elites, dont il se targue lui meme de faire partie..
aprés avoir reçu la médaille de la légion d'honneur et des milliers d'euros d'argent public pour son institut privé tout joli, il est normal qu'on ne lui cherche pas des poils sur oeufs, car cela remettrait en cause les fond dont il a bénéficier , et donc les politiques eux memes..
donc condamner Raoult serait a meme de reconnaitre qu'ils se sont  trompé..
mais la legion d'honneur a été aussi remise au président syrien Al Asaad .. comme quoi ce n'est pas une référence du tout.

pour le reste je ne répond pas car je perdrais mon temps a te remonter les vidéos, ce qui n'a plus aucun interet en soi, vu la situation dans laquelle nous somme actuellement. No


je te met le graphique des réanimation dans la région de Marseille en temps réel:cov19 - Coronavirus 6 - Page 27 Saturation_rea_journ_Bouches-du-Rh%C3%B4ne

c'est juste l'entrée en réanimation, et non pas les cas positiFS; GRaphique fait a partir des données des hopitaux publics (entrées /sorties) donc fiables.

dans toutes les epidémies, il y a 3 vagues, c'est constatéSad danss le passé)
seulement, dans les autres la 3 eme vague a toujours été beaucoup plus basse que les autres, hors dans cette pandémie, cela ne se fait pas. c'est extremement préocupant.
l'explication que nous donne les experts est certainement que la mutation du virus fait que nous  avons a faire a un virus plus rapide et plus performant que les autres, et extremement doué en matiere de contournement de la barriere des anti corps. du moins dans certaines régions.

mais ils n'en sont meme pas surs.


Protection par les élites? Tout le contraire puisqu'il a été lâché par le système depuis le début ce qui a nécessité l'intervention de spécialistes traités de complotistes pour le défendre.

Malheureusement tu racontes n'importe quoi, j'en suis désolé.

3 vagues? cov19 - Coronavirus 6 - Page 27 1181439520 bon, désolé. Quel temps on peut perdre avec ce type d'affirmation.
Le virus a tellement muté que c'est un maintenant un nouveau virus qui a provoqué la vague de l'automne (info provenant du spécialiste Pr mais si d'autres ont plus d'expertise dans ce domaine..)

Quel intérêt de présenter le graphique des réanimations. Tu devrais savoir que l'IHU met en oeuvre son protocole mais pas les autres hôpitaux du secteur.


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Message par ness Mar 9 Mar 2021 - 12:16

l'interet est de visualiser un peu ce qu'il se passe derriere les murs des hopitaux, et d'en comprendre l'ampleur..
je te demande de mettre tes lunettes, monsieur D777 et de voir ce qu'il en est réellement .
je pense que L' ihu fait son job, comme il se doit, mais de la a les porter aux nues, je n'en comprend pas le sens véritable.
qu'ils cherchent, c'est la moindre des choses.
car on rappel qu'ils sont la vitrine de science française avec l'institut Pasteur, et qu'une coopération aurait été bienvenue.


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Message par cl777 Mar 9 Mar 2021 - 15:49

ness a écrit:je met aussi le graphique pour ceux qui sont en haute garonne, ou je suis actuellement pour voir ma maman:cov19 - Coronavirus 6 - Page 27 Saturation_rea_journ_Haute-Garonne

ici nous avons déja dépassé la 3 eme vague.. et sans HCQ!! Uganda knuckles

c'est interessant de visualiser l'épidémie, non? ça la  rend concrete.

Sans HCQ? Voilà le type d'argument qui te fait écrire n'importe quoi.
Commences par lire entièrement le rapport de l' IHU M I et tu commenceras à comprendre.


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Message par cl777 Mar 9 Mar 2021 - 16:06

ness a écrit:l'interet est de visualiser un peu ce qu'il se passe derriere les murs des hopitaux, et d'en comprendre l'ampleur..
je te demande de mettre tes lunettes, monsieur D777 et de voir ce qu'il en est réellement .
je pense que L' ihu fait son job, comme il se doit, mais de la a les porter aux nues, je n'en comprend pas le sens véritable.
qu'ils cherchent, c'est la moindre des choses.
car on rappel qu'ils sont la vitrine de science française avec l'institut Pasteur, et qu'une coopération aurait été bienvenue.


IHU M est LA référence française dans le domaine viral que ça plaise ou non. Je ne porte pas aux nues, je ne fais que constater et tout ce que Le Pr décide est effectivement normal et cohérent depuis le début de la pandémie contrairement à ce que fait la majorité des hôpitaux aux ordres des autorités.
C'est ce que l'on retrouve dans le rapport, donc les lunettes, ça fait longtemps que je les ai sur le nez contrairement à certains intervenants qui semblent découvrir en affirmant sans connaitre le sujet.

La coopération se fait sous condition d'être en phase. Quand on constate le nombre de coups bas de la part de ceux qui ont cherché à casser le Pr, on ne peut pas évoquer une coopération.

Un bel exemple:

http://backup.mediterranee-infection.com/article.php?laref=664&titre=le-professeur-raoult-veut-son-institut-pasteur-

Mais aussi:

http://backup.mediterranee-infection.com/article.php?laref=665&titre=marseille-l-ihu-mediterranee-infection-devrait-sortir-de-la-tourmente-

"Interrogé, le Pr Raoult resitue : « on a le projet le plus spectaculaire en recherche médicale en France, soutenu par le DG de l'époque, M. Segade. Mais MM. Romatet (DG) et Viguier (SG) n'ont cessé d'essayer de détruire ce projet. Pour des raisons qui m'échappent, ils ont tout tenté, au ministère, devant les collectivités territoriales, en direction des gens qui étaient à l'intérieur du projet, y compris en poussant dehors la parasitologie, la virologie à y devenir hostile."

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Message par AureaDraconis Mar 9 Mar 2021 - 16:27

Je t'encourage vivement à diversifier tes sources @cl777
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Message par cl777 Mar 9 Mar 2021 - 17:05

AureaDraconis a écrit:Je t'encourage vivement à diversifier tes sources @cl777

Mes sources sont diversifiées, aucun problème. Si tu n'es pas d'accord, ce n'est pas un problème, un jour tu comprendras mais je ne vais pas passer mon temps à reprendre tout dans le détail, fais le tour du sujet sans rien oublier et on en reparle ou peut-être pas puisque tu auras compris.

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Message par AureaDraconis Mar 9 Mar 2021 - 17:08

A supposer que ce soit moi qui n'ai rien compris bien sûr Smile
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Message par cl777 Mar 9 Mar 2021 - 17:47

Il est bien certain que lire rapidement ça, conduit à rejeter l'HCQ:

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/l-equipe-de-didier-raoult-reconnait-elle-l-inefficacite-de-l-hydroxychloroquine_4243719.html

Sauf qu'il ne faut pas être idiot: donner systématiquement de l'HCQ à tous est débile puisque 86% des quidam positifs sont asymptotiques.

Ce sont les 14% restants qui doivent être traités dès que les premiers symptômes apparaissent pour diminuer le charge virale et donc permettre à l'organisme de se défendre. Ce que fait HCQ + AZT + zinc.
Pour saborder ce traitement, tous les contradicteurs testeurs ont volontairement administré le cocktail tardivement à forte dose alors que l'HCQ devient inefficace.

Autre point: L'HCQ ne diminue pas la mortalité et ce n'est pas nouveau. Administré trop tard, aucune efficacité et on insiste bien sur ce point, bien sûr.

Le bla bla ne manque pas:

https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-le-professeur-didier-raoult-a-t-il-reconnu-l-inefficacite-de-l-hydroxychloroquine-18-01-2021-8419798.php

Tous ceux qui sont arrosés par Big pharma (les conflits d'intérêt sont connus) ont cherché à décrédibiliser Le Pr sauf qu'ils n'y sont pas encore arrivés et qu'ils n'y arriveront pas.

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Message par AureaDraconis Mar 9 Mar 2021 - 18:09

Le fait que le Pr Raoult ait fait évoluer son discours devrait te mettre la puce à l'oreille...
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Message par Cogitop Mer 10 Mar 2021 - 8:15

.
Les leçons du corona...

https://blogs.mediapart.fr/alain-damasio/blog/020520/coronavigation-en-air-trouble-33-pour-des-aujourdhuis-qui-bruissent
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Message par komyo Mer 10 Mar 2021 - 8:15

Que Raoult puisse déménager a cavaillon et y postuler comme maire, n’est pas un scoop. D’un autre coté, les gens extrêmement brillants et réalisateurs ont souvent ce type de comportement. Il faut revoir ses interviews quand il travaillait pour le ministère de la santé en proposant des plans pour la santé publique, ou quand il alertait sur l’effondrement de la recherche médicale par rapport à l'Asie. Quelque part le bonhomme n’a pas changé et pour m être baladé a la Shanghai ou au japon, c’est une évidence que derrière les croyances en notre supériorité, nous sommes dans un processus d’effondrement important, la France se clochardise à vitesse grand V.
Je pense qu’il remet surtout en question les discours de tous ces politiciens et mandarins du système qui laissent entendre que nous sommes encore un grand pays avec une économie et un système social florissant. Comme il n’est jamais bon de montrer aux gens leurs défauts, surtout quand ils se prétendent qualifiés pour gérer une crise, qu’il soit la cible d’attaques répétées de la part de ces milieux, n’est pas une surprise.

Pour son traitement pour l’instant il persiste et signe !

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Message par ness Mer 10 Mar 2021 - 9:33

le professeur Bruno Canard a obtenu enfin des moyens de la part de l'état pour reprendre ses études sur le SARS cov 2, enfin!!
il faut dire qu'on lui avait coupé les budgets, alors qu'il est au CNRS, labo de recherche fondamentale publique, car l'état avait estimé que le SARS, et le coronavirus géants ne viendrais jamais en Françe..
donc c'est chose faite! Smile

pour le traitement a l'AZT de l'ihu, c'est tout de meme une bombe chimique contre le sida, et pas tellement adapté en début de maladie pour les formes legeres,
pour le formes graves, c'est plutot l'interferon qui marcherait pas mal sur le virus d'origine, on verra ce qu'il en est sur les mutant (bresil et afrique du sud)

pour le vaccin, j'attends SPOUTNIK V des russes, ça me fera peut etre décolé qui sait? Smile


je pense qu'il est temps que la science retrouve sa lumiere
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Message par ness Mer 10 Mar 2021 - 9:43

komyo a écrit:Que Raoult puisse déménager a cavaillon et y postuler comme maire, n’est pas un scoop. D’un autre coté, les gens extrêmement brillants et réalisateurs ont souvent ce type de comportement. Il faut revoir ses interviews quand il travaillait pour le ministère de la santé en proposant des plans pour la santé publique, ou quand il alertait sur l’effondrement de la recherche médicale par rapport à l'Asie. Quelque part le bonhomme n’a pas changé et pour m être baladé a la Shanghai ou au japon, c’est une évidence que derrière les croyances en notre supériorité, nous sommes dans un processus d’effondrement important, la France se clochardise à vitesse grand V.
Je pense qu’il remet surtout en question les discours de tous ces politiciens et mandarins du système qui laissent entendre que nous sommes encore un grand pays avec une économie et un système social florissant. Comme il n’est jamais bon de montrer aux gens leurs défauts, surtout quand ils se prétendent qualifiés pour gérer une crise, qu’il soit la cible d’attaques répétées de la part de ces milieux, n’est pas une surprise.

Pour son traitement pour l’instant il persiste et signe !


oui.. parce que les melons de Cavaillon!! cov19 - Coronavirus 6 - Page 27 Icon_lol mdr!
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Message par cl777 Mer 10 Mar 2021 - 9:57

AureaDraconis a écrit:Le fait que le Pr Raoult ait fait évoluer son discours devrait te mettre la puce à l'oreille...

Quelle évolution? Celle biaisée pour essayer de le décrédibiliser, oui.

Se laisser prendre par ce jeu est représentatif d'un manque de connaissance mais je ne vais pas, encore une fois tout reprendre, à chacun de le faire et surtout bien comprendre sans se laisser berner comme ce qui se passe actuellement.

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Message par komyo Mer 10 Mar 2021 - 13:53

sur l'HDC et son utilisation a l'ihu et ailleurs

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Message par Hakaan Jeu 11 Mar 2021 - 2:35

Oui et la réalité coté patients :

https://www.directmedia.fr/hydroxychloroquine-si-on-m-avait-prevenu-du-tarif-de-l-hospitalisation-je-n-y-serais-meme-pas-alle-50443.html
Néanmoins, ce bon souvenir se trouve quelque peu écorné lorsqu’il reçoit, courant novembre, la facture de ses passages, soit une note de quelques dizaines d’euros pour sa première visite, puis une facture de 1 264 euros pour chacune de ses trois autres visites, soit 3 800 euros au total… «J’ai immédiatement appelé la comptabilité. La dame au bout du fil, au service litiges adultes soins externes de la Timone [géré par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, ndlr], avait l’air très gênée. Elle m’a expliqué que je n’avais pas à payer l’intégralité, mais seulement la part mutuelle, soit quand même 758 euros ! «Si vous avez une mutuelle, c’est totalement pris en charge», m’a-t-elle dit, pour tenter de me rassurer. Mais j’étais quand même très étonné. A aucun moment, on ne m’avait dit que ça coûterait des sommes pareilles. La dame au bout du fil a soupiré et m’a dit : «Oui, je comprends, monsieur. Vous n’êtes pas le seul… nous recevons beaucoup d’appels.»»
—  Florian, patient de l'IHU en octobre 2020
«Si on m’avait prévenu du tarif, je n’y serais même pas allé, parce qu’au final je n’ai pas pris l’hydroxychloroquine vu que j’étais asymptomatique. Je n’ai pas de mutuelle. Vu les examens, je n’imaginais pas que ça allait coûter une journée d’hospitalisation. Et on me demande 250 euros pour chaque passage. Quand je pense au coût global pour la Sécurité sociale, les mutuelles, voire les patients, 1 264 euros à chaque fois, 3 800 euros au total, je ne comprends pas. On nous parle maintenant d’hospitalisation de jour, mais en fait la prise en charge dure dix minutes pour faire les prises de sang, trois minutes trente pour faire l’électrocardiogramme, et cinq minutes la consultation pour la délivrance de l’hydroxychloroquine, et voilà… Le reste, ce n’est que de l’attente dans les couloirs.»
Néanmoins, depuis mars 2020, l’IHU a recouru à des HDJ, là où de «simples» consultations externes auraient pu suffire, dans le but de prescrire de l’hydroxychloroquine. Les sommes en jeu sont substantielles. Selon nos calculs, elles avoisineraient au moins 25 millions d’euros, déboursés par la Sécurité sociale, les mutuelles, et par les patients sans complémentaire.
Comme Florian, Claude n’en revient pas : «Comment peut-on proposer un traitement expérimental en expliquant que c’est un vieux traitement très peu cher et en faisant passer les autres médecins pour des rapaces avides de l’argent des laboratoires, quand cette prescription génère des dépenses aussi importantes ? Ma première réaction, ça n’a pas juste été l’étonnement, mais la colère.»
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Message par Cogitop Jeu 11 Mar 2021 - 8:06

.
Il est toujours possible de prescrire un médicament hors AMM avec le consentement éclairé de la personne dûment informée (document signé +++) mais bon remboursé et aux risques et périls du prescripteur comme du client.

Cette pratique d’hospitalisation de jour pour un traitement non validé par les instances est hors la loi en référence au code de santé public.

Les pratiques décrites ci dessus sont hors la loi, car il n’y a pas eu de dérogation officielle.

Un point c’est tout.
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Message par cl777 Jeu 11 Mar 2021 - 9:48

Hakaan a écrit:Oui et la réalité coté patients :

https://www.directmedia.fr/hydroxychloroquine-si-on-m-avait-prevenu-du-tarif-de-l-hospitalisation-je-n-y-serais-meme-pas-alle-50443.html
Néanmoins, ce bon souvenir se trouve quelque peu écorné lorsqu’il reçoit, courant novembre, la facture de ses passages, soit une note de quelques dizaines d’euros pour sa première visite, puis une facture de 1 264 euros pour chacune de ses trois autres visites, soit 3 800 euros au total… «J’ai immédiatement appelé la comptabilité. La dame au bout du fil, au service litiges adultes soins externes de la Timone [géré par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, ndlr], avait l’air très gênée. Elle m’a expliqué que je n’avais pas à payer l’intégralité, mais seulement la part mutuelle, soit quand même 758 euros ! «Si vous avez une mutuelle, c’est totalement pris en charge», m’a-t-elle dit, pour tenter de me rassurer. Mais j’étais quand même très étonné. A aucun moment, on ne m’avait dit que ça coûterait des sommes pareilles. La dame au bout du fil a soupiré et m’a dit : «Oui, je comprends, monsieur. Vous n’êtes pas le seul… nous recevons beaucoup d’appels.»»
—  Florian, patient de l'IHU en octobre 2020
«Si on m’avait prévenu du tarif, je n’y serais même pas allé, parce qu’au final je n’ai pas pris l’hydroxychloroquine vu que j’étais asymptomatique. Je n’ai pas de mutuelle. Vu les examens, je n’imaginais pas que ça allait coûter une journée d’hospitalisation. Et on me demande 250 euros pour chaque passage. Quand je pense au coût global pour la Sécurité sociale, les mutuelles, voire les patients, 1 264 euros à chaque fois, 3 800 euros au total, je ne comprends pas. On nous parle maintenant d’hospitalisation de jour, mais en fait la prise en charge dure dix minutes pour faire les prises de sang, trois minutes trente pour faire l’électrocardiogramme, et cinq minutes la consultation pour la délivrance de l’hydroxychloroquine, et voilà… Le reste, ce n’est que de l’attente dans les couloirs.»
Néanmoins, depuis mars 2020, l’IHU a recouru à des HDJ, là où de «simples» consultations externes auraient pu suffire, dans le but de prescrire de l’hydroxychloroquine. Les sommes en jeu sont substantielles. Selon nos calculs, elles avoisineraient au moins 25 millions d’euros, déboursés par la Sécurité sociale, les mutuelles, et par les patients sans complémentaire.
Comme Florian, Claude n’en revient pas : «Comment peut-on proposer un traitement expérimental en expliquant que c’est un vieux traitement très peu cher et en faisant passer les autres médecins pour des rapaces avides de l’argent des laboratoires, quand cette prescription génère des dépenses aussi importantes ? Ma première réaction, ça n’a pas juste été l’étonnement, mais la colère.»

Et alors, ou est le problème? De ceux qui cherchent à faire tomber le Pr Raoult mais qui n'y arrivent pas.

C'est minable.

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Message par cl777 Jeu 11 Mar 2021 - 10:10

Cogitop a écrit:.
Il est toujours possible de prescrire un médicament hors AMM avec le consentement éclairé  de la personne dûment informée (document signé +++) mais bon remboursé et aux risques et périls du prescripteur comme du client.

Cette pratique d’hospitalisation de jour pour un traitement non validé par les instances est hors la loi en référence au code de santé public.

Les pratiques décrites ci dessus sont hors la loi, car il n’y a pas eu de dérogation officielle.

Un point c’est tout.

Je vois que tu privilégies le respect de la loi même si c'est au détriment du patient.

Nous sommes en guerre et ce n'est pas moi qui l'affirme pour la première fois.

Dans ces conditions, le système législatif rigide et peu réactif doit laisser la place à des dispositions d'urgence à l'initiative de ceux qui ont la possibilité de sauver des vies.

Un bon exemple de débilité: Vouloir mener des tests randomisés de grande ampleur, ce qui a été fait et mis à part quelques uns, les médecins ont laissé faire alors que le code de Nuremberg n'était pas respecté et tout ça pour un fiasco.

Un système normal débarrassé des "forces" de protection aurait déjà pris la mesure du protocole type "test du parachute" et condamné tous ses participants.

Donc les pratiques hors la loi qui ne suivent pas les textes..


Dernière édition par cl777 le Jeu 11 Mar 2021 - 10:32, édité 1 fois

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Message par Hakaan Jeu 11 Mar 2021 - 10:22

cl777 a écrit:
Hakaan a écrit:Oui et la réalité coté patients :

https://www.directmedia.fr/hydroxychloroquine-si-on-m-avait-prevenu-du-tarif-de-l-hospitalisation-je-n-y-serais-meme-pas-alle-50443.html
Néanmoins, ce bon souvenir se trouve quelque peu écorné lorsqu’il reçoit, courant novembre, la facture de ses passages, soit une note de quelques dizaines d’euros pour sa première visite, puis une facture de 1 264 euros pour chacune de ses trois autres visites, soit 3 800 euros au total… «J’ai immédiatement appelé la comptabilité. La dame au bout du fil, au service litiges adultes soins externes de la Timone [géré par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, ndlr], avait l’air très gênée. Elle m’a expliqué que je n’avais pas à payer l’intégralité, mais seulement la part mutuelle, soit quand même 758 euros ! «Si vous avez une mutuelle, c’est totalement pris en charge», m’a-t-elle dit, pour tenter de me rassurer. Mais j’étais quand même très étonné. A aucun moment, on ne m’avait dit que ça coûterait des sommes pareilles. La dame au bout du fil a soupiré et m’a dit : «Oui, je comprends, monsieur. Vous n’êtes pas le seul… nous recevons beaucoup d’appels.»»
—  Florian, patient de l'IHU en octobre 2020
«Si on m’avait prévenu du tarif, je n’y serais même pas allé, parce qu’au final je n’ai pas pris l’hydroxychloroquine vu que j’étais asymptomatique. Je n’ai pas de mutuelle. Vu les examens, je n’imaginais pas que ça allait coûter une journée d’hospitalisation. Et on me demande 250 euros pour chaque passage. Quand je pense au coût global pour la Sécurité sociale, les mutuelles, voire les patients, 1 264 euros à chaque fois, 3 800 euros au total, je ne comprends pas. On nous parle maintenant d’hospitalisation de jour, mais en fait la prise en charge dure dix minutes pour faire les prises de sang, trois minutes trente pour faire l’électrocardiogramme, et cinq minutes la consultation pour la délivrance de l’hydroxychloroquine, et voilà… Le reste, ce n’est que de l’attente dans les couloirs.»
Néanmoins, depuis mars 2020, l’IHU a recouru à des HDJ, là où de «simples» consultations externes auraient pu suffire, dans le but de prescrire de l’hydroxychloroquine. Les sommes en jeu sont substantielles. Selon nos calculs, elles avoisineraient au moins 25 millions d’euros, déboursés par la Sécurité sociale, les mutuelles, et par les patients sans complémentaire.
Comme Florian, Claude n’en revient pas : «Comment peut-on proposer un traitement expérimental en expliquant que c’est un vieux traitement très peu cher et en faisant passer les autres médecins pour des rapaces avides de l’argent des laboratoires, quand cette prescription génère des dépenses aussi importantes ? Ma première réaction, ça n’a pas juste été l’étonnement, mais la colère.»

Et alors, ou est le problème? De ceux qui cherchent à faire tomber le Pr Raoult mais qui n'y arrivent pas.

C'est minable.

Oui toute façon même le jour ou on découvrira que Raoult prescrivait en fait de l'extrait de chatons torturés tu seras encore entrain de raconter n'importe quoi pour le défendre.

Tiens je t'en remets une petite couche de l'économie "circulaire" qu'à crée Raoult pour que tu puisses encore un peu rager en sortant 2 phrases qui veulent rien dire https://rechercheindependante.blogspot.com/2020/11/didier-raoult-et-le-pognon.html
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Message par cl777 Jeu 11 Mar 2021 - 10:38

Hakaan a écrit:
cl777 a écrit:
Hakaan a écrit:Oui et la réalité coté patients :

https://www.directmedia.fr/hydroxychloroquine-si-on-m-avait-prevenu-du-tarif-de-l-hospitalisation-je-n-y-serais-meme-pas-alle-50443.html
Néanmoins, ce bon souvenir se trouve quelque peu écorné lorsqu’il reçoit, courant novembre, la facture de ses passages, soit une note de quelques dizaines d’euros pour sa première visite, puis une facture de 1 264 euros pour chacune de ses trois autres visites, soit 3 800 euros au total… «J’ai immédiatement appelé la comptabilité. La dame au bout du fil, au service litiges adultes soins externes de la Timone [géré par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, ndlr], avait l’air très gênée. Elle m’a expliqué que je n’avais pas à payer l’intégralité, mais seulement la part mutuelle, soit quand même 758 euros ! «Si vous avez une mutuelle, c’est totalement pris en charge», m’a-t-elle dit, pour tenter de me rassurer. Mais j’étais quand même très étonné. A aucun moment, on ne m’avait dit que ça coûterait des sommes pareilles. La dame au bout du fil a soupiré et m’a dit : «Oui, je comprends, monsieur. Vous n’êtes pas le seul… nous recevons beaucoup d’appels.»»
—  Florian, patient de l'IHU en octobre 2020
«Si on m’avait prévenu du tarif, je n’y serais même pas allé, parce qu’au final je n’ai pas pris l’hydroxychloroquine vu que j’étais asymptomatique. Je n’ai pas de mutuelle. Vu les examens, je n’imaginais pas que ça allait coûter une journée d’hospitalisation. Et on me demande 250 euros pour chaque passage. Quand je pense au coût global pour la Sécurité sociale, les mutuelles, voire les patients, 1 264 euros à chaque fois, 3 800 euros au total, je ne comprends pas. On nous parle maintenant d’hospitalisation de jour, mais en fait la prise en charge dure dix minutes pour faire les prises de sang, trois minutes trente pour faire l’électrocardiogramme, et cinq minutes la consultation pour la délivrance de l’hydroxychloroquine, et voilà… Le reste, ce n’est que de l’attente dans les couloirs.»
Néanmoins, depuis mars 2020, l’IHU a recouru à des HDJ, là où de «simples» consultations externes auraient pu suffire, dans le but de prescrire de l’hydroxychloroquine. Les sommes en jeu sont substantielles. Selon nos calculs, elles avoisineraient au moins 25 millions d’euros, déboursés par la Sécurité sociale, les mutuelles, et par les patients sans complémentaire.
Comme Florian, Claude n’en revient pas : «Comment peut-on proposer un traitement expérimental en expliquant que c’est un vieux traitement très peu cher et en faisant passer les autres médecins pour des rapaces avides de l’argent des laboratoires, quand cette prescription génère des dépenses aussi importantes ? Ma première réaction, ça n’a pas juste été l’étonnement, mais la colère.»

Et alors, ou est le problème? De ceux qui cherchent à faire tomber le Pr Raoult mais qui n'y arrivent pas.

C'est minable.

Oui toute façon même le jour ou on découvrira que Raoult prescrivait en fait de l'extrait de chatons torturés tu seras encore entrain de raconter n'importe quoi pour le défendre.

Tiens je t'en remets une petite couche de l'économie "circulaire" qu'à crée Raoult pour que tu puisses encore un peu rager en sortant 2 phrases qui veulent rien dire https://rechercheindependante.blogspot.com/2020/11/didier-raoult-et-le-pognon.html

Faire les poubelles, c'est bien représentatif d'un état d'esprit mais je ne t'en veux pas, moi-même je ne suis pas parfait.

Tu devrais savoir que l'on arrive pas à la tête d'un tel organisme sans se faire des ennemies et sans chercher à tirer le maximum de fric pour faire vivre l'institut.
Il est donc normal d'être bien rémunéré.

Seul problème, on attire les critiques des médiocres, des jaloux, etc..


Dernière édition par cl777 le Jeu 11 Mar 2021 - 10:45, édité 1 fois

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Message par komyo Jeu 11 Mar 2021 - 10:44

Raoult a dit des conneries, notamment en minimisant la pandémie et le risque qu'elle débarque en France, ceci étant il n'était pas aux manettes des décisions prises par le pourvoir en place... L’hydroxychloroquine n'a tué personne, voir  a peut etre soigné, l'histoire et les études jugeront, contrairement aux décisions et aux choix pris par ce  gouvernement, sans parler de l'ubuesque des déclarations a géométrie variable dont nous avons été abondamment dotés, ni du cassage des libertés publiques, ou c'est bonsoir les dégâts  !

*
résumé



Depuis un an, Mediapart, par ses enquêtes, s’est efforcé de dévoiler les échecs et les erreurs de ce pouvoir, d’acter ses succès parfois – ils sont rares. D’autres médias l’ont fait. Deux rapports parlementaires du Sénat et de l’Assemblée, rendus fin 2020, ont apporté des informations précieuses, bien souvent accablantes pour la gestion gouvernementale et le fonctionnement de l’appareil d’État (à lire ici et là).

On connaît la réponse automatique du pouvoir et de ses soutiens : certes, des erreurs ont été commises, elles sont marginales ; la France ne fait certainement pas plus mal que ses voisins européens. Et ne parlons pas du Brésil, des États-Unis. Comparaison européenne vaudrait absolution.

Or les faits viennent démentir la communication du pouvoir. La France est parmi les pays les plus touchés au monde par la pandémie, au vu du principal indicateur, celui du nombre de morts par million d’habitants. Elle n’est pas du tout « dans la moyenne européenne » mais dans le peloton de queue, 18e sur 27 États membres de l’Union européenne, toujours selon cet indicateur.

La situation de nombreux pays d’Asie du Sud-Est ? Rien à voir nous dit-on, même si l’interrogation est lancinante et alimente le débat sur une stratégie « zéro Covid » écartée par le pouvoir. Un exemple : le 16 février, la Thaïlande, un pays de 69 millions d’habitants (67 millions en France), enregistrait son 82e mort quand la France franchissait le seuil des 82 000 décès. N’y a-t-il rien à apprendre en Thaïlande ?

Aussitôt élu en 2017, Emmanuel Macron rêvait d’inscrire sa présidence dans la grande Histoire, celle du président « jupitérien », des livres et des héros. Il l’expliquait en ces termes en mai 2018 dans un entretien à La Nouvelle Revue française : « Paradoxalement, ce qui me rend optimiste c’est que l’histoire que nous vivons en Europe redevient tragique […]. Ce vieux continent de petits-bourgeois se sentant à l’abri dans le confort matériel entre dans une nouvelle aventure où le tragique s’invite. »

Nous voilà donc dans une « nouvelle aventure ». Le tragique de celle-ci a-t-il hissé le chef de l’État et son gouvernement aux premiers rangs des acteurs de l’Histoire ? Les enquêtes journalistiques et rapports parlementaires ont répondu : c’est non. Elles et ils décrivent un gouvernement et un président sourds aux premières alertes, non préparés, sans capacités d’anticipation, aux faibles moyens d’action avec un appareil d’État abîmé et fracturé depuis de longues années.

« Ce qui est commun à toutes les épidémies, c’est la recherche des responsables », notait dans un entretien à Mediapart Anne-Marie Moulin, à la fois médecin, philosophe et membre du Haut Comité de santé publique. Le besoin de comprendre n’est pas un acharnement déplacé à demander des coupables. Il renvoie seulement à ce qui est le fondement même de tout pouvoir démocratique : être comptable de ses paroles et de ses actes.

L’extraordinaire et le tragique de l’actuelle crise rendent plus nécessaire encore cette responsabilité politique. Parce que les enjeux sont exceptionnels et parce que des crises sanitaires de ce type ne manqueront pas de se reproduire.

En revisitant les principaux moments des quinze mois passés, sept erreurs commises par le pouvoir politique peuvent être aisément identifiées. Elles sont de nature diverse mais toutes s’avèrent être produites par un seul et même facteur : la façon d’exercer le pouvoir dans un système présidentiel exacerbé et inefficient. Revue de détail.


1. L’OMS, ignorée, voire méprisée

La France, pourtant chantre du multilatéralisme, néglige les grandes agences des Nations unies. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est l’une d’elles, sans doute parmi les plus puissantes et actives, avec 7 000 employés et un budget de près de 4,5 milliards de dollars.

Paris s’intéresse parfois à l’OMS pour tenter d’y placer certains politiques carbonisés en France. Ce fut le cas début 2017, quand François Hollande soutint la candidature de Philippe Douste-Blazy à la direction générale de l’OMS : il fut sèchement battu dès le premier oral. Ce fut encore le cas en janvier, lorsque Agnès Buzyn annonça qu’elle rejoignait le cabinet de l’actuel directeur général, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour y jouer un rôle d’ambassadrice auprès du G7 et autres institutions…
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L’OMS, une marionnette chinoise ?

L’OMS est critiquée de longue date. En 2003, elle est accusée d’avoir loupé l’émergence du SRAS. En 2008-2009, elle aurait surréagi à la pandémie de grippe H1N1. En 2013-2015, elle est incapable de se saisir dans les temps de l’épidémie d’Ebola. Cette fois, la voici accusée de complaisance envers la Chine, d’avoir tu les mensonges et dissimulations de Pékin et fait perdre à la planète entière de précieuses semaines en janvier 2020.

Imparfaite, soumise à de fortes pressions politiques, l’OMS demeure pourtant un précieux outil de santé publique. C’est cette agence qui, depuis vingt ans, a éveillé les États aux risques grandissants d’émergence de nouveaux virus et de pandémies. Adaptant son « règlement sanitaire international », définissant des plans d’action, disposant d’équipes scientifiques réputées, l’agence s’est imposée comme un lieu de référence.

Informée par la Chine le 31 décembre 2019 de cas de pneumonie graves et d’origine inconnue à Wuhan, l’OMS publie le 17 janvier un protocole de test diagnostique réalisé en Allemagne. Le 22 janvier, son Comité d’urgence se divise sur le fait de déclarer une « urgence de santé publique internationale » mais s’accorde à reconnaître « l’urgence de la situation ». Nouveau communiqué le 23 janvier sur la transmission interhumaine du virus et « l’exportation de cas » depuis la Chine.

Les responsables français écoutent d’une oreille distraite ces informations. Depuis l’épisode de 2008-2009 et de la pandémie de grippe H1N1, l’agence onusienne est observée de loin, et de haut. Elle est considérée au mieux comme une machine bureaucratique peu pertinente, au pire comme l’agence sanitaire des seuls pays pauvres.

C’est ainsi que le 21 janvier, la ministre de la santé Agnès Buzyn assure que « notre système de santé est bien préparé ». Le 24 janvier, elle estime que « les risques de propagation dans la population [française] sont très faibles ». Et le 26 janvier, elle précise : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. »

Le 30 janvier, l’OMS déclare « l’urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI). Cette fois, l’alerte est grave et oblige les États à prendre des mesures. Ce même 30 janvier, la Direction générale de la santé (DGS) demande à l’agence Santé publique France d’acquérir « dès que possible » 1,1 million de masques FFP2. Trois semaines plus tard, les besoins seront de 40 millions par semaine pour les seuls personnels soignants.

Le 31 janvier, le comité d’urgence de l’OMS demande aux États de mettre en place des « mesures fortes pour détecter la maladie à un stade précoce, isoler et traiter les cas, retracer les contacts et promouvoir des mesures de distanciation sociale proportionnelles au risque ».

Tester-tracer-isoler : tout est déjà dit d’une stratégie qui va mettre des mois à être imparfaitement développée en France et qui, un an plus tard, ne fonctionne toujours pas. Ce qui interdit, de fait, de construire une stratégie « zéro Covid ». Ce qui oblige, en douze mois, à recourir à trois confinements et à des couvre-feux.

Ce 31 janvier, la France est en mesure de procéder à seulement quelques centaines de tests par jour. Et ce même jour, Marie Fontanel quitte son poste à l’Élysée de conseillère solidarités et santé d’Emmanuel Macron pour s’installer à Strasbourg, où son époux est le candidat LREM à l’élection municipale. Elle ne sera remplacée que le 1er mars.

Le 3 février, dans un document intitulé « Préparation stratégique et plan de réponse », l’OMS écrit : « Tous les pays sont exposés au risque et doivent se préparer. » L’OMS rappelle la nécessité de gérer l’approvisionnement et les chaînes logistiques, entre autres de matériels médicaux.
© Document OMS

La France dispose depuis la fin des années 2000 d’un plan pandémie régulièrement réactualisé. Principal opérateur de ce plan : le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Le plan est tombé aux oubliettes. Le SGDSN ne sera jamais mobilisé, on ne sait pourquoi.

Le 16 février, Agnès Buzyn démissionne du ministère de la santé pour conduire la campagne municipale LREM à Paris. Ainsi se poursuit la vie gouvernementale, entre préparation des municipales, volonté de passer en force sur la réforme des retraites et déclarations lénifiantes sur le Covid-19…

Or de jour en jour, l’OMS hausse le ton. Le 22 février, son directeur général avertit que « la fenêtre d’opportunité pour contenir l’épidémie se rétrécit ». Le 28, il appelle les États à agir vite. Le 2 mars, il demande « des mesures précoces et agressives. » Le 11 mars, l’OMS déclare officiellement l’état de pandémie et ajoute : « Nous sommes très inquiets par les niveaux alarmants de l’inaction de la communauté internationale. »

Le 16 mars, veille du confinement, l’OMS insiste sur « un message simple : testez, testez, testez ! Isolez les personnes positives et remontez leurs chaînes de contacts ». « Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. » Faute de moyens et loin derrière les autres pays européens, la France ne fait alors que 4 000 tests par jour.

Rétrospectivement, la surdité du pouvoir à ces alertes internationales répétées, documentées, d’ailleurs relayées par des scientifiques et des médecins, laisse pantois. Cette incapacité à se saisir du travail de l’OMS, à l’évaluer et à le traduire en décisions politiques dit l’état de désorganisation et de faiblesse du pouvoir.


2. Courts-circuits politiques en Macronie

Ce ne sont pas les deux mois d’alertes et de rapports de l’OMS qui vont enfin dessiller le pouvoir, mais les images terribles de reportages télévisés sur ce qui se passe début mars dans les hôpitaux submergés de la ville de Bergame, en Italie du Nord. Car jusque-là, la Macronie a d’autres projets en tête, son fameux « Acte II » du quinquennat. L’Élysée est bien déterminé à ne pas voir bousculer son agenda par un virus qui, à l’image du nuage de Tchernobyl, ne manquera pas de s’arrêter à la frontière.

Le 17 mars, Agnès Buzyn décrit au Monde le pathétique de sa situation de ministre de la santé puis de candidate à la mairie de Paris. Oui, assure-t-elle, elle avait tout compris avant tout le monde, et même avant l’OMS ! « Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine : le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumopathies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir », dit-elle.

Et ? Et rien. Car la ministre – comme bon nombre de ses collègues – ne pèse rien, que ses paroles s’envolent comme des feuilles mortes. D’ailleurs, puisqu’elle s’est engagée dans la bataille municipale à Paris, ses alertes valaient-elles quelque chose ?, dira-t-on plus tard dans la majorité présidentielle.

Que l’un des plus gros ministères de l’État soit ainsi ignoré par le duo président/premier ministre en dit long sur les dysfonctionnements du pouvoir. Mais les courts-circuits ont lieu également au sein même de l’Élysée avec le départ, en pleine crise, de la conseillère santé et son non-remplacement. Ils ont lieu à Matignon avec Édouard Philippe qui, à son tour, s’engage dans la campagne municipale au Havre. Ils ont lieu dans l’ensemble du gouvernement où des ministres à court d’informations multiplient les déclarations contradictoires.

Le 29 février aurait pu être le jour d’une remise en ordre de l’appareil gouvernemental. Un conseil des ministres exceptionnel doit être ce jour-là consacré à la seule gestion du Covid-19. Il ne sert qu’à entériner la décision prise à l’Élysée et à Matignon de recourir au 49-3 pour imposer au Parlement l’adoption de la réforme des retraites qui, depuis plusieurs mois, a jeté dans la rue une partie du pays.

Une semaine plus tard, le 6 mars, Emmanuel Macron et son épouse se montrent au théâtre. « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie », explique le président qui appelle à ne « pas se départir de bon sens ».

Quel bon sens ? L’appareil d’État est alors totalement désorganisé. Et pour le cacher, le directeur général de la santé a entamé, le 26 février devant le Sénat, la litanie des gros mensonges. « Les tests ont été disponibles très rapidement grâce à l’Institut Pasteur », assure-t-il. Quant aux masques, « nous n’avons pas d’inquiétude sur ce plan. Il n’y a donc pas de pénurie à redouter, ce n’est pas un sujet ».

Les ministres sont, eux, en roue libre. Ayant remplacé Agnès Buzyn à la Santé, Olivier Véran affirme le 11 mars qu’« il ne faut pas avoir peur d’envoyer les enfants à l’école ». Le 12 mars au matin, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer assure : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles. » Le 12 mars au soir, le président de la République annonce la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités. Mais il maintient le premier tour des élections municipales le 15 mars. Les ministres n’ont été informés des décisions présidentielles que quelques minutes avant son intervention télévisée.

À la veille de l’entrée en vigueur du premier confinement, le 17 mars à 12 heures, 6 633 cas et 148 morts sont officiellement recensés en France. On comptera bientôt jusqu’à plus de 900 décès quotidiens. « Nous sommes en guerre », assène contre toute évidence le chef de l’État. Et puisqu’il est le chef des armées, le voilà s’octroyant de quasi-pleins pouvoirs. « Non, cette pandémie n’est pas une guerre. Les nations ne s’opposent pas à d’autres nations, les soldats à d’autres soldats. C’est un test de notre humanité », déclarera quelques jours plus tard le président allemand Frank-Walter Steinmeier.


3. Le marteau pilon à défaut d’une politique de santé

Il faut sans doute retenir deux phrases qui résument ce que va être ce premier confinement et ce qui va se poursuivre des mois durant. Celle de Jean-François Delfraissy, président d’un conseil scientifique nommé depuis quelques jours – selon des procédures inconnues –, et qui s’exprime sur France 2 pour la première fois le 18 mars : la stratégie adoptée par le pouvoir est une stratégie par défaut, adaptée à la pénurie de moyens, masques et tests, dit-il. Le manque de tests est « un vrai problème », insiste-t-il.

La deuxième est celle d’Emmanuel Macron, le 20 mars, qui sonne comme un aveu : « Je félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu. » La crise ne fait que commencer. Et l’impréparation de l’État, que détailleront fin 2020 les deux rapports parlementaires, est déjà sous nos yeux. La détresse des services hospitaliers manquant de tout suffit à en prendre la mesure.

Puisque « nous sommes en guerre » et que le pouvoir se doit d’être infaillible, le mensonge et la désinformation vont s’installer au cœur de la communication gouvernementale. Édouard Philippe, Olivier Véran, Jérôme Salomon expliquent longuement en ce mois de mars l’inutilité de la généralisation du port du masque.

Le 4 mars, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, explique « qu’on ne doit pas acheter de masques ». Le 25 mars, elle assure qu’« il n’y a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ». Le soir même, Emmanuel Macron visite l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage.

Le 19 mars, Christophe Castaner assure que les policiers « ne sont pas en risque face au coronavirus » et qu’ils n’ont pas besoin de porter des masques. Au même moment, des unités sont déjà confinées, 500 personnes en tout…

Au 31 mars, 1 200 personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont déjà été contaminés par le Covid-19. En cause, le manque de protections. Cette affaire des masques résume spectaculairement les erreurs et échecs du pouvoir. Le 2 avril, Mediapart publie une longue enquête révélant la gestion catastrophique des stocks et des achats.
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Masques : les preuves d’un mensonge d’État

Dans leur rapport d’enquête parlementaire, les sénateurs révéleront en décembre que le directeur général de la santé Jérôme Salomon a pris seul la décision de ne pas renouveler le stock des masques et qu’il a demandé la modification d’un avis indépendant d’experts en faveur d’un stock d’un milliard de masques. Ils rappellent qu’en 2018, le stock stratégique contenait encore 735 millions de masques, mais qu’il n’y en avait plus que 100 millions fin 2019.

Même litanie de petits et gros mensonges sur les tests, leur utilité – ils sont alors réservés aux seuls malades graves –, leurs conditions d’utilisation. Fin mars, l’Allemagne réalise 500 000 tests par semaine, la France moins de 80 000. Car, tout comme les masques, ce manque de tests est le résultat de défaillances en chaîne de l’État et du ministère de la santé.

Le 29 mars, Mediapart révèle que les pouvoirs publics laissent sans réponse l’offre de service des laboratoires vétérinaires départementaux qui peuvent réaliser massivement des tests. Les laboratoires de recherche publique sont tout autant tenus à l’écart. Et certaines agences régionales de santé (ARS) bloquent des laboratoires privés !
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À cette date, rien n’est donc en place pour mener une stratégie ambitieuse de dépistage de la population, demandée depuis des semaines par l’OMS. Fin avril, une enquête de Mediapart explique que ce n’est que le 1er avril qu’une « cellule tests » est enfin créée, qui demandera une semaine plus tard au cabinet de conseil privé Bain un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France !

Est-ce aussi pour ces raisons, l’impréparation et l’impossibilité d’engager d’autres stratégies, que le confinement dure jusqu’au 10 mai (soit 1 mois et 25 jours), quand il n’était initialement annoncé que pour deux semaines ? Ce qui est certain, c’est que le pouvoir fait le choix d’un confinement strict, l’un des plus durs en Europe, appuyé sur un « état d’urgence sanitaire » qui organise l’état d’exception.

En novembre 2020, l’hebdomadaire allemand Die Zeit publiera une longue enquête sur cet « Absurdistan français » : contrôles et amendes, attestations à remplir, déplacements limités à 1 kilomètre et 1 heure… Une gestion de crise sans concertation, verticale, monarchique et l’infantilisation d’une population souvent sermonnée : c’est justement tout l’inverse de ce que préconise l’OMS, encore elle, comme le conseil scientifique.

Ce dernier recommande dès ses premiers avis d’associer la société civile, ses associations, de constituer un conseil consultatif, de mobiliser concrètement les citoyennes et citoyens. La demande est systématiquement écartée. Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, préfère fustiger, le 19 mars, « ces gens qui pensent qu’ils sont des héros modernes, alors même qu’ils sont des imbéciles et ont des comportements idiots ».

L’OMS, depuis des années, a inscrit cela dans ses plans pandémie. Elle le redit le 28 février : il faut « adopter une approche englobant ‎l’ensemble du gouvernement et l’ensemble de la société. Ce n’est pas ‎un travail pour le seul ministère de la santé ». Il faut renforcer la confiance, insiste-t-elle, par des communications transparentes et humbles. Il est déterminant de communiquer sur les incertitudes, ajoute-t-elle : « Les messages diffusés par les autorités devraient inclure des informations explicites quant aux incertitudes associées aux risques, aux événements et aux interventions, et préciser ce que l’on sait et ce que l’on ignore à un instant donné. »

Pourquoi ? « Parce que se tromper avec arrogance affaiblit la confiance accordée », note dans la Revue politique et parlementaire le communicant Jacky Isabello, qui résume ainsi l’alternative : « Douter raisonnablement ou bien alléguer avec lyrisme et certitude un flot de sottises qui sera submergé par d’autres déclarations. » Interrogé par Mediapart, l’historien Johann Chapoutot dénonce cette infantilisation : « Merkel parle à des adultes, Macron à des enfants. »



4. L’État désarmé et contourné

Cette gestion caporaliste tombée d’en haut n’empêche pas les couacs gouvernementaux. Car des millions de salariés doivent continuer à se rendre sur leurs lieux de travail. Chaque soir, le directeur général de la santé le répète : « En restant chez vous, vous sauvez des vies. » Mais la ministre du travail s’indigne de l’arrêt des chantiers du BTP. « Arrêter d’aller bosser, arrêter de faire vos chantiers, ça c’est du défaitisme. Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent “l’État paiera”, ce n’est pas du civisme », ajoute-t-elle, en menaçant de leur supprimer le chômage partiel.

Plusieurs mois plus tard, le ridicule continue de se donner en spectacle avec, cette fois, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation. Il annonce à la mi-février 2021 une campagne massive de 300 000 tests dans les établissements scolaires. Le 1er mars, il évoque 50 000 tests réalisés dès la semaine de rentrée de la zone A. Le 2 mars, son cabinet rectifie : 3 000 tests seulement ont été faits, faute de personnel. Oui, le ministre avait oublié ces contingences et annonce donc ce 2 mars 1 700 embauches de « médiateurs » d’ici le mois de juin…

   Le problème fondamental est l’abandon de toute politique de santé publique

Ce grand désordre n’est qu’un symptôme de plus d’un pouvoir et d’un appareil d’État à la dérive. « Le problème fondamental est l’abandon de toute politique de santé publique », explique à Mediapart l’ancien président du comité consultatif national d’éthique et spécialiste des maladies infectieuses, Didier Sicard. « J’ai assisté depuis des années à une dégradation des capacités médicales de réponse hospitalière et à un abandon de la santé publique, dont le gouvernement d’Édouard Philippe n’est que l’héritier », ajoute-t-il.

William Dab, épidémiologiste et ancien directeur de la santé (2003-2005), fait le même constat : « Il y a dans ce pays une faiblesse de la santé publique et une vision comptable des missions de l’État. On s’intéresse à la santé publique en temps de crise, en temps de paix, on oublie. »

Pourtant, tout était écrit, et de longue date. Dès la fin des années 2000, la France a mis en place un plan pandémie. Des « stocks stratégiques » de matériel médical sont alors constitués (d’une valeur de 1 milliard d’euros en 2010), avant d’être progressivement démantelés la décennie suivante.

L’émergence de nouveaux virus est prise tellement au sérieux que la menace « d’une pandémie massive à forte létalité » est un scénario retenu et examiné dans deux livres blancs de la défense, celui de 2008 et de 2013. « Une telle crise est de nature à remettre en cause le fonctionnement normal de la vie nationale et des institutions », est-il écrit dès 2008. Cette menace figure à nouveau en 2017 dans une Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, demandée et préfacée par Emmanuel Macron.

De tous ces écrits, plans et dispositifs, il n’est rien resté. Parce que les outils créés dans les années 2000 ont été cassés. Parce que cette culture de santé publique a disparu de l’horizon des politiques. Parce qu’Emmanuel Macron n’a aucune expérience en la matière et n’entend pas voir sa fin de mandat engloutie par l’urgence sanitaire.
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« Non seulement il n’y a pas eu de préparation en amont, mais c’est la pensée même de ce qu’est une préparation à la crise qui semble totalement absente des actions gouvernementales », a expliqué à Mediapart Didier Torny, sociologue (Mines ParisTech, CNRS) associé tout au long des années 2000 à la mise en place de ces dispositifs visant à faire face à une pandémie virale grave. « Ce qui m’a d’abord beaucoup frappé, c’est que tout le travail fait, en gros de 2004 à 2012, a semblé avoir complètement disparu ! »

Car les choix politiques ont été autres, l’appareil de santé dans son ensemble étant restructuré à marche forcée sur des règles comptables de court terme. Les Agences régionales de santé (ARS) ont d’abord pour objectif de raboter les budgets hospitaliers. L’Eprus, établissement public chargé de constituer et gérer le stock national de santé, est liquidé, absorbé en 2016 dans l’énorme et dysfonctionnelle agence sanitaire Santé publique France.
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Dans la panique née de l’impréparation, le gouvernement mais surtout l’Élysée vont faire preuve d’une « inventivité institutionnelle » qui ne fera que rajouter de la confusion. Le phénomène a été détaillé par quatre sociologues dans Covid-19, une crise organisationnelle. Plutôt que de s’appuyer sur les déjà très nombreux conseils et agences de santé, il est décidé d’en créer de nouveaux ! Conseil scientifique et Comité analyse, task force et cellules diverses, audits multiples. Le résultat ? Des concurrences entre structures, un dispositif global illisible, des coopérations toujours plus difficiles.

Un exemple : mi-avril, une mission de coordination est confiée à Jean Castex pour préparer la fin du confinement. Elle n’était qu’une des cinq structures, au minimum, « chargées de l’anticipation et du déconfinement ». Jean Castex est présenté au grand public comme un organisateur émérite, expert des rouages de l’État et qui saura faire travailler tout le monde. Brutal et total, le déconfinement se révélera quelques mois plus tard un fiasco supplémentaire.

La suite logique de ce contournement de l’appareil d’État par les ministres et le président est le recours massif à des cabinets de conseil privés qui, à leur tour, organiseront de nouveaux dispositifs. Accenture et McKinsey sont ainsi appelés à la rescousse par Bercy. Mais pas seulement. Selon la commission des finances de l’Assemblée nationale, le seul ministère de la santé a fait appel à sept cabinets de conseil pour leur passer 28 commandes en onze mois pour un budget de 11,3 millions d’euros.


5. Le centralisme et l’atrophie démocratique

Chef de la guerre en mars 2020, Emmanuel Macron s’est fait « épidémiologiste en chef » le 29 janvier 2021. Il choisit alors de balayer toutes les recommandations de la communauté scientifique et médicale pour une fois presque unanime à demander un nouveau confinement dès le mois de février. Les éléments de langage filtrent de l’Élysée : Macron, l’épidémiologiste qui a eu le courage de dire non ! Non au Conseil scientifique, non à son premier ministre et à son ministre de la santé !

Les courtisans s’emballent. « Un jour, il pourra briguer l’agrégation d’immunologie », s’émerveille le président de l’Assemblée Richard Ferrand dans Le Parisien. « Le président lit tout ce qui sort de scientifique sur le sujet, interroge d’innombrables experts et cherche chaque jour ce qui se produit de nouveau pour ne rien laisser passer », ajoute-t-il.

Un mois plus tard, alors que la pandémie flambe, le pouvoir se range à certaines mesures préconisées dès le 12 janvier par le Conseil scientifique et alors décrites comme à « mettre en place le plus rapidement possible », dont un confinement dans « certaines régions ou métropoles ».

Le pari présidentiel, tant vanté par ses proches et bon nombre de médias, aura donc fait long feu… Mais entretemps, le président a également écarté l’avis du Conseil scientifique en date du 29 janvier. Il ne sera rendu public qu’un mois plus tard et est à lire ici. Cette fois, le Conseil plaide en urgence pour un « confinement strict » de quatre semaines en février pour « gagner du temps ». Le temps, explique-t-il, de mettre en place une stratégie tester-tracer-isoler qui, depuis dix mois, ne fonctionne toujours pas, et « traiter », c’est-à-dire vacciner et administrer des anticorps monoclonaux.

La séquence dit jusqu’au ridicule comment le sort d’un pays mais aussi les mobilisations de tout un appareil d’État et d’un système de santé dépendent d’un seul homme, le chef, et de ses prétendues connaissances scientifiques. Avec le risque que le conte pour enfants se fasse roman d’horreur.

Cette hyper-présidence à la Sarkozy, qui renvoie Jean Castex et ses ministres au rang de « collaborateurs », se décline également dans les relations avec les élus locaux. Or il est utile de lire le plan Pandémie virale, cité plus haut, et qui date de 2011.

Dès sa préface, le ton est donné : « Au-delà de l’État, ce plan concerne l’ensemble des collectivités publiques, des professionnels de santé et des acteurs socio-économiques. Les élus de l’ensemble des collectivités locales sont fortement impliqués, notamment les maires qui, s’appuyant sur leurs services et mobilisant le cas échéant le monde associatif, veillent à la situation des personnes vulnérables, aux règles générales d’hygiène et garantissent le bon fonctionnement des services de proximité indispensables à leurs concitoyens. »

Ces douze mois de crise n’auront été qu’une longue série de récriminations des élus locaux. Bien sûr, certaines plaintes sont fort intéressées ou très politiques. Mais la mise à l’écart quasi systématique des élus locaux, les dites « concertations » qui ne sont qu’informations tardives délivrées par les préfets viennent contredire des années de réflexion sur la gestion de crises majeures.

   L’État n’attend rien de nous, il ne nous écoute pas, il a ses dogmes

Le 24 février, le ministre Olivier Véran se déplace à Dunkerque pour annoncer le confinement de l’agglomération le week-end. Mais plus de deux semaines plus tôt, le maire divers-gauche Patrice Vergriete s’était vu refuser de prendre des mesures. « Nous n’avons pas été écoutés par l’État au moment où la prévention pouvait encore fonctionner. Finalement, l’État décide de restreindre nos libertés. L’État n’attend rien de nous, il ne nous écoute pas, il a ses dogmes », explique à Mediapart le maire.

Récemment encore, le lancement de la campagne de vaccination donnait lieu à de bruyantes passes d’armes avec le pouvoir. Deux maires (LR), Vincent Jeanbrun et David Lisnard, l’ont expliqué dans cette tribune : « Le gouvernement navigue à vue et demande à l’intendance de suivre. Or c’est bien au dysfonctionnement de la chaîne de décision que nous avons assisté jour après jour. Empêtré dans ses réflexes centralisateurs et bureaucratiques, l’État multiplie les intermédiaires entre le ministère et le terrain. Au total, ce sont vingt et une instances de décisions et de contrôle qui marchent sur les mêmes plates-bandes. Avec pour conséquence une communication illisible qui peine à se traduire sur le terrain. »



6. Vaccination, une stratégie désintégrée

La formidable nouvelle scientifique et sanitaire de vaccins élaborés en moins d’un an et validés aurait pu, fin décembre 2020, inaugurer une nouvelle dynamique, cette fois positive, de la gestion de la pandémie. Or, comme dans le cas des masques, c’est en commençant par un gros mensonge que le pouvoir fait dérailler le train. « On a commencé par un mensonge sur les masques, ça a fait tout partir de travers », rappelait récemment le communicant d’Havas Stéphane Fouks.

En lançant officiellement la campagne de vaccination le dimanche 27 décembre pour se mettre au diapason européen, le pouvoir sait pertinemment qu’il s’agit d’un faux départ. Le vrai démarrage a été prévu de longue date le lundi 18 janvier dans les Ehpad, et il sera progressif pour laisser le temps à ces établissements de se préparer.

Après des jours de polémiques, cela sera clairement reconnu le 11 janvier sur France 2 par Élisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que tout était prévu pour que la campagne de vaccination commence mi-janvier », déclare-t-elle pour expliquer « ce décalage ».

De nombreux directeurs d’Ehpad l’avaient déjà expliqué. « Nous ne sommes pas à quelques jours près, le début de la vaccination ne concernera qu’un nombre limité de personnes », avait d’ailleurs déclaré, le 16 décembre, Alain Fischer, le « M. Vaccin » nommé à l’automne dernier à la tête d’un conseil de plus, le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
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Les comparaisons européennes et mondiales viennent balayer ce dispositif tout entier conçu pour ne pas effrayer une population supposée massivement rétive à la vaccination. Début janvier, la France est absente de la carte du monde de la vaccination quand nos voisins européens comptent par dizaines de milliers ou centaines de milliers les doses déjà administrées. Le gouvernement est sur la sellette et, le 4 janvier, Emmanuel Macron l’exige : « Maintenant, on accélère vraiment. »

En quelques jours, la stratégie des petits pas est mise à bas. Il faut tout refaire, tout reprendre, tout réorganiser. Ouvrir la vaccination aux personnels soignants, puis aux plus de 75 ans. Demander aux élus locaux, jusqu’alors tenus à l’écart, d’aménager des centaines de centres de vaccination. Repenser la logistique. Dire aux administrations et élus locaux le contraire de ce qui avait été arrêté les semaines précédentes.

Dans le langage Castex, cela donne : « Il ne s’agit pas de modifier notre stratégie mais d’optimiser sa mise en œuvre et son déploiement », explique-t-il le 7 janvier.

Trois jours plus tard, moins de 10 % des doses de vaccin reçues en France ont été utilisées. Ce qui fait tomber l’argument répété en boucle par le gouvernement et les parlementaires LREM : le nombre de doses est limité, il faut prioriser les publics à vacciner. « Au rythme actuel de livraison, il faudra plus de quatre mois et demi pour vacciner les seules personnes de plus de 75 ans », protestent à la mi-janvier les maires de Dijon et Besançon.

Le gouvernement ne cesse de se réfugier derrière l’argument de l’insuffisance du nombre de doses livrées à la France. Ce qui est pour partie exact début février, mais pour partie seulement. Au 8 mars, près de quatre millions de personnes avaient reçu au moins une dose, dont deux millions deux doses. Des millions de doses demeuraient inutilisées sur les 9,3 millions déjà réceptionnées. Le 2 mars, le ministère de la santé reconnaissait que seulement un quart des 600 000 doses de vaccin AstraZeneca livrées début février avaient été utilisées.


C’est que, depuis des mois, c’est une tout autre histoire qui se joue dans les coulisses de l’État. Comme Mediapart l’a raconté dès le 6 janvier, les ratés logistiques se sont accumulés. Les doses de vaccins livrées par Pfizer sont restées bloquées dans les centres nationaux, sans possibilité d’être distribuées en masse sur le territoire. Le 23 décembre, lors d’une réunion au ministère de la santé, il est acté que le « déploiement du vaccin sur l’ensemble du territoire » ne pourrait se faire qu’à la « mi-janvier ».

Cette lenteur fait que la France a pris, au moins, trois semaines de retard. Depuis fin janvier, le rythme s’est accéléré. Mais cette montée en puissance est désormais contrariée par la flambée de l’épidémie alimentée par les variants, qui place à nouveau les hôpitaux au bord de la rupture.
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La tragédie d’un reconfinement impérieux et prévisible

Cette flambée menace de mettre à bas la stratégie arrêtée par le seul président de la République : laisser circuler le virus en attendant les effets de la vaccination… Ce pari de « vivre avec le virus » avait été déjà perdu à l’automne 2020, obligeant à un deuxième confinement du pays en novembre et décembre. Cette stratégie demeure critiquée par l’un des principaux responsables de l’OMS, Michael Ryan : « Si les pays ne comptent que sur les vaccins, ils font une erreur. Les mesures de santé publique de base restent le fondement de la réponse », a-t-il expliqué le 2 mars.

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Message par cl777 Jeu 11 Mar 2021 - 11:11

komyo a écrit:Raoult a dit des conneries, notamment en minimisant la pandémie et le risque qu'elle débarque en France, ceci étant il n'était pas aux manettes des décisions prises par le pourvoir en place... L’hydroxychloroquine n'a tué personne, voir  a peut etre soigné, l'histoire et les études jugeront, contrairement aux décisions et aux choix pris par ce  gouvernement, sans parler de l'ubuesque des déclarations a géométrie variable dont nous avons été abondamment doté, sans parler des libertés publiques, ou c'est bonsoir les dégâts  !

*
résumé

Après la sidération, la morosité et l’exaspération. Depuis douze mois maintenant, les Français, comme une très large partie du monde, subissent une vie rétrécie, tout entière contrainte par des indicateurs inimaginables il y a un an. La pandémie de Covid-19 s’est imposée à chacune et chacun comme le « maître des horloges ». Nos vies sont entrées en une lugubre résonance avec bon nombre de romans ou films post-apocalypse


Nous avons appris de nouveaux mots, intégré d’autres habitudes, construit d’autres relations, bricolé de nouvelles manières d’être. Nous acceptons sans plus vraiment en parler la banalité de la mort, cet ordinaire répétitif qui fait que plus de 400 personnes décèdent chaque jour en France du Covid-19. La comptabilité n’est d’ailleurs plus vraiment tenue au jour le jour, sauf pour les décès intervenus en hôpitaux.

Apprendre à « vivre avec le virus », comme nous le dit le pouvoir, c’est cela : accepter 12 000 morts par mois pour que, vaille que vaille, une vie au rabais se poursuive.



Nous ne savons pas plus s’il y aura et ce que sera un « monde d’après », nouveau mantra de responsables politiques en déshérence. Mais nous nous souvenons d’un monde d’avant, d’avant le 17 mars 2020, date d’entrée en vigueur du premier confinement, mesure jamais intervenue depuis le Moyen Âge et ses épidémies de peste.


« On peut de moins en moins prétendre que tout redeviendra comme avant et que la parenthèse pourra se refermer pour de bon. La question que je me pose aujourd’hui paraît stupide en apparence : “Que se passe-t-il ?” Mon sentiment est que nos sociétés occidentales traversent en réalité une grande expérience tragique : la première de cette profondeur depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Nos brouillonnes stratégies individuelles s’emboîtent dans une inédite expérience collective. Et nous voilà toutes et tous soumis à des politiques publiques qui organisent jusqu’à la surveillance de nos horaires, de nos activités et de nos déplacements. Combien de libertés perdues depuis un an ? Ce sont bien ces actions des pouvoirs publics, celles du gouvernement français qu’il faudra évaluer quand se dessinera une sortie de crise.

Depuis un an, Mediapart, par ses enquêtes, s’est efforcé de dévoiler les échecs et les erreurs de ce pouvoir, d’acter ses succès parfois – ils sont rares. D’autres médias l’ont fait. Deux rapports parlementaires du Sénat et de l’Assemblée, rendus fin 2020, ont apporté des informations précieuses, bien souvent accablantes pour la gestion gouvernementale et le fonctionnement de l’appareil d’État (à lire ici et là).

On connaît la réponse automatique du pouvoir et de ses soutiens : certes, des erreurs ont été commises, elles sont marginales ; la France ne fait certainement pas plus mal que ses voisins européens. Et ne parlons pas du Brésil, des États-Unis. Comparaison européenne vaudrait absolution.

Or les faits viennent démentir la communication du pouvoir. La France est parmi les pays les plus touchés au monde par la pandémie, au vu du principal indicateur, celui du nombre de morts par million d’habitants. Elle n’est pas du tout « dans la moyenne européenne » mais dans le peloton de queue, 18e sur 27 États membres de l’Union européenne, toujours selon cet indicateur.

La situation de nombreux pays d’Asie du Sud-Est ? Rien à voir nous dit-on, même si l’interrogation est lancinante et alimente le débat sur une stratégie « zéro Covid » écartée par le pouvoir. Un exemple : le 16 février, la Thaïlande, un pays de 69 millions d’habitants (67 millions en France), enregistrait son 82e mort quand la France franchissait le seuil des 82 000 décès. N’y a-t-il rien à apprendre en Thaïlande ?

Aussitôt élu en 2017, Emmanuel Macron rêvait d’inscrire sa présidence dans la grande Histoire, celle du président « jupitérien », des livres et des héros. Il l’expliquait en ces termes en mai 2018 dans un entretien à La Nouvelle Revue française : « Paradoxalement, ce qui me rend optimiste c’est que l’histoire que nous vivons en Europe redevient tragique […]. Ce vieux continent de petits-bourgeois se sentant à l’abri dans le confort matériel entre dans une nouvelle aventure où le tragique s’invite. »

Nous voilà donc dans une « nouvelle aventure ». Le tragique de celle-ci a-t-il hissé le chef de l’État et son gouvernement aux premiers rangs des acteurs de l’Histoire ? Les enquêtes journalistiques et rapports parlementaires ont répondu : c’est non. Elles et ils décrivent un gouvernement et un président sourds aux premières alertes, non préparés, sans capacités d’anticipation, aux faibles moyens d’action avec un appareil d’État abîmé et fracturé depuis de longues années.

« Ce qui est commun à toutes les épidémies, c’est la recherche des responsables », notait dans un entretien à Mediapart Anne-Marie Moulin, à la fois médecin, philosophe et membre du Haut Comité de santé publique. Le besoin de comprendre n’est pas un acharnement déplacé à demander des coupables. Il renvoie seulement à ce qui est le fondement même de tout pouvoir démocratique : être comptable de ses paroles et de ses actes.

L’extraordinaire et le tragique de l’actuelle crise rendent plus nécessaire encore cette responsabilité politique. Parce que les enjeux sont exceptionnels et parce que des crises sanitaires de ce type ne manqueront pas de se reproduire.

En revisitant les principaux moments des quinze mois passés, sept erreurs commises par le pouvoir politique peuvent être aisément identifiées. Elles sont de nature diverse mais toutes s’avèrent être produites par un seul et même facteur : la façon d’exercer le pouvoir dans un système présidentiel exacerbé et inefficient. Revue de détail.


1. L’OMS, ignorée, voire méprisée

La France, pourtant chantre du multilatéralisme, néglige les grandes agences des Nations unies. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est l’une d’elles, sans doute parmi les plus puissantes et actives, avec 7 000 employés et un budget de près de 4,5 milliards de dollars.

Paris s’intéresse parfois à l’OMS pour tenter d’y placer certains politiques carbonisés en France. Ce fut le cas début 2017, quand François Hollande soutint la candidature de Philippe Douste-Blazy à la direction générale de l’OMS : il fut sèchement battu dès le premier oral. Ce fut encore le cas en janvier, lorsque Agnès Buzyn annonça qu’elle rejoignait le cabinet de l’actuel directeur général, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour y jouer un rôle d’ambassadrice auprès du G7 et autres institutions…
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L’OMS est critiquée de longue date. En 2003, elle est accusée d’avoir loupé l’émergence du SRAS. En 2008-2009, elle aurait surréagi à la pandémie de grippe H1N1. En 2013-2015, elle est incapable de se saisir dans les temps de l’épidémie d’Ebola. Cette fois, la voici accusée de complaisance envers la Chine, d’avoir tu les mensonges et dissimulations de Pékin et fait perdre à la planète entière de précieuses semaines en janvier 2020.

Imparfaite, soumise à de fortes pressions politiques, l’OMS demeure pourtant un précieux outil de santé publique. C’est cette agence qui, depuis vingt ans, a éveillé les États aux risques grandissants d’émergence de nouveaux virus et de pandémies. Adaptant son « règlement sanitaire international », définissant des plans d’action, disposant d’équipes scientifiques réputées, l’agence s’est imposée comme un lieu de référence.

Informée par la Chine le 31 décembre 2019 de cas de pneumonie graves et d’origine inconnue à Wuhan, l’OMS publie le 17 janvier un protocole de test diagnostique réalisé en Allemagne. Le 22 janvier, son Comité d’urgence se divise sur le fait de déclarer une « urgence de santé publique internationale » mais s’accorde à reconnaître « l’urgence de la situation ». Nouveau communiqué le 23 janvier sur la transmission interhumaine du virus et « l’exportation de cas » depuis la Chine.

Les responsables français écoutent d’une oreille distraite ces informations. Depuis l’épisode de 2008-2009 et de la pandémie de grippe H1N1, l’agence onusienne est observée de loin, et de haut. Elle est considérée au mieux comme une machine bureaucratique peu pertinente, au pire comme l’agence sanitaire des seuls pays pauvres.

C’est ainsi que le 21 janvier, la ministre de la santé Agnès Buzyn assure que « notre système de santé est bien préparé ». Le 24 janvier, elle estime que « les risques de propagation dans la population [française] sont très faibles ». Et le 26 janvier, elle précise : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. »

Le 30 janvier, l’OMS déclare « l’urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI). Cette fois, l’alerte est grave et oblige les États à prendre des mesures. Ce même 30 janvier, la Direction générale de la santé (DGS) demande à l’agence Santé publique France d’acquérir « dès que possible » 1,1 million de masques FFP2. Trois semaines plus tard, les besoins seront de 40 millions par semaine pour les seuls personnels soignants.

Le 31 janvier, le comité d’urgence de l’OMS demande aux États de mettre en place des « mesures fortes pour détecter la maladie à un stade précoce, isoler et traiter les cas, retracer les contacts et promouvoir des mesures de distanciation sociale proportionnelles au risque ».

Tester-tracer-isoler : tout est déjà dit d’une stratégie qui va mettre des mois à être imparfaitement développée en France et qui, un an plus tard, ne fonctionne toujours pas. Ce qui interdit, de fait, de construire une stratégie « zéro Covid ». Ce qui oblige, en douze mois, à recourir à trois confinements et à des couvre-feux.

Ce 31 janvier, la France est en mesure de procéder à seulement quelques centaines de tests par jour. Et ce même jour, Marie Fontanel quitte son poste à l’Élysée de conseillère solidarités et santé d’Emmanuel Macron pour s’installer à Strasbourg, où son époux est le candidat LREM à l’élection municipale. Elle ne sera remplacée que le 1er mars.

Le 3 février, dans un document intitulé « Préparation stratégique et plan de réponse », l’OMS écrit : « Tous les pays sont exposés au risque et doivent se préparer. » L’OMS rappelle la nécessité de gérer l’approvisionnement et les chaînes logistiques, entre autres de matériels médicaux.
© Document OMS

La France dispose depuis la fin des années 2000 d’un plan pandémie régulièrement réactualisé. Principal opérateur de ce plan : le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Le plan est tombé aux oubliettes. Le SGDSN ne sera jamais mobilisé, on ne sait pourquoi.

Le 16 février, Agnès Buzyn démissionne du ministère de la santé pour conduire la campagne municipale LREM à Paris. Ainsi se poursuit la vie gouvernementale, entre préparation des municipales, volonté de passer en force sur la réforme des retraites et déclarations lénifiantes sur le Covid-19…

Or de jour en jour, l’OMS hausse le ton. Le 22 février, son directeur général avertit que « la fenêtre d’opportunité pour contenir l’épidémie se rétrécit ». Le 28, il appelle les États à agir vite. Le 2 mars, il demande « des mesures précoces et agressives. » Le 11 mars, l’OMS déclare officiellement l’état de pandémie et ajoute : « Nous sommes très inquiets par les niveaux alarmants de l’inaction de la communauté internationale. »

Le 16 mars, veille du confinement, l’OMS insiste sur « un message simple : testez, testez, testez ! Isolez les personnes positives et remontez leurs chaînes de contacts ». « Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés. » Faute de moyens et loin derrière les autres pays européens, la France ne fait alors que 4 000 tests par jour.

Rétrospectivement, la surdité du pouvoir à ces alertes internationales répétées, documentées, d’ailleurs relayées par des scientifiques et des médecins, laisse pantois. Cette incapacité à se saisir du travail de l’OMS, à l’évaluer et à le traduire en décisions politiques dit l’état de désorganisation et de faiblesse du pouvoir.


2. Courts-circuits politiques en Macronie

Ce ne sont pas les deux mois d’alertes et de rapports de l’OMS qui vont enfin dessiller le pouvoir, mais les images terribles de reportages télévisés sur ce qui se passe début mars dans les hôpitaux submergés de la ville de Bergame, en Italie du Nord. Car jusque-là, la Macronie a d’autres projets en tête, son fameux « Acte II » du quinquennat. L’Élysée est bien déterminé à ne pas voir bousculer son agenda par un virus qui, à l’image du nuage de Tchernobyl, ne manquera pas de s’arrêter à la frontière.

Le 17 mars, Agnès Buzyn décrit au Monde le pathétique de sa situation de ministre de la santé puis de candidate à la mairie de Paris. Oui, assure-t-elle, elle avait tout compris avant tout le monde, et même avant l’OMS ! « Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine : le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumopathies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir », dit-elle.

Et ? Et rien. Car la ministre – comme bon nombre de ses collègues – ne pèse rien, que ses paroles s’envolent comme des feuilles mortes. D’ailleurs, puisqu’elle s’est engagée dans la bataille municipale à Paris, ses alertes valaient-elles quelque chose ?, dira-t-on plus tard dans la majorité présidentielle.

Que l’un des plus gros ministères de l’État soit ainsi ignoré par le duo président/premier ministre en dit long sur les dysfonctionnements du pouvoir. Mais les courts-circuits ont lieu également au sein même de l’Élysée avec le départ, en pleine crise, de la conseillère santé et son non-remplacement. Ils ont lieu à Matignon avec Édouard Philippe qui, à son tour, s’engage dans la campagne municipale au Havre. Ils ont lieu dans l’ensemble du gouvernement où des ministres à court d’informations multiplient les déclarations contradictoires.

Le 29 février aurait pu être le jour d’une remise en ordre de l’appareil gouvernemental. Un conseil des ministres exceptionnel doit être ce jour-là consacré à la seule gestion du Covid-19. Il ne sert qu’à entériner la décision prise à l’Élysée et à Matignon de recourir au 49-3 pour imposer au Parlement l’adoption de la réforme des retraites qui, depuis plusieurs mois, a jeté dans la rue une partie du pays.

Une semaine plus tard, le 6 mars, Emmanuel Macron et son épouse se montrent au théâtre. « La vie continue. Il n’y a aucune raison, mis à part pour les populations fragilisées, de modifier nos habitudes de sortie », explique le président qui appelle à ne « pas se départir de bon sens ».

Quel bon sens ? L’appareil d’État est alors totalement désorganisé. Et pour le cacher, le directeur général de la santé a entamé, le 26 février devant le Sénat, la litanie des gros mensonges. « Les tests ont été disponibles très rapidement grâce à l’Institut Pasteur », assure-t-il. Quant aux masques, « nous n’avons pas d’inquiétude sur ce plan. Il n’y a donc pas de pénurie à redouter, ce n’est pas un sujet ».

Les ministres sont, eux, en roue libre. Ayant remplacé Agnès Buzyn à la Santé, Olivier Véran affirme le 11 mars qu’« il ne faut pas avoir peur d’envoyer les enfants à l’école ». Le 12 mars au matin, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer assure : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles. » Le 12 mars au soir, le président de la République annonce la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités. Mais il maintient le premier tour des élections municipales le 15 mars. Les ministres n’ont été informés des décisions présidentielles que quelques minutes avant son intervention télévisée.

À la veille de l’entrée en vigueur du premier confinement, le 17 mars à 12 heures, 6 633 cas et 148 morts sont officiellement recensés en France. On comptera bientôt jusqu’à plus de 900 décès quotidiens. « Nous sommes en guerre », assène contre toute évidence le chef de l’État. Et puisqu’il est le chef des armées, le voilà s’octroyant de quasi-pleins pouvoirs. « Non, cette pandémie n’est pas une guerre. Les nations ne s’opposent pas à d’autres nations, les soldats à d’autres soldats. C’est un test de notre humanité », déclarera quelques jours plus tard le président allemand Frank-Walter Steinmeier.


3. Le marteau pilon à défaut d’une politique de santé

Il faut sans doute retenir deux phrases qui résument ce que va être ce premier confinement et ce qui va se poursuivre des mois durant. Celle de Jean-François Delfraissy, président d’un conseil scientifique nommé depuis quelques jours – selon des procédures inconnues –, et qui s’exprime sur France 2 pour la première fois le 18 mars : la stratégie adoptée par le pouvoir est une stratégie par défaut, adaptée à la pénurie de moyens, masques et tests, dit-il. Le manque de tests est « un vrai problème », insiste-t-il.

La deuxième est celle d’Emmanuel Macron, le 20 mars, qui sonne comme un aveu : « Je félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu. » La crise ne fait que commencer. Et l’impréparation de l’État, que détailleront fin 2020 les deux rapports parlementaires, est déjà sous nos yeux. La détresse des services hospitaliers manquant de tout suffit à en prendre la mesure.

Puisque « nous sommes en guerre » et que le pouvoir se doit d’être infaillible, le mensonge et la désinformation vont s’installer au cœur de la communication gouvernementale. Édouard Philippe, Olivier Véran, Jérôme Salomon expliquent longuement en ce mois de mars l’inutilité de la généralisation du port du masque.

Le 4 mars, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, explique « qu’on ne doit pas acheter de masques ». Le 25 mars, elle assure qu’« il n’y a pas besoin d’un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ». Le soir même, Emmanuel Macron visite l’hôpital de campagne de Mulhouse avec un masque FFP2 sur le visage.

Le 19 mars, Christophe Castaner assure que les policiers « ne sont pas en risque face au coronavirus » et qu’ils n’ont pas besoin de porter des masques. Au même moment, des unités sont déjà confinées, 500 personnes en tout…

Au 31 mars, 1 200 personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont déjà été contaminés par le Covid-19. En cause, le manque de protections. Cette affaire des masques résume spectaculairement les erreurs et échecs du pouvoir. Le 2 avril, Mediapart publie une longue enquête révélant la gestion catastrophique des stocks et des achats.
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Dans leur rapport d’enquête parlementaire, les sénateurs révéleront en décembre que le directeur général de la santé Jérôme Salomon a pris seul la décision de ne pas renouveler le stock des masques et qu’il a demandé la modification d’un avis indépendant d’experts en faveur d’un stock d’un milliard de masques. Ils rappellent qu’en 2018, le stock stratégique contenait encore 735 millions de masques, mais qu’il n’y en avait plus que 100 millions fin 2019.

Même litanie de petits et gros mensonges sur les tests, leur utilité – ils sont alors réservés aux seuls malades graves –, leurs conditions d’utilisation. Fin mars, l’Allemagne réalise 500 000 tests par semaine, la France moins de 80 000. Car, tout comme les masques, ce manque de tests est le résultat de défaillances en chaîne de l’État et du ministère de la santé.

Le 29 mars, Mediapart révèle que les pouvoirs publics laissent sans réponse l’offre de service des laboratoires vétérinaires départementaux qui peuvent réaliser massivement des tests. Les laboratoires de recherche publique sont tout autant tenus à l’écart. Et certaines agences régionales de santé (ARS) bloquent des laboratoires privés !
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À cette date, rien n’est donc en place pour mener une stratégie ambitieuse de dépistage de la population, demandée depuis des semaines par l’OMS. Fin avril, une enquête de Mediapart explique que ce n’est que le 1er avril qu’une « cellule tests » est enfin créée, qui demandera une semaine plus tard au cabinet de conseil privé Bain un audit sur les capacités des laboratoires à réaliser des tests en France !

Est-ce aussi pour ces raisons, l’impréparation et l’impossibilité d’engager d’autres stratégies, que le confinement dure jusqu’au 10 mai (soit 1 mois et 25 jours), quand il n’était initialement annoncé que pour deux semaines ? Ce qui est certain, c’est que le pouvoir fait le choix d’un confinement strict, l’un des plus durs en Europe, appuyé sur un « état d’urgence sanitaire » qui organise l’état d’exception.

En novembre 2020, l’hebdomadaire allemand Die Zeit publiera une longue enquête sur cet « Absurdistan français » : contrôles et amendes, attestations à remplir, déplacements limités à 1 kilomètre et 1 heure… Une gestion de crise sans concertation, verticale, monarchique et l’infantilisation d’une population souvent sermonnée : c’est justement tout l’inverse de ce que préconise l’OMS, encore elle, comme le conseil scientifique.

Ce dernier recommande dès ses premiers avis d’associer la société civile, ses associations, de constituer un conseil consultatif, de mobiliser concrètement les citoyennes et citoyens. La demande est systématiquement écartée. Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, préfère fustiger, le 19 mars, « ces gens qui pensent qu’ils sont des héros modernes, alors même qu’ils sont des imbéciles et ont des comportements idiots ».

L’OMS, depuis des années, a inscrit cela dans ses plans pandémie. Elle le redit le 28 février : il faut « adopter une approche englobant ‎l’ensemble du gouvernement et l’ensemble de la société. Ce n’est pas ‎un travail pour le seul ministère de la santé ». Il faut renforcer la confiance, insiste-t-elle, par des communications transparentes et humbles. Il est déterminant de communiquer sur les incertitudes, ajoute-t-elle : « Les messages diffusés par les autorités devraient inclure des informations explicites quant aux incertitudes associées aux risques, aux événements et aux interventions, et préciser ce que l’on sait et ce que l’on ignore à un instant donné. »

Pourquoi ? « Parce que se tromper avec arrogance affaiblit la confiance accordée », note dans la Revue politique et parlementaire le communicant Jacky Isabello, qui résume ainsi l’alternative : « Douter raisonnablement ou bien alléguer avec lyrisme et certitude un flot de sottises qui sera submergé par d’autres déclarations. » Interrogé par Mediapart, l’historien Johann Chapoutot dénonce cette infantilisation : « Merkel parle à des adultes, Macron à des enfants. »



4. L’État désarmé et contourné

Cette gestion caporaliste tombée d’en haut n’empêche pas les couacs gouvernementaux. Car des millions de salariés doivent continuer à se rendre sur leurs lieux de travail. Chaque soir, le directeur général de la santé le répète : « En restant chez vous, vous sauvez des vies. » Mais la ministre du travail s’indigne de l’arrêt des chantiers du BTP. « Arrêter d’aller bosser, arrêter de faire vos chantiers, ça c’est du défaitisme. Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent “l’État paiera”, ce n’est pas du civisme », ajoute-t-elle, en menaçant de leur supprimer le chômage partiel.

Plusieurs mois plus tard, le ridicule continue de se donner en spectacle avec, cette fois, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation. Il annonce à la mi-février 2021 une campagne massive de 300 000 tests dans les établissements scolaires. Le 1er mars, il évoque 50 000 tests réalisés dès la semaine de rentrée de la zone A. Le 2 mars, son cabinet rectifie : 3 000 tests seulement ont été faits, faute de personnel. Oui, le ministre avait oublié ces contingences et annonce donc ce 2 mars 1 700 embauches de « médiateurs » d’ici le mois de juin…

   Le problème fondamental est l’abandon de toute politique de santé publique

Ce grand désordre n’est qu’un symptôme de plus d’un pouvoir et d’un appareil d’État à la dérive. « Le problème fondamental est l’abandon de toute politique de santé publique », explique à Mediapart l’ancien président du comité consultatif national d’éthique et spécialiste des maladies infectieuses, Didier Sicard. « J’ai assisté depuis des années à une dégradation des capacités médicales de réponse hospitalière et à un abandon de la santé publique, dont le gouvernement d’Édouard Philippe n’est que l’héritier », ajoute-t-il.

William Dab, épidémiologiste et ancien directeur de la santé (2003-2005), fait le même constat : « Il y a dans ce pays une faiblesse de la santé publique et une vision comptable des missions de l’État. On s’intéresse à la santé publique en temps de crise, en temps de paix, on oublie. »

Pourtant, tout était écrit, et de longue date. Dès la fin des années 2000, la France a mis en place un plan pandémie. Des « stocks stratégiques » de matériel médical sont alors constitués (d’une valeur de 1 milliard d’euros en 2010), avant d’être progressivement démantelés la décennie suivante.

L’émergence de nouveaux virus est prise tellement au sérieux que la menace « d’une pandémie massive à forte létalité » est un scénario retenu et examiné dans deux livres blancs de la défense, celui de 2008 et de 2013. « Une telle crise est de nature à remettre en cause le fonctionnement normal de la vie nationale et des institutions », est-il écrit dès 2008. Cette menace figure à nouveau en 2017 dans une Revue stratégique de défense et de sécurité nationale, demandée et préfacée par Emmanuel Macron.

De tous ces écrits, plans et dispositifs, il n’est rien resté. Parce que les outils créés dans les années 2000 ont été cassés. Parce que cette culture de santé publique a disparu de l’horizon des politiques. Parce qu’Emmanuel Macron n’a aucune expérience en la matière et n’entend pas voir sa fin de mandat engloutie par l’urgence sanitaire.
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« Non seulement il n’y a pas eu de préparation en amont, mais c’est la pensée même de ce qu’est une préparation à la crise qui semble totalement absente des actions gouvernementales », a expliqué à Mediapart Didier Torny, sociologue (Mines ParisTech, CNRS) associé tout au long des années 2000 à la mise en place de ces dispositifs visant à faire face à une pandémie virale grave. « Ce qui m’a d’abord beaucoup frappé, c’est que tout le travail fait, en gros de 2004 à 2012, a semblé avoir complètement disparu ! »

Car les choix politiques ont été autres, l’appareil de santé dans son ensemble étant restructuré à marche forcée sur des règles comptables de court terme. Les Agences régionales de santé (ARS) ont d’abord pour objectif de raboter les budgets hospitaliers. L’Eprus, établissement public chargé de constituer et gérer le stock national de santé, est liquidé, absorbé en 2016 dans l’énorme et dysfonctionnelle agence sanitaire Santé publique France.
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Dans la panique née de l’impréparation, le gouvernement mais surtout l’Élysée vont faire preuve d’une « inventivité institutionnelle » qui ne fera que rajouter de la confusion. Le phénomène a été détaillé par quatre sociologues dans Covid-19, une crise organisationnelle. Plutôt que de s’appuyer sur les déjà très nombreux conseils et agences de santé, il est décidé d’en créer de nouveaux ! Conseil scientifique et Comité analyse, task force et cellules diverses, audits multiples. Le résultat ? Des concurrences entre structures, un dispositif global illisible, des coopérations toujours plus difficiles.

Un exemple : mi-avril, une mission de coordination est confiée à Jean Castex pour préparer la fin du confinement. Elle n’était qu’une des cinq structures, au minimum, « chargées de l’anticipation et du déconfinement ». Jean Castex est présenté au grand public comme un organisateur émérite, expert des rouages de l’État et qui saura faire travailler tout le monde. Brutal et total, le déconfinement se révélera quelques mois plus tard un fiasco supplémentaire.

La suite logique de ce contournement de l’appareil d’État par les ministres et le président est le recours massif à des cabinets de conseil privés qui, à leur tour, organiseront de nouveaux dispositifs. Accenture et McKinsey sont ainsi appelés à la rescousse par Bercy. Mais pas seulement. Selon la commission des finances de l’Assemblée nationale, le seul ministère de la santé a fait appel à sept cabinets de conseil pour leur passer 28 commandes en onze mois pour un budget de 11,3 millions d’euros.


5. Le centralisme et l’atrophie démocratique

Chef de la guerre en mars 2020, Emmanuel Macron s’est fait « épidémiologiste en chef » le 29 janvier 2021. Il choisit alors de balayer toutes les recommandations de la communauté scientifique et médicale pour une fois presque unanime à demander un nouveau confinement dès le mois de février. Les éléments de langage filtrent de l’Élysée : Macron, l’épidémiologiste qui a eu le courage de dire non ! Non au Conseil scientifique, non à son premier ministre et à son ministre de la santé !

Les courtisans s’emballent. « Un jour, il pourra briguer l’agrégation d’immunologie », s’émerveille le président de l’Assemblée Richard Ferrand dans Le Parisien. « Le président lit tout ce qui sort de scientifique sur le sujet, interroge d’innombrables experts et cherche chaque jour ce qui se produit de nouveau pour ne rien laisser passer », ajoute-t-il.

Un mois plus tard, alors que la pandémie flambe, le pouvoir se range à certaines mesures préconisées dès le 12 janvier par le Conseil scientifique et alors décrites comme à « mettre en place le plus rapidement possible », dont un confinement dans « certaines régions ou métropoles ».

Le pari présidentiel, tant vanté par ses proches et bon nombre de médias, aura donc fait long feu… Mais entretemps, le président a également écarté l’avis du Conseil scientifique en date du 29 janvier. Il ne sera rendu public qu’un mois plus tard et est à lire ici. Cette fois, le Conseil plaide en urgence pour un « confinement strict » de quatre semaines en février pour « gagner du temps ». Le temps, explique-t-il, de mettre en place une stratégie tester-tracer-isoler qui, depuis dix mois, ne fonctionne toujours pas, et « traiter », c’est-à-dire vacciner et administrer des anticorps monoclonaux.

La séquence dit jusqu’au ridicule comment le sort d’un pays mais aussi les mobilisations de tout un appareil d’État et d’un système de santé dépendent d’un seul homme, le chef, et de ses prétendues connaissances scientifiques. Avec le risque que le conte pour enfants se fasse roman d’horreur.

Cette hyper-présidence à la Sarkozy, qui renvoie Jean Castex et ses ministres au rang de « collaborateurs », se décline également dans les relations avec les élus locaux. Or il est utile de lire le plan Pandémie virale, cité plus haut, et qui date de 2011.

Dès sa préface, le ton est donné : « Au-delà de l’État, ce plan concerne l’ensemble des collectivités publiques, des professionnels de santé et des acteurs socio-économiques. Les élus de l’ensemble des collectivités locales sont fortement impliqués, notamment les maires qui, s’appuyant sur leurs services et mobilisant le cas échéant le monde associatif, veillent à la situation des personnes vulnérables, aux règles générales d’hygiène et garantissent le bon fonctionnement des services de proximité indispensables à leurs concitoyens. »

Ces douze mois de crise n’auront été qu’une longue série de récriminations des élus locaux. Bien sûr, certaines plaintes sont fort intéressées ou très politiques. Mais la mise à l’écart quasi systématique des élus locaux, les dites « concertations » qui ne sont qu’informations tardives délivrées par les préfets viennent contredire des années de réflexion sur la gestion de crises majeures.

   L’État n’attend rien de nous, il ne nous écoute pas, il a ses dogmes

Le 24 février, le ministre Olivier Véran se déplace à Dunkerque pour annoncer le confinement de l’agglomération le week-end. Mais plus de deux semaines plus tôt, le maire divers-gauche Patrice Vergriete s’était vu refuser de prendre des mesures. « Nous n’avons pas été écoutés par l’État au moment où la prévention pouvait encore fonctionner. Finalement, l’État décide de restreindre nos libertés. L’État n’attend rien de nous, il ne nous écoute pas, il a ses dogmes », explique à Mediapart le maire.

Récemment encore, le lancement de la campagne de vaccination donnait lieu à de bruyantes passes d’armes avec le pouvoir. Deux maires (LR), Vincent Jeanbrun et David Lisnard, l’ont expliqué dans cette tribune : « Le gouvernement navigue à vue et demande à l’intendance de suivre. Or c’est bien au dysfonctionnement de la chaîne de décision que nous avons assisté jour après jour. Empêtré dans ses réflexes centralisateurs et bureaucratiques, l’État multiplie les intermédiaires entre le ministère et le terrain. Au total, ce sont vingt et une instances de décisions et de contrôle qui marchent sur les mêmes plates-bandes. Avec pour conséquence une communication illisible qui peine à se traduire sur le terrain. »



6. Vaccination, une stratégie désintégrée

La formidable nouvelle scientifique et sanitaire de vaccins élaborés en moins d’un an et validés aurait pu, fin décembre 2020, inaugurer une nouvelle dynamique, cette fois positive, de la gestion de la pandémie. Or, comme dans le cas des masques, c’est en commençant par un gros mensonge que le pouvoir fait dérailler le train. « On a commencé par un mensonge sur les masques, ça a fait tout partir de travers », rappelait récemment le communicant d’Havas Stéphane Fouks.

En lançant officiellement la campagne de vaccination le dimanche 27 décembre pour se mettre au diapason européen, le pouvoir sait pertinemment qu’il s’agit d’un faux départ. Le vrai démarrage a été prévu de longue date le lundi 18 janvier dans les Ehpad, et il sera progressif pour laisser le temps à ces établissements de se préparer.

Après des jours de polémiques, cela sera clairement reconnu le 11 janvier sur France 2 par Élisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que tout était prévu pour que la campagne de vaccination commence mi-janvier », déclare-t-elle pour expliquer « ce décalage ».

De nombreux directeurs d’Ehpad l’avaient déjà expliqué. « Nous ne sommes pas à quelques jours près, le début de la vaccination ne concernera qu’un nombre limité de personnes », avait d’ailleurs déclaré, le 16 décembre, Alain Fischer, le « M. Vaccin » nommé à l’automne dernier à la tête d’un conseil de plus, le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
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Les comparaisons européennes et mondiales viennent balayer ce dispositif tout entier conçu pour ne pas effrayer une population supposée massivement rétive à la vaccination. Début janvier, la France est absente de la carte du monde de la vaccination quand nos voisins européens comptent par dizaines de milliers ou centaines de milliers les doses déjà administrées. Le gouvernement est sur la sellette et, le 4 janvier, Emmanuel Macron l’exige : « Maintenant, on accélère vraiment. »

En quelques jours, la stratégie des petits pas est mise à bas. Il faut tout refaire, tout reprendre, tout réorganiser. Ouvrir la vaccination aux personnels soignants, puis aux plus de 75 ans. Demander aux élus locaux, jusqu’alors tenus à l’écart, d’aménager des centaines de centres de vaccination. Repenser la logistique. Dire aux administrations et élus locaux le contraire de ce qui avait été arrêté les semaines précédentes.

Dans le langage Castex, cela donne : « Il ne s’agit pas de modifier notre stratégie mais d’optimiser sa mise en œuvre et son déploiement », explique-t-il le 7 janvier.

Trois jours plus tard, moins de 10 % des doses de vaccin reçues en France ont été utilisées. Ce qui fait tomber l’argument répété en boucle par le gouvernement et les parlementaires LREM : le nombre de doses est limité, il faut prioriser les publics à vacciner. « Au rythme actuel de livraison, il faudra plus de quatre mois et demi pour vacciner les seules personnes de plus de 75 ans », protestent à la mi-janvier les maires de Dijon et Besançon.

Le gouvernement ne cesse de se réfugier derrière l’argument de l’insuffisance du nombre de doses livrées à la France. Ce qui est pour partie exact début février, mais pour partie seulement. Au 8 mars, près de quatre millions de personnes avaient reçu au moins une dose, dont deux millions deux doses. Des millions de doses demeuraient inutilisées sur les 9,3 millions déjà réceptionnées. Le 2 mars, le ministère de la santé reconnaissait que seulement un quart des 600 000 doses de vaccin AstraZeneca livrées début février avaient été utilisées.


C’est que, depuis des mois, c’est une tout autre histoire qui se joue dans les coulisses de l’État. Comme Mediapart l’a raconté dès le 6 janvier, les ratés logistiques se sont accumulés. Les doses de vaccins livrées par Pfizer sont restées bloquées dans les centres nationaux, sans possibilité d’être distribuées en masse sur le territoire. Le 23 décembre, lors d’une réunion au ministère de la santé, il est acté que le « déploiement du vaccin sur l’ensemble du territoire » ne pourrait se faire qu’à la « mi-janvier ».

Cette lenteur fait que la France a pris, au moins, trois semaines de retard. Depuis fin janvier, le rythme s’est accéléré. Mais cette montée en puissance est désormais contrariée par la flambée de l’épidémie alimentée par les variants, qui place à nouveau les hôpitaux au bord de la rupture.
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La tragédie d’un reconfinement impérieux et prévisible

Cette flambée menace de mettre à bas la stratégie arrêtée par le seul président de la République : laisser circuler le virus en attendant les effets de la vaccination… Ce pari de « vivre avec le virus » avait été déjà perdu à l’automne 2020, obligeant à un deuxième confinement du pays en novembre et décembre. Cette stratégie demeure critiquée par l’un des principaux responsables de l’OMS, Michael Ryan : « Si les pays ne comptent que sur les vaccins, ils font une erreur. Les mesures de santé publique de base restent le fondement de la réponse », a-t-il expliqué le 2 mars.

médiapart

Non Raoult n'a pas raconté de conneries: si la totalité des soignants français avait commencé par tester en masse comme l'a fait Le Pr Raoult en suivant son protocole, le niveau de mortalité aurait été bien inférieur.
Pour ça, il aurait fallu utiliser les techniques "de guerre" en plaçant les décideurs incompétents du côté des assaillants avec des médecins cherchant à respecter leur serment.


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Message par komyo Jeu 11 Mar 2021 - 11:44

Désolé, mais il ne faut pas non plus le déifier, j'ai suivi raoult depuis les tout début et il a fortement minimiser les risques. La ou il avait raison, c'était comme tu le rappelles, sur la nécessité de tester, traiter, isoler, tout le contraire de ce que ce gouvernement, dont la communication a été faite pour faire croire qu'il gérait, a fait.
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Message par AureaDraconis Jeu 11 Mar 2021 - 11:54

Hakaan a écrit:... https://rechercheindependante.blogspot.com/2020/11/didier-raoult-et-le-pognon.html

Edifiant...
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Message par Cogitop Jeu 11 Mar 2021 - 13:14


Le Raoult c’est quelqu’un qui sait brillamment gérer l’événement et tout le business qui va avec.

Un modèle de rentabilité financière et de manipulation médiatique.

Et il n’est pas le seul...

On est des glandus si on ne fait pas parti de ce monde là.

Et on les dénigre par jalousie...

😨
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Message par cl777 Jeu 11 Mar 2021 - 15:00

komyo a écrit:Désolé, mais il ne faut pas non plus le déifier, j'ai suivi raoult depuis les tout début et il a fortement minimiser les risques. La ou il avait raison, c'était comme tu le rappelles, sur la nécessité de tester, traiter, isoler, tout le contraire de ce que ce gouvernement, dont la communication a été faite pour faire croire qu'il gérait, a fait.

Si le gouvernement avait suivi Raoult, on n'en serait pas là actuellement. Le grand n'importe quoi a été générateur de cette diffusion du virus et donc de sa gravité.

Je rappelle:

Ceux qui ont des symptômes devaient rester chez eux en attendant que ça empire et sans traitement.
Les maisons de retraite ne devaient pas soigner mais utiliser les soins palliatifs.
L'HCQ sur ordonnance uniquement puis interdiction de la délivrer même pour les médecins.
Tests PCR des vétérinaires non utilisables pour ensuite tardivement les autoriser.
Pas de masque puis tout le monde un masque, chirurgical mais inadapté alors que des FFP2 sont disponibles.
Des tests randomisés type "test parachute"..
Tout le monde confiné alors que l'on sait, sans réfléchir, que c'est une grossière erreur.
Actuellement on attend les tests salivaires largement utilisés à l'étranger.
On attend toujours l'identification et le suivi des clusters alors qu'il suffit de visualiser le taux de positivité pour les identifier, c'est élémentaire: une dizaine sur le territoire.
Il est débile de mentionner le taux d'incidence puisque dépendant directement du nombre de testés.
etc..

La liste est longue

Que l'on ne vienne pas nous raconter que l'on ne savait pas quoi faire puisqu'à l'étranger, la gestion a été bien souvent maîtrisée.
etc..

Et personne n'est en prison.. mais on s'acharne sur le Pr Raoult.

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Message par komyo Jeu 11 Mar 2021 - 15:54

tu reprends la plupart des élément que l'on peut trouver dans l'article de médiapart et pour cause la liste des erreurs des politiciens qui ont voulu gérer cette crise avec un système de santé en plein démantèlement pour des raison d'idéologie économique est longue.
A coté de ca raoult est un épiphénomène qui occupe que l'on soit pour ou contre.
Mais je continue de penser que tout brillant qu'il soit ou qu'il ait été, sa vision de la réalité du problème n'a pas forcément été entièrement juste, que ce soit en prétendant que les maladies infectieuses avaient tendance a rester dans leur environnement de naissance,  ou que son protocole allait signer la fin de partie des problèmes.


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