Marcher

Rappel du premier message :

"Jésus ne parle que de marche.

Il n'aligne pas des vérités,

ne tient pas de catalogue,

ne prend pas de décret,

il s'en tient au bâton,

à la ceinture et aux sandales.

Tout le reste est, pour lui, superflu.

Son choix, c'est la route.

La marche est son Temple.

Seul le chemin

est objet de première nécessité."

Jean Debruynne

Marcher c'est prier deux fois disent les catholiques.
Le pèlerinage est important dans plusieurs religions.

Personnellement j'aime marcher mais surtout dans des endroits naturels et au coeur de beaux paysages. J'aime l'union avec l'élément naturel que cela procure.
Sans compter les bienfaits physiques.
"Quand on marche, tout marche!" disait le meilleur médecin que j'ai rencontré dans ma vie.

Et la notion de "chemin" ou de cheminement dit beaucoup de choses.....

Et vous que vous inspire ce thème de la marche?
Ou que vous apporte la marche?
(Ne me parlez pas d'un certain parti politique qui usurpe ce thème )

Pour moi, courir s'apparente plus à faire quelque chose, alors que marcher s'apparente plus à être. Je pense que la marche peut être méditative, pas la course.

Dans le chamanisme relaté par Castaneda il existe ce qu'il appelle "la marche de pouvoir" qui permet de ce déplacer très vite dans le noir,
..par ailleurs quand le chaman "vois" le monde sous sa forme énergétique, il vois que quand l'être humain se déplace sur la terre il laisse derrière lui une trainée sombre, comme si ce dernier absorbait l'énergie de la terre,
..il "vois" aussi que cette énergie venant de la terre est moins présente dans les endroits ou beaucoup de gens passent, comme si cela vider un peu l'énergie de la terre, en ville elle est quasi inexistante, de plus l'épaisseur du bitume nous isole d'elle,
..c'est pour ça que pour être le mieux possible relié à l'energie de la terre il est important de marcher hors des sentiers battus (ni voyez aucune apologie d'un anarchisme quelconque lol) , ..de marcher hors piste, là où la main de l'homme n'a pas trop mis les pieds, ;-)

Oui, le mieux, c'est la montagne, à mon avis.

Porto Rico a écrit:Pour moi, courir s'apparente plus à faire quelque chose, alors que marcher s'apparente plus à être. Je pense que la marche peut être méditative, pas la course.

Pourtant on peut méditer en courant à partir du moment que ce n'est pas de la compétition où il y a un enjeu, de plus courir produit des endorphines, donc du bien être qui peut d'ailleurs devenir une addiction si l'on n'y prend garde.
La vraie méditation se fait dans tous les actes de la vie lorsqu'on ne les fait plus de manière mécanique, lorsqu'on prend conscience de tout ce qu'on est entrain de faire et sentir.

Complètement en accord avec ça Totem.

Il faut être lumière pure relié à la terre et nettoyer son chemin de la noirceur...

Salut loup blanc, ce que tu dis me fait penser à don Juan matus qui vois le monde sous sa forme énergétique et nous dit que quand on marche sur la terre il voit que ça creuse un sillion sombre car on lui prend son énergie..
..par ailleurs il faut d'après lui, pour moins se fatigué, marcher avec rien dans les mains et tenir les doigts un peu repliés vers l'intérieur, et donc vu comme ça la marche nordique qui est tendance est du grand n'importe quoi.
..pas de news d'agartha sinon ? ;-)

Salut ratDchamps,

Tout est énergie, nous sommes des corps grouillants de millions de cellules qui sont énergie... Tout comme l'argent, tout comme l'océan qui est fait de milliards de gouttes d'eau les unes avec les autres...

Ce matin j'ai fait 2,7 kilomètres à pied, mais avec cette chaleur pas évident...

..il faut chaud en suisse lol ??
Vers chez moi même pas ont essaie, les seuls qui marchent c'est les touristes, ..le plus pénible c'est qu'il fait pas frais la nuit.. et cet imbécile de mistral le jour il sèche et la nuit.. ben il se repose pfff lol

@Kouen : une balade est agréable et peut sûrement constituer une marche. Mais je pense que la marche, souvent, demande d'avaler les kilomètres. Les processus physiologiques et mentaux laissent alors place à un passage de souffles particuliers dans le corps.

Le travail d'ouverture de la hanche en rapport avec l'étirement du coccyx incite l'énergie à monter et à nettoyer les centres énergétiques sur son passage. A l'élan physique s'adjoint l'élan vital. Le positionnement de l'être s'étalonne à la mesure de la difficulté qu'il rencontre chemin faisant.

Une marche présente ses épreuves. Je note que ces dernières s'étalent sur toute la durée de manière cyclique. Comme lors d'un travail de musculation, le marcheur se solidifie dans le bon sens du terme. Ainsi, pensée et penseur sont balayés par une motivation hors-norme. Une décomplexification de l'être opère.

Ce n'est pas la longueur ou les obstacles qui font de la marche une vraie épreuve. Mais c'est la qualité individuelle qui s'exprime au fur-et-à mesure. Les tensions internes deviennent douleurs et les souffrances fixent l'état du marcheur. La seule délivrance se trouve à travers cette avancée obstinée.

Premièrement mu par sa volonté, l'opiniâtre expérimentateur se délite avec la constance des ruissellement de larmes salées. A la fatigue se joint un apaisement comme nul autre. Une sensation de grâce point à certains moments lorsque l'esprit vidé, le pas annonce le pas, simplement le pas.

La marche comme une marche.

Marcher dans une ville inconnue et déambuler dans les rues, parfois à la recherche d'un lieu précis, et parfois juste au feeling, trouver les quartiers magiques qui ont une âme et sont souvent à l'écart des coins touristiques.
En marchant on va à la rencontre de soi-même et donc des autres.

Différents types de marche..

"L’être humain est un chemin, en chemin.
Il n’est pas seulement un être, mais un devenir.
Les textes sacrés de toutes les traditions et la Bible ne cessent de nous le rappeler.
Lorsqu’on demanda à un vieux sage taoïste: "Qu’est-ce que le Tao?", il répondit: "Va!"

C’est exactement ce que Yeshoua, Jésus, répète à celles et ceux qu’il rencontre et guérit. Dans la Genèse, YHWH dit à Abraham :
"Quitte ton pays, ta parenté et va vers toi même".

Sans oublier les Béatitudes, dans la traduction dynamisante de Chouraqui : « En marche ›› les pauvres, les humbles, les doux, les affamés et assoiffés de justice…

Jésus, dans l’Évangile, est Celui qui nous invite à nous redresser, à nous remettre en marche en nous re-liant à ce qu’il y a de meilleur en nous-mêmes, quels que soient les pesanteurs et les obstacles qui entravent le chemin.
Naître, c’est entendre et faire résonner dans ses profondeurs l’appel du Vivant : "Lève-toi et marche !
" Vivre, c’est – comme pour le personnage des Récits d’un pèlerin russe - accomplir cette marche et en découvrir le sens.
Ce "va !" ne consiste pas à aller quelque part, mais à entrer dans le mouvement même de la Vie qui se donne.

Ce voyage est toujours, d’une manière ou d’une autre, un retour d’exil, une marche vers la demeure – parfois oubliée, ignorée ou reniée – du Réel souverain. Il ne s’agit pas d’un voyage vers un ailleurs, un autre monde ou un outre-monde. Car le Réel souverain, qu’on peut appeler Dieu, n’est pas ailleurs que partout. Dieu est caché dans toutes les réalités d’ordre sensible, affectif, intelligible ou encore spirituel qui le manifestent et où il s’incarne. Il est inaccessible dans son essence, mais on peut le connaître dans ses énergies.

Il est l’Être "qui était, qui est, qui vient", comme le dit le livre de l’Apocalypse. Il est le Souffle conscient qui jaillit de cet espace ineffable d’où naît l’inspir et où retourne l’expir, cet espace sans limites qu’il nous est donné parfois de goûter quand tout est silence en nous…

Le Réel est un, mais les chemins pour le connaître sont multiples.

Il y a des chemins de terre – promise ou non -, des chemins de mer semés de tempêtes et d’îles aux trésors incertains, des chemins du ciel avec des ascensions et des chutes, des chemins de feu où le voyageur est consumé sur place ou renaît de ses cendres…"


Article intégral:
http://www.jeanyvesleloup.eu/la-chair-et-le-souffle/

Ultreia: le sens de la marche - Jean Yves Leloup.
Propos recueillis et mis en forme par Michel Maxime Egger
La Chair et le Souffle
Revue internationale de théologie et de spiritualité

Churchill disait : ''quand l' idée de faire du sport me prend, je me couche et j' attends que cette idée disparaisse.''

Ce qui est marrant c' est qu' à propos de ''marche'', son abstinence du sport, ne l' a pas empêché de gravir toutes les marches du pouvoir.