Partager sa complétude

Le but de la relation n'est-elle pas d'avoir quelqu'un d'autre avec qui l'on peut partager sa complétude plutôt que d'être avec quelqu'un d'autre pour nous compléter ?
On entends souvent l'expression : "je me sens complet quand je suis avec elle/il ."
Ne serait-ce pas une erreur d'envisager une relation ainsi ?


"Neale et Nancy sont venus rendre public leur amour mutuel, pour annoncer leur vérité, pour déclarer leur choix de vivre, d'être partenaires et de croître ensemble ...

Neale et Nancy, vous m'avez dit (le pasteur) vous entendre tous les deux sur le fait que vous n'entrez pas dans ce mariage pour des raisons de sécurité, que la seule sécurité réelle n'est pas dans la possession ni dans le fait d'être possédé.
Ni en exigeant, en croyant, ou même espérant que l'autre vous fournira ce dont vous pensez avoir besoin dans la vie, mais plutôt en sachant que tout ce dont vous avez besoin dans la vie, tout l'amour, toute la sagesse, toute l'intuition, tout le pouvoir, toute la connaissance, toute la compréhension, toute l'affection, toute la compassion et toute la force résident en vous.
Et que vous ne vous mariez pas dans l'espoir d'obtenir ces choses mais dans l'espoir d'offrir ces cadeaux, afin que l'autre puisse les avoir encore plus abondamment.

Vous m'avez dit vous entendre fermement sur le fait que vous n'entriez pas dans ce mariage afin de vous limiter, de vous contrôler, de vous empêcher de quoi que ce soit ou de vous restreindre l'un l'autre d'aucune façon, de toute expression véritable et de toute célébration honnête de ce qu'il y a de meilleur et de plus élevé en vous - y compris votre amour de Dieu, votre amour de la vie, votre amour des gens, votre amour de la créativité, votre amour du travail, ou tout aspect de votre être qui vous représente de façon authentique et qui vous apporte la joie.

Vous m'avez dit ne pas considérer le mariage contre une production d'obligations mais plutôt comme une offre d'occasions, occasion de croître, de pleinement vous exprimer, d'élever votre vie à son potentiel le plus élevé, de guérir chaque idée fausse ou mesquine que vous ayez jamais eue à propos de vous-mêmes et de vivre l'ultime réunion avec Dieu à travers la communion de vos deux âmes.

Que ceci est véritablement une sainte communion, un voyage dans la vie avec quelqu'un que vous aimez comme un partenaire égal, en partageant également l'autorité et les responsabilités inhérentes à tout partenariat, en portant également les fardeaux qui peuvent survenir, en jouissant également des merveilles."

Neale Donald Walsch - (Conversation avec Dieu)

Pour moi, si l'autre, à plus forte raison notre conjoint, nous amène à nous composer en quelque manière que ce soit, nous passerons à côté et de nous-mêmes et de la reliance de l'amour. Partager sa complétude n'est pas se partager, mais être entier avec l'autre dont nous accueillons l'entièreté.
S'il me faut un autre pour être complet, alors je suis prisonnier, irrémédiablement, de l'autre. C'est avec cela qu'il faut bien être au clair et qu'il convient de ne jamais perdre de vue. C'est le fil d'Ariane de notre dépendance consciente qui nous conduit à la liberté.

Oui, c'est ce que l'auteur explique aussi. J'ai trouvé ce passage très beau et vrai, pour ça que j'ai tenu à le partager.
Et si l'on passe à côté de nous-mêmes, grande chance que la relation ne perdure pas ou bien ça ne sera pas dans la sincérité, que ça soit envers l'autre ou envers soi-même puisque l'on reste dans l'illusion de, consciemment ou non.