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Message par Invité Mar 23 Juil 2019 - 15:02

Sans titre

"Je ressens en ce moment la plus grande crise existentielle de toute ma vie. Toutes mes certitudes sont balayés par un puissant ouragan où valeur contre valeur la lutte est sans merci.

Comme l'éruption de l'adolescence dans le corps d'un jeune enfant, des milliards de nouvelles prises de conscience déboulent dans mon corps de jeune citoyen.

Je suis bombardé dans un aveuglant destin qui depuis l'origine était là, sommeillant comme un serpent lové au cœur de mes organes génitaux dont j'ignorais la fonction....

Les hormones des faits libérées dans mes cellules sociales, comme un torrent de montagne débordent tous les barrages idéologiques de la pensée cimentée de ma bonne conscience.

Dans le tumulte de cet esprit régénéré, Le blanc devient de plus en plus blanc dans un noir de plus en plus noir.

Dans cette danse chamanique mon énergie de lutte s'épuise dans ma volonté de ne pas me noyer dans l'océan des contraires se justifiants eux même et, le gris finalement s'installe partout comme ce voluptueux nuage au pied d'une chute d'eau vertigineuse.

C'est comme si toute action quelle qu'elle soit pouvait se trouver justifier par une autre action. J'en pleure. La pauvreté & la richesse, la justice et l'injustice, la brutalité et la douceur, la toute puissance et le pouvoir de faire, peuvent se justifier au début du 1er début ou à la fin de toutes les fins.

Rien ne tient vraiment face à l'absurdité de ces naissances sans conscience, de ces vies sans espace, de ces morts sans apothéose. Qui que se soit peut justifier quoi que ce soit, puisque face à cela, rien ne tient vraiment au delà de l’éphémère orgueil d'un petit "je" piteux

Ma pauvre morale... Ma pauvre justice ... Ma pauvre humanité ... le vitriol de l'oeuvre au noir qui décompose en moi tout ce qui n'est pas durable, dissous mes plus belles idées.

Je suis atomisé. Plus je me bas, plus je m'épuise. Je m'enlise dans la pauvreté des justifications que j'oppose à la brutalité de la nature, des végétaux, des animaux, des humains et bientôt des machines par lesquelles certains voudraient nous voir remplacer.

Finalement, épuisé, je me laisse porté par le courant calme d'après la chute...mon corps à la vie en sommeil s'échoue sur un océan de sable. Ma vie est un court d'eau qui se jette dans un désert brûlant.

Quand on va, au plus profond de soi, là où l'on sait que plus rien n'est a donné que sa vie, alors on trouve la mort d'après la mort, la naissance d'avant la naissance. Une immense solitude, un retentissant échec personnel: Une fois tout donné, nous ne sommes finalement rien.

Moi l'oiseau épris d'espace et de légèreté, me voici marchant, mes ailes liés par mes serments. Pourtant, je sens que je pourrais voler, si je pouvais m'alléger encore... encore .... encore...

Mais je ne peux plus rien m'enlever, plus rien donné, je suis le bout ultime de ce qui me relie au monde et qui nous relie tous : je suis le rien. absolument rien .... et pourtant un rugissement me parvient la bas, encore plus loin dans ce désert de moi même, dans ce vide sidéral de grains de verre ...

Je ne suis pas fou... j'entends bien ce rugissement tranquille... ce rugissement de force indomptable, ce rugissement légitime, ce rugissement ultime que rien ne peut taire...

Couché dans ce reste d'eau qui lèche cet univers de sable, je reprend conscience... Je me sens appelé par ce rugissement légitime, cette force indomptable, ... alors, rassemblant mes dernières fragilités, je trouve la force dont ne sait où et me relève une nouvelle fois pour me remettre à marcher... d'abord en rampant, puis à 4 pattes, et enfin debout marchant seul dans ce désert brûlant vers ce rugissement de l'âme..

Hadhuc Stat !

Parce que quelque chose me porte, je ne me porte plus,...

Parce que quelque chose m'anime, je ne m'anime plus, ...

Parce que quelque chose me soigne, je ne me soigne plus,

Parce que quelque chose vit en moi, je ne suis plus vivant...

Mes pieds sont brûlés mais je ne les sens plus, mon corps est brûlé mais je ne le sens plus... Je ne suis plus que ce que je vois, ce que j'entends, je suis l’expérience, l’expérience me précède... C'est surréaliste ! Non, c'est sous-réaliste !

J'ai perdu la notion du temps .... Combien de temps ais-je marché ou volé dans ce désert brûlant ?...

Je ne le sais pas.

Ce que je sais c'est qu'à un moment quelque chose m'a porté, tellement porté que mes pieds on décollé du feu brûlant du monde des grains de verre... illusion de lumière qui se renvoit le vide...

Me voici m'élevant le long d'une montagne au sommet si lointain qu'il semble être planté dans la lune qui fait face au soleil couchant ...

Là, sur le sommet du monde, j'ai trouvé l'origine de ce rugissement de l'âme, j'ai trouvé le commencement du monde et sa finalité ... J'ai retrouvé l'être sans cause ... la parfaite vitalité ... l'équilibre des espaces infinis ... Je suis à la fois le fils de ce qui a été, le père de ce qui viendra et la mère de tout ce qui est.... Je crée qui je suis et suis ce que je crée.

Je ne suis pas un stock mais un flux, pas une sculture morte mais un courant d'air, rien de ce qui existe est hors de moi, rien de ce que je suis n'est hors de cela, même ce que je peux encore rejeté de moi ou du monde est en moi...

Tout ce que je suis regarde ce qui est de cette haute fraîcheur, la hau tsur la montagne... Le vent balayant notre mon visage, me signale que même ici tout passe ...

Je me regarde, Il se regarde... Nous sommes du même "sens".

Alors je lui demande : 'Comment vais je revenir dans ce monde, où chaque camps me tire à lui ? Comment vais je survivre à cet arrachement permanent de moi même ?"

J'ai oublié sa réponse. ... Je ne sais pas .... Je ne sais plus ... mon réveil vient de sonné. Il est 5h30 ... C'est une nouvelle journée qui commence ...

Pourtant en m'habillant quelque chose de trés lointain donne du sourire à ma journée ... J'ai une réponse, mais elle est inutilisable, une sorte de rugissement légitime ... oui, le rugissement de l'être ... Monde, je suis prêt."
Frédéric Bosqué
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Dernière édition par Kolam le Mar 23 Juil 2019 - 16:31, édité 1 fois (Raison : Ajout majuscule au titre)

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Message par Fol le Fou Mer 24 Juil 2019 - 6:21

Beaucoup d'émotion dans ces deux textes... J'aime bien!

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