Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
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Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Qu'est-ce que l'inhumain ?
La récente actualité (...) pose en filigrane la question des limites que l'homme ne pourrait franchir impunément, sans que son statut même d'homme, son appartenance à la race humaine, ne soit remis en question.
Les tortionnaires nazis et tous les criminels de guerre qui lui ont succédé auraient franchi cette limite, s'excluant eux-mêmes de ce qui fait l'homme, si bien que leurs actes ne peuvent nous paraître qu'inhumains.
Mais la notion d'inhumain recouvre-t-elle une réalité objective ? De plus, l'inhumain est-il radicalement opposé à l'humain, ou au contraire ne participe-t-il pas de ce dernier ? Enfin, dire d'actes humains qu'ils sont inhumains, n'est-ce pas contradictoire ?
On peut, dans son approche la plus simple, considérer l'inhumain comme tout ce qui n'est pas humain. Il s'agirait dès lors d'un concept objectif qu'on ne pourrait remettre en cause: est inhumain tout ce qui ne relève pas de l'homme, qui lui est étranger.
Mais appréhender cette notion sur l'unique plan du fait, d'une réalité objective, est par trop réducteur, voire incorrect.
En effet, l'inhumain, s'il n'est pas humain, ne se confond pas pour autant avec le non-humain.
Ce n'est pas en tant que non humain qu'un dieu pourrait être dit inhumain, mais seulement dans la mesure où il accomplirait des actions qui briseraient l'intégrité et la dignité des hommes.
L'inhumain apparaît donc, non comme une réalité objective, mais comme une valeur: lorsqu'il est par exemple question d'un "traitement inhumain", le constat se double d'une condamnation éthique.
Tout ce qui attente à l'intégrité physique et à la dignité morale de l'être humain pourra être dit inhumain. Le terme d'inhumain relève ainsi de l'ordre de l'action: c'est pourquoi son sens est moral. En revanche, il n'en va pas de même avec l'humain, d'où une dissymétrie entre ces deux notions en apparence contraires: en effet, lorsqu'on affirme que l'erreur est humaine, il n'y a pas de répondant à cet humain du côté de l'inhumain.
http://www.philoplus.com/philos/dissert2.php
La récente actualité (...) pose en filigrane la question des limites que l'homme ne pourrait franchir impunément, sans que son statut même d'homme, son appartenance à la race humaine, ne soit remis en question.
Les tortionnaires nazis et tous les criminels de guerre qui lui ont succédé auraient franchi cette limite, s'excluant eux-mêmes de ce qui fait l'homme, si bien que leurs actes ne peuvent nous paraître qu'inhumains.
Mais la notion d'inhumain recouvre-t-elle une réalité objective ? De plus, l'inhumain est-il radicalement opposé à l'humain, ou au contraire ne participe-t-il pas de ce dernier ? Enfin, dire d'actes humains qu'ils sont inhumains, n'est-ce pas contradictoire ?
On peut, dans son approche la plus simple, considérer l'inhumain comme tout ce qui n'est pas humain. Il s'agirait dès lors d'un concept objectif qu'on ne pourrait remettre en cause: est inhumain tout ce qui ne relève pas de l'homme, qui lui est étranger.
Mais appréhender cette notion sur l'unique plan du fait, d'une réalité objective, est par trop réducteur, voire incorrect.
En effet, l'inhumain, s'il n'est pas humain, ne se confond pas pour autant avec le non-humain.
Ce n'est pas en tant que non humain qu'un dieu pourrait être dit inhumain, mais seulement dans la mesure où il accomplirait des actions qui briseraient l'intégrité et la dignité des hommes.
L'inhumain apparaît donc, non comme une réalité objective, mais comme une valeur: lorsqu'il est par exemple question d'un "traitement inhumain", le constat se double d'une condamnation éthique.
Tout ce qui attente à l'intégrité physique et à la dignité morale de l'être humain pourra être dit inhumain. Le terme d'inhumain relève ainsi de l'ordre de l'action: c'est pourquoi son sens est moral. En revanche, il n'en va pas de même avec l'humain, d'où une dissymétrie entre ces deux notions en apparence contraires: en effet, lorsqu'on affirme que l'erreur est humaine, il n'y a pas de répondant à cet humain du côté de l'inhumain.
- Suite du texte:
- Mais dès lors se pose le problème de la relativité du concept d'inhumain. Lorsqu'on qualifie tel ou tel acte d'inhumain, on porte nécessairement un jugement.
Or, on ne peut juger que par rapport à une référence, un modèle. L'inhumain ne peut ainsi être appréhendé que par rapport à l'humain. Mais l'idée d'humain, pas plus que celle de l'homme, n'est une idée universelle.
L'inhumain relèverait donc, non pas de l'absolu et de l'universel, mais du relatif et du particulier: l'idée d'inhumain est tout ce qu'il y a de plus culturel; dans l'Antiquité par exemple, le fait de fouetter des esclaves n'était pas jugé inhumain puisque les esclaves n'étaient pas considérés comme des hommes. Aristote, dans La Politique, les définit comme "ceux qui ont la capacité corporelle d'exécuter les ordres". De même Jésus n'a pas dit un mot contre l'esclavage et Mahomet le justifie.
De plus, nombre de coutumes, jugées par définition normales par ceux qui les pratiquent, peuvent être taxées d'inhumaines par ceux qui leur sont étrangers, comme le cannibalisme, les mutilations sexuelles, ou les rites d'initiation.
Montaigne, dans le chapitre de ses Essais intitulé Les cannibales, fait observer que le plus sauvage n'est peut-être pas celui qu'on pense: les guerres de religion ne sont pas plus civilisées que les rituels d'anthropophagie. On retrouve cette même ambiguïté à propos de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui, comme son nom l'indique, s'est proposé de donner une idée universelle de l'humain.
Or, ne fait-elle pas en fait que traduire la vision que l'homme occidental a de l'humain ?
Elle n'aurait dès lors d'universelle que le nom, puisqu'elle serait déformée par le prisme d'une culture donnée, si bien que sa définition de l'humain, et par conséquent de l'inhumain, pourrait être contestable selon les civilisations.
Ainsi l'inhumain, en tant que valeur, semble difficilement circonscrit dans la mesure où il n'a de sens que par rapport à une idée de l'humain qui évolue sans cesse. Mais doit-on forcément appréhender l'inhumain comme ce qui serait opposé à l'humain ? Ou ces deux notions ne sont-elles pas imbriquées l'une dans l'autre ?
On a bien souvent tendance à opposer de manière radicale l'inhumain et l'humain, voyant dans l'un l'exact opposé de l'autre. Or l'inhumain ne peut être dissocié de l'humain, si bien que l'on pourrait parler d'une humanité de l'inhumain .
En effet, comment, sans le concept de l'humain, pourrait-on définir l'inhumain ?
Le mot, dans sa forme même, est construit à partir du terme "humain". En effet, l'inhumain a ceci d'étrange qu'il n'existe que chez l'homme: un tigre peut être féroce, mais on ne le dira évidemment pas inhumain. Seul l'être humain peut être inhumain.
De là naît ce paradoxe: si l'inhumain vient de l'homme, c'est qu'il participe malgré tout de l'humain, c'est qu'il doit donc "loger" en chaque être humain, être in (dans) - humain. Le sens commun a en effet tendance à hypostasier l'inhumain et à le neutraliser dans quelques figures caricaturales de "monstres" (le sadique, le tueur en série etc …).
Mais il est trop schématique d'en déduire que la part d'inhumain est tout entière accaparée par quelques réprouvés.
Platon disait par exemple que l'unique différence entre un homme honnête et un criminel, c'est que le premier se contente de rêver ce que l'autre fait en réalité.
L'inhumain n'est pas ce qui est hors de nous, mais bien ce qui est en nous: il n'est pas apparu ex nihilo pour venir se greffer à l'humain.
Il y a en effet une coexistence des deux notions; l'une et l'autre sont indissociables, comme le montre Jean Rostand dans son Carnet d'un biologiste lorsqu'il écrit qu'il faut "savoir reconnaître l'humain jusque dans l'inhumain. L'ignoble est souvent du noble mal tourné".
En chacun de nous sommeille une part de cet inhumain que nous cherchons à vaincre: c'est ainsi que Goya intitula une de ses gravures montrant une forme de cauchemar sortant de la tête d'une belle jeune femme endormie, Le sommeil de la raison engendre des monstres.
En effet, il ne faut pas moins que le constant refoulement effectué par la civilisation pour que l'humain s'affirme et prenne le dessus sur l'inhumain.
Par ailleurs, la plupart des gens ont l'habitude de mettre sur un même plan l'inhumain et la barbarie soudaine, incontrôlée.
Or, il existe dans l'inhumain une incontestable rationalité. Loin d'être dénués de toute logique, les actes dits inhumains résultent souvent d'une grande réflexion. La torture est à ce titre un exemple particulièrement significatif, dans la mesure où elle consiste à altérer l'intégrité physique d'un être de façon à le faire souffrir sans pour autant le tuer: les instruments et méthodes de torture ont d'ailleurs été très tôt inventés par l'homme (les Romains utilisaient ainsi le "tripalium ").
De même peut-on remarquer que la science allemande s'est mise au service de l'inhumain durant la seconde guerre mondiale: des recherches très poussées ont ainsi été menées pour rendre les gaz mortels plus efficaces, pour augmenter les rendements des fours crématoires, ou pour utiliser et recycler jusqu'aux corps de victimes (le document Nuit et Brouillard d'Alain Resnais montre que les dents, les cheveux étaient conservés puis transformés). Ces atrocités paraissent d'autant plus effrayantes qu'elles sont pensées, rationalisées avec leur logique propre.
Ainsi, il apparaît de façon claire que l'inhumain est absolument indissociable de l'humain, puisqu'il sommeille de façon plus ou moins active en chacun de nous. Mais dès lors, le terme même d'inhumain est-il approprié, ou ne faudrait-il pas redéfinir cette notion ?
Parler d'inhumain suppose nécessairement l'existence d'une nature humaine qui serait universelle par delà les différences individuelles et socioculturelles; est dès lors inhumain ce qui dépasse les limites fixées par cette nature humaine, les transgresse. Or il est possible de critiquer cette vision d'une nature humaine qui serait réalité consistante.
En effet, lorsque Sartre écrit dans l'Existentialisme est un humanisme que "l'existence précède l'essence", il entend par là que nous n'avons pas une nature prédéfinie qui nous tiendrait en quelque sorte prisonniers: l'homme n'est finalement que ce qu'il décide d'être. C'est à lui de se façonner, de se faire en se faisant.
Que penser dès lors du terme d'inhumain ?
Il n'y aurait à proprement parler rien d'inhumain, puisque l'homme ne serait pas prédéfini. Les actes inhumains seraient donc du ressort de l'humain, si bien que tout barbares et cruels qu'ils puissent être, ils ne pourraient être objectivement dits inhumains. L'homme construisant par sa propre conscience sa "nature", tout ce qu'il peut générer d'atroce n'est qu'une partie de cette "nature".
Si le terme d'inhumain est apparu, c'est parce que l'être humain est capable d'actes à ce point insoutenables et affreux qu'ils lui semblent inhumains. Mais il serait dangereux de se réfugier derrière cette notion, et d'expliquer ces atrocités en invoquant l'inhumanité de certains hommes. Bien au contraire, il faut que l'on ait conscience que ce que l'on nomme " inhumain " n'est rien d'autre que le côté sombre de l'humain, présent en chacun de nous et qui, au gré des circonstances, peut prendre le dessus. Ce n'est qu'en déjouant les mécanismes de ce qu'il y a de plus cruel dans l'homme que l'on peut espérer approfondir sa connaissance.
Ainsi, le postulat d'inhumain comme réalité objective ne semble guère défendable : en effet, l'inhumain n'existe pas sur le plan du fait, mais apparaît comme une valeur culturelle, évoluant à travers les âges.
Par ailleurs, loin d'être opposé radicalement à l'humain, l'inhumain est non seulement indissociable de ce dernier, mais il en est une partie intégrante. Dès lors, le terme même d'inhumain ne semble guère approprié : il ne met en fait qu'un peu plus en valeur le paradoxe de l'homme qui, effrayé par ses propres actions, se refuse à croire qu'il peut en être l'auteur.
J. Musso
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Kolam- Callisto
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
(...)
En effet, lorsque Sartre écrit dans l'Existentialisme est un humanisme que "l'existence précède l'essence", il entend par là que nous n'avons pas une nature prédéfinie qui nous tiendrait en quelque sorte prisonniers: l'homme n'est finalement que ce qu'il décide d'être. C'est à lui de se façonner, de se faire en se faisant.
Que penser dès lors du terme d'inhumain ?
Il n'y aurait à proprement parler rien d'inhumain, puisque l'homme ne serait pas prédéfini. Les actes inhumains seraient donc du ressort de l'humain, si bien que tout barbares et cruels qu'ils puissent être, ils ne pourraient être objectivement dits inhumains. L'homme construisant par sa propre conscience sa "nature", tout ce qu'il peut générer d'atroce n'est qu'une partie de cette "nature".
Si le terme d'inhumain est apparu, c'est parce que l'être humain est capable d'actes à ce point insoutenables et affreux qu'ils lui semblent inhumains. Mais il serait dangereux de se réfugier derrière cette notion, et d'expliquer ces atrocités en invoquant l'inhumanité de certains hommes. Bien au contraire, il faut que l'on ait conscience que ce que l'on nomme " inhumain " n'est rien d'autre que le côté sombre de l'humain, présent en chacun de nous et qui, au gré des circonstances, peut prendre le dessus. Ce n'est qu'en déjouant les mécanismes de ce qu'il y a de plus cruel dans l'homme que l'on peut espérer approfondir sa connaissance.
Ainsi, le postulat d'inhumain comme réalité objective ne semble guère défendable: en effet, l'inhumain n'existe pas sur le plan du fait, mais apparaît comme une valeur culturelle, évoluant à travers les âges.
Par ailleurs, loin d'être opposé radicalement à l'humain, l'inhumain est non seulement indissociable de ce dernier, mais il en est une partie intégrante. Dès lors, le terme même d'inhumain ne semble guère approprié: il ne met en fait qu'un peu plus en valeur le paradoxe de l'homme qui, effrayé par ses propres actions, se refuse à croire qu'il peut en être l'auteur.
J. Musso
Je partage beaucoup le(s) point(s) de vue de ce texte.
J'aurais aimé avoir vos visions à ce sujet.
Pensez-vous que le terme d'inhumain puisse être finalement une sorte de déni de l'Humain par rapport à une part de sa nature qu'il souhaiterais extérieure à lui-même ?
Extrait d'un autre article: "Qu’est-ce qu’être inhumain ? Est-ce sortir de l’humanité ?":
"L’inhumain, c’est ce qui n’est pas humain, le non–humain. Il se définit par un rapport logique d’exclusion avec ce qui est humain.
Par exemple, Spinoza caractérise l’inhumain comme ce qui ne ressemble pas à un homme. C’est-à-dire quelqu'un qui ne vit ni sous la conduite de la raison, ni sous la conduite de la pitié à être secourable aux autres.
Cela suppose que faire partie de l’humanité implique une essence particulière qui s’actualise dans une nature raisonnable. L’inhumanité de certains actes consistant alors dans cette sortie» de l’humanité. Une telle conception de la nature humaine s’inscrit dans toute la tradition gréco-latine et classique qui identifie l’homme comme «animal raisonnable», l’exercice de la raison et de la vertu étant ces manifestations essentielles.
Mais si l’inhumain est ce qui n’est pas humain, nous retrouvons là l’ensemble des choses du monde ou de la nature en dehors de l’humanité, comme le minéral, le végétal, l’animal.
Il y a de belles pages de Camus qui parle de l’inhumanité des choses, en tant qu’elles ne sont pas humaines: étrangères, silencieuses, sans «existence» au sens existentialiste.
C’est précisément le choc de ce monde silencieux avec l’exigence humaine de sens qui constitue le sentiment de l’absurde...
En ce sens aussi, l’animalité, définie en opposition à l’humanité, pourrait être qualifiée d’inhumaine. C’est en ce sens que l’on parle parfois de la «bestialité» de certains comportements, qui supposerait une forme de régression à une «sauvagerie» primitive...
Il est bien «pratique» de mettre l’inhumanité du côté de l’animal qui est certes «en nous» comme une forme de survivance, acceptant par la même d’assumer une certaine forme de responsabilité, tout en préservant toute contamination du côté du «spécifiquement humain» qui nous caractérise «en propre». ...
Mais l’on sait bien pourtant que ce que nous appelons «la cruauté» de certains animaux vis-à-vis d’autres (le tigre et sa proie) n’est que la projection anthropocentrique d’un sentiment humain qui n’a pas grand-chose de commun avec les comportements des grands prédateurs animaux...
De la même manière, on ne peut accuser les grandes catastrophes naturelles (comme un cataclysme) d’être ce qu’elles sont.... Sont-elles inhumaines ?"
L'article intégral, ici:
https://www.cafephilosophia.fr/sujets/qu%27est-ce-%C3%AAtre-inhumain-/
Kolam- Callisto
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Pour moi, l’homme est un être humain s’il fait preuve d’humanisme.
Sinon, il reste primal, animal.
Sinon, il reste primal, animal.
Cogitop- Vénus
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
personnellement, j'ai dû mal à répondre ici..?!
je me sens divisée, ça me pose un problème dans le sens que je pense
que dire, ou penser du point de vue de la norme morale, que certains
comportements sont inhumains n’est-ce pas justement se rendre
aveugle à un trait essentiel de la nature humaine ?
précisément utiliser ce terme signifierait que l’homme seul
est capable d’aller contre sa nature ?
je sais pas.. bonne question..Koko ?!
je me sens divisée, ça me pose un problème dans le sens que je pense
que dire, ou penser du point de vue de la norme morale, que certains
comportements sont inhumains n’est-ce pas justement se rendre
aveugle à un trait essentiel de la nature humaine ?
précisément utiliser ce terme signifierait que l’homme seul
est capable d’aller contre sa nature ?
je sais pas.. bonne question..Koko ?!
Kouen- Rhéa
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Cogitop a écrit:
Pour moi, l’homme est un être humain s’il fait preuve d’humanisme.
Sinon, il reste primal, animal.
Qu'entends-tu par "primal" Cogitop ? Parce que la définition que j'en connais est du domaine de la psychothérapie...
Pour ma part, un animal n'étant pas un humain, je ne peut pas qualifier un animal "d'inhumain"...
Kolam- Callisto
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Pour moi, le trait fondamental de la nature humaine, c’est de se réaliser humaniste.
Aprés, le dilemme c’est de ne pas se laisser fourvoyer.
A trop y réfléchir, on finit par se perdre.
Perdre son humanisme intuitif.
Aprés, le dilemme c’est de ne pas se laisser fourvoyer.
A trop y réfléchir, on finit par se perdre.
Perdre son humanisme intuitif.
Cogitop- Vénus
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Kolam a écrit:Cogitop a écrit:
Pour moi, l’homme est un être humain s’il fait preuve d’humanisme.
Sinon, il reste primal, animal.
Qu'entends-tu par "primal" Cogitop ? Parce que la définition que j'en connais est du domaine de la psychothérapie...
Pour ma part, un animal n'étant pas un humain, je ne peut pas qualifier un animal "d'inhumain"...
Pour moi la nature primale, c’est la nature originale, primitive
https://www.merriam-webster.com/dictionary/primal
Après, distinguer l’humain de l’inhumain fait intervenir un système de valeur sociale et de référence à la loi. Évolutif dans le temps selon l’époque et la culture.
Les pères blancs ont-ils humanisé l’Afrique en détruisant sa culture ?
Cogitop- Vénus
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Je pense que pour répondre à cette question il y’aura 2 courants majeurs, la réponse des athées, et celle des croyants. Plus précisément celle des darwinistes et celle des gens qui croient en la création de l’homme par une/des divinités
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
D’ailleurs en ce qui concerne les darwinistes athées, j’aimerai bien savoir ce qui est nécessaire à leurs yeux pour prétendre être « humain » puisque selon eux l’existence est le fruit du hasard et l’homme une vulgaire forme d’animal.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Certains actes qualifiés d'inhumains sont la mise en acte de perversions donc de pathologies.
Au delà de la question de la nature, il est donc aussi question d'être humain sain ou malade. Et de savoir si la maladie pervertit la nature de l'Homme ou en révèle les vices.
On peut noter que les animaux sont dénués de vices. Et qu'ils ne deviennent pathologiques qu'au contact d'humains maltraitants, me semble-t-il.
Au delà de la question de la nature, il est donc aussi question d'être humain sain ou malade. Et de savoir si la maladie pervertit la nature de l'Homme ou en révèle les vices.
On peut noter que les animaux sont dénués de vices. Et qu'ils ne deviennent pathologiques qu'au contact d'humains maltraitants, me semble-t-il.
Elea- Mimas
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Sofiane a écrit:Est inhumain ce qui avilit.
ce qui sous entend que pour être
"humain", il faudrait être "parfait" ?!
Kouen- Rhéa
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Aucun homme n'est parfait, mais tout homme est capable d'en avilir un autre.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Sofiane a écrit:Aucun homme n'est parfait, mais tout homme est capable d'en avilir un autre.
hum..c'est juste..
tu marques un point Sofiane
Kouen- Rhéa
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Hum , pour moi ce ne sont pas des définitions de l'" humain" et de l'"inhumain" qui peuvent nous aider à répondre à cette question mais la conscience morale dont nous sommes pourvu , ou dépourvu , car ce qui est "inhumain" n'est pas philosophique il est comportemental , chaque animal a son comportement que sont instinct détermine , ce qui détermine l'humain c'est une certaine conscience morale qui le guide dans son comportement
Chaque être humain peut bien sur passer outre cette conscience morale , il est libre d'être inhumain c'est la différence notable avec l'animal qui ne peut surseoir à sa condition , un homme peut être inhumain , il reste un homme mais sans humanité , mais il peut toujours revenir à cette conscience morale qui demeure en lui et dans le repentir se comporter autrement , il y a être et être humain ce sont deux choses différentes , ne pas être humain n'empêche pas d'être , nos sociétés en témoignent , Jésus est pour moi le model de l'être humain , dans son rapport à l'autre , à la société , au monde , à Dieu et à soi-même , non pas que nous devrions être tous comme Jésus mais Il a donné sa vie pour nous montrer un model qu'il faut pour ma part s’efforcer de suivre , et non pas imiter , love .
Chaque être humain peut bien sur passer outre cette conscience morale , il est libre d'être inhumain c'est la différence notable avec l'animal qui ne peut surseoir à sa condition , un homme peut être inhumain , il reste un homme mais sans humanité , mais il peut toujours revenir à cette conscience morale qui demeure en lui et dans le repentir se comporter autrement , il y a être et être humain ce sont deux choses différentes , ne pas être humain n'empêche pas d'être , nos sociétés en témoignent , Jésus est pour moi le model de l'être humain , dans son rapport à l'autre , à la société , au monde , à Dieu et à soi-même , non pas que nous devrions être tous comme Jésus mais Il a donné sa vie pour nous montrer un model qu'il faut pour ma part s’efforcer de suivre , et non pas imiter , love .
Dernière édition par Professeur X le Jeu 31 Jan 2019 - 13:24, édité 1 fois
Professeur X- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Aspirant a écrit:Peut-on perdre sa qualité d'Homme ?
Je pense que tout croyant pratiquant te répondra que oui. Il pourrai aussi te dire qu’on peux s’elever au delà.
Mais quelle est la qualité d’homme ?
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Hum , pour moi le mot " homme " définit la forme non pas le fond , nous sommes tous des "homo sapiens sapiens " , des hommes , des êtres humanoïdes , cela ne détermine pas de notre humanité qui dépend pour moi de notre comportement , et cette humanité n'est pas pour moi acquise définitivement certains événements de la vie peuvent nous prouver le contraire , love .
Professeur X- Soleil
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Sans prétendre pouvoir répondre à ma propre question j'attire votre attention sur le fait que l'idée qu'un homme puisse perdre sa qualité "d'Homme" est une idée excessivement dangereuse.
Cette idée est à la base des pires comportements observés chez l'homme :
- Le meurtre
- La peine de mort
- La torture
- Les guerres
- Les génocides
A la base, les auteurs (individus comme étatiques) de ces faits on tous commencé par déshumaniser leur "cible", d'une manière ou d'une autre car il faut trouver un moyen de surmonter le tabou du crime.
Cette idée est à la base des pires comportements observés chez l'homme :
- Le meurtre
- La peine de mort
- La torture
- Les guerres
- Les génocides
A la base, les auteurs (individus comme étatiques) de ces faits on tous commencé par déshumaniser leur "cible", d'une manière ou d'une autre car il faut trouver un moyen de surmonter le tabou du crime.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Je pense que tu prend le tableau à l’envers Aspirant
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Pourtant c'est une opinion largement admise dans la psychanalyse et que je trouve, à titre personnel, très juste.
Même en temps de guerre (le meurtre "légal") il est très difficile de tuer un "ennemi" et la solution passe toujours par la déshumanisation : on parlera de neutraliser une cible, de traiter un objectif etc. quand ce n'est pas carrément tomber dans l'injure : "liquider ces put...s de bolcheviques" par exemple.
Il n'est plus question d'être humain en face de soit.
Je pourrais te donner des centaines d'exemples à l'appuie de cette opinion.
Même en temps de guerre (le meurtre "légal") il est très difficile de tuer un "ennemi" et la solution passe toujours par la déshumanisation : on parlera de neutraliser une cible, de traiter un objectif etc. quand ce n'est pas carrément tomber dans l'injure : "liquider ces put...s de bolcheviques" par exemple.
Il n'est plus question d'être humain en face de soit.
Je pourrais te donner des centaines d'exemples à l'appuie de cette opinion.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Sans parler de conditions globales, les perversions commises par des personnes « isolées » ou en groupe ne le sont que parce qu’eux mêmes ne sont plus humains.
Invité- Invité
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Aspirant a écrit:Peut-on perdre sa qualité d'Homme ?
moi je pense que oui, justement en devenant "inhumain" ?!
c'est à dire, en restant un être matériel, de chair, mais sans conscience évoluée
Kouen- Rhéa
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Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Lotus a écrit:
Mais quelle est la qualité d’homme ?
selon moi, celle d'être un homme "complet" ,
"accompli" ..non ?!
Kouen- Rhéa
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Messages : 1480
Date d'inscription : 11/05/2018
Localisation : Charente Tarot XVII
Re: Qu'est-ce que l'inhumain ? (J. Musso)
Kouen a écrit:Lotus a écrit:
Mais quelle est la qualité d’homme ?
selon moi, celle d'être un homme "complet" ,
"accompli" ..non ?!
Tu peux développer ?
Invité- Invité
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