Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
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Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Rappel du premier message :
J'ouvre ce topic "Pensée du Jour"...
De belles pensées du jour glanées par tous... çà et là... à partager !
Modération - Précisions: Les commentaires courts et ponctuels sont les bienvenus sur ce topic, mais si vous souhaitez échanger à partir d'une pensée du jour et développer une vraie discussion, merci d'ouvrir un topic qui lui sera dédié.
Si un membre du forum est l'auteur de cette pensée, merci de le contacter par MP pour avoir son accord avant une éventuelle ouverture de sujet.
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Dernière édition par Kolam le Ven 14 Déc 2018 - 21:53, édité 4 fois (Raison : Ajout de note de modération.)
Erell- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Rien ni personne ne peut vous apporter la paix, le bonheur, la sérénité, à part vous-même.
Ralph Waldo Emerson
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Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
On vit Jésus quitter la maison d'une prostituée. Quelqu'un lui dit : "Esprit de Dieu, que fais-tu dans cette maison ?" C'est la visite du médecin à une malade.
al-Jahiz
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Dans l'instant, l'Un se tend....et s'étend." (@Benji )
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Faut-il se connecter chaque jour avant de pouvoir poster?
"La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais". (Gandhi)
"La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais". (Gandhi)
Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Reïna a écrit:Faut-il se connecter chaque jour avant de pouvoir poster?
Non, si ton identifiant et mot de passe ont été enregistré par google, d'ailleurs il te le demande et il faut répondre "oui",
Totem- Antarès
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Je suis une amante, dit la liberté, ceux qui veulent des esclaves, je ne les embrasserai pas.
Parole pachtoune
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Le besoin évoque un homme conditionné, tandis que le désir le rend apte à s'affranchir."
"On entend beaucoup parler, depuis les dernières décennies, du réchauffement de la planète et des conséquences désastreuses qu'il entraine, mais on n'évoque guère
le refroidissement des cœurs: indifférence générale et insensibilité à autrui
comme gages de tranquillité et de préservation de soi.
Pourtant, c'est par là que la catastrophe se produit, sourdement, au quotidien,
bien loin de survenir un jour avec fracas.
Ext. Impatience de l'absolu. Jacqueline Kelen
"On entend beaucoup parler, depuis les dernières décennies, du réchauffement de la planète et des conséquences désastreuses qu'il entraine, mais on n'évoque guère
le refroidissement des cœurs: indifférence générale et insensibilité à autrui
comme gages de tranquillité et de préservation de soi.
Pourtant, c'est par là que la catastrophe se produit, sourdement, au quotidien,
bien loin de survenir un jour avec fracas.
Ext. Impatience de l'absolu. Jacqueline Kelen
Kolam- Callisto
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Vieillir c'est le présent.
WB35- Io
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Il faut apprendre à distinguer l'important du superflu, et au bout de la voie, trouver le bonheur et la sérénité".
Dalaï Lama
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Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux.
M. Kundera
M. Kundera
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps".
Christian Bobin
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Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
On ne peut capturer un esprit, mais on peut le captiver.
orphelin1984- Cléobule
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Dans les différents mouvements new âge, et encore plus actuellement, on est souvent témoins d'un glissement sémantique dangereux:
Nous sommes UNS, je suis toi, tu es moi... (lu tel quel sur facebook)
Attention à ne pas valider cette affirmation tant fallacieuse que délétère car elle vous ouvre la porte à tous les amalgames et vous donnez votre accord à vous lier énergétiquement à n'importe quoi.
Or justement plus il y a de confusion identitaire, plus le clivage factice se creuse pour éviter l'indifférenciation et moins nous sommes "Uns".
La dualité naturelle se mue en dualisme forcé et les positions se radicalisent.
Nous sommes unique dans notre expression comme dans notre essence. Et c'est l'intégration et la compréhension profonde de cette réalité qui permet de laisser émerger un sentiment d'unité (et non uniformité)...
Nous sommes UNS, je suis toi, tu es moi... (lu tel quel sur facebook)
Attention à ne pas valider cette affirmation tant fallacieuse que délétère car elle vous ouvre la porte à tous les amalgames et vous donnez votre accord à vous lier énergétiquement à n'importe quoi.
Or justement plus il y a de confusion identitaire, plus le clivage factice se creuse pour éviter l'indifférenciation et moins nous sommes "Uns".
La dualité naturelle se mue en dualisme forcé et les positions se radicalisent.
Nous sommes unique dans notre expression comme dans notre essence. Et c'est l'intégration et la compréhension profonde de cette réalité qui permet de laisser émerger un sentiment d'unité (et non uniformité)...
Invité- Invité
WB35- Io
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"S'adapter, c'est être en harmonie".
Swâmi Prajnânpad
Swâmi Prajnânpad
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit". (Khalil Gibran)
Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Al-Mu’Minûne, sourate 23, 1-17
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Bienheureux sont certes les croyants,
Ceux qui sont humbles dans leur Salat,
Qui se détournent des futilités,
Qui s'acquittent de la Zakat,
Et qui préservent leurs sexes [de tout rapport],
Si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer;
Alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs;
Et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements,
Et qui observent strictement leur Salat.
Ce sont eux les héritiers,
Qui hériteront le Paradis pour y demeurer éternellement.
Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile.
Puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.
Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence;
Et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et
Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création.
Gloire à Allah le Meilleur des créateurs !
Et puis, après cela vous mourrez.
Et puis au Jour de la Résurrection vous serez ressuscités.
Nous avons créé, au-dessus de vous, sept cieux. Et Nous ne sommes pas inattentifs à la création.
Ceux qui sont humbles dans leur Salat,
Qui se détournent des futilités,
Qui s'acquittent de la Zakat,
Et qui préservent leurs sexes [de tout rapport],
Si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer;
Alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs;
Et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements,
Et qui observent strictement leur Salat.
Ce sont eux les héritiers,
Qui hériteront le Paradis pour y demeurer éternellement.
Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile.
Puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.
Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence;
Et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et
Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création.
Gloire à Allah le Meilleur des créateurs !
Et puis, après cela vous mourrez.
Et puis au Jour de la Résurrection vous serez ressuscités.
Nous avons créé, au-dessus de vous, sept cieux. Et Nous ne sommes pas inattentifs à la création.
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Les petites choses n'ont l'air de rien mais elles donnent la paix"
(Georges Bernanos)
(Georges Bernanos)
Reïna- Obéron
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
La datte séchée n'est jamais aussi savoureuse qu'au moment de l'iftar.
Invité- Invité
Kolam- Callisto
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Hridaye a écrit:Dans les différents mouvements new âge, et encore plus actuellement, on est souvent témoins d'un glissement sémantique dangereux:
Nous sommes UNS, je suis toi, tu es moi... (lu tel quel sur facebook)
Attention à ne pas valider cette affirmation tant fallacieuse que délétère car elle vous ouvre la porte à tous les amalgames et vous donnez votre accord à vous lier énergétiquement à n'importe quoi.
Or justement plus il y a de confusion identitaire, plus le clivage factice se creuse pour éviter l'indifférenciation et moins nous sommes "Uns".
La dualité naturelle se mue en dualisme forcé et les positions se radicalisent.
Nous sommes unique dans notre expression comme dans notre essence. Et c'est l'intégration et la compréhension profonde de cette réalité qui permet de laisser émerger un sentiment d'unité (et non uniformité)...
Rechercher la fusion et l'uniformité (unité dans les formes) est une impasse. C'est l'Unité en tant que mode de conscience qu'il convient de recherche.
"Tout est différent" Swami Prajnanpad
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Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Philippe a six ans. Il rentre de l’école.
"Qu’avez-vous fait aujourd’hui ?"
"On a cassé une fleur en morceaux. Et le maître a expliqué la racine, la tige, les pétales et encore un autre truc. Mais tu sais papa, il n’a rien dit de … la fleur ! "
"Qu’avez-vous fait aujourd’hui ?"
"On a cassé une fleur en morceaux. Et le maître a expliqué la racine, la tige, les pétales et encore un autre truc. Mais tu sais papa, il n’a rien dit de … la fleur ! "
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
Jésus a dit : "Si c'est jour de jeûne pour l'un d'entre vous, qu'il oigne sa tête et sa barbe et qu'il essuie ses lèvres afin que les gens ne sachent pas qu'il jeûne. S'il donne de la main droite, qu'il le cache à sa main gauche. S'il prie, qu'il rabatte le rideau de la porte, car Dieu prodigue la louange comme il prodigue les moyens d'existence.
Abdallah ibn al-Mubarak
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
"Ayez la sérénité d'accepter ce que vous ne pouvez pas changer, le courage de changer ce que vous pouvez, et surtout la sagesse d'en connaître la différence".
Marc Lévy
Marc Lévy
Reïna- Obéron
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Emploi/loisirs : Retraitée
Humeur : Comme l'air du temps
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
WB35 a écrit:
Namasté,
Le mode, le champ de penser est un espace de création et de créativité, son rôle véritable est de transmission et non de soumission et d’enfermement.
La peur, les peurs (ses enfants) ne sont que l’ombre que l’on fait en cachant la lumière et se cachant d’elle par conséquent. De même l’on s’en fait, de même l’on s’en défait, pour peu que ce qui regarde se trouve dans l’état d’avant.
La peur n’évite pas l’expérience, elle la prolonge comme un cauchemar, un mur d’appréhension puisé dans nos croyances et notre ignorance du sens profond et véritable de l’existence au lieu d’une aventure pleine et enrichissante.
Ce que nous croyons de nous ne peut être réel, la réalité, seulement des illusions de nous-mêmes et des autres par incidence.
En synthèse de tout ceci, par la clarté intérieure et la réunion de chacune de nos dimensions est possible et attendue pour notre avènement glorieux divinement.
Fraternellement
Invité- Invité
Re: Pensée du jour (12/05/18 - 26/11/18)
J'étais plongé dans mon travail lorsque soudain retentit un cri effroyable. Je sautai sur mes pieds, convaincu qu'un accident était arrivé à l'un des enfants.
Je courus, et vis le tableau suivant :
Au milieu d'un cercle tracé sur le sol, un gamin sanglotait en faisant d'étranges mouvements, tandis que les autres, qui se tenaient à quelque distance, riaient et se moquaient de lui.
Je n'y comprenais rien. Je demandai ce qui se passait. On me dit que l'enfant appartenait à la secte des Yézides, que l'on avait tracé un cercle autour de lui, et qu'il ne pourrait pas en sortir tant qu'on ne l'aurait pas effacé.
L'enfant tentait vraiment de toutes ses forces de sortir du cercle enchanté, mais il avait beau se débattre, il ne pouvait y parvenir.
Courant à lui, j'effaçai vivement une partie du cercle. Aussitôt le gamin bondit et s'enfuit à toutes jambes.
J'étais si abasourdi que je restai figé sur place dans la même pose, comme ensorcelé, jusqu'à ce que ma capacité normale de penser fût enfin revenue.
J'avais déjà entendu parler des Yézides, mais ma pensée ne s'y était jamais arrêtée. L'événement qui venait de se dérouler sous mes yeux, et qui m'avait tant étonné, me forçait maintenant à y réfléchir sérieusement.
Je regardai autour de moi et vis que les gamins étaient retournés à leurs jeux. Je regagnai ma place, plein de mes pensées, et me remis au dessin des initiales. Le travail n'allait plus du tout, et pourtant il fallait le terminer coûte que coûte.
Les Yézides constituent une secte qui vit en Transcaucasie, principalement dans les environs de l'Ararat. On les appelle parfois Adorateurs du Diable.
De nombreuses années après l'incident dont j'avais été le témoin, je pus vérifier cette sorte de phénomène et constater qu'effectivement, si l'on trace un cercle autour d'un Yézide, il ne peut en sortir par sa propre volonté.
A l'intérieur, il peut se mouvoir librement. Plus le cercle est grand, plus grande est la surface où il lui est possible de se déplacer, mais quant à franchir la ligne, il n'en est pas capable : une étrange force, hors de proportion avec sa force normale, le retient prisonnier.
Moi-même, qui suis fort, je ne pouvais pas faire sortir du cercle une faible femme; il me fallait encore l'aide d'un autre homme aussi vigoureux que moi.
Si l'on oblige un Yézide à franchir cette ligne, il tombe aussitôt dans l'état que l'on nomme catalepsie, qui cesse à l'instant même où on le ramène à l'intérieur du cercle.
Une fois tombé en catalepsie, un Yézide que l'on a tiré hors du cercle ne revient à l'état normal qu'au bout de treize ou de vingt et une heures.
Il n'existe aucun autre moyen de le ramener à l'état normal; en tout cas, ni moi ni mes camarades ne le pouvions, et pourtant nous possédions alors à fond toutes les méthodes connues de la science hypnotique contemporaine pour faire sortir un homme de l'état de catalepsie. Seuls leurs prêtres pouvaient le faire, au moyen de brèves incantations. (pp. 93-94)
Georgui Ivanovitch Gourdjieff
Je courus, et vis le tableau suivant :
Au milieu d'un cercle tracé sur le sol, un gamin sanglotait en faisant d'étranges mouvements, tandis que les autres, qui se tenaient à quelque distance, riaient et se moquaient de lui.
Je n'y comprenais rien. Je demandai ce qui se passait. On me dit que l'enfant appartenait à la secte des Yézides, que l'on avait tracé un cercle autour de lui, et qu'il ne pourrait pas en sortir tant qu'on ne l'aurait pas effacé.
L'enfant tentait vraiment de toutes ses forces de sortir du cercle enchanté, mais il avait beau se débattre, il ne pouvait y parvenir.
Courant à lui, j'effaçai vivement une partie du cercle. Aussitôt le gamin bondit et s'enfuit à toutes jambes.
J'étais si abasourdi que je restai figé sur place dans la même pose, comme ensorcelé, jusqu'à ce que ma capacité normale de penser fût enfin revenue.
J'avais déjà entendu parler des Yézides, mais ma pensée ne s'y était jamais arrêtée. L'événement qui venait de se dérouler sous mes yeux, et qui m'avait tant étonné, me forçait maintenant à y réfléchir sérieusement.
Je regardai autour de moi et vis que les gamins étaient retournés à leurs jeux. Je regagnai ma place, plein de mes pensées, et me remis au dessin des initiales. Le travail n'allait plus du tout, et pourtant il fallait le terminer coûte que coûte.
Les Yézides constituent une secte qui vit en Transcaucasie, principalement dans les environs de l'Ararat. On les appelle parfois Adorateurs du Diable.
De nombreuses années après l'incident dont j'avais été le témoin, je pus vérifier cette sorte de phénomène et constater qu'effectivement, si l'on trace un cercle autour d'un Yézide, il ne peut en sortir par sa propre volonté.
A l'intérieur, il peut se mouvoir librement. Plus le cercle est grand, plus grande est la surface où il lui est possible de se déplacer, mais quant à franchir la ligne, il n'en est pas capable : une étrange force, hors de proportion avec sa force normale, le retient prisonnier.
Moi-même, qui suis fort, je ne pouvais pas faire sortir du cercle une faible femme; il me fallait encore l'aide d'un autre homme aussi vigoureux que moi.
Si l'on oblige un Yézide à franchir cette ligne, il tombe aussitôt dans l'état que l'on nomme catalepsie, qui cesse à l'instant même où on le ramène à l'intérieur du cercle.
Une fois tombé en catalepsie, un Yézide que l'on a tiré hors du cercle ne revient à l'état normal qu'au bout de treize ou de vingt et une heures.
Il n'existe aucun autre moyen de le ramener à l'état normal; en tout cas, ni moi ni mes camarades ne le pouvions, et pourtant nous possédions alors à fond toutes les méthodes connues de la science hypnotique contemporaine pour faire sortir un homme de l'état de catalepsie. Seuls leurs prêtres pouvaient le faire, au moyen de brèves incantations. (pp. 93-94)
Georgui Ivanovitch Gourdjieff
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