L'enfance.

Mon premier ciné, été 1978, j'avais 5 ans, Star Wars La Guerre des Étoiles...
Quel souvenir...

Star Wars ... Je n'avais plus 5 ans et j'ai été transportée dans les étoiles !

Pour revenir à l'enfance.
C'est le film de Zorro avec Douglas Fairbanks qui m'a marqué..Le Justicier masqué.
Et le "Capitaine Blood" avec Erol Flynn. Lui n'était pas masqué.

Rigel, je n'ai pas posté mon souvenir de mes quinze ans, parce que je ne sais pas si MBC serait d'accord, c'est son post, et c'est vrai que 15 ans, ce n'est plus vraiment de l'enfance. Bisou en passant.

J’avais environ quinze ans et mon frère, une dizaine d’années. Il faisait parti d’une bande de gamins qui jouaient au foot, aux pignols (des noyaux d’abricots en guise de billes) etc… Cet après-midi-là, notre voisin et toujours ami d’enfance, est arrivé, apeuré chez moi en disant : « il faut que tu viennes de suite avec moi ; elles ont gardé E. prisonnier.
- Qui elles ?
- On se promenait dans le quartier Boulanger, quand Julien a eu la mauvaise idée de sonner à la porte d’une villa. La porte s’est ouverte sur une femme très maquillée et peu vêtue. Elle avait deux gros chiens avec elle. Nous nous sommes sauvés, mais elle a attrapé E.
- Mais qui es cette femme ?
Là, il a rougi en me disant : « tu ne comprends pas »
- Non, pas du tout et de plus, j’ai peur des chiens (une autre fois, je raconterai pourquoi)
- Ô, Reïna, c’est une maison close.
- C’est quoi ???;

Honteux, il finit par m’expliquer. Allons, bon, nous voilà partis. Je tremblais. Arrivée à destination, je sonne. Les chiens aboient. La porte s’ouvre, sur qui ? Mon père !
- Qu’est-ce que tu fais là ? Attends-nous dehors.
La matrone avait obligé mon frère à lui donner le nom de mon père et l’adresse où il travaillait. C’était la seule façon pour qu’elle le laisse repartir.
Mon père et mon frère sortirent quelques minutes plus tard. Mon père avait un sourire malicieux aux lèvres.
« Quelle aventure, hein ? Pas un mot à votre mère. Ce soir nous allons tous les quatre au cinéma. (Nous allions souvent au cinéma).
Sur ce, il retourna au bureau.

Si certains se rappellent de ce truc

https://www.google.com/search?q=mai+68&sxsrf=ACYBGNTR5pNsHizQjJRbyAQFU4y6ZRRzUA:1573474107592&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiS9Pvpj-LlAhWIDxQKHe8iAh0Q_AUIEigB

émeutes urbaines ^^ t'as du penser que c'était la fin du monde à l'age que tu devais avoir ! lol

Je n'ai pas de photos, mais les images sont restées dans ma tête, au début des émeutes, en Algérie, plus précisément, à Oran, avant que ces émeutes ne s'appellent "La guerre d'Algérie". Les voitures incendiées, les "youyou" des femmes musulmanes, les hommes déchaînés, faisant tourbillonner haches, gourdins, pierres. Je n'ai rien oublié, comme dit la chanson, ni mes amis musulmans, ni l'odeur du pays, ni les plages...


ORAN

Oran, ville magnifique et lumineuse
Ville animée, chaleureuse et bigarrée
Celle qui m’a vue naître
Où la population cosmopolite se mêlait
Celle que j’ai quittée le cœur déchiré
Je continue à la sentir vibrer sous mes souvenirs.
Je sens encore ses parfums envoûtants
Je revois ses faubourgs folkloriques
Ses promenades comme le Petit Vichy
Où chanteurs et chanteuses internationaux
Venaient se produire le soir à la grande joie de la population
Son parc éternel aux arbres feuillus
Où plantes, fleurs et animaux ravissaient grands et petits
Je revois le boulevard Front De Mer, fierté des Oranais
Le stade immense où se disputaient différents matchs
J’entends les trois langues principales : l’arabe, le français, l’espagnol.
Je n’oublie ni les amitiés qui se créaient
Ni les petits revendeurs musulmans
Avec leur étalage de pois chiches, cacahouètes grillés
Bonbons, réglisse, piroulis
Ni le crieur d’oublis qui nous faisait accourir
Pour déguster les grands cornets au goût de gaufrettes
Ni les pêcheurs qui vendaient sur le coup de dix-huit heures
Leurs poissons tout frais pêchés et que l’on ramenait à la maison.
L’odeur de l’iode et la fraîcheur de la mer
M’imprègnent encore toute entière.
Oran, ville la plus belle de l’Algérie
Sœur rivale d’Alger la capitale
Les fins de semaine les Algérois arrivaient en bandes
Guindés, prétentieux mais prêts à s’amuser
Dans cette ville où disaient-ils
Les filles étaient les plus belles
Farouches mais belles…
Où les distractions ne manquaient pas.
Oran, ville colorée, animée, inoubliable
Ma ville où je ne retournerai jamais
Mais qui reste enfouie dans mon cœur
Celle où j’ai laissé des membres
De mes familles décédées
Mes amis (es) musulmans
Qui comme moi ont dû vieillir
Et voir leurs cheveux blanchir
Où êtes-vous tous ceux que j’ai connus ?
Ceux restés dans leur pays, notre pays
Et ceux qui comme moi
Sont des exilés, éparpillés aux quatre coins de l’hexagone.
On disait Alger la Blanche
Mais moi je dis Oran la Féérique
Ville où le ciel se reflétait dans la mer
Où mon âme vagabonde si souvent
Ville de mes ancêtres, de mon enfance
Et ma jeunesse qui sont restés là-bas…
Oran, que je n’oublierai jamais
Ni ses monuments, ni ses habitants
Mes souvenirs sont en moi
Ils me bercent lorsque le sommeil ne vient pas
Ils défilent avec émotion, douceur
Dans ma tête de vieille dame
Que je suis devenue…
Oran, ai-je pu vous la faire
Vivre sous mes mots ?
Oui, alors c’est qu’elle vit
Encore et toujours
Telle qu’elle reste dans mon cœur.

Toulon, le 19 février 12

On disait Alger la Blanche
Mais moi je dis Oran la Féérique

Oui Reïna, Alger la Blanche... Oran la Féerique.. Toutes les deux aussi belles !
Très beau ton poème. Nous avons les mêmes souvenirs. Toi à Oran, moi à Alger et à Sidi Ferruch et à Kouba.
Les parfums de jasmin... de fleurs d'oranger.. Une mer qui gronde au vent d'Ouest pour Sidi Ferruch.

J'avais 4/5 ans à Kouba.
Fin d'été il me semble la pluie se faisait rare ... Nous avions les faiseurs de pluie qui venaient danser devant la villa à Kouka avec leurs gris-gris. Ils étaient noirs (ethnie ?). Le lendemain il y avait de la pluie.
Et ils sont partis.....

Que de beaux souvenirs!

Le fer à repasser brrr...

Va-t-on trouver le gluon du forum ?

Léguman se cache-t-il dans le jardin de Labeillou ?

   non mais si tu t'aventures un soir d'été tu pourrais bien croiser le dahu dans un bartas.
cette bête qui a deux pattes arrière plus longues que celles de l'avant.  
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahu#Version_moderne,_ludique_et_socio-%C3%A9ducative

@labeillou a écrit:émeutes urbaines ^^ t'as du penser que c'était la fin du monde à l'age que tu devais avoir ! lol

Hum , non c'était plutôt festif , tout le monde vivait dehors , c'était comme une grande fête , les émeutes , la lutte contre les forces de l'ordres concernait certains quartiers , mais une grande union s'était faite dans le peuple et le quotidien de tous était chamboulé , une vie sociale était réinventée pendant un certain temps , puis tout est revenu à la "normal ", j'était bien trop jeune pour être politisé mais cela a eu beaucoup d'influence dans ma relation à la société plus tard , love .

C'est là que mes parents se sont connus en se balançant des pavés

Hum , ils étaient chacun de leur coté de la barricade ? , love .

C'était plutôt les anars qui se tapaient avec les communistes, mais je crois qu'à l'époque y'avait un excédent de pavés dont il fallait trouver une utilité..

j'ai été conçu presque sur les barricades. ils avaient 17 et 19 ans.
ils n'étaient pas politisés plus que ça mais ils avaient soif de liberté et raz le bonbon des carcans de leur époque.

le premier film que j'ai vu au ciné c'était la grande vadrouille , je n'avais pas tout à fait 7 ans , je n'ai pas ri et disais à ma mère mais pourquoi tu ris il n'y a rien de drôle

@labeillou a écrit:j'ai été conçu presque sur les barricades. ils avaient 17 et 19 ans.  
ils n'étaient pas politisés plus que ça mais ils avaient soif de liberté et raz le bonbon des carcans de leur époque.

merci a eux ils ont fait bouger les choses, ils avaient du coeur